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Conférence de presse du 5 juillet 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-07-05 23:05

AFP : Lors de l’appel entre le vice-Premier ministre Liu He et la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen ce matin, les États-Unis ont-ils annoncé qu’ils supprimeront les droits de douane sur les marchandises importées de la Chine ? Et la partie chinoise a-t-elle dit qu’elle changera la soi-disant « pratique non marchand » ?

Zhao Lijian : La Chine a publié ce matin un communiqué de presse sur la conversation par vidéo entre le vice-Premier ministre Liu He et la secrétaire au Trésor Janet Yellen. Je n’ai plus d’informations à partager pour le moment.

Nous avons noté l’accusation de la « pratique non marchande » chinoise dans le communiqué de presse des États-Unis. Ce que les États-Unis ont dit ne correspond pas aux faits. Ce qui s’est passé au cours des 40 dernières années montre que le succès de l’économie chinoise est également le succès de la politique de réforme et d’ouverture, et le succès de la combinaison du rôle du marché avec le rôle du gouvernement. Il s’agit de l’expérience précieuse du développement économique de la Chine. La réforme et l’ouverture de la Chine favorise non seulement la Chine elle-même, mais aussi le monde. Elles font progresser le développement économique de la Chine, et apportent une contribution essentielle à la prospérité de l’économie mondiale.

Concernant les tarifs, la position de la Chine est cohérente et claire. La levée de tous les droits de douane supplémentaires sur les marchandises chinoises est bonne pour la Chine et les États-Unis et aussi pour le monde. Selon les estimations des groupes de réflexion américains, la suppression des droits de douane sur les marchandises chinoises importées aidera à réduire de 1 % l’inflation aux États-Unis. Compte tenu de la forte inflation aux États-Unis, plus tôt ces droits de douane sur la Chine seront supprimés, plus tôt cela profitera aux consommateurs et aux entreprises américains.

TASS : Nous avons aussi une question sur l’appel entre le vice-Premier ministre Liu He et la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen. La Chine a déclaré que les échanges entre les deux pays étaient constructifs. Avez-vous un commentaire à faire sur la coopération pragmatique, le dialogue et les échanges de la Chine avec les États-Unis ?

Zhao Lijian : Je viens d’évoquer la conversation téléphonique entre le vice-Premier ministre Liu He et la secrétaire au Trésor Janet Yellen. Les deux parties ont eu un échange de vues pragmatique et franc sur des sujets tels que la situation macroéconomique et les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. Les échanges étaient constructifs. Les deux parties ont convenu que, alors que l’économie mondiale est confrontée à de graves défis, il est d’une grande importance pour la Chine et les États-Unis de renforcer la communication et la coordination sur la politique macroéconomique. Maintenir conjointement la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales est dans l’intérêt des deux pays et du monde entier. Durant la conversation, la partie chinoise a exprimé sa préoccupation concernant des questions telles que la levée des droits de douane supplémentaires et des sanctions contre les marchandises chinoises par la partie américaine et le traitement équitable des entreprises chinoises. Les deux parties ont également convenu de maintenir le dialogue et la communication.

Kyodo News : Le matin du 5 juillet, des navires des garde-côtes chinois sont entrés dans les eaux territoriales japonaises au large des îles Senkaku et se sont approchés d’un bateau de pêche japonais dans la région. Le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a protesté auprès de la partie chinoise. Quelle est la réponse de la Chine ?

Zhao Lijian : Diaoyu Dao et ses îles affiliées font toujours partie du territoire chinois. Ces dernières années, des bateaux de pêche de la droite japonaise sont entrés illégalement à plusieurs reprises dans les eaux territoriales chinoises au large de Diaoyu Dao. Cela a gravement violé la souveraineté de la Chine. Les activités d’application de la loi sur place des navires des garde-côtes chinois à l’égard des bateaux de pêche de la droite japonaise constituaient une mesure légitime pour défendre la souveraineté de la Chine.

Associated Press of Pakistan : Le ministre pakistanais de l’Investissement a déclaré dans une interview que les investissements chinois ont augmenté depuis que le gouvernement actuel a pris le pouvoir en avril. Il a également déclaré que le gouvernement pakistanais annoncera bientôt davantage de mesures pour faciliter les investissements chinois. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : J’ai noté des reportages sur ce que vous avez mentionné et nous apprécions ces remarques de la partie pakistanaise. La Chine et le Pakistan sont des partenaires de coopération stratégiques de tous temps qui bénéficient d’une coopération étendue et approfondie dans tous les domaines. La Chine est disposée à continuer de renforcer la coopération économique, commerciale et d’investissement avec le Pakistan pour réaliser des avantages mutuels et gagnant-gagnant et un développement commun.

CRI : Hier, la septième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang-Mékong (LMC) s’est tenue au Myanmar. Quel est le commentaire de la partie chinoise sur les résultats obtenus lors de la réunion ? Quelles sont vos attentes pour l’orientation de la LMC à l’avenir ?

