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Conférence de presse du 16 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-07-16 22:15

CCTV : Le 15 juillet, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué une visite en Ouzbékistan. Quels sont les résultats de cette visite ?

Zhao Lijian : Le 15 juillet, heure locale, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué une visite en Ouzbékistan, au cours de laquelle il a rencontré le Président ouzbek Shavkat Mirziyoyev et a échangé des points de vue avec le Ministre ouzbek des Affaires étrangères Abdoulaziz Kamilov sur les relations bilatérales.

Le Conseiller d'État Wang Yi a indiqué que l'année prochaine marquerait le 30e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'Ouzbékistan et que le développement des relations bilatérales se trouvait désormais à un nouveau point de départ historique. Les deux parties doivent soutenir fermement comme toujours la voie de développement choisie par l'autre partie et la position de principe de l'autre partie sur les questions touchant aux intérêts vitaux de part et d'autre. La Chine est disposée à travailler avec l'Ouzbékistan pour préparer les célébrations du 30e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques, planifier le développement des relations bilatérales dans les 30 ans à venir et ouvrir des perspectives plus prometteuses pour leur coopération mutuellement bénéfique afin de profiter aux deux pays et à leurs peuples. La Chine soutient l'Ouzbékistan dans la préparation du Sommet de Samarcande de l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) l'année prochaine et est disposée à travailler avec lui pour promouvoir davantage le développement de l'OCS.

Le Président ouzbek Shavkat Mirziyoyev a chaleureusement félicité le Parti communiste chinois (PCC) pour son centenaire. Il a exprimé son admiration sincère pour les réalisations de la Chine en matière de développement, s'est dit prêt à apprendre les expériences chinoises de développement, en particulier celles sur la réduction de la pauvreté, et a émis le souhait de reproduire des miracles chinois dans son pays. À l'heure actuelle, les relations entre l'Ouzbékistan et la Chine continuent de faire de grands progrès dans le contexte de la pandémie de COVID-19, et le commerce et les investissements bilatéraux ont connu une croissance rapide. L'Ouzbékistan est disposé à saisir l'opportunité offerte par la célébration du 30e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques bilatérales pour élaborer avec la Chine un nouveau plan de coopération dans les cinq ans à venir et donner un nouvel élan à la coopération bilatérale, et à travailler de concert avec la partie chinoise pour promouvoir un plus grand développement de l'OCS.

Global Times : Selon de récents reportages, les États-Unis ont non seulement plongé les musulmans américains dans des discriminations et des traitements injustes depuis longtemps, mais également lancé des guerres contre des pays comme l'Irak et la Syrie, causant d'innombrables blessures et pertes de vie parmi les civils musulmans. Les agissements des États-Unis à l'égard des musulmans font du pays le meilleur contre-exemple des soi-disant « valeurs universelles » qu'ils vantent. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les États-Unis sont bien conscients de la façon dont ils traitent les musulmans dans leur pays et à l'étranger, et le monde entier peut également le voir clairement.

Les États-Unis ont une longue histoire de discrimination et de traitement injustes à l'encontre des musulmans dans le pays. Après les attentats du 11 septembre, la communauté musulmane des États-Unis a subi un impact sans précédent, souffrant non seulement de discrimination dans la vie et le travail, mais aussi de divers crimes de haine et abus. En janvier 2017, l'administration américaine a mis en place le décret d'« interdiction des musulmans » (« Muslim Ban »), ce qui a rendu la situation des musulmans américains de plus en plus grave. Certains médias ont indiqué que les musulmans américains étaient victimes de discrimination et d'isolement politiques en raison de leur croyance, tout comme les catholiques l'étaient il y a un siècle et demi. Bien que l'administration américaine ait annulé le décret, la Déclaration du Président à l'occasion du début du Ramadan, publiée en avril dernier, a dû toujours reconnaître que les musulmans américains continuaient d'être la cible d'intimidation, de sectarisme et de crimes de haine. Selon une enquête américaine, 75 % des adultes musulmans aux États-Unis ont déclaré qu'il existait une discrimination considérable à l'égard des musulmans dans la société américaine, une opinion partagée par 69 % du grand public. 50 % des musulmans américains croient qu'il est devenu plus difficile d'être musulman aux États-Unis ces dernières années.

