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Conférence de presse du 4 juillet 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-07-04 22:00

CCTV : Lors du récent Dialogue de haut niveau sur le développement mondial, de nombreux dirigeants des pays participants ont déclaré que l’Initiative pour le Développement mondial (GDI) de la Chine répond aux besoins de développement des pays concernés et qu’ils continueront de soutenir la GDI. Pouvez-vous nous informer de l’état d’avancement de la GDI et des travaux à venir ?

Zhao Lijian : Depuis que le président Xi Jinping a présenté l’Initiative pour le Développement mondial (GDI) en septembre dernier, la GDI a reçu des réponses positives et chaleureuses. Plus de 100 pays et de nombreuses organisations internationales, dont l’ONU, ont soutenu la GDI et près de 60 pays ont rejoint le Groupe des amis de la GDI mis en place par la Chine sur la plateforme onusienne. Comme vous l’avez dit précédemment, lors du récent Dialogue de haut niveau sur le développement mondial, de nombreux dirigeants nationaux ont fait l’éloge de l’Initiative, affirmant qu’elle répond bien aux besoins urgents de développement de tous les pays, notamment ceux des pays en développement, et offre une voie viable pour accélérer la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Lors de la réunion, le président Xi Jinping a proposé une série de mesures de coopération pragmatique pour promouvoir le développement mondial. Après la réunion, la Chine a publié une liste de 32 résultats, qui fait partie de l’action initiale de la Chine pour mettre en œuvre la GDI. Les dirigeants présents au Dialogue l’ont vivement apprécié et ont exprimé leur volonté de coopération.

Dans les prochaines étapes, la Chine travaillera conjointement avec la communauté internationale pour mettre en œuvre activement les résultats du Dialogue, encouragera la communauté internationale à se concentrer sur les questions de développement, augmentera les ressources pour la coopération mondiale en matière de développement, fera progresser la coopération pragmatique dans les domaines clés tels que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la lutte contre l’épidémie du Covid-19 et les vaccins, les financements du développement, le changement climatique et le développement vert, l’industrialisation, l’économie numérique et l’interconnexion, développer les fonds de projets de développement mondial et améliorer le partage des connaissances sur le développement. La GDI adhère à l’esprit de partenariat ouvert et inclusif. La Chine salue la participation de tous les pays et organisations internationales, notamment les agences des Nations Unies et aussi les pays développés, afin de créer la plus forte synergie pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 de développement durable.

MASTV : Le 1er juillet, un représentant des Palaos a déclaré lors de la cérémonie de clôture de la Conférence des Nations Unies sur les océans que certains représentants de leur délégation n’étaient pas autorisés à participer à la Conférence simplement parce qu’ils détenaient des « passeports taïwanais », ajoutant que les Palaos considéraient cela comme une violation de leur souveraineté et que l’ONU n’aurait pas dû exclure les 23 millions d’habitants de Taïwan de la Conférence. Le représentant des États-Unis a déclaré qu’aucun comité n’a le droit d’expulser les représentants taïwanais de la délégation des Palaos. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ?

Zhao Lijian : C’est la troisième fois que je réponds à cette question. Les autorités taïwanaises ont tenté à plusieurs reprises d’en faire un enjeu. Est-ce parce qu’ils sont fiers de la façon dont ils ont essayé de se faufiler dans la Conférence ?

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie intégrante de la Chine. Le principe d’une seule Chine est la norme fondamentale des relations internationales et le consensus universel de la communauté internationale. Selon le principe d’une seule Chine, Taïwan n’a pas le droit de participer aux activités des Nations Unies, de ses agences spécialisées et des organisations intergouvernementales internationales qui sont réservées aux États souverains. Les principes et le consensus susmentionnés ne changeront jamais même si certains pays approuvent et encouragent les actes des autorités taïwanaises. Il est inévitable que les autorités taïwanaises échouent dans leurs « tergiversations ». Un acte aussi honteux et déshonorant ne fait que s’exposer au ridicule international.

