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Conférence de presse du 14 avril 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-04-14 19:53

CCTV: Nous avons remarqué que le Premier Ministre Li Keqiang avait mené un dialogue virtuel avec des chefs d’entreprise américains hier. Ces représentants des milieux industriel et commercial américains ont affirmé qu’il était dans l’intérêt commun des deux parties d’éviter les conflits et la confrontation et de remettre les relations bilatérales sur une voie constructive. Notant que la coopération économique et commerciale est la pierre angulaire des relations sino-américaines, ils ont indiqué que le « découplage » entraînerait d’énormes incertitudes, non seulement pour les deux pays, mais aussi pour le monde. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Cela illustre au moins trois réalités. Premièrement, l’opinion publique dominante dans les deux pays est favorable au développement d’une relation bilatérale marquée par le non-conflit, la non-confrontation, le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant. Deuxièmement, les relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis sont par essence mutuellement avantageuses. Contrairement au découplage et à la confrontation, la coopération et le dialogue avec la Chine constituent une forte aspiration du secteur d’affaires aux États-Unis. Troisièmement, le développement et les progrès de la Chine se poursuivront sûrement à long terme. Les hommes d’affaires américains demeurent enthousiastes pour coopérer avec la Chine et confiants dans les perspectives de développement ainsi que les opportunités de marché de la Chine.

Je tiens à souligner que les relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis ont une base solide et une forte résilience. Dans l’année passée, face à de multiples impacts, le volume du commerce sino-américain a augmenté en dépit d’une tendance mondiale à la baisse, ce qui a démontré que les conditions et les opportunités de la coopération bilatérale existaient réellement et que la coopération économique et commerciale était nécessaire pour chacune des deux parties. En tant que grand pays en développement avec 1,4 milliard d’habitants, 900 millions de personnes actives et 120 millions d’acteurs du marché, la Chine possède un marché plein de promesses, ce qui permet de belles perspectives pour la coopération sino-américaine sur les plans économique et commercial. La Chine serait heureuse de voir les entreprises américaines obtenir un plus grand succès en Chine. Nous inviterons, comme toujours, les entreprises des États-Unis et du reste du monde à participer activement à la réforme, à l’ouverture et à la modernisation de la Chine, et continuerons à aider et à faciliter leurs investissements et leurs affaires en Chine. Ensemble, nous pourrons agrandir le gâteau d’intérêts communs, maintenir la sécurité et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement, et mieux réaliser le bénéfice mutuel ainsi que le gagnant-gagnant.

Bloomberg : Premièrement, l’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry arrivera en Chine aujourd’hui pour discuter de la réduction des émissions de CO2. Pourriez-vous fournir plus d’informations en cette matière ? Qui rencontrera-t-il lors de cette visite ? Deuxièmement, une délégation américaine visitera Taiwan et rencontrera la « Présidente » taiwanaise Tsai Ing-wen. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, le Ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement a publié des informations là-dessus. L’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry se rendra en Chine du 14 au 17 avril à l’invitation de la Chine. Au cours de sa visite, l’Envoyé spécial de la Chine pour les changements climatiques Xie Zhenhua s’entretiendra avec lui à Shanghai pour échanger des opinions sur la coopération climatique sino-américaine, la vingt-sixième session de la Conférence des Parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ainsi que d’autres sujets.

Quant à votre deuxième question, je dois souligner tout d’abord que Tsai Ing-wen n’est qu’une Chef d’une région chinoise. La Chine s’oppose fermement à tout échange officiel entre les États-Unis et Taiwan sous quelque forme que ce soit. Voilà une position constante et claire de la Chine. La partie chinoise a déposé des représentations solennelles auprès des États-Unis au sujet de la décision des hauts fonctionnaires américains d’envoyer du personnel à visiter la région de Taiwan. Nous exhortons la partie américaine à observer scrupuleusement et effectivement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, à mettre fin immédiatement à toute forme d’échanges officiels avec Taiwan, à gérer prudemment les questions liées à Taiwan, et à s’abstenir d’envoyer tout signal erroné aux forces sécessionnistes prônant l’« indépendance de Taiwan », afin de ne pas compromettre plus gravement encore les relations sino-américaines ainsi que la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan.

Question de suivi : Avez-vous dit que John Kerry s’entretiendrait avec Xie Zhenhua ?

Zhao Lijian : Oui.

