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Conférence de presse du 19 août 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2021-08-19 10:01

CCTV: Le Président Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations à la cinquième Exposition Chine-États arabes qui s’est ouverte aujourd’hui dans la région autonome Hui du Ningxia. Pourriez-vous nous donner plus de détails sur l’objectif et la signification de cette exposition ?

Hua Chunying : Anciennement Forum économique et commercial sino-arabe, l’Exposition Chine-États arabes a été fondée en 2013 et s’est tenue avec succès quatre fois jusqu’à présent. Les quatre premières éditions ont attiré au total plus de 40 000 invités et de 5 000 entreprises de 112 pays et régions, et ont abouti à la signature de 936 projets de coopération de différents types.

Aujourd’hui, la cinquième Exposition Chine-États arabes s’est inaugurée et le Président Xi Jinping y a envoyé une lettre de félicitations dans laquelle il a souligné que la Chine était disposée à œuvrer avec les États arabes pour envisager la coopération et le développement, favoriser un développement pacifique, réaliser des bénéfices mutuels et le gagnant-gagnant, promouvoir la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », porter le partenariat stratégique sino-arabe à un plus haut niveau et bâtir ensemble une communauté d’avenir partagé sino-arabe tournée vers la nouvelle ère. Cette lettre de félicitations du Président Xi Jinping atteste pleinement la grande importance que la Chine attache au développement du partenariat stratégique entre les deux parties.

Depuis l’établissement du partenariat stratégique en 2018, la Chine et les États arabes ont renforcé chaque jour davantage leur confiance politique mutuelle, se sont soutenus fermement sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d’autre, ont coopéré étroitement dans les affaires internationales et régionales, et ont sauvegardé conjointement les intérêts des pays en développement. En particulier, depuis le début de la COVID-19, les deux parties se sont entraidées par des actions concrètes en démontrant la solidarité fraternelle dans les moments difficiles. À ce jour, la Chine a expédié près de 100 millions de doses de vaccins chinois à des États arabes sous forme d’assistance ou d’exportation. Nous coopérons avec les Émirats arabes unis et l’Égypte dans l’embouteillage et la production de vaccins, apportant un soutien agissant aux États arabes dans leur lutte contre la pandémie.

La Chine et les États arabes sont des partenaires naturels dans l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Ces dernières années, nos efforts conjoints à cet égard ont gagné en profondeur avec des résultats concrets. La Chine a signé avec 19 États arabes et la Ligue des États arabes des documents de coopération dans la cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Au premier semestre de cette année, le commerce entre la Chine et les États arabes a atteint 144,27 milliards de dollars américains, soit une hausse de 25,7% par rapport à la même période de l’année dernière. La Chine reste solidement le plus grand partenaire commercial des États arabes. À l’avenir, la Chine mettra en œuvre le consensus atteint par le Président Xi Jinping et les dirigeants des États arabes pour approfondir sans cesse la connectivité, poursuivre la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et construire ensemble une communauté d’avenir partagé sino-arabe.

Global Times : Le 18 août, heure locale, le tribunal canadien a conclu l’audience préliminaire de l’affaire d’extradition de Meng Wanzhou, sans rendre une décision. L’avocat plaidant de Mme Meng a souligné qu’il n’y avait pas eu de fraude dans cette affaire, qu’aucune perte n’avait été causée et qu’il n’y avait même pas eu d’énoncé raisonnable d’un lien de causalité du risque. Par ailleurs, Global Times a publié hier soir une lettre ouverte adressée à l’Ambassadeur du Canada en Chine et lancé une cosignature en ligne demandant à la partie canadienne de libérer immédiatement et sans condition Meng Wanzhou. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous avons noté les reportages concernés. La Chine suit de très près cette audience du tribunal canadien.

En fait, au cours de l’audience, la juge canadienne chargée de cette affaire a contesté à plusieurs reprises les accusations de « fraude » portées par les États-Unis contre Mme Meng Wanzhou, les qualifiant de « peu claires » et d’« inhabituelles ». Les procureurs canadiens ont fait des déclarations autocontradictoires et ne peuvent absolument pas se justifier. La Chine a souligné dès le début que l’affaire Meng Wanzhou était un incident purement et simplement politique. L’administration américaine n’a en aucun cas concocté cet incident pour une quelconque raison juridique, son véritable objectif étant de contenir les entreprises chinoises de haute technologie et d’entraver le développement scientifique et technologique de la Chine. Cela a été pleinement prouvé par de plus en plus de faits et pleinement reconnu par de plus en plus de personnes. La partie canadienne a joué un rôle de complice de la partie américaine dans le cas de Mme Meng Wanzhou et ne pourra jamais se soustraire à ses responsabilités à cet égard.

