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Conférence de presse du 24 mai 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2022-05-24 23:10

Du 26 mai au 4 juin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi effectuera des visites officielles dans huit pays, à savoir les îles Salomon, Kiribati, les Samoa, les Fidji, les Tonga, le Vanuatu, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Timor oriental, ainsi qu’une visite virtuelle dans les États fédérés de Micronésie sur invitation. Il tiendra également une visioconférence avec le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères des îles Cook et le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Niue, et présidera la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique aux Fidji. 

Agence de presse Xinhua : Pourriez-vous partager plus d’informations sur la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi ? Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cette visite ?

Wang Wenbin : La Chine accorde une grande importance à ses relations amicales avec les pays insulaires du Pacifique et le Timor oriental. En tant que pays en développement de l’Asie-Pacifique, la Chine et les pays concernés sont de bons amis et de bons partenaires qui poursuivent un développement commun sur la base du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice mutuel. Le développement de relations d’amitié et de coopération entre la Chine et ces pays sert les intérêts fondamentaux et à long terme des deux parties, et contribue à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans la région Asie-Pacifique. 

À l’heure actuelle, les relations entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique affichent une solide dynamique de développement, et notre partenariat stratégique global s’approfondit. Cette année marque le 20e anniversaire de la restauration de l’indépendance du Timor oriental et le 20e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre la Chine et le Timor oriental. Les relations entre la Chine et le Timor oriental voient devant elles une importante opportunité de développement. Au cours de cette visite, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi aura des entretiens respectivement avec les ministres des Affaires étrangères de ces pays et rencontrera les chefs d’État et de gouvernement. Cette visite du conseiller d’État et du ministre des Affaires étrangères Wang Yi renforcera la confiance mutuelle entre la Chine et ces pays, portera notre coopération dans divers domaines à un nouveau palier, apportera une nouvelle vitalité au développement à long terme des relations bilatérales et apportera une contribution positive à la paix, à la stabilité et au développement en Asie-Pacifique.  

Reuters : Quand exactement Wang Yi arrivera-t-il aux îles Salomon ? Et quand signera-t-il le pacte de sécurité ? Des modifications seront-elles apportées au pacte de sécurité initial ?

Wang Wenbin : Je viens de publier des informations sur la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Nous publierons des informations sur le programme spécifique en temps voulu. 

Quant à l’accord-cadre sur la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon, nous avons partagé des informations à ce sujet à de multiples occasions. Avec l’approbation des deux gouvernements, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre des Affaires étrangères des îles Salomon Jeremiah Manele ont officiellement signé l’accord-cadre intergouvernemental sur la coopération en matière de sécurité entre la Chine et les îles Salomon au nom des deux gouvernements le mois dernier.

 CRI : Le président guatémaltèque Alejandro Giammattei a récemment nommé de nouveau Maria Consuelo Porras Argueta de Porres au poste de procureur général. Elle avait été désignée et inscrite sur la « liste Engel » par le gouvernement américain l’année dernière pour « obstruction à la justice ». Selon une déclaration du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, publiée sur le site Web du département d’État, les États-Unis désignent la procureure générale du Guatemala, Maria Consuelo Porras Argueta de Porres, ainsi que son mari, en raison de son implication dans une « corruption importante ». Mme Porras et les membres de sa famille immédiate ne sont pas autorisés à entrer aux États-Unis. Au sujet de la décision de reconduire Porras, le président Alejandro Giammattei a déclaré qu’il ne participerait pas au Sommet des Amériques aux États-Unis. D’autres pays ont également déclaré qu’ils ne participeraient pas au sommet. Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des reportages concernés. Les États-Unis ont formé de petites cliques et supprimé les voix dissidentes sous couvert de démocratie, de droits de l’homme et de lutte contre la corruption. Ils ont délibérément abusé des sanctions unilatérales et tenté de s’immiscer dans les affaires intérieures des pays d’Amérique latine et de les manipuler, ce qui constitue une grave atteinte à la souveraineté et à la dignité des pays de la région. La démarche des États-Unis ne recueille aucun soutien. Elle est guidée par la doctrine Monroe par nature, car les États-Unis se placent au-dessus des autres pays et s’engagent dans la politique du plus fort, l’hégémonie et les intimidations. Les pays d’Amérique latine, dont le Guatemala, le savent bien.

