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Conférence de presse du 12 mai 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2021-05-12 23:35

China News Service : La deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale s'est tenue à Xi'an ce matin. Quels résultats importants ont été atteints lors de cette réunion ?

Hua Chunying : Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a présidé à Xi'an la deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale, qui a été couronnée d'un plein succès. Dans la réunion ont été publiées la Déclaration conjointe sur la réponse collective à la COVID-19, la Déclaration conjointe sur l'approfondissement de la coopération entre les collectivités locales et la Déclaration conjointe sur la question afghane des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale, et a été adopté le Mémorandum sur l'établissement du mécanisme de réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale.

Sur fond de COVID-19, la tenue de la réunion en présentiel entre les Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale a reflété la confiance des six pays dans la victoire sur la pandémie et leur détermination à renforcer la solidarité et la coordination. Depuis la première réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale tenue en juillet dernier, malgré l'impact de la COVID-19 et sous la direction de la diplomatie de Chef d'État, les six pays, en faisant de la coopération contre la pandémie la ligne principale, ont mis tout en œuvre pour garantir la sécurité des peuples, pris toutes sortes de mesures en faveur de la reprise du travail et de la production, et promu la connectivité entre eux de façon approfondie. Tout cela a injecté un élan dans le développement coordonné et la reprise économique de la région, et a également apporté une réelle contribution à la paix et au développement régionaux. Les faits ont prouvé que la coopération entre la Chine et les pays d'Asie centrale a des perspectives prometteuses et répond au besoin de notre temps.

Cette année marque le 30e anniversaire de l'indépendance des cinq pays d'Asie centrale. Au cours des 30 dernières années, la Chine et ces cinq pays d'Asie centrale ont vu leurs relations se développer de manière considérable. La Chine a réussi à établir des partenariats stratégiques avec tous ces cinq pays, et ils ont pris les devants dans le monde pour la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité. Comme le dit un adage chinois, l'homme s'établit à l'âge de 30 ans. À un nouveau point de départ historique, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a avancé une proposition en cinq points lors de la réunion. Premièrement, nous devons travailler ensemble pour lutter contre la pandémie et bâtir une communauté de santé pour tous. Deuxièmement, nous devons poursuivre l'innovation dans un esprit pionnier et créer ensemble des zones pilotes le long de la Ceinture économique de la Route de la Soie. Troisièmement, nous devons rester attachés à l'ouverture et à la coopération pour construire conjointement un grand passage d'interconnexion eurasiatique. Quatrièmement, nous devons agir de concert afin de construire ensemble un point d'ancrage pour la stabilité régionale. Cinquièmement, nous devons continuer d'apprendre les uns des autres dans nos échanges et élaborer ensemble un nouveau plan pour le développement de qualité.

Les Ministres des Affaires étrangères des cinq pays ont tous exprimé leurs félicitations pour le 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC), et fait des commentaires positifs sur les résultats obtenus par la Chine et les cinq pays d'Asie centrale dans leur coopération. Ils ont déclaré que la Chine était bon voisin et bon partenaire des pays d'Asie centrale. Ils se sont dits prêts à travailler avec la Chine pour continuer de renforcer la synergie et la coordination entre l'Initiative « la Ceinture et la Route » et les stratégies de développement des pays d'Asie centrale, élargir la coopération dans divers domaines, lutter conjointement contre les « trois fléaux » (le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme) et les crimes transnationaux, renforcer la coordination et la coopération au sein des mécanismes multilatéraux tels que les Nations Unies, l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) et la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), défendre fermement le multilatéralisme et maintenir conjointement la paix, la stabilité et la sécurité durables dans la région.

Nous sommes convaincus que les relations entre la Chine et les cinq pays d'Asie centrale réaliseront de nouveaux progrès en profitant de l'occasion offerte par cette réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale.

China Daily : Nous avons remarqué que lors de la deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale, les Ministres des Affaires étrangères avaient spécifiquement mené des discussions approfondies sur la situation actuelle en Afghanistan et la mise en valeur du rôle des pays voisins, et ont publié la Déclaration conjointe sur le dossier de l'Afghanistan. Comment la Chine voit-elle la situation actuelle en Afghanistan ?

Hua Chunying : En effet, lors de la deuxième réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Chine et des cinq pays d'Asie centrale, les Ministres des Affaires étrangères ont spécifiquement mené des discussions approfondies sur la situation actuelle en Afghanistan et la mise en valeur du rôle des pays voisins, ont publié la Déclaration conjointe sur le dossier de l'Afghanistan et sont parvenus à un consensus important.

Actuellement, la communauté internationale suit de très près la situation en Afghanistan. Le Conseiller d'État Wang Yi a exposé la position chinoise sur la situation actuelle en Afghanistan. La Chine a avancé une proposition en trois points. Premièrement, le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan doit être « dirigé et pris en charge par les Afghans ». Deuxièmement, il faut promouvoir la formation des arrangements politiques amples et inclusifs en Afghanistan pour garantir que tous les groupes ethniques et partis politiques puissent participer à la vie politique à l'avenir et jouir des droits politiques égaux. Troisièmement, la future structure de gouvernance nationale en Afghanistan devra s'adapter aux conditions nationales uniques et répondre aux besoins de développement du pays, et ne devra pas simplement copier des modèles étrangers.

