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Conférence de presse du 6 juin 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-06-06 23:55

À l’invitation du Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, Mukhtar Tileuberdi, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra au Kazakhstan du 6 au 9 juin 2022, pour assister à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères « Chine + Cinq pays d’Asie centrale », et effectuera une visite officielle au Kazakhstan.

CCTV : Pourriez-vous nous présenter le contexte, les considérations ainsi que le programme concernant la participation de Wang Yi à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères « Chine + Cinq pays d’Asie centrale » et la visite officielle au Kazakhstan ? Qu’attend la Chine de cette visite ?

Zhao Lijian : Les cinq pays d’Asie centrale sont des voisins amicaux et des partenaires stratégiques de la Chine. Depuis l’établissement des relations diplomatiques avec les pays d’Asie centrale il y a 30 ans, la Chine adhère toujours aux principes de respect mutuel, de bon voisinage, de solidarité absolue, d’assistance et de bénéfice mutuels, et a continuellement approfondit leur coopération amicale. Le janvier de cette année, le Sommet par vidéo du 30ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale s’est tenu avec succès. Le président Xi Jinping et les chefs d’État des cinq pays ont dressé conjointement le plan de coopération et ont annoncé la construction d’une communauté de destin Chine-Cinq pays d’Asie centrale. Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi participera à la troisième réunion des ministres des Affaires étrangères de la « Chine + Cinq pays d’Asie centrale », mettra activement en œuvre avec toutes les parties les résultats du Sommet par vidéo, et approfondira davantage l’amitié de bon voisinage et la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines entre la Chine et les pays d’Asie centrale afin de promouvoir conjointement le développement et de rechercher une prospérité partagé.

Au cours de sa visite au Kazakhstan, Wang Yi rencontrera le Président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et s’entretiendra avec le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Mukhtar Tileuberdi. Nous sommes convaincus que cette visite approfondira davantage la confiance politique mutuelle et la coopération pragmatique entre les deux pays, et favorisera la construction conjointe de haute qualité de la « Ceinture et Route » entre la Chine et le Kazakhstan en vue d’obtenir plus de résultats.

Global Times : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a accusé la Chine de pratiquer une « diplomatie coercitive » lors son discours sur la politique envers la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine ne pratique jamais la coercition et s’oppose fermement à la coercition par d’autres pays. La culture chinoise préconise de ne pas imposer aux autres ce que vous ne voulez pas vous faire. L’une des traditions de la diplomatie chinoise est que tous les pays sont égaux, qu’ils soient grands ou petits. Lorsque la souveraineté nationale et la dignité nationale de la Chine sont menacées et attaquées, la Chine prendra des contre-mesures raisonnables et légales, défendra ses droits et intérêts légitimes et protégera l’équité et la justice internationales. La Chine ne menace jamais d’autres pays par la force, ne rejoint jamais des alliances militaires, n’exporte jamais d’idéologie, ne court jamais aux portes des autres pays pour semer le trouble et ne porte jamais de préjudices aux intérêts d’autrui. La Chine ne prend jamais non plus l’initiative d’engager des guerres commerciales, ne réprime jamais les entreprises d’autres pays sans raison, n’introduit jamais des sanctions et des intimidations, et n’a jamais recours à la juridiction extraterritoriale.

Les États-Unis sont l’initiateur de la diplomatie coercitive. Les droits d’invention, de brevet et de propriété intellectuelle de la diplomatie coercitive appartiennent aux États-Unis. En 1971, le chercheur américain Alexander L. George a avancé le concept de diplomatie coercitive, qui concernait la politique américaine envers le Laos, Cuba et le Vietnam. Au fil des ans, de la menace par la force à l’isolement politique, des sanctions économiques au blocus technologique, pour leurs propres intérêts égoïstes, les États-Unis démontrent au monde par actions concrètes ce qu’est la véritable diplomatie coercitive. Les internautes chinois disent toujours que « si vous voulez savoir ce qu’est la diplomatie coercitive, il suffit de regarder ce que font les États-Unis ».

