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Conférence de presse du 19 mai 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-05-19 23:55

CCTV : Le 18 mai, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a indiqué dans une déclaration que les États-Unis plaident fortement pour que l’OMS invite Taïwan à participer en tant qu’observateur à la 75e Assemblée mondiale de la santé (AMS) en mai prochain. Quel est le commentaire de la Chine ?

Zhao Lijian : Nous nous opposons fermement à la déclaration américaine. Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois. La participation de la région de Taïwan aux activités des organisations internationales, y compris l’OMS, doit être traitée conformément au principe d’une seule Chine. La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît explicitement les représentants du gouvernement de la République populaire de Chine comme les seuls représentants légitimes de la Chine auprès des Nations unies. La résolution 25.1 de l’AMS reconnaît explicitement les représentants de la République populaire de Chine comme les seuls représentants légitimes de la Chine auprès de l’Organisation mondiale de la Santé. Le principe d’une seule Chine entériné dans ces deux résolutions a reçu le soutien universel de la communauté internationale et représente une tendance irréversible bénéficiant d’un large soutien populaire.

Le gouvernement central chinois attache une grande importance à la santé et au bien-être de nos compatriotes de Taïwan, et a pris les dispositions nécessaires pour que Taïwan puisse participer aux affaires sanitaires mondiales, à condition de respecter le principe d’une seule Chine. Les canaux permettant à Taïwan d’obtenir des informations et de participer à la réponse internationale à la COVID-19 sont ouverts.

Les États-Unis doivent respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, se conformer au droit international et aux normes fondamentales régissant les relations internationales, et cesser d’exploiter l’Assemblée mondiale de la santé pour faire du tapage au sujet des questions liées à Taïwan. Toute tentative de jouer la « carte de Taïwan » pour contenir la Chine sera fermement rejetée par l’écrasante majorité des membres de la communauté internationale et est vouée à l’échec.

China News Service : Selon un rapport du Ministère américain de la Justice publié le 17 mai, les fabricants d’armes à feu américains ont produit 11,3 millions d’armes à feu en 2020, soit environ le triple des 3,9 millions fabriqués en 2000. Plus de 139 millions d’armes à feu destinées au marché commercial ont été fabriquées au cours de ces deux décennies. À la lumière des fréquents événements de violence armée aux États-Unis ainsi que des critiques incessantes des États-Unis sur la situation des droits de l’homme en Chine, souhaitez-vous faire un commentaire ?

Zhao Lijian : J’ai pris note de ce rapport publié par la partie américaine, et les données qu’il divulgue sont plus qu’alarmantes. Cela me rappelle la violence armée pernicieuse qui se produit fréquemment aux États-Unis. Quel lourd tribut les États-Unis paient à la violence armée ! Comme le souligne un rapport du Giffords Law Center to Prevent Gun Violence, basé aux États-Unis, presque chaque Américain connaîtra au moins une victime de la violence armée au cours de sa vie, et sera directement ou indirectement exposé à la violence armée. La violence armée pernicieuse fait désormais partie du quotidien et de la mémoire collective des Américains de toutes les couches sociales et de tous les groupes d’âge.

La violence armée n’est pas seulement un fléau persistant de la société américaine, mais aussi une « épidémie » qui se propage dans les pays voisins. Elle cause même plus de dégâts en Amérique latine et dans les Caraïbes qu’aux États-Unis. Selon les médias latino-américains, 98 % des armes illicites en Haïti et aux Bahamas proviennent des États-Unis, et ce chiffre atteint 50 % en Amérique centrale. Rien qu’en 2020, 70 % des armes à feu récupérées lors d’opérations contre les activités criminelles de toutes sortes au Mexique provenaient des États-Unis.

La violence armée est étroitement liée à divers problèmes de la société américaine, notamment l’inégalité, le racisme et les écarts de richesse. En raison de la réalité façonnée par la politique de l’argent et la politique polarisée, la prolifération des armes à feu est un problème persistant et profondément ancré aux États-Unis, pour lequel le peuple américain a payé le prix le plus cher. Les groupes pro-armes à feu défendent depuis longtemps la culture radicale des armes à feu et mettent en avant l’argument grotesque selon lequel « les armes à feu ne tuent pas les gens, les gens tuent les gens ». Les groupes d’intérêt pro-armes à feu fournissent de généreuses contributions politiques pour les élections et manipulent les politiques en faisant pression sur les politiciens. C’est pourquoi divers projets de loi sur le contrôle des armes à feu sont étouffés dans l’œuf.