La Chine est d'avis que les troupes étrangères devront se retirer de l'Afghanistan de façon ordonnée et responsable pour éviter que toute action précipitée ne nuise au processus de paix et de réconciliation en Afghanistan et ne le perturbe gravement. Les pays d'Asie centrale, en tant que voisins proches de l'Afghanistan, doivent apporter leur part de contribution à la résolution définitive de la question afghane. L'OCS doit aussi jouer un rôle qui lui convient dans la paix et la stabilité durables en Afghanistan. La Chine est prête à travailler avec les pays de la région et le reste de la communauté internationale pour continuer de faire avancer le processus de négociations de paix en Afghanistan et accompagner le pays dans la réalisation rapide de la paix et de la stabilité.

Beijing Youth Daily :Il y a quelques jours, le Wall Street Journal a publié un article spéculant sur le rebondissement de l'épidémie aux Seychelles et mettant en doute l'efficacité des vaccins chinois qui ont été utilisés dans le pays. En réponse, le Président des Seychelles Wavel Ramkalawan a réfuté ces affirmations dans une interview en soulignant que la plupart des nouveaux cas aux Seychelles n'étaient pas vaccinés et qu'il n'y avait eu aucun cas de décès dû à la COVID-19 après deux doses de vaccin. Il a ajouté que les vaccins de Sinopharm avaient apporté un bon service au peuple seychellois. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai également remarqué les reportages concernés. En effet, certains médias occidentaux veulent toujours discréditer la sécurité et l'efficacité des vaccins chinois. Ce n'est pas la première fois qu'ils diffusent de fausses informations sur la Chine. Cette fois, leur mentalité malsaine typique consistant à « calomnier à tout moment la Chine » a été révélée de nouveau.

Vous avez dit que le Président des Seychelles a catégoriquement rejeté ce reportage, déclarant que le vaccin chinois a bien fonctionné contre la pandémie aux Seychelles. Si les médias concernés se soucient vraiment de la sécurité et de l'efficacité des vaccins, pourquoi ignorent-ils intentionnellement les accidents liés aux vaccins qui ont été exposés dans leur propre pays ? Pourquoi ignorent-ils intentionnellement le fait que l'OMS a reconnu que les vaccins chinois sont sûrs, efficaces et de haute qualité ? Pourquoi ignorent-ils intentionnellement le fait que certains pays développés de l'Occident accaparent des vaccins en grande quantité, ne donnent rien aux pays qui ont un besoin urgent de vaccins, et ne mettent en œuvre aucune de leurs promesses ?

J'ai noté que Bloomberg avait publié un article intitulé Les vaccins de Sinovac se sont révélés très efficaces dans les études sous conditions réelles. L'article a cité le Ministre indonésien de la Santé pour dire que le vaccin de Sinovac avait protégé, dans les études de suivi, tout le personnel sanitaire vacciné de la mort, 96% des vaccinés de l'hospitalisation et 94% des infections. Nous espérons que les médias respecteront les principes de vérité, d'objectivité et d'impartialité et qu'ils couvriront l'épidémie et la situation en matière de vaccins de façon impartiale. Ils doivent multiplier les appels et les voix positives pour que les vaccins soient accessibles et abordables dans les pays en développement.

South China Morning Post : L'Ambassadeur de Chine au Bangladesh a déclaré lors d'un événement récent que si le Bangladesh choisissait de rejoindre le Quad dont font partie les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie, cela aurait un impact substantiel sur les relations sino-bangladaises. Le Ministre bangladais des Affaires étrangères a exprimé son regret à cet égard. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je peux vous dire clairement que la Chine et le Bangladesh sont pays voisins liés par une grande amitié. Nous développons toujours les relations bilatérales sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, nous nous respectons toujours mutuellement et nous nous soutenons toujours fermement sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d'autre.

Nous connaissons tous la nature du Quad et la Chine s'oppose à ce que certains pays s'adonnent à créer de « petits clans » fermés et exclusifs, et à faire du tapage autour du prétendu défi chinois pour semer la discorde dans les relations entre les pays de la région et la Chine.

China Review News : Hier, la Chine a publié les résultats de son septième recensement national de la population. Avant cela, le Financial Times a publié un soi-disant scoop déclarant que si la Chine n'avait pas immédiatement rendu publics ces résultats après l'achèvement du recensement, c'était parce que sa population totale était passée sous la barre des 1,4 milliard d'habitants, ce qui marquerait le premier déclin démographique depuis les années 1950. Après la publication des résultats hier, certains médias américains et européens ont fait du battage, déclarant qu'il s'agissait du « taux de croissance le plus faible depuis les années 1960 », le qualifiant de « bombe à retardement à long terme », et disant que « la Chine serait confrontée à une crise démographique ». Selon eux, la baisse du taux de natalité, le vieillissement croissant de la population et la diminution de la main-d'œuvre en Chine auront un impact considérable sur l'économie chinoise. Ils prévoient même que « dans un avenir prévisible, la Chine pourrait ne pas être en mesure de dépasser les États-Unis en tant que première économie mondiale », ce qui pourrait encore affecter la réalisation du « rêve chinois » promis par les dirigeants chinois. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai pris note des reportages et des commentaires des médias américains et européens autour de ce recensement de la population de la Chine. Vous venez de mentionner les soi-disant informations exclusives du Financial Times. Maintenant que les informations faisant autorité sur le dernier recensement ont été publiées par la Chine hier, je me demande si cet organe de presse qui a publié un « scoop » publiera une correction de son précédent reportage.