La situation des musulmans américains est comme un miroir magique, qui révèle l'hypocrisie des États-Unis lorsqu'ils vantent « la suprématie des droits de l'homme » et les « valeurs universelles ». Les États-Unis ont lancé des guerres en Afghanistan, en Irak et en Syrie au nom de la « lutte contre le terrorisme », causant d'innombrables blessures et pertes de vie civiles parmi les musulmans. Les États-Unis ont fermé les yeux sur leur propre bilan triste en matière de droits de l'homme des musulmans et sur leurs crimes contre des musulmans, et pire encore, ont fabriqué sans cesse des mensonges sur le Xinjiang. Il s'agit d'une pure hypocrisie et du « deux poids deux mesures » flagrant. Bien que certains aux États-Unis ne cessent de dire qu'ils se soucient des musulmans du Xinjiang, le peuple chinois ne croira jamais à ces sornettes dans quelque situation que ce soit.

Ce que les États-Unis doivent faire, c'est de réfléchir sur eux-mêmes et de résoudre concrètement leurs propres problèmes de droits de l'homme des musulmans, au lieu de dénigrer les autres pays sous prétexte de soucis des droits de l'homme des musulmans.

HRTN : Le rapport semi-annuel sur l'économie chinoise pour 2021 a été publié hier. Alors que la reprise économique mondiale est confrontée à plus d'incertitudes et à des déséquilibres importants, comment les performances économiques de la Chine profiteront-elles à l'économie mondiale ?

Zhao Lijian : Au cours du premier semestre de cette année, la Chine a continué de consolider et d'étendre ses résultats obtenus en matière de prévention et de contrôle de la pandémie ainsi que de développement économique et social. L'économie chinoise s'est redressée de façon régulière, s'est stabilisée dans la consolidation et s'est inscrite dans une tendance au mieux, faisant preuve d'une forte résilience et d'une grande vitalité. Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a augmenté de 12,7 % en glissement annuel au premier semestre 2021, avec la restructuration et l'optimisation de l'économie, le renforcement continu du moteur pour l'innovation, l'élévation globale de la qualité et de l'efficacité, et l'amélioration soutenue des moyens de subsistance de la population.

L'économie chinoise a connu une croissance continue et régulière avec l'ouverture accrue du marché, l'amélioration continue de l'environnement d'affaires et le maintien de la bonne dynamique des importations et des exportations. La Chine ouvre plus largement sa porte au monde et injectera davantage d'énergie positive dans la reprise économique mondiale. Dans le dernier China Economic Update publié par la Banque mondiale, celle-ci a relevé les prévisions de croissance de l'économie chinoise de cette année à 8,5 %, contre 8,1 % auparavant, soulignant que la forte reprise en Asie de l'Est et dans le Pacifique en 2021 serait largement due à la croissance économique de la Chine. Elle a prévu que la Chine contribuerait pour plus d'un quart à la croissance économique mondiale en 2021. La tendance continue à l'amélioration de l'économie chinoise continuera de donner une forte impulsion à l'économie mondiale pour que cette dernière se remette sur la bonne voie, regagne la confiance et reprenne sa croissance après la COVID-19.

Macau Monthly : Depuis plus d'un mois, les restes de plus de 1 100 enfants autochtones ont été découverts sur les sites d'anciens pensionnats administrés par l'Église catholique au Canada. Le 15 juillet, heure locale, la Première nation Tk'emlúps te Secwépemc (c'est-à-dire les Autochtones) a tenu une conférence de presse à Kamloops du Canada et a rendu public le rapport initial d'une détection du site d'un ancien pensionnat indien à Kamloops, qui avait été effectuée avec un radar à pénétration de sol. 200 autres tombes d'enfants ont été découvertes, après les restes de 215 enfants autochtones qui y avaient été trouvés précédemment. Cela a mis à nu une fois de plus le grave problème du racisme systémique au Canada et a attiré l'attention de tous les secteurs sociaux du pays et de la communauté internationale. Selon de récents reportages, la Loi sur les Indiens, adoptée en 1876 au Canada et toujours en vigueur après plusieurs révisions, constitue en fait la base juridique du pillage et de la persécution « légaux » par le gouvernement canadien à l'encontre des populations autochtones. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : De preuve accablante en preuve accablante, les récentes découvertes successives de tant de restes et de tombes non marquées d'enfants autochtones au Canada sont vraiment choquantes. Cependant, il se peut que ces découvertes n'aient révélé que la partie émergée de l'iceberg des problèmes de racisme au Canada. La Loi sur les Indiens que vous avez mentionnée témoigne de l'histoire de la souffrance des groupes autochtones au Canada au cours des siècles passés.