Shenzhen TV : Selon les reportages, l’administrateur de l’Administration nationale américaine de l’aéronautique et de l’espace (NASA), Bill Nelson, a déclaré l’autre jour dans une interview aux médias allemands que le programme spatial chinois est un programme spatial militaire et que la Chine envisage une prise de contrôle de la Lune. Il a également déclaré que la Chine a volé les conceptions et les technologies d’autres pays et que l’une des tâches de la station spatiale chinoise est d’apprendre à détruire les satellites d’autres pays. Quel est le commentaire de la partie chinoise à ce sujet ? 

Zhao Lijian : Ce n’est pas la première fois que l’administrateur de la NASA « pulvérise » la Chine avec un mépris total des faits. Certains responsables américains déforment sans cesse la cause spatiale normale et légitime de la Chine. La Chine s’oppose fermement à ces remarques irresponsables.

En tant que chef de l’administration spatiale américaine, Bill Nelson doit être assez familier avec la « sombre histoire » du programme spatial américain. Les États-Unis jouent un rôle négatif en créant des déchets spatiaux, en provoquant une course aux armements dans l’espace et en perturbant la stabilité stratégique mondiale, ce qui constitue une grande menace pour l’utilisation pacifique de l’espace.

Ces dernières années, les États-Unis ont ouvertement défini l’espace extra-sphérique comme un « terrain de combat ». Ils accélèrent la construction d’une force spatiale et d’un commandement spatial, développent et déploient des armes spatiales offensives, entravent le processus de négociation d’un instrument juridique sur la maîtrise des armements dans l’espace extra-atmosphérique et renforcent continuellement la coopération militaro-spatiale avec leurs alliés. Entre-temps, les États-Unis posent des barrières à la coopération spatiale, imposent délibérément des sanctions aux agences spatiales d’autres pays et adoptent des lois pour limiter la coopération et les échanges spatiaux avec la Chine. La communauté internationale a depuis longtemps perçu ce comportement hégémonique, ce deux poids deux mesures et cette hypocrisie des États-Unis.

La Chine préconise toujours l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique, s’oppose à la militarisation et à la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique, et œuvre activement pour la construction d’une communauté de destin pour toute l’humanité dans le domaine spatial. L’exploration spatiale de la Chine vise à répondre à ses besoins économiques, sociaux, technologiques et sécuritaires légitimes. Les progrès de la cause spatiale chinoise sont réalisés grâce à ses propres efforts indépendants. Los droits, intérêts et réalisations de la Chine ne doivent pas être injustement remis en question ou discrédités.

Nous exhortons les États-Unis à assumer leurs responsabilités en tant que grande puissance, à réfléchir et à rectifier sérieusement leurs remarques et actions négatives sur l’espace extra-atmosphérique, et à apporter leur contribution pour le maintien de la paix et de la sécurité durables dans l’espace.

AFP : Le Japon a effectué une démarche auprès de la Chine pour protester après qu’un navire de la marine chinoise a navigué près des îles contestées de Senkaku. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Diaoyu Dao et ses îles affiliées font partie intégrante du territoire chinois. Les activités des navires chinois dans les eaux adjacentes sont légitimes. La partie japonaise n’a pas le droit de critiquer de manière irresponsable ces activités.

Kyodo News : Ce matin, un navire de la marine russe a également pénétré dans les eaux adjacentes aux îles Senkaku. Est-ce qu’il s’agit d’une action conjointe entre la Chine et la Russie ?

Zhao Lijian : J’ai expliqué clairement la position de la Chine tout à l’heure. Je suppose que ce que vous avez dit est votre propre interprétation. En ce qui concerne les actions de la partie russe, si vous êtes intéressés, je vous invite vous ou vos collègues à aller poser vos questions à la partie russe.

Reuters : Ce matin, l’ambassadeur américain en Chine, Nicholas Burns, a déclaré lors d’un forum qu’il espère que le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères cessera de répéter la propagande russe en accusant l’OTAN d’avoir déclenché les conflits entre la Russie et l’Ukraine et de diffuser les mensonges sur les laboratoires biologiques américains. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ce sont les États-Unis, et non la Chine, qui ont répandu la désinformation et ont raconté les mensonges. En ce qui concerne l’Ukraine, la Chine a toujours rendu son jugement de manière indépendante et objective sur la base de l’histoire et de la réalité des faits.