Zhao Lijian : Au cours de l’année écoulée, guidés par l’engagement initial dit de « boire l’eau issue du même fleuve, lier étroitement le destin de chacun », nos six pays du Lancang-Mékong ont travaillé en étroite collaboration pour lutter contre l’épidémie du Covid-19, promouvoir une interconnexion de haute qualité, stimuler la coopération locale et construire conjointement des projets du bien-être social. La LMC a connu d’excellents progrès et est devenu un « modèle en or » réussi pour la coopération régionale. La Chine a fourni plus de 200 millions de vaccins contre le Covid-19 aux pays du Mékong et a établi près de 150 paires de provinces et villes sœurs avec les cinq autres pays. Le commerce bilatéral en 2021 a atteint 398 milliards de dollars, en hausse de 23 % d’une année sur l’autre. La coopération pragmatique dans divers secteurs est florissante et pleine de vitalité, apportant des contributions importantes à la reprise économique des six pays ainsi qu’à la prospérité et au renouveau de la région.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères d’hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé que la Chine prendra six mesures en faveur des pays du Mékong, à savoir la mise en œuvre du « Plan d’action 100/1000/10000 pour la coopération agricole Lancang-Mékong », du « Plan pour le bien-être du peuple par la construction d’ouvrages hydrauliques Lancang-Mékong », du « Plan de coopération sur l’économie numérique Lancang-Mékong », du « Plan de coopération spatiale Lancang-Mékong », du « Programme des talents Lancang-Mékong » ainsi que du « Plan de coopération sur la santé publique Lancang-Mékong » À travers ces programmes, la Chine vise à partager les dividendes de la coopération avec les pays du Mékong et à insuffler un nouvel élan au développement commun des six pays.

La réunion a vu l’adoption d’un communiqué de presse conjoint et de quatre déclarations conjointes sur l’approfondissement de la coopération en matière de sécurité du commerce et des douanes, de la coopération sur la facilitation de dédouanement, de la coopération agricole, de la garantie de la sécurité alimentaire, de la coopération sur la gestion des calamités, et des échanges et de l’enrichissement mutuel culturels. On a aussi publié l’« État d’avancement 2021 sur le Plan d’action quinquennal de coopération Lancang-Mékong (LMC) 2018-2022 » et la « Liste des projets soutenus par le Fonds spécial pour la coopération Lancang-Mékong en 2022 ». Ces documents susmentionnés contiennent des statistiques exactes sur la fructueuse coopération Lancang-Mékong.

À l’avenir, nos six pays braveront conjointement tempête et tourbillons dans ce monde qui connaît des changements inédits depuis cent ans, continueront de profiter de l’opportunité apportée par la coopération régionale en plein essor, prendre des mesures concrètes pour renforcer l’énergie essentielle de la région et rechercher des stratégies avec une vision de long terme. Nous avons identifié les six domaines prioritaires dans la LMC, à savoir, le renforcement de l’orientation stratégique, l’approfondissement de l’intégration économique, l’élargissement de la coopération agricole, l’adhésion au développement vert, la promotion de la coopération numérique et l’intensification des échanges interpersonnels et culturels, pour améliorer et mettre à niveau la LMC, construire conjointement une zone de démonstration de l’initiative « la Ceinture et de la Route » de haute qualité, une zone de pilotage de l’Initiative pour le Développement mondial, une zone de coopération de l’Initiative pour la Sécurité mondiale, et une ceinture de développement économique Lancang-Mékong plus résiliente et établir une communauté de destin des pays Lancang-Mékong plus solide.

China News Service : Récemment, un jeune homme noir Jayland Walker dans Ohio a été tué par un déluge de plus de 90 coups de feu tirés par huit policiers. Cet incident a déclenché des manifestations à grande échelle dans de nombreux endroits aux États-Unis. Quel est le commentaire de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : Je suis choqué par cet incident. La violence policière dans l’application de la loi contre les minorités ethniques n’est pas rare aux États-Unis. Selon les statistiques, la police américaine a tué 2 563 personnes dans l’application de la loi depuis 2020, parmi lesquelles 565 sont des Noirs, soit plus de 22 %. Seulement depuis le début de cette année, 49 Noirs ont été abattus par la police aux États-Unis.

De l’odieux commerce des esclaves, de l’expulsion historique et du massacre des Indiens d’Amérique aux conditions épouvantables et aux misérables souffrances des groupes minoritaires d’ascendance africaine et d’autres minorités aujourd’hui, la « suprématie blanche » et la « théorie du grand remplacement » sont de plus en plus répandues et redoublent d’intensité. La discrimination systématique et générale s’aggrave aux États-Unis.

Les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion sont mis en évidence dans l’article I de la Charte des Nations Unies. Lors de la réunion commémorative de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale cette année, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que les « forces obscures », dont le racisme, menacent les valeurs démocratiques, la stabilité et la paix. En tant qu’État partie à la « Convention internationale des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale », les États-Unis n’ont pas encore pris de mesures efficaces pour remédier au racisme systématique. Il s’agit d’une grave violation des obligations des États-Unis en vertu de la Convention.