Selon les données officielles publiées hier par le Bureau national des statistiques (BNS), la population chinoise a atteint 1,41178 milliard d'habitants, soit une augmentation de 5,38% par rapport à 2010, avec un taux de croissance annuel moyen de 0,53%. Les données montrent qu'au cours de la dernière décennie, la population de la Chine a maintenu une tendance à la croissance lente, et la population totale de la Chine a continué d'augmenter. La Chine reste le pays le plus peuplé au monde. En Chine, la qualité de la population s'est améliorée de façon constante avec un niveau d'éducation nettement plus élevé, la structure de la population s'est ajustée et a changé avec une meilleure répartition des sexes, la tendance à la mobilité et à l'agglomération de la population est devenue plus évidente, et le niveau d'urbanisation a continué de s'élever. Je tiens à faire remarquer en particulier que la conférence de presse du Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État d'hier a également souligné que la population des Han avait augmenté de 4,93% par rapport à 2010, tandis que la population des minorités ethniques avait augmenté de 10,26%, soit une hausse de 0,4 point de pourcentage de leur proportion dans la population. La croissance régulière de la population des minorités ethniques démontre pleinement le développement et les progrès globaux de tous les groupes ethniques en Chine. Dans le même temps, les données du recensement montrent que le développement démographique de la Chine est confronté à un certain nombre de contradictions structurelles, telles que la diminution de la taille de la population active et des femmes en âge de procréer, l'aggravation du vieillissement, la baisse de l'indice synthétique de fécondité et le faible nombre de naissances.

Quant aux préoccupations de certains médias américains, je ne sais pas s'ils ont remarqué un fait : la population chinoise est de 1,41178 milliard d'habitants. N'est-elle pas encore plus importante que la population combinée des États-Unis et des pays européens ? Je me demande comment les journalistes concernés se sont transformés en démographes et sociologues et comment ils ont pu parvenir à la conclusion selon laquelle il y a « une crise démographique en Chine ». J'ai vu les dernières données publiées par le Bureau du recensement des États-Unis, selon lesquelles au cours des dix dernières années, le taux de croissance de la population des États-Unis est tombé au niveau le plus bas depuis près de 100 ans. Les statistiques du Centre national de statistiques sanitaires (NCHS) du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis montrent que le nombre de bébés nés aux États-Unis en 2020 a diminué de 4% par rapport à l'année précédente. Avec le développement économique et social continu de divers pays, et notamment en raison des changements d'attitude des gens à l'égard de la procréation dus à l'industrialisation et à la modernisation, le faible taux de fécondité et le vieillissement de la population sont devenus un problème répandu parmi la plupart des pays développés et pourraient être un véritable problème auquel la Chine sera confrontée à l'avenir. Lors de la conférence de presse tenue hier par le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État, le responsable du département concerné a indiqué que l'impact des changements démographiques sur le développement économique et social devait être considéré de manière dialectique, ajoutant que la Chine promouvrait un développement de qualité et formulerait des stratégies et des politiques ciblées en matière de population. Les grandes lignes du 14e Plan quinquennal ont clairement souligné la nécessité de promouvoir la réalisation d'un niveau de fécondité modéré, et de réduire les coûts de procréation, d'élevage et d'éducation pour les familles, afin de libérer le potentiel de la politique de procréation.

Si on passe en revue de ce qui s'est passé ces dernières décennies, on constatera qu'à presque toutes les étapes critiques du développement de la Chine, l'Occident a formulé divers jugements et prédictions, et des assertions de différentes sortes telles que diverses versions de la théorie de « la menace chinoise » et de la théorie de « l'effondrement de la Chine » ont émergé. Mais au fur et à mesure que la Chine continue de se développer, ces arguments ont été démentis plus tard un à un par les faits. La Chine a entamé la nouvelle marche de l'édification intégrale d'un pays socialiste moderne. Nous continuerons d'aller de l'avant résolument sur la voie qui s'est avérée juste. J'espère que ceux qui s'adonnent à concocter toutes sortes d'arguments liés à la Chine pourront jouir d'une vie saine et heureuse comme le peuple chinois, et voir ensemble la réalisation du « rêve chinois ».

Global Times : Le 11 mai, une fusillade s'est produite dans l'École no175 de Kazan, capitale de la République du Tatarstan de la Russie. Un adolescent de 19 ans a tiré dans l'École, tuant 11 personnes, et 21 personnes ont été hospitalisées. Pour le moment, le suspect a été arrêté. Le maire de Kazan a déclaré qu'il s'agissait d'un attentat terroriste contre des enfants. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Après la fusillade à Kazan de la Russie, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a adressé un message de sympathie au Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, pour présenter ses profondes condoléances aux victimes, exprimer sa sincère sympathie à leurs familles et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés.

La Chine s'oppose à la violence sous toutes ses formes. Nous soutenons les efforts de la Russie pour maintenir la sécurité sociale et espérons que la Russie restera stable.

