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Conférence de presse du 29 juin 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2021-06-29 18:27

CCTV : Hier, le Président Xi Jinping a rencontré par liaison vidéo le Président russe Vladimir Poutine. Les deux Chefs d'État ont publié un communiqué conjoint, annonçant officiellement la décision de prolonger le Traité de bon voisinage et de coopération d'amitié sino-russe. Comment la Chine évalue-t-elle cette rencontre ? Quelles sont ses attentes pour le futur développement des relations bilatérales ?

Wang Wenbin : Cette rencontre est le deuxième échange en ligne entre le Président Xi Jinping et le Président Vladimir Poutine depuis le début de cette année. Les deux Chefs d'État ont hautement apprécié l'importance du Traité de bon voisinage et de coopération d'amitié sino-russe, annonçant officiellement la décision de le prolonger. Le Président Poutine a félicité chaleureusement le Parti communiste chinois (PCC) pour le centenaire de sa fondation. Les deux parties ont procédé à une conception globale de la coopération pragmatique entre les deux pays dans divers domaines, ont échangé des points de vue de façon approfondie sur les questions internationales majeures d'intérêt commun et sont parvenues à une série de nouveaux consensus importants.

La direction des Chefs d'État est la garantie la plus fondamentale du développement durable des relations sino-russes. Grâce à l'orientation stratégique du Président Xi Jinping et du Président Vladimir Poutine, les relations sino-russes pour une nouvelle ère se trouvent à leur meilleur niveau historique. Sur la base d'une confiance politique mutuelle solide, la compréhension mutuelle et l'amitié traditionnelle entre les peuples des deux pays se sont approfondies sans cesse. Conformément au principe de bénéfice mutuel et de gagnant-gagnant, les deux parties prennent en compte les intérêts et les préoccupations de part et d'autre, et font en sorte que la coopération dans divers domaines tels que les hautes technologies, l'aéronautique et l'énergie nucléaire obtienne des résultats fructueux, ce qui a favorisé vigoureusement le développement et la revitalisation des deux pays, et amélioré considérablement le bien-être des deux peuples.

Cette année marque le 20e anniversaire de la signature du Traité de bon voisinage et de coopération d'amitié sino-russe. La Chine et la Russie s'engagent à développer un partenariat de coordination stratégique global avec une amitié transmise de génération en génération. Les 20 années écoulées ne constituent qu'un prélude. Nous sommes fermement convaincus que le bon voisinage et l'amitié constituent le courant dominant de l'opinion publique dans les deux pays et que le bénéfice mutuel et le gagnant-gagnant sont le cap éternel de la coopération bilatérale. Sous l'orientation des deux Chefs d'État et à la lumière de l'esprit du traité, les relations sino-russes et la coopération bilatérale dans divers domaines connaîtront de plus grands progrès et enregistreront plus de résultats, ce qui permettra aux deux pays d'apporter leur part de contribution à faire progresser la construction d'un nouveau type de relations internationales et d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

Reuters : Le Vice-Ministre japonais de la Défense a déclaré lundi que la coopération Chine-Russe constituait une menace de plus en plus importante, affirmant qu'il était nécessaire de prendre conscience de la pression exercée par Beijing sur Taiwan et de protéger Taiwan en tant que « pays démocratique ». Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Wang Wenbin : La Chine exprime son fort mécontentement face aux propos erronés du haut fonctionnaire du gouvernement japonais et a déjà formulé des représentations solennelles auprès de la partie japonaise.

Certains politiciens japonais, au mépris du fait du développement pacifique de la Chine, portent des accusations déraisonnables contre le développement économique et social de la Chine, y compris le renforcement normal de sa défense nationale, font du tapage autour de la prétendue « menace chinoise », provoquent ouvertement l'affrontement entre grandes puissances et cherchent des excuses pour se justifier de l'allègement des restrictions militaires imposées au Japon, qui a commis des crimes d'agression militariste. Leurs intentions sinistres sont extrêmement irresponsables et très dangereuses.