Les États-Unis disent souvent qu’ils traitent les autres pays en « position de force ». En réalité, cela veut dire que c’est celui qui a le plus de force et le bras le plus épais qui aura le dernier mot. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ? Les États-Unis ont usé de tous les expédients pour réprimer l’entreprise chinoise Huawei, l’entreprise française Alstom, l’entreprise japonaise Toshiba et d’autres entreprises, et ont forcé TSMC, Samsung et d’autres entreprises à soumettre leurs données de la chaîne d’approvisionnement des puces. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ? Dans le conflit russo-ukrainien, les États-Unis ont obligé les pays à choisir leur camp, menaçant à tout propos des sanctions unilatérales et la juridiction extraterritoriale. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ? La Chine et les Îles Salomon ont signé un accord de coopération sécuritaire sur la base du respect mutuel, de l’égalité et d’avantage mutuel, alors que les États-Unis ont immédiatement envoyé leurs représentants dans les pays insulaires du Pacifique Sud pour faire pression, intimider et empêcher leur coopération normale avec la Chine. N’est-ce pas une diplomatie coercitive ?

Le secrétaire Blinken a déclaré que toutes les nations ont la liberté de planifier leur propre chemin sans coercition. Pour y parvenir, il faut d’abord que les États-Unis changent leur vieille habitude de s’engager dans une diplomatie coercitive, et cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays, de forcer les autres pays à choisir leur camp, d’abuser des sanctions unilatérales et de réprimer les entreprises de haute technologie d’autres pays. La Chine est disposée à travailler avec tous les pays qui défendent la justice pour s’opposer à toutes sortes d’actes coercitifs dans le monde.

Agence de presse Xinhua : Le Département d’État américain a publié le 2 juin le « Rapport sur la liberté religieuse internationale 2021 », énumérant les soi-disant « crimes » de restrictions et de violations de la liberté religieuse par la Chine, prétendant qu’il y existe des violations et des restrictions à la liberté religieuse au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong. Lors de la conférence de publication du rapport, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la Chine continue de mener un « génocide » et une répression contre les Ouïghours dont la plupart sont musulmans et aussi d’autres minorités religieuses. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Le contenu lié à la Chine du soi-disant rapport américain et les remarques du secrétaire Blinken font fi de faits, démontrent les préjugés idéologiques, calomnient sans retenue la politique religieuse de la Chine et s’immiscent gravement dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine exprime sa vive protestation et sa ferme opposition.

Respecter et protéger la liberté de croyance religieuse constitue la politique fondamentale du Parti communiste chinois et du gouvernement chinois concernant la religion. En Chine, le gouvernement gère les affaires religieuses conformément à la loi, protège la liberté de croyance religieuse et les activités religieuses normales des citoyens et veille à ce que les citoyens religieux jouissent de mêmes droits politiques, économiques, sociaux et culturels que les citoyens athées. Cela est inscrit dans la Constitution chinoise depuis longtemps et est strictement mis en œuvre et pleinement garanties. Parallèlement, la Constitution stipule également que personne ne peut utiliser la religion pour perturber l’ordre social et que les groupes religieux et les affaires religieuses ne doivent pas être soumis à l’influence étrangère. Le gouvernement chinois combattra résolument l’instrumentalisation de la religion pour promouvoir des pensées extrémistes, mener des activités extrémistes, s’infiltrer et renverser par la subversion.

Le prétendu « génocide » au Xinjiang est un mensonge éhonté. La Chine l’a réfuté à plusieurs reprises en s’appuyant sur des faits et des chiffres. Aujourd’hui, je ne ferai pas perdre votre temps à réfuter ces mensonges et illusions des États-Unis. Même si vous n’êtes pas fatigués de les écouter, nous sommes fatigués d’en parler. La raison pour laquelle les États-Unis ont répétitivement diffusé ces mensonges liés au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong est simplement de créer une excuse pour salir et réprimer la Chine, c’est qu’ils veulent introduire des prétextes pour noircir et réprimer la Chine, et de les utiliser comme un outil pour s’immiscer dans les affaires internes de la Chine et diviser la Chine.

