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Conférence de presse du 29 juillet 2022 tenue par le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-07-29 23:05

CGTN : Nous remarquons que, récemment, la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse de Jakarta-Bandung est passée à la phase de construction en ligne et que la centrale hydroélectrique de Karot, au Pakistan, est pleinement opérationnelle. Parallèlement, de nouveaux lots d’aide chinoise ont été livrés à l’Afghanistan et au Sri Lanka. Dans le contexte d’un monde qui n’est pas encore sorti de l’ombre de l’épidémie, de facteurs de risque croissants dans l’économie régionale, d’ébranlements de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement ainsi que de murmures croissants de « décrochage » et de « rupture de la chaîne », pourquoi les projets de coopération de la Chine avec les pays voisins continuent-ils à progresser ?

Zhao Lijian : La région Asie-Pacifique est la maison commune de la Chine et des pays de la région. La Chine a toujours défendu le concept de régionalisme ouvert et s’est engagée à collaborer avec les pays de la région pour construire une communauté de destin en Asie-Pacifique.

La ligne ferroviaire à grande vitesse de Jakarta-Bandung et la centrale hydroélectrique de Kalot, que vous avez mentionnées précédemment, sont toutes les deux des projets phares de la coopération de haute qualité entre la Chine et les pays dans le cadre de la construction de « la Ceinture et la Route », qui stimuleront considérablement le développement économique et social local après leur achèvement. En promouvant les projets concernés, la Chine s’est toujours focalisé sur le développement et la coopération, a toujours cherché à améliorer le bien-être des populations des pays concernés et a toujours respecté les besoins de développement et l’autonomie des pays concernés. Nous mettons toujours en pratique le concept de coopération gagnant-gagnant, d’ouverture et de tolérance. Nous nous engageons à la consultation égale entre les pays concernés sur la base du respect mutuel, à promouvoir la coopération relative pour former une synergie multiplicatrice et obtenir des avantages complémentaires. Nous ne promouvons jamais d’agendas politiques sous la bannière de la coopération économique, sans parler de nous donner la priorité ou de forcer les autres pays à choisir leur camp. À l’heure où l’Afghanistan est confronté à un tremblement de terre et le Sri Lanka à des difficultés économiques, la Chine met en œuvre le concept de bon voisinage fondé sur la confiance, la droiture et la sincérité, et fournit une assistance aux pays concernés à la hauteur de ses capacités.

Comme l’a souligné le conseiller d’État Wang Yi dans son discours au secrétariat de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) il n’y a pas si longtemps, c’est parce que la Chine a toujours adhéré au concept de coexistence pacifique, à l’objectif de développement et de revitalisation, au principe d’indépendance et d’autonomie et à l’esprit d’ouverture et de tolérance que la coopération amicale entre la Chine et ses voisins, voire les pays de la région Asie-Pacifique a pu progresser régulièrement et continuer à s’accélérer. C’est une manifestation de la sagesse de l’Orient et de la puissance de l’Asie, et c’est aussi une contribution importante à la reprise et à la croissance de l’économie mondiale.

Agence de Presse Xinhua : Selon les rapports, la 10ème Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) se tiendra à New York en août. La Chine participera-t-elle à la conférence ? Quelle est la vision des résultats de la conférence de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : La 10ème Conférence d’examen du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) se tiendra au siège de l’Organisation des Nations unies à New York du 1er au 26 août. Le responsable du département de contrôle des armements du ministère chinois des Affaires étrangères conduira une délégation à la Conférence.

Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est la pierre angulaire du système international de désarmement et de non-prolifération nucléaires et un élément important du système de sécurité internationale de l’après-guerre. À l’heure actuelle, sous l’effet conjugué de l’épidémie et de changements radicaux jamais vus depuis un siècle, le monde entre dans une nouvelle période de turbulences et de transformations. L’environnement stratégique mondial en matière de sécurité se détériore, le système international de désarmement et de non-prolifération nucléaires est confronté à de graves difficultés et les conflits dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire sont considérables. La Chine espère que toutes les parties profiteront de cette Conférence pour défendre fermement l’universalité, l’autorité et l’efficacité du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, promouvoir de manière équilibrée les trois piliers qui sont le désarmement nucléaire, la non-prolifération nucléaire et les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire, et promouvoir la revitalisation du Traité au service de la paix et du développement.

La Chine pratique activement les initiatives de sécurité mondiale et s’en tient au concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour promouvoir conjointement la réussite de la conférence d’examen du TNP et obtenir des résultats positifs, améliorer la gouvernance mondiale dans le domaine nucléaire et maintenir l’ordre international fondé sur le droit international. Au même moment, nous préserverons aussi fermement nos droits et intérêts légitimes en matière de sécurité et de développement ainsi que ceux des pays en développement.