Bloomberg : Après le procès, l'administration américaine a accepté de retirer Xiaomi de la « liste noire ». Avant cela, l'administration Trump a décidé de mettre Xiaomi dans la « liste noire » et de faire radier la marque de la bourse américaine. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Hua Chunying : Je ne suis pas au courant des informations que vous avez mentionnées et je vous suggère de vous adresser directement aux départements et entreprises concernés. Mais je tiens à souligner que la Chine soutient les entreprises chinoises dans la sauvegarde de leurs droits et intérêts légitimes par des moyens judiciaires. Nous espérons que les États-Unis corrigeront les erreurs de l'administration précédente et créeront un environnement d'affaires équitable, juste et non discriminatoire pour le fonctionnement normal des entreprises chinoises.

South China Morning Post : Hier, vous avez évoqué que les demandes de prolongation de visa soumises par les journalistes de l'Agence de presse Xinhua et du Quotidien du Peuple en ligne en poste aux États-Unis début novembre dernier n'avaient pas encore été approuvées, et que le journaliste de l'Agence de presse Xinhua avait été obligé de rentrer en Chine le 1er mai. Pourriez-vous clarifier si tous les journalistes de l'Agence de presse Xinhua en poste aux États-Unis sont partis ? Ceux du Quotidien du Peuple en ligne sont-ils aussi obligés de planifier leur retour en Chine ?

Hua Chunying : Comme nous l'avons présenté à maintes reprises, les États-Unis ont fait tout leur possible pour réprimer les médias chinois aux États-Unis. Ils ont inscrit successivement les bureaux aux États-Unis de 15 médias chinois comme « missions étrangères » ou « agents étrangers ». L'année dernière, en mars, les États-Unis ont expulsé 60 journalistes chinois en poste aux États-Unis. En mai de l'année dernière, ils ont limité les visas pour tous les journalistes des médias chinois aux États-Unis à un séjour maximum de 90 jours, ce qui signifiait que ceux-ci devraient en demander la prolongation tous les trois mois.

À ma connaissance, les demandes de prolongation de visa qu'ont soumises deux journalistes chinois début novembre 2020 n'ont toujours pas été approuvées. Ils ont été obligés d'arrêter leur travail dès le début de février dernier. Parmi eux, un journaliste de l'Agence de presse Xinhua a été contraint de retourner en Chine le 1er mai. De plus, à l'aéroport de Los Angeles, il a subi un interrogatoire très détaillé et excessif d'agents américains de contrôle aux frontières qui ont également inspecté son ordinateur portable et d'autres appareils électroniques. Plusieurs autres journalistes, dont un du Quotidien du Peuple en ligne, n'ont pas obtenu la prolongation de visa et attendent toujours des nouvelles aux États-Unis. Chaque fois que les journalistes chinois se renseignent, la partie américaine leur répond d'attendre et que leurs demandes sont en cours de traitement. Les journalistes concernés sont toujours en attente.

Comme je l'ai souligné déjà hier, la répression politique des États-Unis place la vie et le travail des journalistes des médias chinois en poste aux États-Unis dans d'énormes incertitudes. En tant que journalistes, vous pouvez l'imaginer : si votre carte de presse risque d'être révoquée à tout moment, ou que chaque fois que vous la recevez après de la peine, il ne reste plus que quelques jours avant son expiration et il faut demander immédiatement sa prolongation pour les trois mois suivants, que ressentirez-vous ?

Je sais que même si la Chine fait de son mieux pour faciliter le travail et la vie en Chine des journalistes des médias étrangers, certains amis journalistes étrangers peuvent encore s'inquiéter, par exemple, sur fond de pandémie, ils pourraient avoir des difficultés à retourner en Chine après être rentrés dans leur pays d'origine. Le Département de l'Information s'efforce de répondre à leur préoccupation et de leur fournir des facilités. Vous pouvez vous mettre à la place des journalistes en poste aux États-Unis des médias chinois. J'invite aussi les journalistes des médias américains à rendre compte au gouvernement américain que les visas en Chine de la plupart d'entre vous sont valables un an. Les États-Unis ne délivrent que des visas valables trois mois à tous les journalistes chinois aux États-Unis. Nous n'avons pas encore pris de contre-mesures en la matière.

Nous espérons que les États-Unis attacheront de l'importance aux préoccupations de la Chine, cesseront la répression politique contre les journalistes des médias chinois et accorderont un traitement équitable et juste aux journalistes en poste aux États-Unis des médias chinois, y compris la résolution rapide du problème concernant leurs visas.