Dans la réalité des faits, les conditions de religion et de vie des minorités ethniques aux États-Unis sont vraiment inquiétantes. Les Autochtones aux États-Unis ont pendant longtemps été négligés et discriminés, la culture indienne a été fondamentalement détruite et la pérennité intergénérationnelle de la vie et de l’esprit a été sérieusement menacée. Les États-Unis ont adopté une politique de génocide contre les Indiens, et le nombre d’Indiens a chuté de 5 millions en 1492 à 250 000 au début du 20ème siècle, soit 5% de la population originale. Il s’agit d’un véritable génocide. Le magazine mensuel américain « The Atlantic » a souligné avec sagacité que les Indiens ont subi la déportation, le massacre et l’assimilation forcée dans l’histoire, et actuellement ils vivent dans une pauvreté générale et sont ignorés. Les Indiens qui étaient à l’origine maîtres de ce continent ont aujourd’hui une faible voix dans la société américaine.

En outre, il existe un problème de long terme et systématique de racisme aux États-Unis. Selon les données du sondage d’opinion de Gallup et du Pew Center, 75% des musulmans américains considèrent que la société américaine a une grave discrimination envers eux. Il y a aussi de fréquents « incidents sanglants » de violence armée aux États-Unis, lesquels non seulement blasphèment des lieux de culte sacrés, mais révèlent également le cancer du racisme profondément enraciné dans la société américaine. Permettez-moi de vous donner quelques exemples liés à la religion aux États-Unis. Le 17 juin 2015, un jeune blanc a commis un massacre dans une église noire de Charleston, en Caroline du Sud, neuf personnes en étant victimes. Le 27 octobre 2018, 11 personnes ont été tuées dans une fusillade dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Ensuite, le 24 mai de cette année, une grave fusillade s’est produite dans une école primaire du Texas, plus de 20 personnes en sont mortes, et les élèves de l’école relevaient principalement de minorités ethniques.

Face aux faits susmentionnés, je ne sais pas comment les États-Unis se considèrent qualifiés et osent condamner la Chine ? Chaque fois que la partie américaine publie un tel « rapport », elle ne fait qu’exposer davantage sa propre hypocrisie et son double langage.

Agence de presse Yonhap : Le 5 juin, la Corée du Nord a tiré huit missiles balistiques à courte portée dans les eaux orientales de la péninsule coréenne. Pour cette raison, le 6 juin, les militaires sud-coréens et américains ont tiré huit missiles sol-sol dans les eaux orientales de la péninsule coréenne. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La position de la Chine est claire. Il s’agit des intérêts communs de toutes les parties afin de maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et de promouvoir le règlement politique de la question de la péninsule coréenne. Dans les circonstances actuelles, la Chine espère que les parties concernées resteront calmes et feront preuve de retenue tout en s’abstenant de prendre des mesures susceptibles d’intensifier les tensions.

Hubei Media Group : Selon les données du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, en avril 2022, les forces de l’ordre américaines ont arrêté un total de 230 000 immigrants illégaux à la frontière et aux points d’entrée américano-mexicains. Beaucoup d’entre eux ont été malmenés ou même maltraités, et de nombreux enfants non accompagnés ont été piégés dans les postes de patrouilles frontaliers. Les droits de l’homme ont été gravement violés. Parallèlement, l’immigration constitue l’un des sujets du prochain Sommet des Amériques. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La « tragédie frontalière » est une page peu glorieuse de la saga des droits de l’homme aux États-Unis. Le gouvernement américain a pris des mesures extrêmes et des actions inhumaines et a brutalisé les immigrants. Les immigrants subissent toujours des violences policières, et sont soumis à des détentions prolongées et à des abus. Pire encore, les droits de l’hommes des groupes vulnérables tels que les femmes et les enfants sont impitoyablement violés.