Je tiens à souligner que l’Amérique latine n’est pas une « cour avant » ou une « cour arrière » des États-Unis. Et le Sommet des Amériques n’est pas le Sommet des États-Unis d’Amérique. La Chine estime que tous les cadres de coopération régionale doivent suivre la tendance à la paix et au développement, accroître la confiance mutuelle et la coopération entre les pays de la région, et éviter d’être sélectifs ou exclusifs. La Chine se félicite du développement des relations entre les pays des Amériques sur la base du respect mutuel, du traitement d’égal à égal et de la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures. Nous espérons que le sommet pourra réellement se concentrer sur le programme commun de la région, renforcer la solidarité et la coopération, et promouvoir le bien-être des populations. 

Bloomberg : La BBC a fait état d’une énorme cache de données piratées à partir d’un serveur informatique de la police du Xinjiang, y compris des photos de « détenus » dans des « centres de rééducation ». Le contenu dont la BBC a fait état est-il un contenu légitime provenant des serveurs de la police chinoise ? 

Wang Wenbin : Ce que vous avez mentionné est le dernier exemple de dénigrement du Xinjiang par les forces antichinoises. Ce n’est que le même tour qu’ils jouaient auparavant. Les mensonges et les rumeurs qu’ils répandent ne peuvent pas tromper le monde, ni dissimuler le fait que le Xinjiang jouit de la tranquillité et de la stabilité, que son économie est prospère et que ses habitants mènent une vie heureuse et paisible.

China Daily : Au cours de cette visite, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi tiendra la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Wang Wenbin : Au cours de la visite, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi présidera la deuxième réunion des ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique aux Fidji. Ce sera la première fois qu’une réunion dans le cadre de ce mécanisme se tiendra dans un pays insulaire du Pacifique. Les participants à la réunion auront un échange de vues approfondi sur des questions telles que les relations entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique, les échanges et la coopération dans divers domaines, ainsi que la coopération internationale et régionale. Nous sommes convaincus que la réunion jouera un rôle important dans la promotion de la solidarité et de la coopération entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique et dans le renforcement des relations entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique.  

La première réunion des ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique s’est tenue avec succès en octobre 2021 par liaison vidéo. Toutes les parties ont convenu d’établir un mécanisme de réunions régulières entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et des pays insulaires du Pacifique et sont parvenues à un grand nombre de consensus et de résultats importants. La Chine est prête à continuer à entretenir une communication étroite avec toutes les parties, à offrir plus d’avantages aux populations de tous les pays grâce à ce mécanisme et à créer de nouveaux temps forts dans la coopération régionale. 

Reuters : La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et son équipe pourront-elles s’entretenir avec les anciens stagiaires des soi-disant centres de formation professionnelle du Xinjiang ? Si oui, pourront-elles le faire sans surveillance ?

Wang Wenbin : Hier, je vous ai dit que la Chine se félicitait de la visite de la Haute-Commissaire Bachelet en Chine et que nous faciliterions sa visite. Cette visite est un voyage visant à renforcer la compréhension mutuelle et la coopération, ainsi qu’à clarifier les fausses informations. L’objectif est de renforcer les échanges et la coopération entre les deux parties et de promouvoir le développement de la cause internationale des droits de l’homme.  

Hier, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré la Haute-Commissaire Michelle Bachelet, qui se rendra ensuite dans le Guangdong et le Xinjiang et aura de larges échanges avec divers milieux. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a publié des informations pertinentes. La Haute-Commissaire informera les médias de sa visite de manière appropriée. 

