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Conférence de presse du 6 juillet 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-07-06 23:30

AFP : Cette semaine, le secrétaire d’État américain Antony Blinken rencontrera le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Bali. La partie chinoise peut-elle présenter les sujets de leur rencontre ?

Zhao Lijian : Hier, la Chine et les États-Unis ont fait des communiqués de presse respectifs pour annoncer la prochaine rencontre entre Wang Yi et Antony Blinken. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi rencontrera le secrétaire d’État américain Antony Blinken à l’occasion de la réunion des affaires étrangères du G20 pour un échange de vues sur les relations sino-américaines et les principaux problèmes internationaux et régionaux actuels.

RIA Novosti : Le 15 juin 2022, les présidents russe et chinois ont eu une conversation téléphonique. Le dirigeant chinois se rendra-t-il en Russie après que la situation épidémique s’améliorera ?

Zhao Lijian : Depuis l’éclatement de l’épidémie du Covid-19, les présidents et responsables de haut niveau de la Chine et de la Russie ont maintenu une interaction étroite par différents moyens et ont engagé une communication efficace en temps opportun sur les relations des deux pays et sur leur coopération dans divers domaines. Les deux parties continueront de mener des échanges à différents échelons et de développer davantage le partenariat de coordination stratégique global sino-russe.

CCTV : Nous avons cru comprendre que la cérémonie d’inauguration du Centre de développement Chine-Caraïbes a eu lieu ce matin. Pouvez-vous nous partager plus de détails sur l’événement ? Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : Merci d’avoir suivi cet événement. La cérémonie d’inauguration du Centre de développement Chine-Caraïbes a eu lieu ce matin. Le secrétaire du Comité provincial du Shandong du Parti communiste chinois (PCC) Li Ganjie, le vice-ministre des Affaires étrangères Xie Feng et les envoyés diplomatiques des pays des Caraïbes accrédités en Chine ont assisté à la cérémonie en distanciel et en présentiel. En septembre dernier, le président Xi Jinping a proposé l’Initiative pour le Développement mondial (GDI) lors de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies et a appelé la communauté internationale à mettre en œuvre l’Agenda 2030 de développement durable des Nations Unies, ce qui a reçu une réponse chaleureuse et un soutien actif de la communauté internationale, dont les pays des Caraïbes. En vue de renforcer la coopération de la Chine avec les pays des Caraïbes, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé la création du Centre de développement Chine-Caraïbes lors de la troisième réunion ministérielle du Forum Chine-CELAC en décembre dernier. Le lancement du Centre de développement Chine-Caraïbes démontre vivement les efforts déployés par les deux parties dans l’accélération de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de développement durable des Nations Unies et la GDI. Le Centre se concentrera sur les questions de développement, promouvra des projets de coopération de haut niveau, durables et au profit du bien-être social, contribuera au développement de la partie caribéenne et apportera des avantages tangibles aux peuples caraïbes.

La Chine et les pays des Caraïbes sont de bons amis, de bons partenaires et de bons frères animés d’une même volonté. Depuis la visite du président Xi Jinping dans les Caraïbes en 2013, le partenariat de coopération global entre les deux parties s’est continuellement approfondi. Cette année marque le 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les pays des Caraïbes, l’avenir et le destin de nos deux parties n’ont jamais été aussi étroitement liés. La partie chinoise est disposée à œuvrer avec la partie caribéenne pour bien construire le Centre de développement Chine-Caraïbes et forger une communauté de destin sino-caribéenne plus solide.

Bloomberg : Aujourd’hui, nous avons rapporté que les États-Unis ont exigé aux Pays-Bas et au Japon d’interdire l’exportation de machines de lithographie par rayonnement ultraviolet extrême qui sont utilisées pour fabriquer des puces d’ordinateur. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ? La Chine prendra-t-elle des contre-mesures ? Si les entreprises comme ASML et Nikon cessaient de vendre les machines à la Chine, celle-ci prendra-t-elle des contre-mesures à l’encontre des entreprises concernées ?

