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Conférence de presse du 9 mars 2022 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2022-03-09 23:00

Global Times : L’Ambassade de Chine en Ukraine a déclaré le 8 mars que le dernier groupe d’étudiants chinois pris dans la guerre à Sumy a été évacué en bus. Pourriez-vous le confirmer ?

Zhao Lijian : J’ai pris connaissance du reportage exclusif publié hier dans le Global Times. Grâce aux efforts conjoints de diverses parties, une centaine d’étudiants chinois de la région de Sumy ont été évacués en toute sécurité des zones à risque. À présent, l’écrasante majorité des ressortissants chinois en Ukraine ont évacué le pays. Je rappelle une fois de plus aux quelques personnes qui restent en Ukraine de veiller à leur sécurité, de renforcer leurs précautions et leurs préparatifs et de rester en contact avec l’ambassade et le consulat général de Chine. Ces derniers continueront à fournir une protection et une assistance consulaires.

CCTV : Depuis que la situation en Ukraine a changé, il y a une pénurie de fournitures dans le pays. Je me demande si la Chine a fourni une aide humanitaire à l’Ukraine.

Zhao Lijian : La Croix-Rouge de Chine a publié des informations. À la demande de la partie ukrainienne, la Croix-Rouge chinoise fournira à la Croix-Rouge ukrainienne un lot d’aide humanitaire d’une valeur de cinq millions de yuans, composé de nourriture, de produits de première nécessité et d’autres fournitures. Le premier envoi a quitté Beijing le 9 mars et sera livré à la Croix-Rouge ukrainienne de manière appropriée dès que possible.

Phoenix TV : Selon des reportages, le président américain Joe Biden a annoncé le 8 mars l’interdiction des importations de pétrole, de gaz et d’autres produits énergétiques en provenance de Russie, et la Commission européenne a publié des plans visant à réduire des deux tiers les importations du gaz russe cette année et à réduire progressivement sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Le Royaume-Uni a annoncé qu’il mettrait un terme progressivement à ses importations de pétrole en provenance de Russie d’ici à la fin de 2022. Avez-vous des commentaires à faire ?

Zhao Lijian : La Chine s’oppose fermement aux sanctions unilatérales qui n’ont aucun fondement en droit international. Le fait de brandir délibérément le bâton des sanctions ne pourra jamais garantir la paix et la sécurité, et ne fera qu’apporter de graves difficultés à l’économie et au bien-être du peuple des pays concernés, conduira à une situation perdant-perdant et aggravera davantage la division et la confrontation. La Chine et la Russie maintiennent toujours une coopération énergétique saine et continueront à mener une coopération commerciale normale, notamment dans le domaine du gaz et du pétrole, dans un esprit de respect mutuel, d’égalité et de bénéfice mutuel. 

AFP : Hier, lors d’un sommet en visioconférence avec les dirigeants français et allemand, le président Xi Jinping a utilisé le mot « guerre » pour décrire la situation en Ukraine. Cela signifie-t-il que le Ministère des Affaires étrangères modifie son évaluation de la situation sur le terrain ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire et reste inchangée.

Beijing Daily : Alors que les athlètes du monde entier concourent et se surpassent pendant les Jeux paralympiques d’hiver en cours à Beijing, un certain média étranger a accusé la Chine de passer au crible les athlètes pour les Jeux. Avez-vous un commentaire à faire ?

Zhao Lijian : La Chine s’est engagée à accueillir deux Jeux d’hiver tout aussi splendides l’un que l’autre. Les athlètes de tous les pays, le Comité international paralympique et la communauté internationale ont tous fait l’éloge des Jeux paralympiques de Beijing pour leur organisation, leurs services et l’attention portée aux personnes handicapées. Les Jeux transmettent un message de confiance, de fraternité et d’espoir au monde entier. Le reportage négatif que vous avez mentionné dénigre délibérément la Chine au mépris de tous ces faits. Il s’agit d’un manque de respect pour le mouvement paralympique et les athlètes chinois participant aux Jeux paralympiques. De telles ruses ne mèneront nulle part.