Mme Meng Wanzhou n’a violé aucune loi canadienne, mais est détenue de manière déraisonnable par la partie canadienne jusqu’à présent pour bientôt 1 000 jours. Mme Meng a un père âgé et de jeunes enfants. La partie canadienne, servant de complice des États-Unis, a fermé les yeux sur le fait que Mme Meng n’avait violé aucune loi canadienne et l’a détenue de manière injustifiée et arbitraire. De telles pratiques relèvent d’un cas typique de la coercition et de la violation des droits de l’homme. Je me demande, lorsque ces personnes de la partie canadienne parlent de la défense des droits de l’homme et de la démocratie, s’ils ont jamais pensé aux droits de l’homme de Mme Meng ? Ont-ils pensé aux droits de l’homme de jeunes enfants de Mme Meng ? Ont-ils pensé aux droits de l’homme de la famille de Mme Meng ? Face à de tels actes, le peuple chinois est bien sûr très indigné.

J’ai remarqué que Global Times avait publié hier soir une lettre ouverte adressée à l’Ambassadeur du Canada en Chine et a lancé une cosignature en ligne. En moins de 24 heures, plus de 6,5 millions de personnes ont cosigné cette lettre ouverte du Global Times. Voilà l’opinion publique de la Chine, et nous espérons que la partie canadienne pourra l’entendre. Dans le même temps, nous avons noté également que de nombreuses personnalités clairvoyantes au Canada appelaient sans cesse le gouvernement canadien à mettre fin au processus de l’extradition de Mme Meng en vertu de la Loi sur l’extradition canadienne. Nous demandons au gouvernement canadien d’écouter attentivement ces appels en faveur de la justice, de faire preuve d’esprit et de courage de l’indépendance, de corriger immédiatement ses erreurs, de libérer Mme Meng Wanzhou et de lui permettre de retourner dans sa patrie en toute sécurité dès que possible.

Shenzhen TV : L’ancienne Représentante permanente des États-Unis auprès de l’ONU Nikki Haley et le membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis Mike Waltz ont publié le 18 août un article cosigné, prétendant que la Chine « opprime » ses 1,4 milliard de citoyens et a commis un « génocide » à l’encontre de millions de musulmans ouïgours. Ils ont appelé l’administration américaine et les entreprises des États-Unis à boycotter les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Alors que le monde entier tourne son regard vers l’Afghanistan et est choqué et attristé par le chaos et la misère qui règnent à l’aéroport de Kaboul, une poignée de politiciens américains ferment les yeux sur la tragédie en cours dans la réalité, qui est causée totalement par les États-Unis, et continuent de diffuser arbitrairement des mensonges et des rumeurs liés à la Chine sous prétexte de « démocratie » et de « droits de l’homme ». Cela a une fois de plus pleinement révélé la nature hypocrite et hideuse de ces politiciens américains.

Ils accusent faussement la Chine d’« opprimer » ses 1,4 milliard de citoyens, dont je fais partie, tout comme mes collègues et les journalistes chinois. Comment se fait-il que nous ne nous sentons pas opprimés ? Pourquoi nous sentons-nous particulièrement heureux, sécurisés et fiers de vivre en Chine aujourd’hui ?

Je tiens à dire une fois de plus et de manière responsable aux politiciens américains qu’au Xinjiang de la Chine, les différents groupes ethniques, y compris les plus de 11 millions de compatriotes ouïgours, vivent et travaillent en paix et jouissent d’une sécurité, d’un bonheur et d’une tranquillité sans précédent. Pour certaines personnes des États-Unis, elles ne trouveront aucune preuve de soi-disant « génocide » et de soi-disant « crimes contre l’humanité », même si elles se rendent au Xinjiang avec une loupe et un microscope.