En vertu de la révision de cette loi en 1894, les enfants autochtones âgés de 7 à 16 ans devaient suivre ce que l'on appelait « l'éducation obligatoire » dans les soi-disant « pensionnats ». On leur coupait les cheveux longs et leur interdisait de parler leur langue maternelle et de pratiquer leur culture. Selon des statistiques disponibles, de la fin du 19e siècle à la fin du 20e siècle, le gouvernement canadien a envoyé de force au moins 150 000 enfants autochtones dans les soi-disant « pensionnats ». La Commission de vérité et réconciliation du Canada a souligné que l'objectif du gouvernement canadien était de priver les peuples autochtones de leurs terres et de leurs ressources au profit des colonisateurs, et de commettre un « génocide culturel » à leur encontre.

La Loi sur les Indiens prive également les peuples autochtones du Canada de l'espace nécessaire à leur subsistance et à leur développement. Cette loi stipule que le gouvernement canadien est habilité à exproprier, sans le consentement des peuples autochtones et sans compensation, les terres d'une réserve autochtone pour la construction d'installations publiques telles que le chemin de fer, le réseau électrique et les routes. Les peuples autochtones n'ont aucun droit de propriété sur les ressources telles que les minéraux, les eaux côtières et les zones humides dans leurs réserves, ce qui signifie que ce dont ils disposent ne fournit tout simplement pas assez de ressources pour assurer leur subsistance. De nombreux autochtones ont dû abandonner leur identité et leurs droits en tant qu'Indiens et quitter leur foyer pour gagner leur vie dans les villes, devenant ainsi marginalisés par l'exclusion et l'assimilation de la société dominante.

Un chercheur canadien a souligné que la Loi sur les Indiens, formulée par les colonisateurs dominants, consistait en des conditions inégales que le gouvernement canadien avait unilatéralement imposées aux peuples autochtones. Le gouvernement canadien doit se demander quand le Canada éliminera la répression et le pillage contre les groupes autochtones. Quand rétablira-t-il la justice pour les peuples autochtones et rendra-t-il des comptes responsables à l'histoire et au monde ?

RCI : Ces derniers jours, des protestations et des manifestations ont eu lieu dans plusieurs endroits en Afrique du Sud, déclenchant de violentes émeutes telles des actes de déprédation, des pillages et des incendies criminels. Cela a également affecté des Chinois en Afrique du Sud. Certains ressortissants chinois et employés d'entreprises chinoises en Afrique du Sud ont subi de lourdes pertes pendant ces émeutes. Quels sont vos commentaires en la matière ?

Zhao Lijian : La Chine est très préoccupée par les développements actuels en Afrique du Sud et soutient les efforts du gouvernement sud-africain pour mettre fin à la violence et au chaos. Nous sommes convaincus que sous la direction du Président Cyril Ramaphosa, le gouvernement sud-africain pourra rétablir l'ordre social et la stabilité économique dès que possible. Nous exprimons notre préoccupation pour certains ressortissants chinois en Afrique du Sud qui ont subi de graves pertes de biens et de graves menaces pour leur vie pendant ces émeutes. La Chine a déjà demandé aux départements concernés du gouvernement sud-africain de renforcer la protection des ressortissants et des entreprises chinois en Afrique du Sud. La partie sud-africaine a promis d'intensifier ses efforts pour protéger la sécurité de la vie et des biens des ressortissants chinois en Afrique du Sud.

Agence de presse Xinhua : Aujourd'hui marque le 20e anniversaire de la signature du Traité de bon voisinage et de coopération d'amitié entre la Chine et la Russie. Au cours des 20 dernières années, quel rôle le traité a-t-il joué dans le développement des relations sino-russes ? Quelle est la signification pratique du fait que la Chine et la Russie célèbrent la prorogation du traité dans la situation internationale actuelle ?