Le droit à la vie est le plus grand des droits de l’homme. Les coups de feu successifs ont brisé l’illusion que « tous les hommes sont dotés du droit inaliénable à la liberté », et ont conduit les gens à réfléchir sérieusement aux droits de l’homme et à la liberté à l’américaine. Lorsque les États-Unis ne parviennent pas à protéger le droit fondamental à la vie de leur propre peuple, sont-ils en mesure de critiquer la situation des droits de l’homme dans d’autres pays ?

Bloomberg : Le président américain Joe Biden se rendra en Asie de l’Est plus tard cette semaine. La Chine a-t-elle été invitée par les États-Unis à participer au lancement du cadre économique indo-pacifique par Joe Biden ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation que vous avez mentionnée.

China Daily : Il est rapporté que la sous-secrétaire d’État américaine et coordinatrice spéciale pour les questions tibétaines, Uzra Zeya, a rencontré le chef du « gouvernement tibétain en exil » et certains représentants tibétains en Inde le 18 mai. Son bureau a indiqué que la sous-secrétaire rencontrerait le Dalaï Lama et visiterait les communautés tibétaines au Népal le 19 mai. Avez-vous des commentaires à faire ?

Zhao Lijian : Le soi-disant « gouvernement tibétain en exil » est un groupe politique séparatiste à cent pour cent et une organisation illégale en violation totale de la Constitution et des lois chinoises. Il n’est reconnu par aucun pays au monde. Le 14e Dalaï Lama est un exilé politique déguisé en figure religieuse. Il mène depuis longtemps des activités séparatistes antichinoises et tente de séparer le Tibet de la Chine. La nomination du soi-disant « coordinateur spécial pour les questions tibétaines » par la partie américaine constitue une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine s’y oppose fermement et ne l’a jamais reconnue.

Les États-Unis devraient prendre des actions concrètes pour honorer leur engagement consistant à reconnaître le Tibet comme faisant partie de la Chine et à ne pas soutenir l’« indépendance du Tibet ». Ils doivent cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte de questions liées au Tibet, et ne pas soutenir les activités séparatistes antichinoises de la clique du Dalaï Lama. La Chine continuera à prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder résolument sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Shenzhen TV : Le 18 mai, l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) du Japon a publié une ébauche de son rapport d’examen sur la demande de rejet en mer des eaux radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. La NRA décidera si le plan doit être officiellement approuvé après une consultation publique de 30 jours. Cette décision a été considérée comme un feu vert de la NRA pour le plan de rejet. Avez-vous des commentaires à faire ?

Zhao Lijian : Nous avons pris note des reportages concernés avec inquiétude. Récemment, le gouvernement japonais et Tokyo Electric Power Company ont déployé de nombreux efforts pour faire avancer le plan de rejet en mer des eaux radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Ils ont accéléré le processus d’approbation du plan de rejet et lancé des projets, notamment la construction de la sortie du tunnel pour déverser l’eau radioactive. Pendant ce temps, la partie japonaise a refusé de répondre aux préoccupations légitimes et raisonnables de la communauté internationale et de son propre peuple. Jusqu’à présent, elle n’a pas été en mesure d’offrir une explication complète et convaincante sur des questions telles que la légitimité de l’option de rejet en mer, la fiabilité des données pertinentes, l’efficacité du système de traitement et l’incertitude de l’impact environnemental. De tels actes égoïstes sont inacceptables.

La partie japonaise devrait prendre au sérieux les appels légitimes de la communauté internationale et du peuple japonais, et chercher un moyen approprié d’éliminer l’eau radioactive en consultant pleinement les organisations internationales et les parties prenantes concernées, y compris les pays voisins, au lieu de s’accrocher à son plan de rejet en mer et de le faire avancer.