Zhao Lijian : Il s’agit d’un autre exemple de la partie américaine qui abuse de sa puissance nationale et s’appuie sur l’hégémonie technologique pour s’engager dans une « diplomatie coercitive », ce qui est également typique du terrorisme technologique. Dans le contexte actuel de la mondialisation, les États-Unis continuent de chercher à politiser, à militariser et à idéologiser les questions technologiques, économiques et commerciales et d’exercer un « blocus technologique » et un « découplage technologique » contre d’autres pays. Tous ces actes américains ne font que mettre d’autres pays en garde contre la dépendance technologique vis-à-vis des États-Unis et les motiver à réaliser au plus vite l’autonomie, l’indépendance, l’auto-amélioration en matière de sciences et de technologie. Celui qui cherche à bloquer le chemin d’autrui finira par bloquer son propre chemin. Nous espérons que les parties concernées adopteront une position objective et impartiale et prendront des décisions indépendantes sur la base de leurs propres intérêts de long terme et des principes du marché justes et équitables.

AFP : L’Accord provisoire sur la nomination des évêques signé par la Chine et le Vatican viendra à expiration en octobre. Le pape François a déclaré son espoir de prolonger cet Accord. Est-ce que la Chine envisage également de prolonger cet Accord ? Si oui, la Chine a-t-elle l’intention de réviser certaines clauses de l’Accord ? Le contenu intégral de l’Accord sera-t-il rendu public ?

Zhao Lijian : Depuis la signature de l’Accord provisoire sur la nomination des évêques entre la Chine et le Vatican, les deux parties ont déployé des efforts et ont mis en œuvre l’Accord avec succès. Les deux parties poursuivront les travaux concernés en fonction de l’ordre du jour convenu.

Phoenix TV : Vous venez de parler de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères chinois et américain. Est-ce que les deux parties discuteront des questions liées à Taïwan et au Xinjiang lors de la réunion ?

Zhao Lijian : La question de Taïwan est une question d’intérêts fondamentaux pour la Chine et a toujours été la question la plus importante et la plus sensible dans les relations sino-américaines. Le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains constituent le fondement politique des relations sino-américaines. Les administrations américaines précédentes ont pris des engagements clairs à cet égard. Le président Biden a également confirmé dans une déclaration selon laquelle : les États-Unis ne cherchent pas à faire une nouvelle guerre froide avec la Chine ; ils ne visent pas à changer le système chinois ; la revitalisation de leurs alliances ne vise pas la Chine ; ils n’ont aucune intention d’entrer en conflit avec la Chine ; et surtout, les États-Unis ne soutiennent pas l’« indépendance de Taïwan ». Les États-Unis doivent respecter sérieusement les dispositions consignées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, et arrêter de se mettre à contre-courant de l’histoire, d’évider et d’obscurcir le principe d’une seule Chine, et d’encourager et de soutenir les forces sécessionnistes pour l’« indépendance de Taïwan ». En outre, les États-Unis sont tenus de préserver le fondement politique des relations sino-américaines à travers les actions concrètes.

Les questions liées au Xinjiang préoccupent beaucoup la Chine. La prétendue existence du « travail forcé » au Xinjiang est un gros mensonge concocté par les États-Unis pour discréditer et contenir la Chine. En effet, l’« Acte sur la prévention du travail forcé des Ouïghours » des États-Unis est une continuation du mensonge susmentionné et l’amplification de son intention d’« instrumentaliser le Xinjiang pour contenir la Chine ». La communauté internationale est bien consciente de ce qui se passe réellement. Ce n’est pas la Chine qui s’engage dans un « travail forcé », mais ce sont les États-Unis qui causent un « chômage forcé » en Chine. Les États-Unis privent des centaines de milliers de travailleurs dans divers secteurs au Xinjiang de leur droit le plus fondamental de travailler. Ce n’est pas la Chine qui s’engage dans la « suppression des droits de l’homme », mais ce sont les États-Unis qui imposent un « retour forcé à la pauvreté » en Chine. Les États-Unis essaient de détruire les moyens de subsistance de tous les groupes ethniques au Xinjiang qui sont sorti de la pauvreté avec un travail acharné, ils essaient même de s’attaquer aux projets de réduction de la pauvreté du Xinjiang. Ce n’est pas la Chine qui viole les règles internationales, mais ce sont les États-Unis qui forcent un « découplage » et une « coupure », sapent sans vergogne les règles économiques et commerciales internationales et portent atteinte à la stabilité chaînes industrielles et d’approvisionnement internationales.