Shenzhen TV : L'Association américaine de l'industrie de l'énergie solaire a publié la semaine dernière un guide sur la traçabilité dans la chaîne d'approvisionnement, disant qu'elle aiderait les entreprises de l'énergie solaire à éviter les produits issus peut-être du travail forcé et des pratiques immorales de travail. Selon certaines analyses, l'industrie de l'énergie solaire du Xinjiang deviendrait probablement le prochain « coton du Xinjiang ». Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La partie chinoise a dit à plusieurs reprises que le soi-disant « travail forcé » au Xinjiang était purement un gros mensonge. Depuis un certain temps, quelques pays occidentaux et forces antichinoises ont fait du tapage sans scrupule sur le « travail forcé dans les plantations de coton au Xinjiang » et les bruits qu'ils ont créés nous agacent toujours. Maintenant, ils ont commencé à mettre leur main dans l'énergie solaire. Le coton du Xinjiang est blanc, et l'énergie solaire, propre, mais les intentions de certaines personnes aux États-Unis et en Occident qui ont fait du battage médiatique sur ces sujets sont sombres et sales. Ils ont pour but de concocter des mensonges tels que le « travail forcé », et de procéder au « découplage forcé » et au « chômage forcé » au Xinjiang. Ils ont épuisé tous les moyens pour réprimer les entreprises et industries spécifiques de la Chine, afin de servir leurs desseins inavoués et méchants de déstabiliser le Xinjiang et de contenir la Chine.

Il n'existe pas de « travail forcé » au Xinjiang, mais seulement l'emploi volontaire et indépendant. Les travailleurs multiethniques du Xinjiang, y compris les minorités ethniques, choisissent leur profession selon leur volonté, signent des contrats de travail avec les entreprises concernées conformément à la loi et aux principes d'égalité et de liberté, et reçoivent une rémunération appropriée, ce qui correspond à la Constitution et aux lois chinoises, ainsi qu'aux normes internationales du travail et des droits de l'homme. Je ne sais pas si vous avez remarqué qu'en mars dernier, l'Université de Jinan avait publié un rapport d'enquête intitulé « Travail forcé » ou « poursuite d'une vie meilleure » - Une investigation sur la situation de travail des travailleurs d'origine du Xinjiang dans la partie intérieure du pays, dans lequel, des données solides, des exemples vivants et des visites sur le terrain ont été employés pour présenter en détail l'emploi volontaire et le travail décent des populations de minorités ethniques du Xinjiang. Le Xinjiang a également organisé plusieurs conférences de presse, lors desquelles de nombreuses personnes ont raconté leur histoire pour exprimer leur colère et leur condamnation à l'égard des mensonges et des rumeurs concoctés par les États-Unis et l'Occident en la matière.

Depuis quelque temps, de plus en plus de voix objectives et impartiales sur le Xinjiang se sont élevées sur la scène internationale. Par exemple, le site d'information indépendant américain « The Grayzone », le site Web « Project Syndicate », Counterpunch, des médias de l'Australie, du Brésil, de Singapour, de la Suède et d'autres pays, et le South China Morning Post de Hong Kong, ainsi qu'un ancien maire de Frogn, en Norvège, et un écrivain français ont publié des articles et des livres, soulignant que les prétendus « travail forcé » et « génocide » au Xinjiang sont de pures absurdités, et révélant le « deux poids deux mesures » des États-Unis et d'autres pays occidentaux sur la question de la lutte contre le terrorisme ainsi que leur conspiration géopolitique visant à « contenir la Chine par le Xinjiang ». China Daily a également publié un article intitulé Ce qu'il faut savoir sur tous les mensonges liés au Xinjiang : comment sont-ils arrivés ? J'espère que les personnes concernées des États-Unis prendront du temps pour lire attentivement ces documents.

Il y a quelques jours, j'ai dit que certaines personnes aux États-Unis préféraient croire aux mensonges d'une vingtaine de pseudo-universitaires et de faux témoins plutôt que d'entendre la voix du peuple multiethnique du Xinjiang et des personnalités clairvoyantes sur la scène internationale, ce qui va complètement à l'encontre du principe de démocratie dont les États-Unis se targuent. Peu importe leurs actions, je tiens à leur dire que tous les complots visant à réprimer le développement économique et social du Xinjiang, à perturber la prospérité et la stabilité du Xinjiang, et à contenir la Chine n'ont aucune chance d'aboutir.

RCI : Selon des médias, le Président hondurien Juan Orlando Hernandez a récemment déclaré que l'obtention de vaccins produits par la partie continentale de la Chine à travers le Salvador aiderait le Honduras à briser le « blocus géopolitique » et que le Honduras avait l'intention de créer un bureau de représentation commerciale en Chine pour s'approvisionner en vaccins. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les vaccins sont l'espoir pour la vie. Depuis l'apparition de la pandémie, la Chine reste toujours fidèle au concept de promotion de la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité et d'une communauté de santé pour tous, et a apporté activement une contribution à l'élimination du « fossé vaccinal » et à la réalisation de l'accessibilité et de l'abordabilité des vaccins dans les pays en développement. La coopération en la matière est ouverte et transparente, et a été largement saluée par la communauté internationale, y compris les pays d'Amérique centrale, en exerçant un effet d'exemple positif.

La personnalité hondurienne que vous venez de mentionner a évoqué le « blocus géopolitique », je ne sais pas quel est son but en disant cela. Je tiens à réitérer qu'il n'existe qu'une seule Chine dans le monde et que Taiwan est une partie inaliénable de la Chine. Il s'agit d'un fait historique et juridique. La voie juste est de suivre la tendance générale et de faire des choix justes qui se conforment à la volonté du peuple.