Le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’État de Chine a publié il y a quelques jours un livre blanc intitulé « Parasports en Chine : Progrès et protection des droits ». Les parasports progressent rapidement en Chine. Le courage, la ténacité et la résilience dont font preuve les personnes handicapées pour repousser les limites et aller de l’avant ont inspiré toute la nation. Cela montre la puissance institutionnelle de la Chine dans la promotion du développement de la cause des personnes handicapées. C’est une illustration vivante des progrès de la cause des droits de l’homme en Chine et cela contribue également à l’essor de la cause internationale des personnes handicapées.

À l’heure où nous parlons, des athlètes sont toujours en compétition aux Jeux paralympiques de Beijing. Je tiens également à remercier tous les journalistes pour leur couverture complète des Jeux paralympiques d’hiver de Beijing, avec leurs stylos et leurs caméras. Concentrons-nous sur les jeux et les sports eux-mêmes et encourageons les athlètes qui luttent sans relâche.

Anadolu Agency : Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu a annoncé que le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et son homologue russe Sergey Lavrov se rencontreraient jeudi en marge du Forum de la diplomatie d’Antalya, en Turquie. La Chine envisage-t-elle de soutenir ou de participer à tout effort de facilitation entre les parties belligérantes ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur la question de l’Ukraine est cohérente et claire. Nous espérons que les parties concernées pourront intensifier leurs efforts pour promouvoir les pourparlers de paix, apaiser les tensions et favoriser un règlement pacifique de la question ukrainienne à une date rapprochée.

AFP : La cheffe des droits de l’homme de l’ONU a annoncé une visite en Chine en mai, notamment au Xinjiang. Les deux parties ont convenu d’un accès sans entraves à un large éventail de personnes. Pourriez-vous fournir plus de détails sur cette visite ? Comment les organisateurs assureront-ils un accès sans entraves ?

Zhao Lijian : La Chine souhaite la bienvenue à Mme Michelle Bachelet, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, pour visiter la Chine en mai et faire un voyage au Xinjiang. Les deux parties mènent des consultations sur les arrangements spécifiques. Nous fournirons les commodités pour la visite.

La position de la Chine sur cette visite est cohérente et claire. L’objectif d’une telle visite est de promouvoir les échanges et la coopération entre les deux parties. Nous nous sommes toujours opposés à la manipulation politique de cette question par certains pays. Quant à la question spécifique que vous avez soulevée, Mme Bachelet a déjà fait une déclaration claire au Conseil des droits de l’homme, et vous pouvez vous y référer.

Macau Monthly : Le Global Times a récemment révélé que les deux articles du New York Times sur la soi-disant connaissance préalable par la Chine de l’opération militaire russe contre l’Ukraine ont tous deux été fabriqués sur commande. Et le responsable de tout cela est un fonctionnaire américain. Quel est votre commentaire ?

Zhao Lijian : Ces derniers temps, les États-Unis ont diffusé de la désinformation sur la Chine à propos de la question de l’Ukraine, dans le but de rejeter la responsabilité, d’attiser la confrontation et de tirer profit de la question. Cette pratique est méprisable et malveillante.

Les tenants et les aboutissants de l’évolution de la question ukrainienne jusqu’à ce qu’elle est aujourd’hui sont très clairs. Les agissements de l’OTAN dirigée par les États-Unis ont poussé la tension entre la Russie et l’Ukraine à son point de rupture. Tout en ignorant leur propre responsabilité, les États-Unis critiquent la position de la Chine sur la question de l’Ukraine afin de trouver un espace pour le complot visant à réprimer simultanément la Chine et la Russie, dans le but de maintenir leur hégémonie. Plus ils se creusent les méninges pour discréditer la Chine par des mensonges et faire du battage médiatique, plus ils exposent leur déficit de crédibilité à la communauté internationale.

TASS : La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a averti que si la Chine « ne se conforme pas » aux sanctions imposées par les pays occidentaux contre la Russie à cause de la question de l’Ukraine, cela pourrait conduire à des « mesures de rétorsion » de la part des États-Unis. Avez-vous des commentaires à faire sur cela ? 

Zhao Lijian : Les sanctions ne sont jamais un moyen fondamental et efficace de résoudre les problèmes. La Chine s’oppose fermement à toute forme de sanctions unilatérales ou de juridiction au bras long de la part des États-Unis. Lorsqu’ils traitent de la question de l’Ukraine et de la relation avec la Russie, les États-Unis doivent prendre au sérieux les préoccupations de la Chine et ne pas porter atteinte aux droits et intérêts de la Chine de quelque manière que ce soit. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises et des particuliers chinois.