Ce politicien a appelé ouvertement Taiwan un soi-disant « pays », ce qui constitue une violation grave des principes énoncés dans les quatre documents politiques signés entre la Chine et le Japon dont la Déclaration conjointe sino-japonaise, et une violation grave de l'engagement solennel pris par la partie japonaise à de nombreuses reprises jusqu'à présent de « ne pas traiter Taiwan comme un pays ». La Chine exige que le gouvernement japonais apporte une clarification explicite à cet égard et garantisse qu'une telle situation ne se reproduira plus.

Il n'y a qu'une seule Chine dans le monde et Taiwan fait partie intégrante du territoire sacré de la Chine. La question de Taiwan met en jeu la base politique des relations sino-japonaises, la crédibilité fondamentale entre les deux pays, et la justice et l'État de droit au niveau international. Nous exhortons sérieusement la partie japonaise à honorer ses engagements sur la question de Taiwan, à faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes, et à s'abstenir de porter atteinte à la souveraineté de la Chine sous quelque forme que ce soit et d'envoyer des signaux erronés aux forces visant à l'« indépendance de Taiwan » de quelque manière que ce soit. Je tiens à souligner que la volonté et la détermination de la Chine à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et la réunification nationales sont inébranlables. La Chine doit être et sera réunifiée, voilà un processus historique et une tendance majeure irrésistibles.

Macao Monthly : Selon des reportages, le 28 juin, le député républicain de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis Michael McCaul a déclaré par l'intermédiaire de son porte-parole qu'il s'opposait au projet de loi Ensuring American Global Leadership and Engagement Act, qui serait examiné ce mercredi, ce qui signifie que la commission fera avancer ce projet de loi avec le seul soutien du Parti démocrate. Selon des sources, ce projet législatif, qui a été approuvé par un vote au Sénat américain le 8 juin, vise à améliorer la compétitivité des États-Unis dans le domaine technologique face à la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : La Chine a déjà exposé sa position solennelle sur le projet de loi concerné du Congrès américain. Ce projet de loi, au mépris des faits, fait du tapage autour d'une concurrence stratégique contre la Chine, calomnie et diffame la voie de développement de la Chine et ses politiques intérieures et extérieures, interfère dans les affaires intérieures de la Chine et porte atteinte à ses intérêts sur les questions liées à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine. La partie chinoise s'y oppose résolument et défendra fermement ses intérêts.

Comment les États-Unis se développent et améliorent leurs « compétitivités » ne concerne qu'eux-mêmes, mais ils ne doivent pas prendre partout la Chine comme excuse ni la prendre comme un « ennemi imaginaire ». Le plus grand ennemi des États-Unis est eux-mêmes. Mener à bien leurs propres affaires, voilà ce dont les députés américains doivent vraiment se préoccuper.

La Chine exhorte les députés concernés du Congrès américain à abandonner la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle et les préjugés idéologiques, à cesser d'engager la manipulation politique sur les questions liées à la Chine, à arrêter d'examiner et de faire avancer le projet de loi négatif lié à la Chine, à supprimer les causes négatives liées à la Chine là-dedans et à contribuer davantage au développement des relations sino-américaines et à la confiance mutuelle ainsi qu'à la coopération entre les deux pays, afin de créer des conditions favorables à la coopération bilatérale dans des domaines importants.

Reuters : Lundi, l'Australie a déposé une plainte officielle auprès de l'OMC au sujet des droits de douane imposés par la Chine sur les vins en bouteille australiens. L'OMC a fixé un délai de 60 jours de consultations pour la Chine et l'Australie. Quel est le plan de la Chine pour résoudre ce litige ? La Chine espère-t-elle mettre en place un groupe officiel de règlement du litige ?

Wang Wenbin : Concernant cette question, veuillez vous renseigner auprès des autorités compétentes chinoises. Ce que je peux vous dire, c'est que la Chine respecte depuis toujours les règles de l'OMC, et agit toujours en conformité avec celles-ci.