China News Service : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré le 23 mai que la Russie continuera à développer des relations amicales avec la Chine. « Maintenant que l’Occident prend la position d’un dictateur, nos liens économiques avec la Chine vont croître encore plus rapidement », a-t-il déclaré, ajoutant que les deux pays prônent conjointement des relations internationales plus démocratiques et partagent de larges intérêts communs pour défendre l’équité et la justice internationales et promouvoir un monde multipolaire. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : La Chine apprécie les remarques du ministre des Affaires étrangères Lavrov. 

La Chine et la Russie sont l’une pour l’autre les plus importants voisins proches et des partenaires stratégiques globaux de coordination. Les relations entre la Chine et la Russie ont résisté à la nouvelle épreuve de l’évolution du paysage international et continuent d’avancer dans la bonne direction. La coopération Chine-Russie est propulsée par une forte dynamique endogène et appréciée pour son indépendance. Elle ne vise aucune tierce partie et ne sera pas affectée par d’autres.

En tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et membres importants de mécanismes multilatéraux tels que les BRICS, l’Organisation de coopération de Shanghai et le G20, la Chine et la Russie resteront déterminées à promouvoir un monde multipolaire et une plus grande démocratie dans les relations internationales, à défendre le véritable multilatéralisme et à s’opposer aux actes hégémoniques et à la confrontation des blocs dans les relations internationales. 

NHK : J’ai deux questions. Tout d’abord, il a été rapporté que la déclaration conjointe des dirigeants du Quad a indiqué que les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie devraient défendre le respect du droit international pour répondre à l’intensification des activités maritimes de la Chine et relever les défis de l’ordre maritime fondé sur des règles présentés par la Chine. Avez-vous des commentaires à faire ? Deuxièmement, en répondant à une question de la presse, le président américain Biden a déclaré que la politique américaine à l’égard de Taïwan n’avait pas changé du tout. Avez-vous une réponse ?

Wang Wenbin : Pour répondre à votre première question, la Chine soutient activement le système international centré sur les Nations unies et l’ordre international fondé sur le droit international. En tant que partie à la CNUDM et à d’autres conventions maritimes importantes, la Chine remplit activement ses obligations en matière de droit international. Nous espérons que certains pays ne verront pas la Chine à travers un prisme et ne porteront pas d’accusations injustifiées. La formation de petites cliques et l’incitation à la confrontation des blocs constituent la véritable menace pour un ordre maritime pacifique, stable et coopératif.

En ce qui concerne votre deuxième question, les États-Unis se sont creusé les méninges pour jouer sur les mots lorsqu’il s’agit du principe d’une seule Chine. Je tiens à rappeler à la partie américaine qu’aucune force, y compris les États-Unis, ne peut entraver les efforts du peuple chinois pour réunifier la nation. De même, aucune force, y compris les États-Unis, ne peut changer le destin des forces sécessionnistes de Taïwan, qui sont vouées à l’échec. 

Renonçant à leur engagement sur la question de Taïwan, les États-Unis ont obscurci et vidé le principe d’une seule Chine, et incité et soutenu publiquement ou furtivement les activités sécessionnistes visant à l’ « indépendance de Taïwan ». Si les États-Unis continuent à suivre la mauvaise voie, les relations Chine-États-Unis en subiront des conséquences irrémédiables et les États-Unis devront en payer un prix insupportable.

Notre message sévère aux États-Unis est le suivant : Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. Il s’agit d’un consensus de la communauté internationale et d’un engagement pris par les États-Unis envers la Chine. Le principe d’une seule Chine est inébranlable, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine ne peuvent être violées et la ligne rouge visant à éviter la création de « deux Chine » et « une Chine, un Taïwan » ne doit pas être franchie. 

La Chine a une confiance et une capacité totales et est tout à fait prête à endiguer fermement les activités sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taïwan », à déjouer toute interférence extérieure et à défendre résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale. J’aimerais conseiller aux États-Unis d’écouter une chanson chinoise bien connue dont voici les paroles : « Pour nos amis, nous avons du bon vin. Pour les chacals ou les loups, nous les accueillons avec des fusils de chasse. »

PTI : Le Ministère des Affaires étrangères a annoncé précédemment qu’il espérait que la partie indienne pourrait fournir une liste des étudiants indiens qui ont réellement besoin de retourner en Chine. Rappelons que cette liste a été soumise au Ministère des Affaires étrangères par la partie indienne. Y a-t-il un calendrier pour le retour ? Il y a également plusieurs professionnels indiens qui travaillent ici et qui ont fait des demandes à la fois ici et bien sûr au Ministère indien des Affaires étrangères pour permettre le retour de leurs familles bloquées dans leur pays depuis plus de deux ans. Peut-on espérer des progrès à ce sujet ?