Zhao Lijian : Aujourd'hui marque le 20e anniversaire de la signature du Traité de bon voisinage et de coopération d'amitié sino-russe. Le concept d'amitié transmise de génération en génération et les principes d'un nouveau type de relations internationales inscrits dans le traité constituent une initiative majeure dans les relations internationales. Ils ont posé une base juridique solide pour le développement sain, régulier et à long terme des relations sino-russes dans le nouveau siècle et identifié les principes de base pour la coopération amicale entre les deux pays dans divers domaines. Les relations sino-russes d'aujourd'hui sont encore plus fortes et solides après avoir traversé des épreuves, devenant une relation bilatérale entre grands pays et pays voisins avec le plus haut niveau de confiance mutuelle, de coordination et de valeur stratégique.

Si l'on examine l'évolution des relations sino-russes depuis le début de ce nouveau siècle, la signature du traité est sans aucun doute un événement majeur d'une importance historique. Aujourd'hui, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont publié conjointement des articles commémoratifs sur les médias chinois et russes prestigieux. Ils passent en revue et résument les résultats de développement et l'expérience historique des relations bilatérales, soulignent la mission de s'en tenir à l'aspiration initiale au moment de la signature du traité et chantent le thème principal de l'amitié de génération en génération, afin d'apporter de la sagesse et de la force pour élever le partenariat de coordination stratégique global sino-russe pour une nouvelle ère à un niveau supérieur et injecter davantage d'énergie positive dans le monde qui subit des turbulences et des changements.

Quelle que soit l'évolution de la situation internationale actuelle, la détermination de la Chine et de la Russie à développer et à approfondir leur partenariat de coordination stratégique global pour une nouvelle ère restera inchangée, la sincérité des deux parties à s'entraider et à se renforcer mutuellement restera inchangée, et l'aspiration initiale à l'amitié de génération en génération et à la coopération gagnant-gagnant restera inchangée. Les deux parties continueront à travailler ensemble pour établir un modèle de relation caractérisée par une entraide solidaire, des avantages gagnant-gagnant, des liens étroits entre les peuples et des efforts pour sauvegarder l'équité et la justice. Nous avons pleine confiance dans l'avenir des relations sino-russes dans la nouvelle ère.

China News Service : Hier, la Chine a tenu le quatrième séminaire de paix Palestine-Israël. Pourriez-vous présenter plus de détails ?

Zhao Lijian : Le 15 juillet, la Chine a tenu un séminaire de paix Palestine-Israël par liaison vidéo. Le Conseiller d'État Wang Yi y a prononcé un discours. L'Envoyé spéciale du gouvernement chinois pour le Moyen-Orient Zhai Jun a présidé le séminaire. L'événement a vu la participation des défenseurs de la paix palestiniens et israéliens, dirigés par Ahmed Majdalani, membre du Comité exécutive de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Secrétaire général du Front de lutte populaire palestinien, et Yossi Beilin, ancien Ministre israélien de la Justice et fondateur de l'organisation non-gouvernementale pour la paix palestino-israélienne, « Initiative de Genève ».

Le Conseiller d'État Wang Yi a présenté dans son discours les points de vue et propositions de la Chine sur la promotion de la paix palestino-israélienne dans les circonstances actuelles. Il a souligné qu'il fallait raffermir la conviction de la paix et renforcer les forces de la paix, maintenir l'inclusivité et la compréhension mutuelle et promouvoir les pourparlers de paix entre la Palestine et Israël, adhérer aux principes de solidarité et d'entraide et remédier aux problèmes humanitaires, et rester attaché à la « solution à deux États » et parvenir à l'équité et à la justice.

Lors du séminaire, les défenseurs de la paix palestiniens et israéliens ont adopté des documents de consensus et réitéré que la « solution à deux États » était le seul moyen possible. Ils espèrent que la communauté internationale facilitera l'adoption d'une résolution par l'ONU pour réaffirmer la « solution à deux États », soutiennent une normalisation des relations entre Israël et les pays de la région dans le cadre de l'« Initiative de paix arabe », et appellent toutes les parties à soutenir les efforts des défenseurs de la paix palestiniens et israéliens dans la promotion de la paix. Les deux parties ont hautement apprécié l'engagement de longue haleine de la Chine dans la promotion du processus de paix entre la Palestine et Israël et ont exprimé le souhait de voir un plus grand rôle joué par la Chine dans ce sens.