Agence de presse Xinhua : Récemment, l'Institut italien d'études politiques, sociales et économiques, l'Institut italien de diplomatie internationale et le Centre italien d'études eurasiennes et méditerranéennes ont conjointement publié un rapport d'étude intitulé Xinjiang : comprendre la complexité, construire la paix. Fabio Massimo Palandi, expert italien des relations internationales qui est chargé de la rédaction de ce rapport, a déclaré avoir vu de ses propres yeux au Xinjiang la pleine liberté de croyance religieuse dont jouissent les Ouïgours et les autres groupes ethniques, et n'avoir trouvé aucun signe de prétendus « travail forcé » et « génocide ». Il a indiqué que les accusations de l'Occident contre le Xinjiang n'avaient aucune preuve. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : J'ai également pris note de ce rapport d'étude rédigé par plusieurs chercheurs indépendants et cosigné par plusieurs dizaines d'universitaires, d'hommes politiques et de journalistes de renommée internationale. Fabio Massimo Palandi, expert italien des relations internationales et coordinateur de la rédaction de ce rapport, a dit il y a quelques jours que certains think tank, universitaires et médias de l'Occident avaient concocté de faux rapports et des accusations infondées sur le Xinjiang, causant un grave impact négatif. Selon lui, les soi-disant rapports de ces personnes et institutions qui sont ouvertement antichinoises ont été présentés comme des rapports indépendants, sur la base desquels certains gouvernements occidentaux ont imposé des sanctions totalement infondées contre le Xinjiang, dont l'objectif n'est pas du tout de protéger les droits de l'homme, mais de réprimer et de contenir la Chine. C'est précisément pour cette raison que Fabio Massimo Palandi et d'autres universitaires ont décidé de rédiger un rapport le plus objectif et le plus indépendant possible, afin d'aider la communauté internationale à comprendre le fait que le Xinjiang a été, pendant une certaine période, profondément touché par le terrorisme et la radicalisation et que les mesures de lutte contre le terrorisme et la radicalisation prises par le gouvernement chinois dans le Xinjiang sont fondées sur l'État de droit, le respect des droits de l'homme et la protection des droits et intérêts légaux des personnes concernées, et ont obtenu des résultats remarquables.

Outre ce rapport, j'ai aussi noté que l'autre jour, Tom Fowdy, analyste britannique de la politique et des relations internationales, avait publié un article indiquant que l'attitude des pays et des médias occidentaux à l'égard du traitement des musulmans était hypocrite. Selon lui, d'une part, ils n'éprouvent pas le moindre remords pour les crimes commis par les États-Unis et leurs alliés dans le monde islamique ces dernières années, d'autre part, ils lancent des accusations infondées et continuent de faire du tapage sur la soi-disant « question des droits de l'homme au Xinjiang ». Ils tentent même d'inciter les pays islamiques à critiquer la Chine. Un tel « deux poids deux mesures » est ridicule et non fiable.

Je tiens à souligner une fois de plus que les faits parlent plus fort que les mots. Les mensonges liés au Xinjiang concoctés par une poignée de personnes finiront par être percés à jour par la vérité et le fait du développement social et économique florissant du Xinjiang et de la vie heureuse et harmonieuse des personnes de tous les groupes ethniques au Xinjiang.

Beijing Media Network : Selon des reportages, la Primature éthiopienne a annoncé un cessez-le-feu unilatéral dans la région du Tigré à partir du 28 juin. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le gouvernement éthiopien a annoncé un cessez-le-feu unilatéral dans la région du Tigré afin d'y garantir le déroulement normal des travaux agricoles et des activités de secours humanitaire. La Chine salue cette décision. Nous espérons sincèrement que le peuple éthiopien, dont les habitants de la région du Tigré, bénéficiera de la paix et de la stabilité et réalisera le développement et la prospérité. Nous soutenons les parties concernées en Éthiopie dans leurs efforts visant à réaliser une réconciliation nationale par le biais de dialogue politique, et sommes convaincus que la partie éthiopienne a la sagesse et la capacité de bien gérer ses affaires intérieures.

Reuters : Le Ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a dit lundi que la Chine était un partenaire commercial important de l'Italie, et que les deux pays disposaient d'une bonne relation historique, mais cela n'affectait pas son alliance de valeurs avec les États-Unis, et ne pouvait pas être comparable avec celle-ci. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à cet égard ? Cela affectera-t-il les relations sino-italiennes ?