Beijing Daily : Hier, le gouvernement japonais a officiellement décidé de rejeter l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima dans la mer. La République de Corée a convoqué l’Ambassadeur du Japon en République de Corée pour exprimer sa protestation solennelle à cet égard. La Russie a également exprimé sa grave préoccupation, disant que la partie japonaise devrait faire preuve de transparence et de sens de responsabilité. Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que la partie japonaise devrait garantir la sécurité absolue de tout rejet dans le plein respect de ses obligations nationales et internationales. Mais nous avons remarqué qu’un responsable japonais avait déclaré que cette eau était buvable. Les États-Unis ont également remercié le Japon pour ses efforts d’être transparent. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Selon les médias japonais, le rejet de l’eau contaminée dans la mer par le Japon devrait commencer dans deux ans et durera 30 ans, avec un volume supérieur à un million de tonnes à rejeter. Cette évacuation est sans précédent en termes de quantité, de durée, de couverture géographique et de niveau de risque. Je voudrais poser trois questions ici et espère que la partie japonaise y répondra.

Premièrement, le Japon a-t-il vraiment entendu les doutes et les inquiétudes dans le pays et à l’étranger ? Certains membres du parti au pouvoir du Japon ont déclaré que l’eau contaminée devrait être stockée pendant une longue période au lieu d’être rejetée, et que l’actuelle décision manque de réflexion. L’Association japonaise des pêches a publié une déclaration de protestation disant que la décision du gouvernement porterait un coup dur à l’industrie de la pêche et était « absolument inacceptable ». Hier, des manifestations ont eu lieu à Tokyo et à Fukushima, et les populations locales ont affiché des slogans tels que « L’océan pleure, les poissons pleurent, la Terre pleure ».

Outre la Chine, la République de Corée, la Russie et l’Union européenne (UE), 311 groupes environnementaux ont exprimé leur vive opposition auprès de la partie japonaise. Le responsable de la campagne Climat-Énergie du Bureau de Greenpeace au Japon a indiqué que le Japon avait choisi de déverser l’eau contaminée dans l’océan Pacifique, alors qu’il disposait de la technologie et des moyens nécessaires pour construire davantage de réservoirs de stockage. Cette décision du Japon ne tient pas compte de l’environnement écologique et est totalement injuste.

Deuxièmement, cette démarche de la partie japonaise est-elle vraiment conforme au droit international ? La décision du Japon créera un précédent du rejet en mer de l’eau contaminée provenant d’un accident nucléaire grave. État partie à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, le Japon doit connaître les dispositions pertinentes de la Convention. En vertu de la Convention, les États parties doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que la pollution résultant d’incidents ou d’activités relevant de leur juridiction ou de leur contrôle ne s’étende pas au-delà des zones où ils exercent des droits souverains. Cependant, le déversement de l’eau contaminée radioactive dans la mer par le Japon entraînera inévitablement des impacts transfrontaliers en raison des courants océaniques, de sa quantité, des poissons migrateurs et d’autres facteurs. En vertu des conventions telles que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, la Convention sur la notification rapide d’un accident nucléaire et la Convention sur la sûreté nucléaire, le Japon est également tenu de s’acquitter d’obligations internationales telles que la notification et la consultation ample, l’évaluation et la surveillance des incidences sur l’environnement, et la mise en place de mesures de précaution afin de minimiser les risques et de garantir la transparence des informations. Le Japon a-t-il rempli ces obligations ?

Certains disent que la partie japonaise a pris cette décision avec la « permission » des États-Unis. Je tiens à souligner que la « permission » des États-Unis n’est pas synonyme d’approbation de la communauté internationale. Les États-Unis ont même exprimé leur « gratitude » à la partie japonaise. Puisque les États-Unis attachent de l’importance aux questions environnementales, ils doivent assumer effectivement leurs responsabilités et ils doivent, dans le but de sauvegarder l’environnement marin ainsi que la santé et la sécurité humaines, exhorter le Japon à traiter prudemment les questions liées au traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima d’une manière honnête, scientifique et responsable, au lieu d’adopter le « deux poids deux mesures » sans distinguer le bien du mal et sans aucun principe.