Nous exhortons la partie américaine à cesser de propager des mensonges sur le « travail forcé » et d’appliquer l’« Acte sur la prévention du travail forcé des Ouïghours », et à créer des conditions favorables à la coopération bilatérale dans différents domaines à travers les actions concrètes, plutôt que de créer de nouveaux obstacles.

CCTV : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré récemment lors du Forum public OTAN : « La relation entre l’OTAN et la Chine est l’une des relations les plus complexes et les plus importantes de tous les pays. Il y a certainement des aspects concurrentiels dans cette relation, mais nous devons assurer que la concurrence est équitable. La Chine cherche à saper l’ordre international avec comme fondement les règles. Nous ne cherchons pas à créer des conflits, mais nous essayons de garantir l’ordre international fondé sur les règles. » Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet?

Zhao Lijian : Les propos du secrétaire d’État Antony Blinken font fi des faits, prennent le noir pour le blanc, et reflètent la mentalité de la guerre froide et les préjugés idéologiques. La Chine s’y oppose fermement. Je voudrais insister sur trois points suivants :

Premièrement, la Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l’ordre international. La Chine n’a jamais envahi aucun pays, n’a jamais lancé de guerre par procuration et n’a jamais participé ou formé un bloc militaire. La Chine n’a pas l’intention de concurrencer ou de confronter un certain pays, mais nous espérons chercher une coexistence pacifique avec les autres pays, engager une coopération gagnant-gagnant et construire une communauté de destin pour l’humanité. Afin de semer la confusion dans le monde, les États-Unis tirent l’OTAN vers le haut, en jouant la concurrence avec la Chine et en provoquant une confrontation au sein des blocs. La rhétorique et les stratagèmes que les États-Unis emploient ne sont pas si intelligents, ils sont plutôt contraires à la volonté du peuple et seront voués à l’échec.

Deuxièmement, Antony Blinken a prétendu que l’OTAN « ne cherche pas de conflit ». Cela est vraiment hypocrite et incompatible avec la réalité des faits. L’histoire de l’OTAN est celle de la création constante des conflits et des guerres. De la Bosnie-Herzégovine au Kosovo, en passant par l’Irak, l’Afghanistan, la Libye et l’Ukraine, l’OTAN qui est une organisation défensive autoproclamée, s’est étendue dans de nouveaux espaces et domaines, a lancé arbitrairement des guerres et a tué des civils innocents sans le moindre changement. Les faits ont prouvé que ce n’est pas la Chine qui pose à l’OTAN un « défi systématique », mais c’est l’OTAN qui pose un « défi systématique » à la paix et à la sécurité mondiales.

Troisièmement, le soi-disant « ordre international fondé sur les règles » des États-Unis est en fait les règles établies par quelques pays au profit des intérêts égoïstes et de l’hégémonie des États-Unis. Tout en demandant à d’autres pays de respecter l’ordre international, les États-Unis ont entravé les négociations sur le protocole de vérification de la « Convention sur les armes biologiques » (CABT), et ont refusé de ratifier de multiples conventions internationales, y compris la « Convention relative aux droits de l’enfant » (CIDE). Les États-Unis placent constamment leur droit national au-dessus du droit international et respectent ou rejettent les règles internationales selon leur bon plaisir. C’est le plus grand tort causé à l’ordre international.

Voici l’avertissement que nous tenons à donner à l’OTAN : vous devez renoncer à la foi aveugle dans la puissance militaire et abandonner la tentative de perturber l’Asie-Pacifique.

Nous exhortons également les États-Unis à rectifier leur perception de la Chine et à rejeter les conflits et la confrontation. Les États-Unis doivent tenir totalement les cinq affirmations du président Biden et choisir la bonne voie de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant.

Dragon TV : Nous avons remarqué qu’après le tremblement de terre en Afghanistan, des matériels de secours fournis par la Chine sont arrivés en Afghanistan les unes après les autres. Pouvez-vous nous partager plus de détails à ce sujet ?