Wang Wenbin : La partie chinoise attache de l’importance et comprend le désir urgent des étudiants indiens de retourner en Chine et de reprendre leurs études. En assurant une prévention et un contrôle solides de l’épidémie, nous prendrons les dispositions nécessaires pour que les étudiants indiens puissent reprendre leurs études en Chine. La partie chinoise travaille avec la partie indienne pour traiter des questions spécifiques et essayer d’organiser le retour en Chine des étudiants qui remplissent les conditions à une date rapprochée.

Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine a permis aux ressortissants étrangers ayant des besoins réels de rentrer en Chine. Les experts indiens travaillant en Chine peuvent demander aux autorités compétentes chinoises le regroupement familial s’ils en ont besoin.

Agence Anadolu : Y aura-t-il des dispositions similaires pour d’autres pays ? 

Wang Wenbin : Nous prenons au sérieux le besoin des étudiants étrangers de rentrer en Chine et de reprendre leurs études. Nous sommes en consultation avec les pays concernés pour gérer correctement cette question, à la lumière de l’évolution de la situation épidémique.

The Paper : Nous avons noté que le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Grossi, a visité la semaine dernière la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et s’est entretenu avec les fonctionnaires japonais sur l’élimination de l’eau radioactive. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note de la dernière visite du directeur général Grossi au Japon. L’AIEA a publié un communiqué de presse à cet égard sur son site Web, indiquant les domaines techniques dans lesquels des discussions et des informations supplémentaires sont nécessaires, comme la caractérisation radiologique de l’eau traitée. L’AIEA s’engage à mener une évaluation complète et une surveillance stricte avant, pendant et après le rejet de l’eau traitée. À l’avenir, le groupe de travail de l’AIEA mènera d’autres activités d’évaluation et de surveillance, notamment l’échantillonnage et l’analyse indépendants de l’eau traitée et des échantillons environnementaux. Cela montre que les inquiétudes de la communauté internationale concernant la fiabilité des données sur l’eau radioactive, l’efficacité du système de traitement et l’incertitude de l’impact environnemental sont totalement justifiées. La partie japonaise devrait coopérer pleinement avec l’AIEA pour donner des explications amples, fiables et convaincantes. 

Il convient de souligner que le groupe de travail n’a pas évalué les autres options d’élimination, à l’exception du plan de rejet en mer. Par conséquent, l’AIEA n’a pas été en mesure d’effectuer une évaluation complète de la meilleure option. Au moment même où le groupe de travail effectuait sa mission d’examen, le Japon a fait avancer les procédures d’approbation concernant le plan de rejet en mer et la construction des infrastructures correspondantes. De tels actes, consistant à créer un fait accompli au mépris des préoccupations des différentes parties, sont irresponsables. Une fois de plus, nous demandons instamment au Japon de prendre au sérieux les préoccupations raisonnables et légitimes de la communauté internationale et du public japonais, de rechercher un moyen d’élimination approprié en consultant pleinement les agences internationales compétentes et toutes les parties prenantes, y compris les pays voisins, et de cesser de faire avancer son plan de rejet en mer.  

Reuters : La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a-t-elle son mot à dire sur les personnes qu’elle souhaite rencontrer au Xinjiang ?

Wang Wenbin : La Haut-Commissaire Michelle Bachelet aura de nombreux échanges avec des personnes de tous horizons au cours de sa visite en Chine. 