Macau Monthly : Récemment, il a été rapporté que l’ancien ministre japonais de la Défense Shigeru Ishiba et d’autres parlementaires se sont rendus à Taïwan et ont rencontré les dirigeants de Taïwan. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Taïwan est une partie inséparable du territoire de la Chine. La question de Taïwan est une affaire intérieure de la Chine. La Chine est fermement opposée à toute forme d’échanges officiels des pays ayant des relations diplomatiques avec Taïwan. Nous exhortons sérieusement la partie japonaise à respecter véritablement les principes des quatre documents politiques sino-japonais et les engagements solennels pris sur la question de Taïwan, à traiter les questions relatives avec soin et de manière appropriée, et à s’abstenir d’envoyer des signaux erronés aux forces « indépendantistes de Taïwan ». Les autorités du Parti démocratique progressiste à Taïwan font appel à des forces extérieures pour s’adonner à des manœuvres politiques, et leurs tentatives ne peuvent aboutir.

PTI : Hier, après l’entretien par téléphone entre le président Joe Biden et le président Xi Jinping, nous avons vu que la Chine et les États-Unis ont publié des communiqués de presse détaillés. Selon la partie chinoise, quels résultats ont été obtenus au cours de cet entretien par téléphone ? En particulier sur la question de Taïwan ?

Zhao Lijian : En ce qui concerne la situation de l’entretien par téléphone entre les chefs d’États de la Chine et des États-Unis, la Chine a déjà publié un communiqué de presse le plus tôt possible. 

Sur la question de Taïwan, le président Xi Jinping a mis l’accent sur la position de principe de la Chine sur la question de Taïwan lors de cet entretien par téléphone. La position de la Chine, qui s’oppose aux échanges officiels entre les États-Unis et Taïwan, est claire et cohérente. Récemment, la Chine affirme clairement sa position et son attitude à plusieurs reprises. Comme l’a souligné le président Xi Jinping, les trois communiqués conjoints sino-américains constituent un engagement politique des deux parties, et le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines. Nous nous opposons fermement aux forces sécessionnistes de « l’indépendance de Taïwan » et à l’ingérence des forces extérieures, et nous ne laisserons jamais de place à aucune forme de forces « indépendantistes de Taïwan ». La position du gouvernement et du peuple chinois sur la question de Taïwan est constante, et plus de 1,4 milliard de Chinois ont la ferme volonté de préserver résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine. L’opinion publique ne peut être désobéie, et jouer avec le feu, c’est se brûler. Nous espérons que la partie américaine verra ce point clairement. La partie américaine devrait être cohérente dans ses paroles et ses actes en respectant le principe d’une seule Chine et en mettant en œuvre les trois communiqués conjoints sino-américains.

CCTV : Poursuivons avec une question sur l’entretien entre les chefs d’État américain et chinois. Nous avons vu que le porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que le Président Biden a soulevé la question du soi-disant « génocide » et du « travail forcé » au Xinjiang lors de son entretien avec le Président Xi Jinping par téléphone. Pouvez-vous le confirmer ?

Zhao Lijian : Ce que je peux vous dire, c’est que les allégations de « génocide » et de « travail forcé » au Xinjiang sont nettement des mensonges. Les informations évoquées selon laquelle le porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que le « génocide » et le « travail forcé » ont été mentionnés dans l’entretien par téléphone d’hier soir étaient fausses.

Kyodo News : Lors de l’entretien par téléphone d’hier entre les chefs d’État américain et chinois, la Chine a exprimé sa position sur la question de Taïwan, les États-Unis et la Chine ont convenu de maintenir le contact, mais la Chine estimera-t-elle que l’ambiance propice à la poursuite du Dialogue de haut niveau entre les États-Unis et la Chine n’existera plus si la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, se rend à Taïwan ?

Zhao Lijian : Hier, les chefs d’État chinois et américain se sont entretenus par téléphone, et les deux parties ont eu une communication et des échanges francs et approfondis sur les relations sino-américaines et les questions d’intérêt commun. La Chine a affirmé récemment à plusieurs reprises sa position sévère et ses préoccupations graves consistant à s’opposer résolument à la visite de la présidente Nancy Pelosi à Taïwan. Si la partie américaine défie la ligne rouge de la Chine, elle sera résolument contrecarrée, et toutes les conséquences qui en découlent seront entièrement assumées par la partie américaine.

China Daily : L’ancien Premier ministre australien Paul Keating a récemment publié une déclaration personnelle dans laquelle il a publiquement condamné la visite proposée de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi à Taïwan. Il a déclaré que la visite de Pelosi serait insensée, dangereuse et inutile pour quelle que soit la raison. Si la situation dans le détroit est mal évaluée ou mal gérée, cela aura des conséquences désastreuses pour la sécurité, la prospérité et l’ordre de la région de Taïwan et même du monde entier. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : En ce qui concerne la proposition de visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants Pelosi, des personnes bien informées, tant aux États-Unis qu’à l’étranger, ont toutes fait entendre leur voix de la raison. Nous estimons que la déclaration de l’ancien Premier ministre Keating reflète également cette situation. Nous espérons que la partie américaine pourra également y voir clair et écouter la voix de la raison.