Selon les données, en 2021, les forces de l’ordre américaines ont arrêté presque 1,7 million d’immigrants illégaux à la frontière américano-mexicaine, battant le record en 20 ans. Parmi les immigrants arrêtés, 145 000 étaient enfants. De plus, plus de 2 800 enfants immigrants ont été séparés par force de leurs parents suite à la politique de séparation mise en place par l’administration précédente américaine, et de nombreux parents cherchent toujours à savoir ce que sont devenus leurs enfants. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a souligné que cette décision équivaut à une maltraitance d’enfants soutenue par le gouvernement, ce qui causera aux enfants des préjudices irréparables qui affectera peut-être toute leur vie. Le gouvernement américain n’a aucune raison de le justifier. Ces dernières années, 25 000 sur les 266 000 enfants immigrants détenus aux États-Unis ont été gardés à vue pendant plus de 100 jours. Même au moment où l’épidémie était la plus dure, plus de 100 000 enfants non accompagnés étaient détenus dans des installations provisoires surpeuplement désastreux pendant longtemps, sans soins, sans médecins ni médicaments, et leur santé physique et mentale a été gravement touchée. En septembre 2021, la police des frontières américaine, à cheval, a brutalement chassé des réfugiés haïtiens avec des fouets. L’expulsion brutale de réfugiés haïtiens par la police des frontières américaine à cheval et à coups de fouet a été condamnée à l'unanimité par le rapport spécial du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur la discrimination raciale ainsi que par le groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine. Cette photo est aussi tristement connue sur Internet.

Le propre hégémonisme et les intimidations des États-Unis se retournent contre eux. Le grave problème des réfugiés et des immigrants aux États-Unis en résulte précisément. Durant les 200 ans qui se sont écoulés depuis que les États-Unis ont avancé la « doctrine de Monroe », ils sont intervenus militairement une trentaine de fois dans les pays d’Amérique latine, leur exportant par coercition la démocratie aux couleurs américaines, se livrant à spoliation économique et même poussant à la subversion du régime. Lorsque les peuples de ces pays ne pouvaient plus supporter la pauvreté et l’instabilité apportée par les États-Unis et tentaient de fuir vers le nord, ils ont été repoussés par les États-Unis, et même violemment arrêtés et emprisonnés. Ainsi, certains médias américains ont souligné que ces immigrants à la frontière sont doublement victimes de la politique américaine.

Les États-Unis doivent examiner sérieusement et réparer leurs nombreux crimes concernant la question des réfugiés et des immigrants, cesser de jouer l’hypocrite « défenseur des droits de l’homme » et prendre des mesures concrètes pour protéger les droits de l’homme et les droits fondamentaux des réfugiés et des immigrants. Les États-Unis doivent aussi répondre officiellement aux préoccupations légitimes des pays d’Amérique latine concernant les questions d’immigration à l’occasion du 9ème Sommet des Amériques et proposer des solutions effectives et réalisables.

AFP : Des officiels australiens ont récemment déclaré qu’un avion militaire chinois avait effectué des manœuvres dangereuses et intercepté un avion de surveillance australien dans l’espace aérien de la mer de Chine méridionale, posant un risque à la sécurité aérienne et aux personnels australiens. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Je vous prie de demander des informations précises au ministère de la Défense nationale.

En principe, ce que je peux vous dire, c’est que l’armée chinoise mène des opérations pertinentes sur la base du droit international et de la pratique internationale et en conformité avec des exigences opérationnelles sûres, règlementées et professionnelles. La Chine ne permettra jamais à aucun pays, sous la couverture de « liberté de navigation », de violer la souveraineté et la sécurité de la Chine et de mettre en danger la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. La Chine exhorte encore une fois l’Australie à respecter réellement les intérêts de sécurité nationale et les préoccupations majeures de la Chine, et à être réservée dans ses paroles et ses actions afin d’éviter les erreurs de jugement et d’entraîner les conséquences graves.