Troisièmement, l’eau contaminée que le Japon prévoit de rejeter dans la mer est-elle vraiment conforme aux normes internationales ? Un rapport d’évaluation du groupe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a clairement souligné que l’eau contaminée au tritium traitée existante de la centrale nucléaire de Fukushima contenait encore d’autres radionucléides. Selon les statistiques de la Tokyo Electric Power Company Holdings Inc. (TEPCO), il existe 62 types de radionucléides dans l’eau contaminée. En août 2018, les écologistes ont découvert, après avoir analysé les données publiées par la TEPCO, que cette eau contenait bien plus que du tritium résiduel. Dans l’eau contaminée, le grave dépassement du niveau de l’Iode 129 des limites prescrites a été enregistré 60 fois au cours de l’exercice 2017 et le niveau du Strontium 90 a également nettement dépassé les limites prescrites. Selon des médias, le Canada a détecté l’élément radioactif Césium 134 dans des saumons au large de sa côte ouest. Dans les eaux américaines au large d’Hawaï, les niveaux de radioactivité ont atteint le double des niveaux précédents. Tous les signes concernés ont démontré la possibilité que la contamination nucléaire de Fukushima du Japon se soit déjà propagée en Amérique du Nord.

Les océans ne sont pas des poubelles du Japon, et l’océan Pacifique n’est pas l’égout du Japon. Le prix du traitement de l’eau contaminée par le Japon ne doit pas être payé par le monde entier. Quant à la déclaration d’un responsable japonais selon laquelle cette eau est buvable, que vous avez mentionnée, je l’invite à boire cette eau avant de le dire. La leçon de la maladie de Minamata au Japon est sous nos yeux, et la douleur des victimes locales n’est pas encore guérie. La partie japonaise ne doit pas oublier la tragédie historique, encore moins de faire semblant d’être confuse. Nous exhortons fortement le Japon à avoir une claire conscience de ses propres responsabilités, à adopter une attitude scientifique, à remplir ses obligations internationales et à répondre comme il se doit aux graves préoccupations de la communauté internationale, de ses pays voisins et de sa propre population. Le Japon doit réexaminer les questions liées au traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima, et s’abstenir de commencer à sa guise le déversement de l’eau contaminée dans la mer avant de parvenir à un consensus avec tous les pays prenants et l’AIEA par le biais de consultations amples. La Chine se réserve le droit de donner davantage de réactions.

The Paper : Récemment, une vidéo d’une interview en 2015 sur les questions relatives au Xinjiang avec Sibel Edmonds, ancienne traductrice pour le Bureau fédéral d’Investigation (FBI) des États-Unis, a été révélée. Elle a dit dans la vidéo qu’ils déclareraient que les minorités ethniques du Xinjiang n’avaient pas leur propre terre, que les Chinois les abattaient et les torturaient, et qu’ils allaient y installer une base militaire. Elle a également évoqué qu’ils ne se préoccupaient jamais de la population locale, parce que le peuple ne faisait pas partie de leurs intérêts, à moins qu’il puisse être utilisé pour atteindre leurs objectifs. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J’ai remarqué cette vidéo qui a attiré beaucoup d’attention. J’ai préparé cette vidéo pour vous aujourd’hui, alors veuillez la regarder d’abord (le porte-parole diffuse la vidéo à l’audience).

Auparavant, ma collègue vous a montré une vidéo du discours de Lawrence Wilkerson, ancien Chef de cabinet de Colin Powell, alors Secrétaire d’État américain, à l’Institut Ron Paul en août 2018. Il a déclaré sans ambages : « La troisième raison pour laquelle nous déployons des troupes en Afghanistan est qu’il y a 20 millions d’Ouïgours au Xinjiang, en Chine. Si l’Agence centrale du Renseignement (CIA) veut déstabiliser la Chine, le meilleur moyen d’y parvenir sera de fomenter des troubles en Chine. Si la CIA peut bien utiliser ces Ouïgours et se joindre à eux pour irriter constamment Beijing, la Chine sera perturbée depuis son intérieur sans pour autant avoir besoin des forces extérieures. » Je me demande s’il s’agit d’une révélation accidentelle ou d’une révélation pure et simple. Mais ces deux vidéos constituent une preuve accablante de l’agressive et méprisable conspiration des forces antichinoises aux États-Unis visant à utiliser le « mensonge du siècle » relatif au Xinjiang pour perturber le Xinjiang afin de contenir la Chine.

Un journaliste nous a demandé un jour si nous avions des preuves de la conspiration des États-Unis visant à « perturber le Xinjiang pour contenir la Chine ». En plus des deux vidéos que j’ai mentionnées, j’aimerais partager avec vous quelques faits.