Sur la question des laboratoires biologiques américains à l’étranger, y compris l’établissement d’un laboratoire biologique en Ukraine, il existe un grand nombre de faits et de motifs qui préoccupent beaucoup la communauté internationale, et les États-Unis ont la responsabilité de donner une explication au monde. Pourquoi n’ont-t-ils pas ouvert le laboratoire biologique de Fort Detrick et ses autres laboratoires biologiques à l’étranger pour recevoir une enquête internationale indépendante ? Pourquoi les États-Unis sont-ils le dernier pays à refuser l’établissement d’un mécanisme de vérification dans le cadre de la « Convention sur les armes biologiques (CABT) » ?

Hubei Media Group : Récemment, la gare de transit de fret de la gare sud de Vientiane du chemin de fer Chine-Laos a récemment été achevée et mise en service, ce qui symbolise le succès d’interconnexion ferroviaire entre la Chine, le Laos et la Thaïlande. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : En effet, comme vous l’avez dit, l’inauguration de la gare de transit de fret de la gare sud de Vientiane du chemin de fer Chine-Laos signifie un trafic plus rapide et plus facile sur le canal de transport logistique intermodal terre-mer Chine-Laos-Thaïlande. Entre d’autres termes, au nord, le chemin de fer Chine-Laos peut désormais atteindre les centres urbains chinois et se connecter au réseau de trains de fret China-Europe ; et au sud, il peut atteindre la Thaïlande, la Malaisie et Singapour. Cela transforme le Laos d’un « pays enclavé » en une « plaque tournante terrestre » qui offre des opportunités sans précédent.

Depuis son inauguration à la fin de l’année dernière jusqu’au 30 juin de cette année, le chemin de fer Chine-Laos a transporté 4 millions de passagers et près de 5 millions de tonnes de marchandises, dont plus de 800 000 tonnes de marchandises transfrontalières. Plus de 20 provinces et villes chinoises sont ouvertes à la circulation des trains transfrontaliers de marchandises, qui transportent plus de 100 variétés de marchandises, y compris les fruits, les produits photovoltaïques et les produits électroniques, et qui couvrent une dizaine de pays de la région, dont le Laos et la Thaïlande. Le chemin de fer Chine-Laos apparaît de plus en plus comme un accélérateur de l’interconnexion régionale et un nouveau moteur de la coopération économique. Il est bien accueilli par les pays dans la région. Il s’agit d’un exemple frappant de la construction conjointe de l’initiative « la Ceinture et la Route » de haute qualité par la Chine et les pays de l’ASEAN et d’un témoignage puissant de leurs efforts communs pour mettre en œuvre l’Initiative pour le Développement mondial.

Au cours des neuf dernières années depuis le lancement de l’initiative « la Ceinture et la Route » (BRI), la Chine a signé des documents de coopération BRI avec 149 pays, dont le Laos, et 32 organisations internationales. Nous avons lancé plus de 3 000 projets de coopération avec des investissements totalisant près d’un billion de dollars. Sous l’impact des facteurs comme l’épidémie du Covid-19, l’économie mondiale peine à se redresser et les défis posés par le manque d’investissement et de financement sont devenus plus prononcés pour les pays en développement. Nous saluons la participation d’un plus grand nombre de pays de la région à la coopération BRI pour partager les opportunités et les dividendes de l’interconnexion.

La septième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Coopération Lancang-Mékong (LMC) s’est tenue aujourd’hui avec succès au Myanmar. La Chine est disposée à travailler avec le Laos et les autres États membres du mécanisme de LMC pour mettre en œuvre les résultats de la réunion, poursuivre notre engagement initial consistant à rechercher la coopération gagnant-gagnant et le développement commun, et construire conjointement une zone de démonstration de l’initiative « la Ceinture et la Route » de haute qualité, afin d’apporter plus d’avantages tangibles aux peuples des pays de la région et d’insuffler une impulsion plus forte à la stabilité et à la prospérité régionales.

Agence de presse Xinhua : Le récent succès du 14ème Sommet des BRICS présidé par la Chine a trouvé des échos chaleureux dans le pays et à l’étranger. Quelles sont les considérations de la Chine pour la prochaine présidence des BRICS ?