China Daily : Récemment, le président tournant de l’Union africaine et président sénégalais, Macky Sall, a déclaré que les sanctions occidentales contre la Russie ont gravement affecté la sécurité alimentaire de l’Afrique. Le Programme alimentaire mondial a également averti l’autre jour que l’humanité pourrait être confrontée à « la plus grande crise alimentaire depuis la Seconde Guerre mondiale ». Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Dans la conjoncture actuelle, la situation de l’approvisionnement alimentaire mondial est extrêmement tendue. À cause du conflit russo-ukrainien, la Russie et l’Ukraine, en tant qu’importants pays exportateurs alimentaires mondiaux, se retirent presque du système mondial du commerce alimentaire, et les sanctions américaines et occidentales ont gravement affecté les exportations des aliments et des engrais de la Russie, détériorant la situation qui est déjà mauvaise. Selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, les prix des aliments ont atteint un pic historique en mars 2022 dans le monde entier, et on prévoit que les facteurs tels que les sanctions contre la Russie continuent de faire grimper les prix des aliments du monde. Plus le prix des aliments augmente, plus la disponibilité des aliments dans les régions et les pays fragiles sera réduite, et plus le risque lié à la sécurité alimentaire du monde entier sera aggravé.

En réalité, les États-Unis sont derrière chaque crise alimentaire mondiale. Quelques pays comme les États-Unis manipulent le système mondial du commerce alimentaire, construisent une « hégémonie alimentaire », contrôlent solidement les prix internationaux des aliments et cherchent pour maintes fois à obtenir des gains énormes en exagérant les problèmes de sécurité alimentaire et les tensions alimentaires. D’une part, les États-Unis accusent d’autres pays de « réserver les aliments » et les exigent d’« ouvrir des réserves et de libérer des aliments » ; de l’autre part, leur propre consommation de ressources alimentaires n’a pour rien au monde diminué. Parallèlement, les États-Unis ont profité de la situation pour augmenter les prix des aliments à des fins personnelles, ce qui est très irresponsable.

Le droit à la survie est le plus grand droit de l’homme et la faim est l’ennemi commun de toute l’humanité. Dans la situation actuelle, la communauté internationale doit œuvrer ensemble et promouvoir les pourparlers de paix pour que la paix soit rétablie dès que possible. La communauté internationale doit aussi créer un environnement pacifique et stable pour résoudre la crise alimentaire. Verser de l’huile sur le feu et imposer des sanctions aveugles ne contribueront pas à apaiser la situation dans la région mais ne feront qu’aggraver la crise alimentaire et entraîneront une plus grande catastrophe humanitaire.

MASTV : Selon des informations, le 2 juin l’Union Européenne a approuvé le sixième paquet de sanctions contre la Russie, y compris le retrait de Sberbank du système SWIFT, l’embargo partiel sur le pétrole russe, l’interdiction progressive de l’achat de pétrole brut russe expédié par voie maritime dans les 6 mois suivants, et l’interdiction progressive de l’achat de pétrole raffiné russe dans les 8 mois suivant. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions de l’Union Européenne feront probablement grimper le prix du pétrole, déstabiliseront le marché de l’énergie international et perturbera les chaînes d’approvisionnement. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Les faits ont prouvé que les sanctions ne constituent pas une bonne solution à la crise ukrainienne. Les sanctions massives et indifférenciées contre la Russie imposées par quelques pays n’ont pas aidé à calmer la situation ukrainienne, mais ont plutôt coûté cher à l’Europe et même au monde. Avec l’escalade et le prolongement des sanctions, les pays et les peuples européens craignent de devoir supporter un prix plus élevé en termes d’inflation et de chômage, et le monde devra faire face à de graves défis tels que des crises énergétiques et alimentaires. Seuls les marchands d’armes, les marchands de pétrole et de gaz hors de l’Union Européenne pourront en profiter.

Nous avons remarqué que la partie européenne a exprimé à plusieurs reprises son espoir que la crise russo-ukrainienne se calmera dès que possible et que l’Europe pourra restaurer la paix et la tranquillité. La partie chinoise soutient la partie européenne, en prenant en considération la paix et de la tranquillité de l’Europe et ses propres intérêts, dans l’élaboration indépendante d’une politique étrangère conforme aux intérêts européens, dans sa promotion active du règlement politique de la crise russo-ukrainienne, dans son rôle actif dans la poursuite des négociations et de la conclusion de la paix, et dans la construction finale d’une architecture de sécurité européen équilibré, efficace et durable.