AFP: Le fonds souverain norvégien va vendre sa participation dans la marque chinoise Li Ning en raison de l’implication présumée de cette dernière dans le « travail forcé » au Xinjiang. La banque centrale norvégienne a déclaré dans un communiqué que la marque avait été signalée pour de graves violations des droits de l’homme qui présentaient un risque inacceptable. Avez-vous des commentaires à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Hum, intéressant. La Chine a souligné à plusieurs reprises que le soi-disant travail forcé au Xinjiang est un mensonge grotesque inventé par les forces antichinoises et n’a aucune base factuelle. Nous espérons que les parties concernées sauront distinguer le bien du mal et ne se laisseront pas tromper par des mensonges afin d’éviter des pertes inutiles à leurs propres intérêts.

Bloomberg : Le président chinois Xi Jinping a déclaré au président français Macron et au chancelier allemand Scholz, lors d’un sommet en visioconférence, que la Chine était prête à se coordonner avec les deux pays et l’Europe sur la crise en Ukraine. Le Ministère des Affaires étrangères dispose-t-il d’informations sur les implications de cette coordination ? Cela signifie-t-il que la Chine jouera le rôle de médiateur entre la Russie et l’Ukraine ? La deuxième question concerne le Sri Lanka. Le Sri Lanka a demandé à la Chine d’envisager une restructuration du remboursement de sa dette lors d’une visite du ministre des Affaires étrangères Wang Yi. La Chine envisage-t-elle d’accorder un allègement de la dette ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, hier, le président Xi Jinping a tenu un sommet en visioconférence avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à Beijing. La Chine a exposé sa position sur la situation en Ukraine, a salué les efforts de médiation de la France et de l’Allemagne sur l’Ukraine et a exprimé sa volonté de rester en communication et en coordination avec la France, l’Allemagne et l’UE et de travailler activement avec la communauté internationale à la lumière des besoins des parties concernées. La Chine joue toujours un rôle constructif dans la promotion des pourparlers de paix. Nous continuerons à rester en communication étroite avec toutes les parties.

En ce qui concerne votre deuxième question, depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques, la Chine et le Sri Lanka ont fait preuve de compréhension mutuelle et se sont soutenus. La Chine a apporté son aide au développement socio-économique du Sri Lanka dans la mesure de ses capacités, et continuera à le faire. Nous sommes convaincus que, grâce aux efforts et à la solidarité du gouvernement et du peuple sri-lankais, le pays surmontera certainement les difficultés temporaires le plus tôt possible et accédera à un développement encore plus important.

AFP : L’organisme français de surveillance de la cybersécurité a mis en garde contre les attaques continues contre des organisations françaises par un groupe de pirates lié à la Chine, APT-31. Par ailleurs, une société de cybersécurité a également déclaré qu’au moins six réseaux gouvernementaux américains ont été ciblés par le groupe de pirates chinois APT-41. Avez-vous des commentaires à faire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons répété à de nombreuses reprises que le gouvernement chinois s’oppose fermement à toutes les formes de piratage et les combat conformément à la loi, et qu’il n’encouragera, ne soutiendra et ne tolérera pas de telles attaques.

Il y a peu, le laboratoire Qi An Pangu basé à Beijing et la société « 360 » ont publié une série de rapports révélant que des pirates informatiques affiliés à l’Agence nationale de la sécurité des États-Unis (NSA) ont mené des cyberactivités malveillantes dans près de 50 pays et régions du monde, dont la Chine, pendant plus de dix ans. Ces activités ont gravement mis en danger la sécurité des infrastructures clés de la Chine, d’un grand nombre de données personnelles et de secrets commerciaux et technologiques, et ont gravement ébranlé la confiance mutuelle entre la Chine et les États-Unis dans le cyberespace. La partie américaine n’a toujours pas donné d’explications. Dans le même temps, les États-Unis continuent de diffuser de la désinformation sur la Chine par divers moyens afin de détourner l’attention de la communauté internationale. Cette ruse consistant à jouer au voleur qui crie « au voleur » ne réussira pas.