Reuters : Pendant le ramadan, Reuters a visité des dizaines de mosquées à travers le Xinjiang, dont beaucoup ont été endommagées ou détruites. Les mosquées qui ne sont pas dans les grandes villes sont des endroits très sensibles à visiter, donc nous n'avons pas pu prendre des photos ou avoir des interviews. Le Ministère des Affaires étrangères et le gouvernement de la région autonome du Xinjiang ont déclaré qu'ils s'engageaient à protéger les sites religieux du Xinjiang et le droit du peuple à mener des activités religieuses. Comment le gouvernement s'assure-t-il que les gens peuvent mener librement et ouvertement des activités religieuses au Xinjiang quand des mosquées ont été démantelées ou détruites ? Comment le gouvernement local s'assure-t-il qu'il y a encore des endroits à proximité pour que les gens puissent mener des activités religieuses ?

Hua Chunying : D'où venez-vous ?

Reuters : Je viens du Royaume-Uni.

Hua Chunying : Vous m'avez posé beaucoup de questions d'un seul coup, et je voudrais aussi vous poser une question. Connaissez-vous le nombre de mosquées au Royaume-Uni et aux États-Unis ?

Reuters : Je ne sais pas.

Hua Chunying : Permettez-moi de vous dire qu'il y a environ 2 000 mosquées aux États-Unis, environ 1 750 au Royaume-Uni et 24 400 au Xinjiang en Chine, ce qui signifie une mosquée pour 530 musulmans en moyenne. Le nombre de mosquées au Xinjiang est plus de deux fois plus élevé que le nombre total de mosquées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France réunis.

Alors, je ne sais pas à quoi ça sert de faire du tapage autour de la question des mosquées au Xinjiang. En outre, avant de commencer, avez-vous fait des recherches ? La recherche est très importante et les commentaires doivent être basés sur les faits et la réalité.

Je répète que la Constitution chinoise stipule que les citoyens jouissent de la liberté de croyance religieuse. Aucun organe de l'État, aucune organisation sociale ou aucun individu ne peut forcer les citoyens à croire ou à ne pas croire en une religion, ni discriminer des citoyens qui croient en une religion ou non. Les musulmans de tous les groupes ethniques sont libres de mener des activités religieuses normales dans les mosquées et chez eux conformément aux doctrines religieuses, aux règles religieuses et aux coutumes traditionnelles.

En ce qui concerne la situation des mosquées du Xinjiang, de nombreux livres blancs publiés par le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État chinois donnent des présentations détaillées. La plupart des mosquées du Xinjiang ont été construites dans les années 1980 et 1990 ou même avant. Certaines d'entre elles étaient à l'origine des maisons en pisé, certaines étaient extrêmement petites et étroites, et certaines étaient devenues si délabrées qu'elles rendaient les activités religieuses impossibles en temps venteux et pluvieux. Ces dernières années, avec l'accélération de l'urbanisation et la mise en œuvre de la stratégie de revitalisation rurale, certains gouvernements locaux ont, en répondant à l'appel et à la demande des musulmans locaux, en combinant la rénovation des logements rudimentaires en milieu urbain, l'assainissement de l'habitat rural et la délocalisation dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, et en respectant la planification de la construction urbaine et rurale, résolu le problème des mosquées vétustes grâce à de nouvelles constructions, à la délocalisation et à l'extension des mosquées. Les mosquées sont ainsi plus sûres avec un agencement plus raisonnable et elles sont plus propres. Les croyants en sont également très satisfaits. Les mosquées du Xinjiang répondent aux besoins des croyants.

Vous avez mentionné que les journalistes étrangers rencontraient parfois des problèmes lorsqu'ils se rendaient au Xinjiang pour faire des tournages et des interviews. Je voudrais également avoir une bonne conversation sur cette question avec les journalistes étrangers, notamment ceux des États-Unis et des pays européens. Il y a quelque temps, il a été révélé dans les médias chinois que les journalistes d'un média bien connu du Royaume-Uni s'étaient rendus au Xinjiang et dans d'autres endroits pour tromper des gens en vue de faire des interviews, et avaient même fabriqué des mensonges et des rumeurs au mépris des faits et de la réalité. Leurs pratiques frauduleuses en matière d'interview ont nui à la population locale. Vous pouvez vous mettre à leur place et y réfléchir, si quelqu'un chez vous ou autour de vous est toujours à la recherche d'une opportunité de faire quelque chose pour vous salir, vous calomnier ou même vous faire du mal, serez-vous vigilant et défensif contre eux ?

Par conséquent, je pense que si vous voulez que les personnes interrogées soient ouvertes et que l'ambiance soit détendue, il est très important de prendre des actions concrètes pour gagner la confiance du peuple chinois, y compris des résidents du Xinjiang, avec des reportages objectifs. Cela leur fera sentir que vous ferez des reportages objectivement et impartialement après ce tournage au lieu de concocter de fausses nouvelles comme certaines personnes le font, ce qui a nui aux intérêts et à la réputation de la population locale. L'établissement de cette relation de confiance nécessite des efforts dans les deux sens.

RIA Novosti : Le premier Vice-Secrétaire du Conseil de Sécurité russe Yuri Averyanov a déclaré dans une interview récente accordée à l'agence de presse Sputnik que des microbes mortels provenant des laboratoires américains et de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) situés près des frontières de la Russie pourraient entrer accidentellement dans la nature et causer un dommage massif aux peuples de la Russie et des pays voisins. La Chine a appelé à maintes reprises les États-Unis à fournir des clarifications globales sur leurs activités de biomilitarisation à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières. La Chine a-t-elle adressé une demande officielle aux États-Unis à cet égard, et ceux-ci ont-ils répondu ?