Phoenix TV : Ma première question est que nous avions remarqué que le Département d’État américain avait supprimé sur son site la déclaration de « ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan » dans la « Liste des faits sur les relations États-Unis-Taïwan ». Cependant, le 28 mai, cette déclaration est réapparue dans la liste. Avez-vous un commentaire à faire ? Ma deuxième question est que selon les informations, en 2021, lors d’une réception, Madame la consule Sheila Carey, cheffe du département économique et politique à l’époque du consulat général des États-Unis à Guangzhou, et Andrew Chira ont révélé aux invités que le gouvernement américain espère que les hommes d’affaires américains pourront être « compréhensifs », et qu’« Il n’y a aucun problème au Xinjiang, en disant qu’en fait, nous le savons tous bien, mais que la raison pour laquelle nous utilisons le Xinjiang, médiatisons le travail forcé, le génocide et les problèmes des droits de l’homme dans la région, c’est qu’il s’agit d’un « bras de fer » et d’un « moyen efficace » pour enliser finalement la Chine dans les troubles. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, nous avons remarqué que le Département d’État américain a de nouveau mis à jour sur son site la « Liste des faits sur les relations États-Unis-Taïwan », et y a réintégré la déclaration de « ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan ». Les faits ne peuvent jamais être niés, l’histoire ne peut jamais être falsifiée, et la réalité ne peut jamais être altérée. Il n’y a qu’une seule Chine dans ce monde, Taïwan fait partie intégrante de la Chine et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime qui représente l’ensemble de la Chine. Il s’agit du consensus général et de la norme des relations internationales reconnus par la communauté internationale. Il s’agit également d’un engagement solennel pris par la partie américaine dans les trois communiqués conjoints sino-américains. Les États-Unis doivent respecter fermement le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains, adhérer à l’engagement politique pris par eux-mêmes à la Chine sur la question de Taïwan, mettre en œuvre la position du président Biden affirmant que les États-Unis ne soutiennent pas « l’indépendance de Taïwan », et arrêter de manipuler politiquement les problèmes sur Taïwan et d’« instrumentaliser Taïwan pour contenir la Chine ». Sinon, les actes américains porteront grave atteinte aux relations sino-américaines et à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Concernant votre deuxième question, je vous suggère également de demander à la partie américaine une explication juste. Si les informations que vous avez mentionnées sont vraies, je n’en suis pas du tout surpris, puisque ce n’est pas la première fois que les officiels américains soient « si honnêtes ». L’ancien haut-fonctionnaire du gouvernement américain Lawrence Wilkerson a admis en 2018 que la meilleure méthode pour les États-Unis de déstabiliser la Chine est de semer des troubles au Xinjiang et de pousser les Ouïghours à « perturber la Chine de l’intérieur ». L’ancienne traductrice du FBI Sibel Deniz Edmonds a également divulgué en 2015 que les États-Unis ne se souciaient pas de la population du Xinjiang. Ils ont tous affirmé que la soi-disant déclaration sur le massacre et la torture des minorités ethniques au Xinjiang vise à perturber cette région.

Mike Pompeo avait déclaré publiquement : « Nous mentons, nous trichons et nous volons. C’est la gloire obtenue par les États-Unis dans l’exploration continue du progrès. » Et le soi-disant « génocide » au Xinjiang s’avère exactement le mensonge du siècle concocté par les politiciens américains, et une œuvre classique de la « diplomatie mensongère » américaine.

À l’heure actuelle, le Xinjiang profite de la solidarité entre ethnies, de la stabilité sociale et de la prospérité économique. Voilà la meilleure réponse et la contre-attaque la plus puissante au mensonge américain par rapport au Xinjiang. Toute tentative des États-Unis de saper l’harmonie et la stabilité du Xinjiang et d’entraver le développement de la Chine sera toujours vouée à l’échec.