Bloomberg : La partie américaine a déclaré dans le communiqué de presse sur l’entretien par téléphone d’hier entre les chefs d’État américain et chinois que les deux parties ont convenu de charger leurs équipes respectives de travailler à une rencontre en face à face entre les deux chefs d’État. Pouvez-vous confirmer que les deux parties sont parvenues à un consensus sur ce point lors de l’entretien par téléphone ? Quand les chefs d’État américain et chinois pourraient-ils se rencontrer hors ligne ? Est-il probable que la rencontre se produise lors du sommet du G20 à Bali ?

Zhao Lijian : Ce que je peux te dire, c’est que les deux chefs d’État ont convenu de rester en contact lors de cet entretien par téléphone et ont chargé leurs équipes de travail de poursuivre la communication et la coopération à cette fin.

Bloomberg : Les chefs d’État américain et chinois ont-ils parlé de la visite éventuelle de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi à Taïwan lors de l’entretien par téléphone d’hier ?

Zhao Lijian : J’ai déjà présenté la situation tout à l’heure.

PTI : Est-ce qu’il y a-t-il des questions autres que celle sur Taïwan qui ont été abordées lors de l’entretien par téléphone d’hier entre les chefs d’État américain et chinois ? En particulier, les questions liées à la région Indo-Pacifique ? Quel a été le résultat obtenu ?

Zhao Lijian : Il était tard dans la nuit en Chine lorsque l’entretien par téléphone s’est terminé hier soir. Nous avons publié un communiqué de presse à ce sujet le plus tôt possible.

Au cours de cet entretien par téléphone, les deux chefs d’État ont eu une communication franche et un échange de vues sur les relations entre les États-Unis et la Chine ainsi que sur les questions d’intérêt commun. Le président Xi Jinping a mis l’accent sur la position de principe de la Chine sur la question de Taïwan. Le président Xi Jinping a souligné que les deux parties devraient maintenir la communication à tous les niveaux, faire bon usage des canaux de communication existants et promouvoir la coopération entre les deux parties. Les deux chefs d’État ont également échangé leurs points de vue sur la situation économique mondiale. Les deux parties ont estimé que la Chine et les États-Unis devraient maintenir la communication sur des questions majeures telles que la coordination des politiques macroéconomiques, le maintien de la stabilité de la chaîne industrielle et de celle d’approvisionnement mondiales ainsi que la protection de la sécurité énergétique et alimentaire mondiale. Le président Xi Jinping a également souligné que le fait de s’engager dans le décrochage et la rupture de la chaîne en violant les règles ne contribuera pas à stimuler l’économie américaine et rendra l’économie mondiale plus vulnérable. Les deux parties devraient faire en sorte que les problèmes brûlants de la région ne s’aggravent pas et se refroidissent, aider le monde à se débarrasser au plus vite du Covid-19 et à sortir du piège de la stagnation économique et des risques de récession, et maintenir le système international centré sur les Nations unies et l’ordre international fondé sur le droit international. Les deux chefs d’État ont également échangé leurs points de vue sur la crise ukrainienne et d’autres questions.

Bloomberg : À l’heure actuelle, la fusée Longue Marche 5 n’est pas revenue sur Terre et les données de suivi montrent qu’il existe encore un risque que l’épave de l’étage central de la fusée frappe une zone habitée. Où la Chine pense-t-elle que les restes de l’étage central de la fusée vont atterrir ?

Zhao Lijian : J’ai déjà présenté les informations relatives avant-hier et j’ai également et clairement affirmé la position de la Chine. Il n’y a pas d’autres informations à ajouter pour le moment. Les équipes de travail compétentes de la partie chinoise suivent de près la situation.

Macau Monthly : Selon les rapports, le 26, le Centre Helena Kennedy de l’Université Sheffield Hallam au Royaume-Uni aurait publié un rapport qui spécule une fois de plus sur la soi-disant question des droits de l’homme au Xinjiang. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le centre d’institution lié à l’université que vous avez mentionné a publié à plusieurs reprises de faux rapports concernant le Xinjiang. Les participants à ces rapports ont été dénoncés pour avoir reçu d’importantes sommes d’argent des institutions relatives des États-Unis, et certains ont même des liens avec des organisations terroristes. L’investisseur du Centre Helena Kennedy est le fondateur d’un groupe politique extrémiste anti-chinois. Les mentions du « travail forcé » au Xinjiang dans les rapports sont tellement erronées qu’elles ne résistent pas à une vérification élémentaire des faits et ont été contredites à plusieurs reprises par les personnes concernées. Il est honteux que le Centre Helena Kennedy agisse comme une avant-garde des forces anti-chinoises sous le couvert de l’institution universitaire.

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