AFP : Une question sur le voyage du président américain Joe Biden en Asie. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que l’administration américaine voulait utiliser la diplomatie pour montrer que l’Occident et ses partenaires asiatiques ne seront pas divisés et affaiblis, plutôt que d’affronter la Chine au cours de ce voyage. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai pris note des reportages concernés. La partie chinoise suit de près les informations concernant la visite du président américain Biden en Asie.

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a clairement exposé la position de la Chine sur des questions telles que les relations entre le Japon et les États-Unis lors de la réunion virtuelle d’hier avec son homologue japonais. Vous pouvez consulter le communiqué de presse à ce sujet. La Chine estime que tous les cadres de coopération régionale doivent être conformes à la tendance actuelle en faveur de la paix et du développement, et servir à renforcer la confiance mutuelle et la coopération entre les pays de la région. Nous estimons que le développement des relations entre les États-Unis et le Japon ne doit pas viser une tierce partie ou nuire aux intérêts d’une tierce partie.

KBS : Tout d’abord, avez-vous un commentaire à faire sur la prochaine visite du président Biden en République de Corée et au Japon ? Deuxièmement, le cadre économique indo-pacifique sera lancé au cours de ce voyage et la République de Corée et le Japon ont déclaré qu’ils adhéreraient à ce cadre. Avez-vous des commentaires à faire ?

Zhao Lijian : Je viens d’exposer la position de la Chine sur la question concernée. Nous avons pris note des reportages de certains médias américains selon lesquels les États-Unis pourraient lancer ce qu’ils appellent le « cadre économique indo-pacifique » lors du voyage du président Biden en Asie. La Chine estime toujours que tout cadre de coopération régionale doit éviter de viser une partie tierce ou nuire aux intérêts d’une tierce partie.

Bloomberg : Le directeur Yang Jiechi a déclaré lors d’un entretien téléphonique avec le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, que si les États-Unis s’obstinaient à soutenir Taïwan, cela conduirait à « une situation dangereuse ». Le Ministère des Affaires étrangères peut-il préciser ce que Yang entend exactement par « situation dangereuse » ?

Zhao Lijian : Je peux vous dire que depuis un certain temps, les États-Unis ont essayé de jouer la « carte de Taïwan » à maintes reprises, ont renié leur engagement sur la question de Taïwan et ont envoyé des signaux erronés aux forces sécessionnistes de Taïwan. De tels actes ont nui aux relations sino-américaines et sapé la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.

Je tiens à souligner que le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis constituent le fondement politique des relations entre la Chine et les États-Unis. Les États-Unis doivent respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis, ainsi que leur engagement politique envers la Chine sur la question de Taïwan. Ils doivent également mettre en œuvre la déclaration du président Biden selon laquelle les États-Unis ne soutiennent pas l’« indépendance de Taïwan » et cesser de chercher à manipuler politiquement les questions liées à Taïwan pour contenir la Chine.

PTI : Avez-vous plus d’informations de la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS aujourd’hui ?

Zhao Lijian : Nous avons travaillé intensivement avec les autres membres des BRICS pour préparer la réunion des ministres des Affaires étrangères. Nous publierons des informations pertinentes à ce sujet en temps voulu. Veuillez suivre cela.

AFP : Les États-Unis ont annoncé mercredi qu’ils avaient inculpé quatre officiers du renseignement chinois pour avoir aidé un citoyen américain à espionner d’éminents activistes qui critiquent la Chine. Ensemble, les cinq ont conspiré pour faire taire les dissidents chinois. Le Ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation spécifique. Je tiens à souligner en principe que la partie chinoise demande toujours aux citoyens chinois à l’étranger de se conformer aux lois et règlements du pays d’accueil. Nous nous opposons fermement aux actes des États-Unis qui dénigrent et salissent la Chine sans fondement.

Bloomberg : Selon des reportages, la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, se rendra en Chine la semaine prochaine. Pourriez-vous le confirmer ? Et quand se rendra-t-elle au Xinjiang ?

Zhao Lijian : La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, se rendra en Chine. Les deux parties mènent des consultations sur le calendrier de la visite. Veuillez suivre cela.

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