Zhao Lijian : Il n’y a pas si longtemps, le 14ème Sommet des BRICS s’est tenu avec succès. Les dirigeants des cinq pays se sont réunis virtuellement pour procéder à un échange de vues approfondi sur le renforcement de la coopération des BRICS, sur la protection de la paix mondiale et sur la promotion du développement commun, et sont ensuite parvenus à un large consensus. Le Sommet a livré une série de résultats novateurs, directeurs et institutionnels, et a ouvert une nouvelle voie pour la coopération des BRICS.

Alors que le Sommet s’est achevé sur un succès, l’Année des BRICS en Chine vient de franchir la moitié du chemin. En tant que présidente, la Chine continuera à faire progresser d’une façon systématique l’agenda des BRICS comme prévu. Dans la seconde moitié de l’année, nous prévoyons d’organiser environ 80 réunions et d’autres événements. En juillet, par exemple, nous organiserons d’importantes réunions ministérielles dans les domaines tels que les télécommunications, la lutte contre la corruption, le travail et l’emploi, et des événements à divers niveaux et dans divers secteurs tels que la propriété intellectuelle, les groupes de réflexion et les médias. La Chine attend avec impatience de travailler conjointement avec les autres pays des BRICS pour mettre en œuvre les résultats et les consensus atteints lors du Sommet, consolider davantage le partenariat stratégique des BRICS, approfondir la coopération pragmatique dans tous les domaines, renforcer constamment la construction d’institutions et apporter une forte impulsion au développement des BRICS de haute qualité.

Quotidien du Peuple : Le ministre serbe de l’Intérieur, Aleksandar Vulin, a déclaré dans une récente interview que l’OTAN voulait que la Serbie s’engage dans un conflit avec la Russie, mais que la Serbie ne le fera pas et ne deviendra jamais « un fantassin de l’OTAN ». Si l’OTAN croit vraiment que le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale constitue le principe le plus important dans la politique internationale, alors elle devrait s’excuser d’avoir bombardé la République fédérale de Yougoslavie. Avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

Zhao Lijian : Le ministre serbe a fait de bonnes remarques ! Ses propos reflètent le sentiment commun de nombreux pays de la communauté internationale.

Ce n’est pas seulement à la Serbie que l’OTAN doit des excuses. Au cours des dernières décennies, l’OTAN dirigée par les États-Unis a instrumentalisé « l’intervention humanitaire » comme prétexte pour lancer la guerre du Kosovo, s’immiscer en Irak, en Libye et en Syrie et occuper l’Afghanistan pendant 20 ans. Les statistiques disponibles montrent que les guerres menées par l’OTAN ou auxquelles l’OTAN a participé après 2001 ont entraîné à elles seules la mort de 900 000 personnes, dont 400 000 civils, ainsi que le déplacement de dizaines de millions de réfugiés. L’OTAN prétend respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale et se qualifie d’organisation défensive, mais ce qu’elle fait est exactement le contraire.

Il est alarmant que l’OTAN tente maintenant de reproduire les crises et les confrontations qu’elle a créées en Europe et ailleurs dans la région Asie-Pacifique. Les pays de la région et même la communauté internationale doivent se mettre en garde et dire un non catégorique à ce type d’actes.

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Les questions suivantes ont été soulevées après la conférence de presse : Il y a quelques jours, des manifestations ont éclaté à Noukous, la capitale de la République du Karakalpakstan en Ouzbékistan, quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a pris note des incidents récents en Ouzbékistan. En tant que voisin ami et partenaire global stratégique de l’Ouzbékistan, la Chine soutient le gouvernement ouzbek dans le maintien de la stabilité nationale et considère que sous la direction du président Shavkat Mirziyoyev, l’Ouzbékistan maintiendra la tranquillité et la solidarité du pays.

Selon des informations, le 30 juin, le gouvernement équatorien et la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (CONAIE) ont signé un accord de paix, qui a essentiellement mis fin aux récentes protestations et manifestations dans le pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine et l’Équateur sont des partenaires stratégiques globaux. La Chine espère que les parties concernées peuvent procéder à un règlement pacifique des différends et maintenir la stabilité de l’ordre social en Équateur par le dialogue et la négociation dans le cadre de la Constitution et des lois.

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