Hua Chunying : Effectivement, la Chine a appelé à maintes reprises les États-Unis à fournir des clarifications globales sur leurs activités de biomilitarisation à l'intérieur et à l'extérieur de leurs frontières, ce qui constitue en effet une préoccupation partagée par de nombreux pays. Il est regrettable que la partie américaine n'ait pas encore fourni de réponse significative à ce jour. Il n'y a pas si longtemps, les États-Unis ont publié leur soi-disant rapport annuel intitulé « Rapport de conformité sur le respect des accords de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement », dans lequel ils avaient affirmé, seulement avec quelques mots, que toutes leurs activités étaient conformes aux dispositions de la Convention sur l'interdiction des armes biologiques (CABT). Ils n'ont fait aucune mention de la base biologique de Fort Detrick, qui préoccupe sérieusement la communauté internationale, n'ont fait que des remarques succinctes sur la question du grand nombre de laboratoires biologiques dans le monde.

Nous exhortons une fois de plus la partie américaine à fournir une clarification globale et à prendre des mesures concrètes pour garantir la légalité, la transparence et la sécurité de ses laboratoires biologiques et des activités connexes. Dans le même temps, l'établissement d'un mécanisme de vérification pour la CABT constitue un consensus de la communauté internationale et le moyen le plus efficace de répondre aux préoccupations et d'instaurer une confiance mutuelle, et nous exhortons une fois de plus la partie américaine à cesser d'empêcher à elle seule le redémarrage du processus de négociations.

Reuters : Une réunion sur l'allègement de la dette du Soudan se tiendra à Paris lundi prochain. La Chine est l'un des plus importants pays créanciers du Soudan qui n'appartient pas au Club de Paris, avec une donation de 2,1 milliards de dollars. La Chine a également été invitée à la réunion par le Soudan. La Chine participera-t-elle à cette réunion ? Quelles mesures d'allègement de la dette seront prises pour le Soudan ?

Hua Chunying : La Chine et le Soudan entretiennent des relations d'amitié et la coopération entre les deux pays est fructueuse dans divers domaines. La Chine a décidé d'envoyer des représentants à la réunion internationale visant à soutenir la transformation du Soudan, qui se tiendra à Paris le 17 mai. La Chine a non seulement diminué ou annulé une partie de la dette du Soudan au niveau bilatéral, mais elle a également encouragé activement l'allègement de la dette du Soudan par la communauté internationale. À l'avenir, la Chine continuera de travailler avec la communauté internationale et de faire des efforts actifs pour promouvoir le développement du Soudan.

The Paper : Il y a quelques jours, un membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis a présenté un projet de loi demandant de créer 56 nouveaux postes d'agent spécial au Bureau fédéral d'Investigation (FBI) pour enquêter sur les activités d'espionnage et de vol menées par la Chine dans les universités aux États-Unis. Quels sont les commentaires du Ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai vu également ce reportage. En effet, certains membres du Congrès américain avancent souvent toutes sortes d'arguments ou de suggestions très étranges. Vous venez de mentionner qu'un membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis a proposé de créer 56 postes au FBI pour surveiller les activités chinoises dans les universités américaines et je pense qu'il aurait sous-estimé le nombre requis. Comme il y avait quelque 300 000 étudiants chinois aux États-Unis au cours des années précédentes, il devrait peut-être proposer de créer 300 000 postes au FBI ou au moins 150 000, ce qui pourrait également contribuer à résoudre le problème du chômage aux États-Unis.

En fait, beaucoup de gens ne peuvent pas comprendre pourquoi les membres du Congrès américain peuvent avancer des arguments aussi saugrenus alors qu'il y a tant de problèmes urgents à résoudre chez eux : par exemple, certains dirigeants américains se plaignent souvent que les infrastructures du pays sont loin derrière celles de certains autres pays et régions. La situation grave de la pandémie de COVID-19 aux États-Unis a fait mourir près de 600 000 Américains, et des rapports récents indiquent que ce chiffre serait largement sous-estimé, et que le nombre réel de morts pourrait être bien plus élevé. L'année dernière, on a vu également une forte augmentation des crimes haineux contre les Asiatiques et de graves injustices discriminatoires à l'encontre des minorités aux États-Unis. J'ai également vu que le lauréat du prix Pulitzer John Toland avait écrit dans son livre Adolf Hitler : The Definitive Biography qu'Hitler avait dit que c'était principalement son étude sur l'histoire américaine et britannique qui l'avait inspiré à former son idée de construction des camps de concentration et à mettre en pratique le génocide. David Edward Stannard, historien de l'Université d'Hawaï, a affirmé dans son livre American Holocaust : The Conquest of the New World que le génocide commis par les États-Unis contre la population amérindienne était le plus grand génocide de l'histoire.