CCTV : Le 23 mai, les dirigeants japonais et américain ont eu une réunion et ont publié une déclaration commune dans laquelle ils manipulent les questions liées à la Chine et critiquent la Chine sur plusieurs points. Ils réclament également de faire progresser un « Indo-Pacifique libre et ouvert » et d’étendre la dissuasion militaire dans la région. Avez-vous un commentaire à faire ?

Wang Wenbin : Au mépris des graves préoccupations de la Chine et des autres pays de la région, le Japon et les États-Unis ont insisté pour manipuler les questions liées à la Chine afin d’attaquer et de dénigrer la Chine et de s’ingérer grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine. Ces manœuvres violent le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales et portent atteinte à la souveraineté, à la sécurité et aux intérêts de développement de la Chine. La Chine exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition à cet égard et a déposé des représentations solennelles. Je souhaite souligner les points suivants : 

Premièrement, la détermination et la volonté de la Chine de sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement sont aussi fermes que le roc. La question de Taïwan touche à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine et concerne les intérêts fondamentaux de la Chine. La Chine répondra fermement et énergiquement à toute tentative d’un pays ou d’une force quelconque de jouer la carte de Taïwan et d’utiliser les questions liées à Taïwan pour contenir la Chine. Les affaires de Hong Kong et du Xinjiang sont des affaires intérieures de la Chine qui ne tolèrent aucune ingérence d’aucun pays. La Chine a une souveraineté indiscutable sur Diaoyu Dao et ses îles affiliées. Nos activités dans les eaux concernées sont totalement légitimes et légales. La Chine est fermement résolue à sauvegarder la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes. Dans le même temps, la Chine s’engage à faire progresser les consultations sur le COC avec les pays de l’ASEAN et à défendre conjointement la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. Le Japon et les États-Unis ont déformé les faits et la vérité, ignoré l’histoire des questions concernées, porté gravement atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine et gravement violé le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales. De tels actes constituent de véritables menaces pour la paix et la stabilité régionales. 

Deuxièmement, les peuples des pays d’Asie-Pacifique chérissent l’environnement durement gagné pour la paix et le développement et ne permettront jamais que les troubles et la guerre se reproduisent dans cette région, ni que la confrontation entre blocs et camps militaires soit introduite dans la région Asie-Pacifique. Au nom de la liberté et de l’ouverture, les États-Unis ont concocté la « stratégie indo-pacifique » et créé une confrontation politique et militaire en se liguant avec certains pays. En fait, cela revient à inverser le cours de l’histoire. Cela ne fera que saper la paix et la stabilité régionales et est voué à l’échec. La communauté internationale a son propre jugement à cet égard. Pour citer quelques lignes d’un poème : « Dans un monde qui n’est pas si grand, / quelques mouches se heurtent au mur, / bourdonnant et sanglotant de misère ». L’appel général à la coexistence harmonieuse et à la coopération gagnant-gagnant entre les pays de l’Asie-Pacifique restera inchangé, et la tendance de l’époque à faire progresser l’intégration régionale et la construction d’une communauté de destin Asie-Pacifique restera inchangée. 

Troisièmement, en raison de l’agression et de la colonisation par le militarisme japonais dans l’histoire moderne, les orientations du Japon dans les domaines militaire et sécuritaire ont toujours été suivies de près par ses voisins asiatiques et la communauté internationale. Le Japon a augmenté son budget de défense pendant dix ans consécutifs et a souvent créé des histoires au sujet de ses voisins pour justifier son renforcement militaire. Le Japon stocke à long terme une grande quantité de matières nucléaires sensibles qui dépassent ses besoins réels. Pour bénéficier des avantages du parapluie nucléaire des États-Unis, le Japon ne ménage aucun effort pour contrecarrer l’adoption par les États-Unis d’une politique de non-utilisation en premier des armes nucléaires. Récemment, il y a eu des appels dangereux répétés au Japon qui contreviennent à ses trois principes non nucléaires, ce qui amène ses voisins asiatiques et la communauté internationale à s’interroger sérieusement sur la politique de sécurité du Japon. La partie japonaise doit s’en tenir à la voie du développement pacifique et continuer à parler et à agir avec prudence dans le domaine militaire et de la sécurité. C’est la bonne voie à suivre et le seul moyen d’éviter de répéter les erreurs du passé.  