Ce séminaire organisé par la Chine a pour but de donner une plateforme de communication et d'échanges pour les défenseurs de la paix palestiniens et israéliens, d'élargir le camp de la paix, de créer un élan en faveur de la paix, d'explorer une voie vers la paix, de rechercher un moyen de coexistence et de contribuer à la reprise des pourparlers de paix entre la Palestine et Israël sur la base de la « solution à deux États ». À l'avenir, la Chine continuera de tenir des séminaires pour les défenseurs de la paix palestiniens et israéliens, tant que la Palestine et Israël auront la volonté. Les efforts de la Chine en faveur de la paix et des pourparlers de paix ne cesseront jamais, ce jusqu'à ce que la question palestino-israélienne soit définitivement réglée.

Bloomberg : Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé à la coopération de la Chine dans la deuxième phase de l'étude sur l'origine du virus. La Chine envisage-t-elle de coopérer et d'autoriser des personnes à venir en Chine pour cette deuxième phase ?

Zhao Lijian : La Chine a remarqué le projet proposé par le Directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus et le secrétariat de l'OMS pour le traçage du virus. Des experts de la partie chinoise sont en train d'étudier ce projet.

La position de la Chine sur la question du traçage du virus dans le monde est constante et claire. La recherche de l'origine du virus est une question scientifique. Toutes les parties doivent respecter les opinions des scientifiques et les conclusions scientifiques, au lieu de politiser la question. Le plan de la prochaine phase du traçage international du virus devra être dirigé par les États membres et être approuvé par voie de consultation. En mars dernier, l'OMS a publié le rapport sur l'étude conjointe de l'OMS et de la Chine. Des conclusions importantes ont été établies, notamment les faits qu'une fuite de laboratoire est extrêmement improbable, et que nous devons continuer à chercher d'éventuels premiers cas dans le monde et mieux comprendre le rôle des chaînes du froid et des aliments surgelés dans la transmission du virus. Il s'agit d'un rapport scientifique et faisant autorité, qui a jeté les bases de la prochaine étape du traçage mondial du virus.

CCTV : Le 15 juillet, le Directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré lors d'une conférence de presse que le traçage de la COVID-19 en Chine était entravé par manque de données brutes sur les premiers jours de la pandémie. « Nous demandons à la Chine d'être transparente et ouverte et de coopérer, notamment en ce qui concerne les données brutes dont nous avons besoin », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était encore trop tôt pour exclure l'hypothèse de la « fuite de laboratoire » et que plus d'études à ce sujet seraient nécessaires. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La réalité est que la Chine a montré pièce par pièce toutes les données brutes qui nécessitent une attention particulière lorsque le groupe d'experts internationaux menait l'étude en Chine. Des experts étrangers ont déclaré explicitement à plusieurs reprises que le groupe d'experts avait accès à de grandes quantités de données et d'informations et comprenait parfaitement que certaines données concernant la vie privée ne pouvaient pas être copiées ou emportées à l'étranger.

Au cours de cette recherche, la mission conjointe a visité des institutions telles que le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) de la province du Hubei, le CDC municipal de Wuhan et l'Institut de virologie de Wuhan, ainsi que divers laboratoires de biosécurité, tout en menant des échanges scientifiques approfondis et francs avec des experts des institutions concernées. Après les visites sur le terrain et des études approfondies en Chine, le groupe d'experts est convenu à l'unanimité que l'hypothèse selon laquelle le virus se serait échappé d'un incident de laboratoire chinois était extrêmement improbable.

Toutes les informations susmentionnées ont été indiquées, pleinement et sans équivoque, dans le rapport de l'OMS sur la recherche conjointe sur l'origine du virus en mars dernier.

Sur la question du traçage du virus, toutes les parties doivent respecter la science, ainsi que les opinions et les conclusions des scientifiques, et faire preuve d'une attitude objective et impartiale. Le 15 juillet, 48 pays ont envoyé des lettres au Directeur général de l'OMS pour se féliciter du rapport de l'étude conjointe Chine-OMS, soutenir un traçage de la COVID-19 à l'échelle mondiale, et s'opposer à la politisation du traçage du virus. Cela reflète l'appel retentissant de la communauté internationale.

RIA Novosti : Selon des sources d'information, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi se rendra en Syrie ce samedi et tiendra des réunions avec la partie syrienne. Aussi, il rencontrera probablement le Président Bachar al-Assad. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Zhao Lijian : Je n'ai aucune nouvelle à vous fournir pour l'instant. Veuillez continuer à nous suivre.