La Fondation nationale pour la Démocratie (NED), l’institution qui a financé la fabrication de mensonges sur le Xinjiang, a déclaré le 10 décembre 2020 dans son compte officiel Twitter qu’elle apportait un soutien financier important aux forces séparatistes du Xinjiang depuis 2004. C’est un fait soutenu par des images (le porte-parole montre une image à l’audience).

Comme vous pouvez le voir, la carte indique le Xinjiang dans une couleur différente de celle des autres provinces et régions chinoises. Avez-vous vu le drapeau là-haut ? C’est le drapeau du « Mouvement islamique du Turkestan oriental » (MITO). La NED a également révélé sur son site Web qu’elle finançait le « Congrès mondial ouïgour » du prétendu « Turkestan oriental ».

Vous pouvez jeter un coup d’œil à cette capture d’écran d’une page Web (le porte-parole montre l’image à l’audience). Qu’est-ce qui est écrit à droite du marqueur rouge ? Il est écrit « Turkestan oriental » ! Qui appelle le Xinjiang le « Turkestan oriental » dans le monde ?

Quant à la NED, tout le monde sait qu’il s’agit d’un intermédiaire à l’apparence innocente de l’administration américaine, soutenu financièrement par l’administration et le Congrès américains. La NED ne se contente pas de fomenter des troubles au Xinjiang, mais se livre à de sales affaires dans le monde entier, y compris à Hong Kong en Chine.

L’année dernière, l’Ambassadeur des États-Unis en Turquie a rencontré le chef de la branche locale du MITO. Cela me fait penser à ce que l’ancienne employée du FBI a déclaré dans la vidéo d’interview que nous venons de diffuser : « Des agents de “l’opération Gladio” ont fait sortir clandestinement du pays des personnes du Xinjiang, les ont formées, leur ont distribué des armes et les ont renvoyées en Chine ». On ne peut s’empêcher de se demander de quoi l’Ambassadeur des États-Unis en Turquie a parlé avec le chef de forces antichinoises lors de leur entretien. Qu’est-ce que « l’opération Gladio » ? Les États-Unis ont-ils l’intention de semer le trouble au Xinjiang ?

Ce que je viens de mentionner n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, ou la pointe de l’iceberg des preuves montrant les efforts systémiques des États-Unis pour mettre en œuvre leur conspiration visant à « utiliser le Xinjiang pour contenir la Chine ». Les États-Unis ne cessent de calomnier et de discréditer le Xinjiang et de fabriquer des mensonges sur la Chine sans scrupule, mais où sont leurs preuves ? Pourquoi ne pas laisser parler les faits ? Nous sommes convaincus que de plus en plus de preuves montrant comment les forces antichinoises des États-Unis et d’autres pays occidentaux cherchent à utiliser le Xinjiang pour entraver le développement de la Chine seront révélées par des médias intègres et des personnes clairvoyantes. Nous croyons fermement que toutes les rumeurs et tous les mensonges sur le Xinjiang s’effondreront devant les faits et la vérité. Les États-Unis doivent cesser leurs accusations gratuites et leurs calomnies contre la Chine ainsi que leur ingérence dans les affaires intérieures de la Chine en jouant la carte du Xinjiang. Toutes les tentatives visant à saper l’harmonie et la stabilité du Xinjiang et à contenir le développement de la Chine sont vouées à l’échec.

Agence de presse Xinhua : Selon des reportages, le 2 avril, le Tribunal populaire intermédiaire de Kashgar a créé le dossier de la poursuite d’Adrian Zenz par le Shache Xiongying Textile Co., Ltd. pour atteinte à la réputation. L’entreprise souhaite que le tribunal ordonne à Adrian Zenz de mettre fin à l’infraction, d’éliminer les impacts négatifs, de rétablir sa réputation, de présenter des excuses et de compenser les pertes subies par l’entreprise conformément à la loi. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons montré et réfuté à plusieurs reprises les rumeurs grossières sur le Xinjiang faites par Adrian Zenz comme ses prétendus « résultats de recherche ». Ses rumeurs ont non seulement porté atteinte aux intérêts des entreprises qui opèrent légalement au Xinjiang et des populations locales qui travaillent dur pour sortir de la pauvreté et s’enrichir, mais ont également montré au peuple chinois et à la communauté internationale à quel point Adrian Zenz et les forces qui le soutiennent sont méprisables.