Il existe de nombreux problèmes aux États-Unis, tant sur le plan historique que dans la réalité. Pourquoi les membres du Congrès américain élus par le peuple américain, au lieu de prêter leur attention, de consacrer leur temps et leur énergie à résoudre les problèmes existants aux États-Unis, s'empressent tous les jours de faire des remarques inconsidérées sur la Chine ? Ces membres du Congrès élus par leur peuple, sont-ils vraiment incapables de reconnaître les vraies menaces auxquelles les États-Unis sont confrontés ou n'ont-ils vraiment pas la moindre idée à cet égard ? En tant que membres du Congrès élus par le peuple américain, qu'ont-ils fait pour améliorer le bien-être du peuple américain, protéger sa santé, sauvegarder les droits de l'homme des citoyens américains et promouvoir l'égalité pour tous les groupes ethniques ? Je pense que ce sont peut-être des questions auxquelles les membres du Congrès des États-Unis doivent réfléchir sérieusement.

Bloomberg : Un haut diplomate philippin a estimé que la Chine avait envoyé plus de navires dans les eaux contestées de la Mer de Chine méridionale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je n'ai pas lu le reportage que vous mentionniez. Mais la position de la Chine sur la question liée à la Mer de Chine méridionale est claire, constante et ferme. La Chine et les Philippines ont des canaux ouverts et maintiennent une communication étroite sur les questions concernées. Les deux parties ont pleinement convenu que la question liée à la Mer de Chine méridionale ne représente que 1% des relations sino-philippines et elles s'engagent à traiter adéquatement les questions concernées à travers le dialogue et les consultations pour continuer d'assurer et de faciliter le développement sain et régulier des relations sino-philippines.

HRTN : Récemment, la violence et les tensions ont sans cesse gagné en intensité à Jérusalem-Est. Il est entendu que le 10 mai, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a tenu des consultations urgentes au sujet de la situation à Jérusalem-Est, mais la publication d'un document final a été entravée. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Hua Chunying : En effet, la communauté internationale suit de très près le conflit sévère entre le peuple palestinien et la police israélienne à Jérusalem-Est et l'escalade continue entre la Palestine et Israël. En tant que pays assumant la présidence tournante du Conseil de Sécurité pour le mois de mai, la Chine a présidé récemment des consultations urgentes pour discuter de la situation à Jérusalem-Est. Les pays membres du Conseil de Sécurité ont déclaré partager les préoccupations exprimées à l'égard du conflit, demandant le recul de la violence contre les civils pour assurer le respect du droit international. La Chine a rédigé et diffusé un projet de déclaration présidentielle du Conseil de Sécurité en collaboration avec les pays concernés. L'écrasante majorité des pays l'ont soutenu et demandé sa publication rapide. Malheureusement, le Conseil de Sécurité n'est pas parvenu à un consensus à ce sujet.

La Chine condamne la violence contre les civils et appelle toutes les parties à s'abstenir de toute déclaration ou action provocatrice et à prendre des actions qui contribueront à la réduction de la violence et à un atterrissage en douceur de la situation pour rétablir la paix et la stabilité dans la région le plus tôt possible. Face aux tensions actuelles, la Chine estime que le Conseil de Sécurité devra agir pour réaffirmer ses engagements et son soutien ferme à l'égard de « la solution à deux États », promouvoir la désescalade des tensions et remplir le devoir de préserver la paix et la sécurité internationales. En tant que pays assumant la présidence tournante du Conseil de Sécurité pour le mois courant, la Chine va continuer à faire tous ses efforts pour que le Conseil de Sécurité prenne des actions rapides en réponse à la situation à Jérusalem-Est.

PTI : J'ai une question sur le Quad et la déclaration du Ministre des Affaires étrangères du Bangladesh. La politique de la Chine est de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures d'autrui. Le Ministre bangladais des Affaires étrangères a déclaré que le Bangladesh est un pays indépendant et souverain qui peut décider lui-même de sa politique étrangère. Je pense que c'est également le cas pour d'autres pays. Mais certains critiquent la Chine pour avoir imposé sa politique étrangère et sa position sur certaines questions aux autres pays, en particulier aux petits pays. Quelles sont les réponses de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Pour la déclaration du Ministre des Affaires étrangères du Bangladesh que vous avez mentionnée, je voudrais vous demander de clarifier si vos informations et vos formulations sont exactes, car je n'ai pas encore vu de rapport en la matière de notre Ambassade au Bangladesh. Mais une chose est très claire : la Chine a toujours traité les autres pays d'égal à égal sans distinction, notamment les petits et moyens pays.

Comme je viens de le dire, la Chine et le Bangladesh sont liés par une grande amitié et ont toujours développé les relations bilatérales sur la base des Cinq Principes de la Coexistence pacifique. Ils se sont toujours respectés mutuellement, se sont fait confiance et se sont soutenus fermement sur les questions touchant aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures de chacun. En Asie du Sud, ce n'est certainement pas la Chine qui s'ingère dans les affaires intérieures d'autrui. Nous avons adhéré, adhérons et adhérerons fermement au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui.

Quant au Quad, je pense que la partie indienne connaît mieux l'intention réelle du Quad. S'agit-il de former un « petit clan » pour viser la Chine ? Je pense que les remarques contre le Quad ne sont pas une question d'ingérence dans les affaires intérieures, mais plutôt une opposition aux « petits clans » et à la politique des blocs, et une aspiration au maintien de la paix et de la stabilité régionales.

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