Au contraire, dans l’histoire, les États-Unis ont commis un génocide contre les autochtones et ont pratiqué une discrimination contre les minorités ethniques. Leur réponse inefficace à la pandémie a causé la mort de plus de 600 000 Américains. Les États-Unis se sont livrés à des actes de subversion et de sabotage dans de nombreux pays et se sont immiscés grossièrement dans les affaires intérieures d’autrui. Ils ont même déclenché des guerres sous le couvert de la démocratie et des droits de l’homme, causant des milliers de victimes civiles innocentes et des dizaines de millions de personnes déplacées avec leurs familles brisées. L’Afghanistan en est le dernier exemple en date. Je pense que toute personne qui ne ferme pas délibérément les yeux peut voir que ce sont les États-Unis qui ont commis une série de « génocides » et de « crimes contre l’humanité » et qui constituent la plus grande menace pour la démocratie et les droits de l’homme.

Nous espérons que certains politiciens américains cesseront de profaner l’esprit olympique sacré et s’abstiendront de porter atteinte aux intérêts des athlètes de tous les pays, y compris les États-Unis, et à la cause olympique internationale pour leurs intérêts politiques égoïstes.

Bloomberg : Depuis l’entrée dans Kaboul des Talibans afghans, la Chine reste-t-elle en contact avec eux ? Dans quelles circonstances la Chine reconnaîtra-t-elle le gouvernement des Talibans afghans comme le gouvernement légal de l’Afghanistan ? La Chine exigera-t-elle particulièrement qu’ils fassent mieux en matière de protection des droits et intérêts des femmes par rapport à ce qu’ils ont fait il y a 20 ans quand ils étaient au pouvoir ?

Hua Chunying : La Chine maintient le contact et la communication avec les Talibans afghans et les autres parties sur la base du plein respect de la souveraineté de l’Afghanistan et de la volonté de toutes les parties du pays.

Récemment, après des changements majeurs de la situation afghane, les dirigeants et porte-parole des Talibans afghans ont déclaré publiquement à plusieurs reprises et par divers canaux que les Talibans afghans s’engageraient à résoudre les problèmes auxquels était confronté le peuple, à répondre à son aspiration, et à mettre en place un gouvernement islamique ouvert et inclusif. Ils ont déclaré que les Talibans afghans œuvreraient pour l’égalité pour tous et pour l’élimination de la discrimination, et ont annoncé l’amnistie des fonctionnaires de l’ancien gouvernement et la garantie des droits et intérêts des femmes, dont la liberté d’expression, le droit au travail et l’accès à l’éducation. Un porte-parole des Talibans afghans a également déclaré qu’ils prendraient des actions responsables pour protéger la sécurité des Afghans et des missions diplomatiques étrangères en Afghanistan, entendaient établir de bonnes relations avec tous les autres pays et ne permettraient à personne d’utiliser le territoire afghan pour menacer les autres pays. La Chine a remarqué ces déclarations et signaux positifs.

Nous avons également noté que certains hommes politiques de la Russie et d’autres pays et de nombreux médias internationaux avaient apprécié les comportements des Talibans afghans après leur entrée dans Kaboul, estimant que les actions actuelles des Talibans afghans sont bonnes, positives et pragmatiques. Selon eux, bien que la situation afghane ne soit pas encore tout à fait claire, les Talibans afghans ne répéteront pas l’histoire et sont aujourd’hui plus lucides et plus rationnels qu’ils ne l’étaient la dernière fois au pouvoir.

Nous encourageons les Talibans afghans à traduire leurs déclarations positives en actions concrètes, à s’unir à toutes les parties politiques et tous les groupes ethniques en Afghanistan, à établir dès que possible une structure politique largement inclusive, adaptée aux conditions nationales et soutenue par le peuple à travers le dialogue et les consultations, et à adopter des politiques intérieures et étrangères modérées et prudentes. C’est ce à quoi nous nous attendons. Nous espérons également que les Talibans afghans pourront contenir le terrorisme et les actes criminels de toutes sortes et assurer une transition en douceur de la situation en Afghanistan pour sortir le plus tôt possible les Afghans qui souffrent depuis longtemps des guerres et construire une paix durable. Le processus de paix et de reconstruction de l’Afghanistan ne s’accomplirait pas sans heurts car de nombreux désaccords se sont accumulés dans le pays, auxquels s’ajoutent un grand nombre de problèmes épineux laissés par les États-Unis. Dans ce processus, la communauté internationale devrait encourager et soutenir la solidarité et la coopération de toutes les parties politiques et de tous les groupes ethniques en Afghanistan pour qu’un nouveau chapitre puisse s’ouvrir dans l’histoire du pays.