La Chine est un État de droit. La décision de l’entreprise concernée de la région autonome ouïgoure du Xinjiang de porter plainte en justice contre Adrian Zenz témoigne d’une prise de conscience accrue des citoyens chinois de l’État de droit et de la nécessité de protéger leurs droits par la loi. Nous soutenons cette démarche qui est très applaudie par le peuple.

Nous pensons qu’au fur et à mesure que le procès s’avance, le peuple chinois et la communauté internationale en sauront plus sur les manœuvres méprisables d’Adrian Zenz consistant à concocter des rumeurs, et que la tentative d’Adrian Zenz et des forces antichinoises malveillantes derrière lui de saper la sécurité et la stabilité du Xinjiang et d’entraver le développement de la Chine échouera très rapidement.

RCI : Selon 97,6% des bulletins de vote dépouillés pour le second tour de l’élection présidentielle en Équateur, Guillermo Lasso, candidat de l’alliance de droite CREO-PSC (le Mouvement Créer des opportunités-le Parti social-chrétien), est en tête avec 52,5% des voix. Le Conseil national électoral de l’Équateur a déclaré que le résultat était « irréversible ». M. Lasso s’est déjà proclamé vainqueur tandis que le candidat de la coalition Union pour l’espérance (UNES), Andrés Arauz, a reconnu sa défaite. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine a remarqué le bon déroulement des récentes élections présidentielles en Équateur. Nous félicitons M. Lasso pour son élection à la présidence. Nous pensons que sous sa direction, l’Équateur obtiendra de nouvelles réalisations en matière de développement national. La Chine est prête à travailler avec le nouveau gouvernement équatorien afin d’approfondir continuellement la confiance politique mutuelle, de renforcer les échanges et la coopération amicaux dans tous les domaines et de porter le partenariat stratégique global Chine-Équateur à de nouveaux paliers.

Reuters : Le Président de la République de Corée Moon Jae-in a demandé à des fonctionnaires d’examiner les moyens de déposer la décision du Japon de rejeter l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima dans la mer devant le Tribunal international du droit de la mer. La Chine envisagera-t-elle de se joindre à la République de Corée pour faire cela ?

Zhao Lijian : La Chine a exprimé à plusieurs reprises sa position sur le rejet de l’eau contaminée par le Japon. Nous avons pris note des mesures prises par la République de Corée et espérons que le Japon prendra au sérieux les préoccupations de la communauté internationale.

Beijing Youth Daily : Le 11 avril, un porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a déclaré qu’un « accident » survenait dans le système électrique du complexe nucléaire de Natanz du pays. Ali Akbar Salehi, le chef de l’OIEA, a condamné l’attaque en la qualifiant de « terrorisme nucléaire ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine condamne fermement le sabotage du complexe nucléaire de Natanz en Iran. Nous nous opposons fermement aux attaques contre les complexes nucléaires, qui constituent un acte très grave et peuvent entraîner des conséquences imprévisibles.

La Chine reste fermement en faveur d’un règlement politique de la question nucléaire iranienne par des moyens diplomatiques. La situation nucléaire iranienne se trouve aujourd’hui à un moment critique. Il est impératif de remettre rapidement le Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA) sur les rails et de préserver les droits et intérêts légitimes et légaux de toutes les parties concernées. Nous espérons que toutes les parties concernées pourront créer une atmosphère propice et des conditions nécessaires à cet effet.

Yomiuri Shimbun : Il est prévu que l’UNESCO décidera cette semaine d’ajuster les critères d’évaluation du Programme Mémoire du monde. Comment la Chine voit-elle cette décision ?

Zhao Lijian : La partie chinoise apprécie les efforts faits par l’UNESCO pour promouvoir la réforme générale du Programme Mémoire du monde, et s’attend à ce que le Programme reprenne rapidement son fonctionnement normal sur cette base. Nous espérons également que les parties concernées respecteront conjointement l’objectif de l’UNESCO et du Programme, renforceront la solidarité et la coopération, favoriseront ensemble le développement sain du Programme et joueront leur rôle dans la promotion de la paix mondiale.