Zhao Lijian : Lorsqu’on est voisin ou membre d’une même famille, on se souhaite du bien l’un à l’autre. En tant qu’amis sincères liés par les montagnes et les cours d’eau, le gouvernement et le peuple chinois ont toujours été préoccupés par la sûreté et la sécurité des personnes dans les zones touchées en Afghanistan et ont réagi dès le début. Par le biais du message et de la conversation téléphonique, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé sa sincère sympathie au ministre des Affaires étrangères par intérim du gouvernement intérimaire afghan Amir Khan Muttaqi. À travers différents canaux tels que les gouvernements central et locaux, la Croix-Rouge chinoise, les entreprises chinoises en Afghanistan et les organisations civiles, la Chine a fourni jusqu’à présent une aide humanitaire en espèce et en matériel d’une valeur totale de 54 millions de RMB.

Les amis afghans ont dit : « Face aux catastrophes, la Chine est toujours digne de notre confiance. » Afin de s’assurer que les fournitures parviennent aux victimes à temps, la Chine s’est démenée et a fait des heures supplémentaires en utilisant six avions de transport Y-20 et quatre avions commerciaux affrétés pour envoyer la grande majorité des matériels en Afghanistan en moins de deux semaines. La Chine est devenue l’un des pays qui fournit l’aide la plus importante, la plus substantielle et la plus rapide à l’Afghanistan pour les secours suite à la catastrophe. Demain, le dernier avion affrété chargé de matériels du gouvernement chinois s’envolera pour l’Afghanistan, ce qui signifie que tous les matériels promis par la Chine auront été livrées. « Nous ne perdons pas une seconde pour lutter contre les catastrophes et nous n’épargnons aucun effort pour assister le peuple afghan. » Avec des actions concrètes, la Chine a de nouveau démontré que les peuples chinois et afghans sont de véritables amis qui s’entraident et se soutiennent.

À l’avenir, le gouvernement et le peuple chinois continueront de fournir une assistance pour la reconstruction post-séisme de l’Afghanistan et la prévention et la réduction des catastrophes dans la mesure de ses capacités. Nous aiderons également l’Afghanistan à réaliser dès que possible un développement stable.

China Daily : Il a été rapporté que, le 5 juillet, le gouvernement provincial du Sindh du Pakistan et le Département antiterroriste pakistanais ont tous déclaré lors d’une conférence de presse à Karachi qu’un suspect clé lié à l’attentat terroriste à l’Institut Confucius de l’Université de Karachi a été arrêté. Les groupes terroristes, comme le Front de libération du Baloutchistan (BPLF) et l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) renforcent leurs liens, et les forces étrangères sont soupçonnées d’être derrière ces groupes. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine suit de près l’enquête du Pakistan sur l’attentat terroriste qui s’est produit à l’Institut Confucius de l’Université de Karachi. Nous saluons les efforts actifs déployés par le Pakistan. Au même moment, nous remarquons qu’une enquête plus approfondie est toujours en cours. Nous espérons que la partie pakistanaise tirera cette affaire au clair avec tous ses efforts, traduira les auteurs en justice, combattra résolument les organisations terroristes impliquées dans l’attentat et assurera la sécurité des projets, des personnels et des institutions chinois au Pakistan. La Chine soutiendra également avec fermeté les efforts du Pakistan dans la lutte contre le terrorisme et contribuera à la création d’un environnement plus sûr pour la coopération sino-pakistanaise.

Hubei Media Group : Selon les rapports, la Direction indienne de l’application de la loi a effectué une inspection inopinée chez le fabricant chinois de téléphones mobiles Vivo et dans nombre de locaux de production et commerciaux des sociétés associées. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La partie chinoise suit de près l’évolution de cette affaire. Comme je l’ai déjà souligné à plusieurs reprises, le gouvernement chinois a toujours exigé aux entreprises chinoises de respecter les lois et réglementations étrangères si elles se développent à l’étranger. Parallèlement, nous soutenons fermement les entreprises chinoises dans la protection de leurs droits et intérêts légitimes. Nous espérons que les autorités indiennes mènent les enquêtes et appliquent les lois et règlements tout en respectant la loi, et offrent un environnement commercial réellement équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises chinoises qui investissent et se développement en Inde.

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