Shenzhen TV : Selon des informations, dans la soirée du 4, un incendie s’est produit dans un dépôt intérieur de conteneurs près du port de Chittagong dans le sud-est du Bangladesh et a provoqué une explosion, causant 49 morts et plus 100 blessés. Avez-vous un commentaire à faire ? Y a-t-il des victimes chinoises dans l’incendie ?

Zhao Lijian : La Chine exprime ses profondes condoléances aux victimes de l’incendie du port de Chittagong au Bangladesh, et adresse sa sympathie cordiale aux familles des victimes et des blessés.

Après que l’incendie a eu lieu, l’ambassade de Chine au Bangladesh a immédiatement contacté la police bangladaise et a confirmé qu’il n’y avait pas eu de victimes chinoises.

TASS : Selon des médias étrangers, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov projetait de rendre visite en Serbie du 6 au 7 juin, mais son programme est perturbé parce que la Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro interdisent à son avion de traverser l’espace aérien de ces pays. Avez-vous un commentaire à faire ? Une autre question est que Taïwan a récemment déclaré des mesures interdisant l’exportation de semi-conducteurs vers la Russie. La Russie a également pris des contre-mesures correspondantes interdisant l’exportation de gaz inertes vers Taïwan. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, nous avons également remarqué des reportages concernés. La Chine soutient la Russie et l’Ukraine dans la poursuite des négociations et des concertations pour régler judicieusement leur question. Nous considérons que tous les efforts propices au règlement pacifique de la crise doivent être soutenus et que la communauté internationale doit créer des conditions en faveur de la négociation russo-ukrainienne.

En ce qui concerne votre deuxième question, depuis l’éclatement de la crise ukrainienne, les autorités du parti démocrate progressiste ont manipulé à plusieurs reprises ce sujet, saisissant toutes les opportunités de parler de l’actualité, d’attirer l’attention mondiale et de se rendre visible. La raison pour laquelle ils agissent ainsi, c’est que par essence, ils veulent exagérer les tensions et s’aboucher avec les forces extérieures pour mener des activités provocatrices et sécessionnistes. Leurs méprisables ruses ne réussiront pas du tout.

CRI : Le 5 juin 2022, le Kazakhstan a organisé un référendum pour amender la Constitution. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine félicite le Kazakhstan pour avoir organisé avec réussite le référendum concernant l’amendement de la Constitution. Comme voisin amical et partenaire global stratégique permanent, la Chine soutient fermement le Kazakhstan dans sa poursuite d’une voie de développement conforme à ses conditions nationales. La Chine est convaincue que sous la direction du président Kassym-Jomart Tokaïev, le peuple kazakh acquerra de plus grandes réalisations dans la construction du « Nouveau Kazakhstan ». La partie chinoise est disposée à conjuguer des efforts avec la partie kazakhe, afin de promouvoir constamment le développement des relations sino-kazakhes, et d’apporter plus de bonheur peuples des deux pays.

CCTV : Il est rapporté que le 9ème Sommet des Amériques et les activités pertinentes auront lieu du 6 au 10 juin à Los Angeles, États-Unis. Les États-Unis ont déclaré pour plusieurs fois que Cuba, le Venezuela et le Nicaragua ne seront pas invités au Sommet. Le président vénézuélien Nicolás Maduro Moros a répondu que plus de 25 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont publiquement protesté contre cette action américaine exclusive et discriminatoire, et ils ont demandé que tous les pays d’Amérique soient invités au Sommet. Les dirigeants du Honduras, de Saint-Vincent-et-les Grenadines et d’autres pays ont clairement indiqué qu’ils n’y participeront. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : En fonction de la soi-disant norme de « démocratie », les États-Unis ont déclaré qu’ils n’inviteront pas Cuba, le Venezuela et le Nicaragua au 9ème Sommet des Amériques. Cette déclaration a suscité la mise en cause générale et l’opposition des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes. Cela démontre que les États-Unis adhèrent toujours à la mentalité de la « doctrine de Monroe » et manipulent les sujets de « démocratie » pour interférer et diviser, ce qui n’est pas accepté par les autres pays. Les États-Unis se placent au-dessus des autres pays et les intimident à leur gré et au profit de leurs propres intérêts égoïstes, ce qui n’est pas non plus supporté par les autres pays.