RIA Novosti : La première question, d’après le rapport d’évaluation annuelle des menaces mondiales publié par le Bureau du Directeur du Renseignement national des États-Unis, la Russie reste toujours un concurrent clé des États-Unis dans le domaine spatial, mais la Chine s’efforce de dépasser les capacités spatiales des États-Unis afin d’obtenir les avantages et la réputation économiques et militaires. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La deuxième question, le rapport montre également que les services de renseignement américains estimaient que la Chine ne s’intéressait pas par l’adhésion à des traités de contrôle des armements qui pourraient restreindre l’expansion de son arsenal nucléaire. Le rapport indique aussi que la Chine a l’intention d’au moins doubler son arsenal nucléaire au cours de la prochaine décennie. Quelle est la réponse de la Chine ? Pourriez-vous confirmer si la Chine a un tel plan ?

Zhao Lijian : En ce qui concerne la première question, nous avons pris note de ce rapport. Le contenu concerné dans ce rapport est une interprétation partielle du développement des capacités spatiales de la Chine et a concocté la soi-disant « théorie de la menace chinoise dans l’espace ». Sa vraie intention est de justifier les efforts des États-Unis pour obtenir l’hégémonie dans l’espace. C’est un autre exemple vivant de l’adhésion des États-Unis à la mentalité de guerre froide, de l’exagération de la rivalité entre grands pays et du rejet de leurs propres responsabilités sur autrui.

En fait, les États-Unis eux-mêmes sont la plus grande menace pour la sécurité de l’espace extra-atmosphérique. Les États-Unis ont défini de manière flagrante l’espace extra-atmosphérique comme « nouveau champ de bataille », mis en place une force spatiale et un commandement spatial, développé et testé des systèmes offensifs de contre-espace, prévu de déployer des intercepteurs spatiaux, aggravé sans cesse la militarisation et la transformation en champ de bataille de l’espace, et provoqué une course aux armements dans l’espace. En outre, les États-Unis ont depuis longtemps résisté passivement au processus international de contrôle des armements spatiaux, se sont opposés à la conclusion d’un traité juridiquement contraignant de prévention d’une course aux armements dans l’espace par la négociation et ont même empêché à eux seuls la rédaction d’un rapport par le groupe d’experts gouvernementaux de l’ONU sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace.

L’exploration spatiale chinoise à un rythme raisonnable et régulier permet de répondre aux besoins de l’économie, de la société, de la science, des technologies et de la sécurité du pays, et de contribuer à l’exploration et au développement de la science et des technologies spatiales par l’humanité. Nos capacités ne constituent une menace pour aucun pays et ne violent aucune obligation internationale existante. En même temps, la Chine met activement en pratique la vision de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité dans l’espace, préconise toujours l’utilisation pacifique de l’espace, s’oppose à la militarisation et à la course aux armements dans l’espace, et estime que la communauté internationale doit parvenir le plus rapidement possible et à travers des négociations à un traité de contrôle des armements spatiaux. La Chine et la Russie ont soumis conjointement un projet de traité de prévention d’une course aux armements dans l’espace à la Conférence du désarmement en 2008, fournissant une bonne base à la communauté internationale pour qu’elle négocie les traités de contrôle des armements spatiaux.

Assurer l’utilisation pacifique de l’espace et prévenir la militarisation et la course aux armements dans l’espace sont non seulement dans l’intérêt de tous les pays, mais aussi une responsabilité commune de tous. Les États-Unis doivent assumer de façon concrète leurs responsabilités en tant que puissance majeure, examiner leurs comportements négatifs et cesser de faire du tapage autour de la soi-disant « menace chinoise dans l’espace ». Les États-Unis doivent travailler avec la communauté internationale à prévenir sérieusement la militarisation et la course aux armements dans l’espace et apporter leur part de contribution au maintien de la paix et de la sécurité durables dans l’espace.

En ce qui concerne la deuxième question, la politique de désarmement nucléaire de la Chine est constante et claire. Nous défendons et prônons activement l’interdiction définitive et complète et la destruction totale des armes nucléaires. La Chine respecte toujours le principe de non-recours en premier aux armes nucléaires à tout moment et en toutes circonstances, et s’engage sans condition et clairement à ne pas utiliser ou menacer d’utiliser des armes nucléaires contre des pays sans armes nucléaires ou des zones exemptes d’armes nucléaires. La force nucléaire de la Chine est toujours maintenue au niveau minimum requis par la sécurité nationale. Dans la situation actuelle, le développement et le maintien par la Chine d’une force nucléaire limitée sont nécessaires pour maintenir la sécurité nationale, dissuader la guerre nucléaire et sauvegarder la paix et la stabilité mondiales.