Prasar Bharati : Lors de sa conférence de presse annuelle, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que les relations entre la Chine et l’Inde ont connu des revers ces dernières années, ce qui ne sert pas les intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples. Il a également déclaré que l’Inde et la Chine devraient être des partenaires qui contribuent au succès de l’autre, plutôt que des rivaux qui s’affaiblissent mutuellement. Pourriez-vous nous informer des mesures prises par la Chine pour renforcer la confiance mutuelle et résoudre ces revers entre l’Inde et la Chine ? Les échanges humains entre l’Inde et la Chine sont suspendus depuis plus d’un an et demi maintenant. Pourriez-vous nous informer des mesures prises par la Chine pour promouvoir les échanges humains entre les deux pays ?

Zhao Lijian : Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déjà exposé clairement la position de la Chine sur le développement des relations sino-indiennes lors d’une conférence de presse en marge des Deux Sessions de cette année. La Chine et l’Inde ont de larges intérêts communs et un énorme potentiel de coopération, et ont pour missions historiques d’améliorer le bien-être du peuple et d’accélérer le développement. Les deux pays devraient être des partenaires qui contribuent au succès de l’autre plutôt que des rivaux qui s’affaiblissent mutuellement. 

Nous pensons toujours que les relations entre la Chine et l’Inde sont matures et multidimensionnelles. La question de la frontière ne représente pas l’ensemble des relations entre la Chine et l’Inde et devrait être placée à une position appropriée dans les relations bilatérales et sous un contrôle efficace. Nous espérons que l’Inde travaillera avec la Chine pour accroître continuellement la confiance mutuelle, renforcer la coopération pragmatique et faire en sorte que les relations bilatérales progressent sur la bonne voie, apportent plus de bénéfices aux deux peuples et contribuent davantage à la région et au-delà. 

En ce qui concerne la question de la frontière, je voudrais annoncer que, comme convenu par les deux parties, les militaires chinois et indiens tiendront le 11 mars le 15e cycle de la réunion au niveau des commandants d’armée entre la Chine et l’Inde.

Le 12 janvier, la Chine et l’Inde ont tenu le 14e cycle de la réunion au niveau des commandants d’armée. Les deux parties ont eu un échange de vues franc et approfondi sur les questions pertinentes concernant la section ouest de la frontière Chine-Inde et ont publié un communiqué de presse conjoint. Nous espérons que ce cycle de réunion, sur la base des réunions précédentes, permettra d’aller de l’avant, d’élargir le consensus, de réduire les divergences et d’œuvrer à une solution acceptable pour les deux parties.

En ce qui concerne les échanges humains entre la Chine et l’Inde que vous avez mentionnés, étant donné que le coronavirus fait toujours rage, sur la base de la prévention et du contrôle de la pandémie, la Chine et l’Inde peuvent faire davantage pour promouvoir les échanges humains et renforcer les liens entre les deux parties, soit par le biais de visioconférences et de la diplomatie virtuelle, soit en face à face lorsque la situation de la pandémie le permettra.

Reuters : Aujourd’hui, Andrew Shearer, directeur général du Bureau australien du renseignement national, a qualifié le partenariat stratégique entre la Chine et la Russie de « troublant ». Quel est le commentaire du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Je n’ai pas vu les reportages concernés. S’il le dit vraiment, je pense que cela suscitera une forte opposition de la part de la Chine et de la Russie. S’il a du temps, il ferait mieux de le consacrer aux affaires de l’Australie et à la manière dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont fait progresser la coopération en matière de sous-marins nucléaires de manière très médiatisée, au mépris des obligations de l’Australie en matière de non-prolifération et de l’opposition universelle des pays de la région et de la communauté internationale. Voilà le véritable problème dans cette région.

Prasar Bharati : Vous avez parlé de diplomatie virtuelle et d’interactions en face à face. Qu’entendez-vous par interaction en face à face, et notamment par quels moyens ?

Zhao Lijian : Je viens d’exposer clairement la position de la Chine. Les ministères des Affaires étrangères et les départements compétents des deux pays, y compris les ambassades et les consulats, ainsi que les journalistes indiens ici présents, ont tous la responsabilité de promouvoir les échanges humains entre les deux pays. Que ce soit en ligne ou en présentiel, c’est une chose très significative et gratifiante à faire.

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