Comme Martin Luther King l’a dit avec perspicacité, une injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout. La grave discrimination raciale et l’injustice aux États-Unis incarnent l’injustice qu’ils ont infligée au monde. Nous nous demandons combien d’autres « George Floyds » et « Jayland Walkers » devront mourir avant que le gouvernement américain puisse véritablement réfléchir sur lui-même et prendre des mesures concrètes pour se débarrasser de son arrogance et de ses préjugés et réaliser l’équité et la justice pour tous ?

Reuters : Suite à la conversation téléphonique entre le vice-Premier ministre Liu He et la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen, y aura-t-il une discussion entre les dirigeants chinois et américain ?

Zhao Lijian : Je n’ai rien à partager pour le moment.

China Daily : Michael Rubin, maître de recherche à l’American Enterprise Institute (AEI), a récemment écrit dans un éditorial que la politique d’une seule Chine est un mensonge et que Taïwan n’a jamais fait partie de la Chine. Il a aussi écrit que le « Traité de San Francisco de 1951 » signé après la Seconde Guerre mondiale signifie que « le Japon renonce à tout droit, titre et revendication sur Formose et les îles Pescadores, mais le Traité n’a clarifié le transfert de la souveraineté à aucun autre État ». Quel est le commentaire de la partie chinoise ?

Zhao Lijian : Laissez-moi d’abord dire que pour dire un mensonge, il faut souvent une sorte de camouflage. L’éditorial de l’AEI a raconté un mensonge sous un camouflage académique. Cet article est écrit au nom d’un chercheur et d’un institut de recherche, mais il est clairement incohérent avec les faits historiques et juridiques, et informe et induit en erreur ses lecteurs délibérément. L’article a un motif clair qui est d’attirer l’attention, d’évider et d’obscurcir le principe d’une seule Chine, de soutenir la tentative des forces antichinoises d’instrumentaliser la question de Taïwan pour contenir la Chine, et d’enhardir les forces pour l’« indépendance de Taïwan » à solliciter le soutien des États-Unis.

Le « Traité de San Francisco » est un document illégal et invalide émis par les États-Unis et un certain nombre de pays après la Seconde Guerre mondiale pour parvenir à un règlement d’après-guerre avec le Japon, un processus qui avait exclu la Chine et l’Union soviétique. Le Traité viole les dispositions de la « Déclaration des Nations Unies » signée par 26 pays dont la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union soviétique en 1942. Il voile également la Charte des Nations Unies et les principes fondamentaux du droit international. La façon dont le document gère la souveraineté sur Taïwan et le territoire et les droits souverains de la Chine, qui n’est pas signataire du document, est également illégale et invalide. Le gouvernement chinois a clairement indiqué dès le début qu’il considère le « Traité de San Francisco » comme illégal et invalide et ne le reconnaît jamais, car la République populaire de Chine n’a jamais participé à la préparation, à la rédaction et à la signature du document. Des pays comme l’Union soviétique, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Corée du Nord, la Mongolie et le Vietnam ont également refusé de reconnaître la validité du soi-disant Traité.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde. Taïwan est une partie inaliénable de la Chine depuis l’Antiquité. Un certain nombre d’instruments juridiques internationaux, dont la « Déclaration du Caire » et la « Déclaration de Potsdam », ont affirmé sans équivoque la souveraineté de la Chine sur Taïwan. Bien que les deux rives du détroit de Taïwan n’aient pas encore été réunifiées, le fait que la Chine continentale et Taïwan appartiennent à une seule et même Chine n’a jamais changé et la souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisées

Les faits concernant la question de Taïwan et l’histoire du principe d’une seule Chine sont parfaitement clairs. L’histoire ne peut pas être altérée, et la vérité ne peut pas être déformée. Toute tentative de violation du principe d’une seule Chine qui est internationalement reconnu s’avérera vaine. Les efforts de la Chine pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale ne tolèrent aucune intervention étrangère.

MASTV : Nous avons récemment noté des interactions entre des responsables chinois et australiens. Comment évaluez-vous les relations sino-australiennes à l’avenir ?

Zhao Lijian : Une relation saine et stable entre la Chine et l’Australie répond aux intérêts fondamentaux et aux aspirations communes des peuples des deux pays. Il n’y a pas de mode « pilote automatique » pour améliorer les relations sino-australiennes. Une réinitialisation des relations bilatérales nécessite des actions concrètes. Cela répond aux aspirations des peuples des deux pays et à la tendance de notre époque.

Nous espérons que l’Australie considérera la Chine et ses relations avec la Chine sous un jour rationnel et positif, travaillera avec la Chine dans un esprit de respect mutuel et de recherche d’un terrain d’entente tout en mettant de côté les divergences, et favorisera un développement sain et régulier du partenariat global stratégique sino-australien.

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