Enfin, je tiens à souligner que la Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l’ordre international. Nous sommes prêts à travailler avec tous les pays épris de paix et de développement pour renforcer la solidarité et la coopération, répondre conjointement aux défis, promouvoir la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial et de l’Initiative pour la sécurité mondiale et construire une communauté de destin pour l’humanité. Dans le même temps, la Chine ne permet jamais à aucun pays de s’immiscer dans ses affaires intérieures, de porter atteinte à ses intérêts ou de ternir son image. Nous défendrons notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement, et nous resterons déterminés à préserver la paix, la stabilité et la prospérité durable en Asie-Pacifique. 

Global Times : Le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a noté l’autre jour le silence continu de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme face aux violations des droits de l’homme au Xinjiang et dans toute la RPC. Il a exprimé sa profonde inquiétude quant à sa visite en Chine. Il a ajouté : « Nous ne nous attendons pas à ce que la RPC accorde l’accès nécessaire pour mener une évaluation complète et non manipulée de l’environnement des droits de l’homme au Xinjiang. » L’ambassadrice britannique en Chine, Caroline Wilson, a publié sur les réseaux sociaux qu’elle a « souligné l’importance d’un accès sans entraves au Xinjiang ». « Il n’y a aucune excuse pour empêcher les représentants de l’ONU de mener leurs enquêtes », a-t-elle noté. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la visite de la Haute-Commissaire, les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux ont mis en scène une farce politique après l’autre ces derniers temps. Ils ont publiquement exercé des pressions et exigé avec véhémence une visite de la Haute-Commissaire dans le Xinjiang en Chine pour une soi-disant « enquête » sur la Chine avec présomption de culpabilité. Après que la Chine et le Haut-Commissariat se sont mis d’accord sur l’organisation de la visite de la Haute-Commissaire après consultation sur un pied d’égalité, les États-Unis et le Royaume-Uni se sont à nouveau donné beaucoup de peine pour perturber et saper le résultat, critiquer la visite à venir et poser diverses conditions préalables et obstacles à la visite. Les volte-face et les comportements contradictoires ne font qu’humilier les pays eux-mêmes. Sont-ils intéressés par les droits de l’homme ou par la politisation, la transformation en arme et l’instrumentalisation des questions des droits de l’homme ?

Il semble que des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni ne se soucient pas du tout de la vérité. Tout ce qu’ils veulent, c’est faire du tapage au sujet de la soi-disant « question du Xinjiang » et discréditer la Chine avec la visite de la Haute-Commissaire. Ce qui les préoccupe vraiment, c’est que les personnalités internationales, y compris la Haute-Commissaire, puissent voir la situation réelle au Xinjiang, ce qui démentira les mensonges qu’ils ont inventés et fera échouer leur complot visant à contenir la Chine avec la « question du Xinjiang ».

En fait, les « mensonges du siècle » visant à salir le Xinjiang et fabriqués par des forces ayant des arrière-pensées reflètent exactement les antécédents déplorables des États-Unis et du Royaume-Uni.

Les États-Unis ont commis un génocide à l’encontre des Amérindiens par le biais de massacres, d’expulsions, de stérilisations et d’assimilations forcées, réduisant la population des Amérindiens de cinq millions en 1492 à 250 000 au début du 20e siècle.

Les États-Unis connaissent de graves problèmes de trafic d’êtres humains et de travail forcé. Ils n’ont toujours pas ratifié la Convention sur le travail forcé (1930), la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Chaque année, près de 100 000 personnes sont introduites clandestinement aux États-Unis à des fins de travail forcé. Il y a au moins un demi-million de personnes réduites en esclavage aux États-Unis, et environ 240 000 à 325 000 femmes et enfants américains sont victimes d’esclavage sexuel.

Les États-Unis sont également un vieux routier de la détention arbitraire et de l’abus de la torture. Depuis des années, au nom de sa « guerre contre le terrorisme », la CIA a mis en place des sites noirs dans au moins 54 pays et régions, où pas moins de 100 000 personnes sont placées en détention.