Nikkei : Selon des reportages, la Sous-Secrétaire d'État américaine Wendy Sherman a exprimé son souhait de se rendre en visite en Chine, mais sa demande a été refusée par la Chine. Pourriez-vous fournir plus d'informations en la matière ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur les relations sino-américaines est constante et claire. Sur la question spécifique que vous avez posée, je n'ai aucune information à fournir.

Beijing Daily : Ce matin, la cérémonie de lancement du marché national du carbone s'est tenue simultanément à Beijing, à Shanghai et à Wuhan. Il s'agit d'une innovation institutionnelle majeure de la Chine, visant à profiter des mécanismes du marché pour contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir un développement vert et à faible émission de carbone, et d'un outil politique important pour atteindre les objectifs de pic des émissions de carbone, de neutralité carbone et de contributions déterminées au niveau national (CDN), ce qui a suscité une grande attention et beaucoup d'attentes au niveau international et national. Quelle est la signification de cette mesure chinoise pour la réponse mondiale au changement climatique ?

Zhao Lijian : Depuis l'année 2015, le Président Xi Jinping a fait plusieurs annonces importantes sur la construction d'un marché du carbone dans des enceintes internationales. Le 22 avril 2021, le Président Xi Jinping a annoncé lors du Sommet des dirigeants sur le climat que la Chine lancerait le marché national du carbone. Il s'agit d'une initiative majeure de la Chine pour faciliter la réduction des émissions industrielles par des mesures fondées sur le marché. La Chine a décidé que le marché national du carbone serait lancé le 16 juillet. Et les premières entreprises entrées dans le marché représentent plus de 4 milliards de tonnes d'émission de CO2. Cela signifie que le marché chinois du carbone, une fois lancé, deviendra le plus grand marché du genre au monde en termes de quantité d'émissions de gaz à effet de serre couvertes. Cela insufflera également un nouvel élan et une nouvelle confiance à la coopération internationale en matière de réponse au changement climatique et servira de modèle pour d'autres pays et régions du monde.

Le changement climatique pose des défis de plus en plus sérieux à la survie et au développement de l'humanité. La Chine s'efforcera d'atteindre le pic des émissions de carbone avant 2030 et la neutralité carbone d'ici 2060. Du pic des émissions de carbone à la neutralité carbone, la Chine prendra beaucoup moins de temps que les pays développés. Il s'agit d'une décision stratégique majeure prise par la Chine, fondée sur sa responsabilité de construire une communauté d'avenir partagé pour l'humanité et sur son exigence inhérente de parvenir à un développement durable. Et la Chine apportera sa part de contribution à la promotion de la gouvernance climatique mondiale et à la construction d'un avenir partagé pour l'homme et la nature.

AFP : Le Département d'État américain a annoncé hier que la Sous-Secrétaire d'État américaine Wendy Sherman se rendrait en visite au Japon, en République de Corée et en Mongolie lors de son prochain voyage en Asie de l'Est. Auparavant, certains médias ont dit qu'elle se rendrait également en Chine. Pourquoi la Chine ne figure-t-elle pas sur la liste de visite ?

Zhao Lijian : Je viens de répondre à cette question et je n'ai rien à ajouter.

Reuters : Selon des reportages, les États-Unis s'apprêtent à sanctionner aujourd'hui plusieurs responsables chinois en raison de la répression de la démocratie à Hong Kong. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : La position de la Chine sur les questions liées à Hong Kong est claire et constante. Je tiens à souligner que Hong Kong fait partie de la Chine et que ses affaires relèvent purement des affaires intérieures de la Chine et aucun pays étranger n'a le droit de faire des remarques irresponsables sur celles-ci et de s'y immiscer arbitrairement. La détermination du gouvernement chinois à s'opposer à l'ingérence des États-Unis dans les affaires de Hong Kong, à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays, et à mettre en œuvre le principe d'« un pays, deux systèmes » est inébranlable. Les États-Unis doivent respecter scrupuleusement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et cesser d'interférer dans les affaires de Hong Kong de quelque manière que ce soit et de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine répondra de manière ferme et vigoureuse aux éventuelles mesures prises par les États-Unis.

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