Wang Wenbin : L'Italie est un partenaire stratégique global de la Chine. Ces dernières années, les relations sino-italiennes se sont développées de manière saine et régulière. Les deux parties ont travaillé main dans la main pour lutter contre la pandémie de COVID-19 et ont fait progresser continuellement la coopération pragmatique et les échanges culturels sous diverses formes, apportant des bénéfices tangibles aux peuples des deux pays. La Chine et l'Italie, toutes civilisations anciennes, ont une relation non seulement enracinée dans l'histoire, mais aussi ancrée profondément dans le cœur des peuples. Nous sommes convaincus que cette relation maintiendra un développement régulier.

Shenzhen TV : Selon un article publié récemment par le New York Times, les vaccins fournis par la Chine au Chili ne sont pas très efficaces. Quels sont les commentaires de la Chine en la matière ?

Wang Wenbin : J'ai déjà exposé notre position sur cette question hier. Les propos y relatifs consistent purement et simplement à déformer les faits et à faire du bruit.

Un responsable des autorités sanitaires chiliennes a dit il y a quelques jours qu'il regrettait d'entendre les déclarations selon lesquelles le Chili avait des problèmes en matière de vaccination, et que cela n'était pas vrai. Il a exprimé son mécontentement face à la déclaration sans aucune base scientifique selon laquelle les vaccins de Sinovac ne sont pas efficaces, et a demandé aux pays concernés de la corriger immédiatement. Le gouvernement chilien a indiqué à plusieurs reprises que les faits avaient montré que les vaccins de Sinovac étaient sûrs et efficaces. Les experts médicaux chiliens estiment que s'il n'y avait pas eu d'injection de vaccins chinois à grande échelle, les conséquences auraient été désastreuses. Les internautes chiliens disent tous que les calomnies contre les vaccins chinois sont motivées par des préjugés contre la Chine et que les vaccins de Sinovac s'avèrent efficaces au Chili.

Nous espérons que les médias et les hommes politiques concernés respecteront les faits ainsi que l'opinion du gouvernement et du peuple chiliens, au lieu de fourvoyer l'opinion publique, et qu'ils apporteront une contribution tangible à l'accessibilité et à l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement, au lieu de faire l'inverse.

The Paper : Lors d'une interview au cours de sa visite en Europe, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken a indiqué que leur objectif à l'égard de la Chine était de soutenir un système libre et ouvert basé sur des règles et des normes établi après la Seconde Guerre mondiale. Le Département d'État américain a également déclaré que M. Blinken avait discuté de la coopération transatlantique avec les dirigeants de pays européens pour contrer le comportement économique coercitif de la Chine et ses tentatives de saper l'ordre international basé sur des règles. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement dans le monde et un défenseur de l'ordre international, et son développement représente un accroissement de la force de paix mondiale. Je voudrais souligner trois points ici :

Premièrement, les États-Unis sont le plus grand destructeur de l'ordre international. Ils se retirent sans scrupule d'organisations internationales et de traités, imposent à tout propos des sanctions unilatérales illégales sur d'autres pays et engagent l'ingérence et la coercition militaires dans d'autres pays, portant ainsi un grave préjudice à la paix et à la stabilité internationales et régionales et violant gravement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales.

Deuxièmement, « l'ordre international fondé sur des règles » prétendu par les États-Unis est, par essence, un « ordre hégémonique » qui permet aux États-Unis de dominer le monde. La grande majorité des pays du monde, y compris les alliés des États-Unis, ne sont pas d'accord avec cela. Il y a seulement une poignée de pays qui y répondent et le suivent réellement.

Troisièmement, il n'existe qu'un seul système dans le monde, soit le système international centré sur les Nations Unies, et un seul ensemble de règles, soit les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur la Charte des Nations Unies. L'ordre international ne doit pas être un ordre hégémonique dominé par les États-Unis, et les règles internationales ne doivent pas être fixées par les États-Unis ou un « petit clan » dirigé par les États-Unis. Tous les pays doivent défendre les valeurs communes de toute l'humanité, à savoir la paix, le développement, l'équité, la justice, la démocratie et la liberté, mettre en pratique un véritable multilatéralisme, promouvoir la démocratisation des relations internationales et travailler ensemble pour construire une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

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