Je tiens à souligner de nouveau que l’Amérique latine n’est pas le « jardin » ou la « arrière-cour » des États-Unis. Le Sommet des Amériques n'est pas un « Sommet des États-Unis ». Comme hôte, les États-Unis doivent arrêter d’agir arbitrairement et d’imposer sa domination sans frein, respecter réellement les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et écouter humblement les préoccupations légitimes et les appels justes de la plupart des pays dans la région, afin que ce Sommet puisse véritablement se concentrer sur un programme régional commun, promouvoir la solidarité et la coopération, et améliorer le bien-être des populations.

Dragon TV : Le 1er juin, le ministère canadien de la Défense a déclaré que des avions militaires chinois ont rencontré à plusieurs reprises des avions militaires canadiens mettant en œuvre des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord, ce qui montre que les opérations chinoises n’étaient pas professionnelles et sûres. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly ont tous déclaré lors d’une interview que les actions de la Chine sont inquiétantes et qu’ils parleront de cette question avec la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Récemment, sous prétexte de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, les avions militaires canadiens ont intensifié leurs missions de reconnaissance aux alentours de la Chine et même engagé des provocations portant atteinte à la sécurité nationale de la Chine et à la sécurité du personnel de première ligne des deux parties. La Chine s’y oppose fermement. En réponse aux actions provocatrices, hostiles et non professionnelles de la partie canadienne, l’armée chinoise a promptement pris des mesures justes, énergiques, sûres et professionnelles et a effectué une démarche officielle auprès de la partie canadienne par voie diplomatique. La Chine exhorte la partie canadienne à prendre en compte justement la gravité de la situation et à arrêter toute action risquée et provocatrice. Faute de quoi, la partie canadienne payera toutes les graves conséquences qui en résulteront.

Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont jamais autorisé aucun pays à déployer des forces militaires dans l’espace maritime et aérien sous la juridiction d’un autre pays pour mener des activités de surveillance, sous prétexte que les activités de surveillance violent la résolution. La Chine s’oppose fermement à toute action nuisible à la souveraineté et la sécurité nationales de la Chine, au nom de la mise en œuvre de la résolution.

Je tiens également à souligner qu’une relation sino-canadienne saine et stable est dans l’intérêt commun des deux parties et correspond également à l’attente commune des deux peuples. La partie canadienne doit respecter les réalités objectives, cesser de diffuser de fausses informations, saisir correctement la situation, adopter une politique prudente et pragmatique envers la Chine et rétablir le développement normal des relations sino-canadiennes à travers des actions concrètes.

Associated Press of Pakistan : Récemment, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a assisté à la Cérémonie du lancement du projet de l’autoroute de l’est du port de Gwadar construite avec l’assistance la Chine. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Pendant mon séjour au Pakistan, j’avais visité sept fois le port de Gwadar. J’avais également assisté à la Cérémonie d’inauguration de l’autoroute de l’est du port de Gwadar. Je suis vraiment content de l’achèvement de ce projet. Le projet de l’autoroute de l’est du port de Gwadar constitue un des projets premièrement réalisés dans le cadre du corridor économique Chine-Pakistan et un projet d’infrastructures de transport important visant à promouvoir l’interconnexion dans la région. Une fois mis en service, l’autoroute reliera le port de Gwadar et les routes nationales du Pakistan, étendra les voies de transport de Gwadar avec les autres régions pakistanaises et même d’autres pays, renforcera davantage le rôle du port de Gwadar comme centre logistique et plaque tournante internationaux, et favorisera le développement économique et social dans la zone portuaire de Gwadar.

La Chine continuera d’œuvrer conjointement avec le Pakistan pour construire et exploiter correctement les projets du corridor économique des deux pays, y compris le port de Gwadar, afin d’insuffler une forte dynamique au développement économique du Pakistan, à l’amélioration du bien-être social du peuple pakistanais et à l’intégration économique régionale, et d’apporter davantage de bénéfices aux populations locales et régionales.

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