J’ai remarqué que certaines personnes répétaient toujours leur méfiance à l’égard des Talibans afghans. Je voudrais dire que rien ne reste inchangé dans le monde. Nous préconisons d’adopter une approche dialectique holistique, interconnectée et développementale dans la compréhension et la gestion des problèmes. Il nous faut regarder à la fois le passé et le présent, non seulement écouter ce qu’ils disent, mais aussi regarder ce qu’ils font. Si nous ne suivons pas le développement du temps, restons rigides dans un état d’esprit fixe, et négligeons l’évolution de la situation, nous nous comporterons de façon mécanique et n’arriverons jamais à une conclusion conforme à la réalité. En fait, l’évolution rapide de la situation en Afghanistan a également révélé à quel point le monde extérieur a raté le jugement objectif de la situation locale et la compréhension correcte de l’opinion publique du pays. À cet égard, certains pays occidentaux devraient en particulier tirer des leçons.

Phoenix TV : Selon des reportages, le Parti libéral-démocrate du Japon envisage de tenir un dialogue de haut niveau « 2+2 » avec le Parti démocrate progressiste de Taiwan par le biais des échanges entre partis, en contournant le dialogue intergouvernemental. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : J’ai pris note des reportages concernés. Taiwan fait partie de la Chine. La partie chinoise s’oppose résolument à tout échange officiel sous quelque forme que ce soit entre Taiwan et les pays ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine.

La question de Taiwan met en jeu la base politique des relations sino-japonaises. La partie japonaise porte des responsabilités historiques envers le peuple chinois sur la question de Taiwan et doit être particulièrement prudente dans ses paroles et ses actions. Nous exhortons sérieusement la partie japonaise à réexaminer les considérations concernées, et à s’abstenir de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine sous quelque forme que ce soit et d’envoyer de quelque manière que ce soit des signaux erronés aux forces prônant l’« indépendance de Taiwan ».

CGTN : Certains médias et personnalités américains ont dit que la Chine se moquait des États-Unis qui avaient fui l’Afghanistan dans l’embarras. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Hua Chunying : Quelle drôle d’idée !

Mais il n’est pas difficile de comprendre que ces voix se font entendre aux États-Unis, car il s’agit d’une mauvaise habitude des États-Unis, qui, au lieu de rechercher les causes en eux-mêmes lorsqu’ils rencontrent des problèmes et difficultés et de s’efforcer de les résoudre à la racine, font tout leur possible pour rejeter les responsabilités sur autrui.

Quant à savoir si la politique afghane des États-Unis est un échec et si les alliés des États-Unis les considèrent toujours comme fiables et crédibles, je suis convaincue que chacun a son jugement.

Phoenix TV : L’administration américaine a annoncé qu’elle réduirait à 40 % le plafond du nombre de passagers emportés des vols des quatre compagnies aériennes chinoises faisant la navette entre la Chine et les États-Unis, pour répondre à la réduction par la Chine du nombre de passagers des compagnies aériennes américaines en profitant du mécanisme de suspension. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Cinq passagers à bord du vol UA857 de United Airlines des États-Unis, qui est entré en Chine le 22 juillet, ont été testés positifs à la COVID-19. Conformément aux mesures de suspension concernées des vols internationaux réguliers de passagers et sur la base du choix de la compagnie aérienne, l’Administration de l’aviation civile de la Chine a imposé une limite de nombre de passagers de 40 % pour les quatre prochaines semaines au vol UA857 à partir du 9 août.

Comme nous le savons tous, les mesures de suspension et de limite pour les vols internationaux réguliers de passagers sont cruciales pour réduire le risque de propagation transfrontalière de l’épidémie de COVID-19. Ces mesures, justes et ouvertes, ne font pas de distinction entre les compagnies aériennes chinoises et étrangères. En ce qui concerne les vols opérant entre la Chine et les États-Unis, ces mesures de suspension ont été appliquées sur des compagnies aériennes chinoises comme Air China et China Eastern Airlines. Quant aux compagnies aériennes qui ne remplissent pas les conditions pour déclencher les mesures de suspension, la Chine n’a jamais mis en œuvre ces mesures. Par conséquent, les États-Unis n’ont aucune raison de restreindre le nombre de passagers des vols chinois vers les États-Unis. Les actes des États-Unis sont très déraisonnables.

Dans la prochaine étape, la Chine continuera de mettre en œuvre toutes les mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie, y compris les mesures de suspension, pour empêcher autant que possible la propagation de l’épidémie.

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