Les forces spéciales britanniques ont brutalement tué des civils lors des opérations militaires en Afghanistan. L’islamophobie est omniprésente au Royaume-Uni. Près de la moitié de la population musulmane estime être victime d’un traitement discriminatoire de la part du gouvernement, et 46 % des personnes pensent que les préjugés contre l’islam font qu’il leur est difficile de vivre au Royaume-Uni.

Les États-Unis et le Royaume-Uni devraient sérieusement faire face et s’attaquer à leurs problèmes systémiques et persistants en matière de droits de l’homme dans leur pays et donner une explication responsable au monde entier. Les Nations unies devraient procéder à une évaluation objective et publier des rapports sur les problèmes de droits de l’homme aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Bloomberg : Les dirigeants du Quad ont déclaré aujourd’hui dans une déclaration qu’ils s’engagent en faveur d’une région indo-pacifique libre et qu’ils renforceront la coopération avec les pays insulaires du Pacifique. Le Ministère a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous espérons que les États-Unis, avant de parler de règles et d’ordre, commenceront par payer leurs arriérés de contributions d’un milliard de dollars aux Nations unies et de contributions au maintien de la paix à hauteur de 1,4 milliard de dollars, qu’ils ratifieront dès que possible la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et qu’ils cesseront d’être les seuls à bloquer les négociations sur un protocole de vérification dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques, lèveront leurs sanctions unilatérales illégales à l’encontre de pays tels que Cuba, le Venezuela, l’Iran et l’Afghanistan, et cesseront de s’immiscer dans la décision souveraine des pays insulaires du Pacifique Sud de coopérer normalement avec d’autres pays.

Reuters : Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur l’inquiétude exprimée par les groupes de défense des droits de l’homme et les diplomates selon laquelle la Chine pourrait utiliser la visite de la Haute-Commissaire pour en faire une approbation de son bilan en matière de droits de l’homme ?

Wang Wenbin : La visite en Chine de la Haute-Commissaire Michelle Bachelet est une visite permettant de promouvoir les échanges et la coopération entre les deux parties et une opportunité pour les deux parties de mieux se comprendre, de renforcer la coopération et de promouvoir le développement de la cause internationale des droits de l’homme. Les tentatives visant à utiliser les questions des droits de l’homme à des fins de manipulation politique et à ternir l’image de la Chine en fabriquant et en diffusant des mensonges et des rumeurs ne réussiront pas. 

Reuters : La Haute-Commissaire Michelle Bachelet aura-t-elle l’occasion de parler à des Ouïghours lors de sa visite au Xinjiang ?

Wang Wenbin : Je viens de répondre à une question connexe.

Bloomberg : La représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a déclaré que les États-Unis devront faire preuve de stratégie lorsqu’ils décideront de supprimer ou non les droits de douane supplémentaires sur les produits chinois. Quelle est la réponse du Ministère des Affaires étrangères aux remarques de Katherine Tai ?

Wang Wenbin : Je voudrais vous renvoyer aux autorités compétentes pour les détails. Pour vous donner une réponse de principe, je voudrais réitérer que la coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis est mutuellement bénéfique par nature. Personne ne sortira gagnant d’une guerre commerciale ou d’une guerre tarifaire. Dans un contexte d’inflation élevée, la suppression des droits de douane supplémentaires sur la Chine par les États-Unis sert les intérêts fondamentaux des consommateurs et des entreprises américains. Elle sera bénéfique pour les États-Unis, la Chine et le monde en général.

Reuters : Le nouveau Premier ministre australien a déclaré que les objectifs de l’Australie s’alignent sur le Quad. Quel est le commentaire de la Chine ?

Wang Wenbin : Hier, nous avons félicité le Parti travailliste pour sa victoire aux élections fédérales australiennes sous la direction de M. Albanese. J’ai également parlé de la position de principe de la Chine sur les relations sino-australiennes. Pour l’instant, je n’ai rien d’autre à ajouter. 

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