Au contraire, ces dernières années, les États-Unis ont investi massivement dans la modernisation de leur « Triade nucléaire », mis au point des armes nucléaires à faible rendement, abaissé le seuil d’utilisation des armes nucléaires, défini des stratégies de dissuasion nucléaire sur mesure pour d’autres pays, et continué de faire progresser le déploiement de systèmes de défense antimissile, ce qui a gravement nui à la stabilité stratégique mondiale. Comme nous le savons tous, les États-Unis possèdent l’arsenal nucléaire le plus grand et le plus avancé au monde. Les États-Unis doivent s’acquitter de façon tangible de leurs responsabilités spéciales et prioritaires en matière de désarmement nucléaire, et réduire plus drastiquement et substantiellement leurs armes nucléaires, de manière à créer les conditions nécessaires à la réalisation finale du désarmement nucléaire complet et définitif.

Certains individus et organisations aux États-Unis continuent d’exagérer les différentes versions de la « théorie de la menace militaire chinoise », ce qui est hautement ennuyeux et implique une arrière-pensée. La Chine s’y oppose fermement. Si cette agence de renseignement américaine se soucie vraiment de la question de la menace nucléaire, je lui conseillerai de se pencher sur les menaces que représentent l’arsenal nucléaire et la politique nucléaire des États-Unis pour le monde et de publier des rapports à cet égard en temps opportun.

China Daily : Selon des reportages, la Chine a versé l’ensemble de ses contributions à l’ONU pour 2021. Pourriez-vous présenter plus d’informations concernées ?

Zhao Lijian : Cette année marque le 50e anniversaire du rétablissement de la Chine dans son siège légitime à l’ONU. La conviction de la Chine est ferme dans le soutien au système international centré sur l’ONU et dans l’appui à l’ONU à jouer un rôle important dans les affaires internationales. En tant que plus grand pays en développement, membre permanent du Conseil de Sécurité, deuxième contributeur financier au budget de fonctionnement de l’ONU et à celui des opérations de maintien de la paix, la Chine s’acquitte sérieusement de ses obligations financières envers l’ONU, et a payé la totalité des contributions à l’ONU le 13 avril. La Chine pratique le multilatéralisme par des actions concrètes, et a fait connaître son appui à l’ONU.

Les finances sont le fondement et le pilier important de la gouvernance de l’ONU. Le paiement entier et en temps opportun des contributions est la responsabilité et l’obligation des États membres de l’ONU, et les grands pays doivent en particulier donner l’exemple. Le multilatéralisme est fait par des actions concrètes, non pas par des blagues. Nous exhortons les pays concernés à payer intégralement, à temps et sans conditions leurs contributions à l’ONU, à assurer le fonctionnement normal de l’ONU, à s’acquitter de leurs mandats, et à remplir leurs engagements en faveur du multilatéralisme par des actions concrètes.

NHK : Vous venez de publier l’information selon laquelle la Chine s’entretiendra avec l’Envoyé spécial du Président américain pour le climat. Quelles sont les attentes de la Chine pour les résultats de cette réunion ?

Zhao Lijian : Je n’ai pas d’information à vous fournir pour le moment.

AFP : L’Iran a annoncé qu’il augmenterait le taux d’enrichissement d’uranium à 60%. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : A l’heure actuelle, la question nucléaire iranienne est à un moment critique. La Chine exhorte toutes les parties concernées à faire preuve de sang-froid et de retenue, à adhérer au consensus sur la sauvegarde du PAGC-JCPOA et à éviter les actions susceptibles d’aggraver la situation. La priorité absolue pour le moment est de pousser les États-Unis à revenir au PAGC-JCPOA dès que possible et sans condition et à lever toutes les sanctions concernées pour créer les conditions permettant de remettre le PAGC-JCPOA sur les rails.

Reuters : Vous venez d’annoncer que John Kerry et Xie Zhenhua allaient s’entretenir à Shanghai. Cette réunion en face à face est-elle proposée par la partie chinoise ou la partie américaine ? Quelles sont les attentes de la Chine pour les résultats de cette réunion ? Cette réunion augmentera-t-elle la possibilité de rencontre en face à face entre les Chefs d’État chinois et américain ?

Zhao Lijian : Ce que je peux vous dire, c’est que l’Envoyé spécial John Kerry arrivera en Chine à l’invitation du Ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement. Si vous vous y intéressez, vous pourrez vous renseigner auprès du Ministère de l’Écologie et de l’Environnement.

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