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Conférence de presse du 1er avril 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2021-04-01 17:49

China Daily : Selon des reportages, les hauts fonctionnaires du commerce du G7 et la Directrice générale de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) ont tenu une réunion le 31 mars. La Secrétaire d'État au Commerce international du Royaume-Uni Liz Truss a déclaré que c'était le moment de durcir l'attitude contre la Chine et son comportement dans le système commercial mondial. Selon elle, un futur dans lequel les grandes puissances fixent les règles et le gagnant prend tout aggravera la situation des peuples du monde, et nous devons réformer le mécanisme de règlement des différends, éliminer les subventions industrielles injustes et veiller à ce que tous les pays, grands ou petits, respectent les règles et font preuve de transparence. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La Chine n'acceptera jamais les accusations infondées de la responsable britannique concernée.

Cette année marque le 20e anniversaire de l'adhésion de la Chine à l'OMC. Au cours des 20 dernières années, la Chine a toujours tenu ses promesses, se conformant pleinement aux règles de l'OMC et soutenant fermement le système commercial multilatéral centré sur l'OMC. La Chine est devenue la deuxième économie mondiale, le plus grand pays en commerce des biens et la plus grande destination des investissements étrangers, avec un taux de contribution annuel moyen de près de 30% à la croissance économique mondiale. La Chine a un grand marché peuplé de 1,4 milliard de personnes dont plus de 400 millions à revenu intermédiaire. C'est le marché de consommation ayant le plus grand potentiel au monde. La Chine est le plus grand partenaire commercial de plus de 120 pays et régions, et la plus grande source d'importations du Royaume-Uni en dehors de l'Europe. Plus d'un million d'entreprises à capitaux étrangers ont été créées en Chine. Le dernier rapport des autorités chinoises compétentes montre que, malgré l'impact de la pandémie de COVID-19 et la grave récession de l'économie mondiale, les investissements étrangers en Chine ont augmenté de 81% sur un an en 2020. Si la Chine était vraiment comme ce que la responsable britannique l'a accusé, pourquoi tant de pays et de régions veulent-ils faire du commerce avec la Chine ? Pourquoi tant d'entreprises étrangères sont-elles prêtes à investir et à monter des affaires en Chine ?

Quant à la question de savoir quel est le pays qui a délibérément manipulé et contourné de manière malveillante les règles de l'OMC, utilisé ou rejeté les règles internationales au gré de ses convenances, entravé unilatéralement la sélection des juges de l'Organe d'appel et conduit à la paralysie du mécanisme de règlement des différends, la partie britannique le sait en fait très clairement.

Comme nous le savons tous, les grands pays occidentaux sont les principaux décideurs des règles de l'OMC, et c'est leur pratique constante de sauvegarder leur hégémonie et de restreindre le développement des pays en développement. Durant les négociations sur l'adhésion de la Chine à l'OMC, ils n'ont pas autorisé l'assouplissement du « panier » des règles de l'OMC pour la Chine ; aujourd'hui, alors que la Chine remplit pleinement ses engagements pris lors de son adhésion à l'OMC et prend la tête de la sauvegarde des règles de l'OMC, ces pays proposent de créer de nouveaux « paniers » sur mesure pour la Chine. Les tentatives de manipuler les « règles du jeu » pour assurer leurs victoires, ça c'est la véritable injustice, qui nécessite vraiment une réforme.

AFP : CGTN a récemment publié un article signé par une journaliste française Laurene Beaumond. L'article a critiqué la pratique des médias occidentaux de créer de fausses informations sur le Xinjiang. Mais Le Monde a affirmé que ce journaliste n'existait pas du tout, et qu'aucun journaliste français n'était connu sous ce nom. Pourriez-vous présenter la situation concernée ? Qui est cette journaliste française et existe-t-elle vraiment ?

Hua Chunying : Votre question me semble pleine de doutes, et elle reflète également un cliché selon lequel les journalistes occidentaux ne disent certainement pas de bonnes choses sur la Chine. Si un journaliste étranger décrit la Chine d'une manière différente de celle de nombreux médias occidentaux, il sera certain que ce n'est pas un journaliste occidental, et cela pourra même être la fausse propagande de la Chine. Une telle pensée est très malsaine.

Après avoir reçu ce matin cette question que vous voulez poser au Bureau des porte-parole, mon collègue s'est spécifiquement informé auprès de CGTN. Le fait est que la personne française dont vous avez parlée est une femme écrivain indépendante. Elle a vécu en Chine pendant de nombreuses années et a visité le Xinjiang à plusieurs reprises. L'article qu'elle a écrit raconte ce qu'elle a vu et entendu, ainsi que les vérités au Xinjiang. Les points de vue concernés sont très objectifs et justes.

Le Monde a affirmé que cette personne « n'existait pas » et avait été « inventée » par la chaîne française de CGTN sans pour autant faire des vérifications strictes. Qui alors produit de fausses nouvelles ? Comme je l'ai dit, cette question reflète en soi la pensée malsaine de certains pays et médias. Toute chose qui ne répond pas à leurs hypothèses et qui n'est pas conforme à leurs valeurs et idéologies est fausse. Et ils lanceront des accusations et attaques sans scrupule. Cela est inacceptable.

Journaliste : Est-ce un pseudonyme ou un vrai nom ? Ou bien cette personne n'existe pas du tout ?

Hua Chunying : Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, nous avons vérifié auprès de CGTN, et cette personne existe. Elle est de nationalité française et a vécu en Chine pendant de nombreuses années, elle a pu donc observer la Chine de près. En ce qui concerne les informations détaillées d'elle, il ne me convient pas de les divulguer. Aujourd'hui, dans certains pays d'Europe et aux États-Unis, quiconque parle de manière juste et en faveur de la Chine sera attaqué de manière malveillante. Je pense que vous pouvez le comprendre.

Phoenix TV : Le Secrétaire d'État américain Anthony Blinken a soumis un rapport au Congrès pour continuer de suspendre le statut spécial de Hong Kong en matière de droits de douanes. Il a ajouté que les opposants de Hong Kong avaient été arbitrairement arrêtés et poursuivis pour des raisons politiques, que le Conseil législatif avait reporté ses élections, que l'indépendance judiciaire, la liberté académique et celle de la presse de Hong Kong avaient été supprimées, et a exhorté le gouvernement chinois à remplir ses obligations et engagements internationaux. Quelle est la réponse de la Chine ?

Hua Chunying : Le rapport concerné publié par les États-Unis a ignoré les faits de base, tenu des remarques irresponsables sur les affaires de Hong Kong et fait des accusations sans fondement contre le gouvernement central chinois et le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Cela s'est gravement ingéré dans les affaires intérieures de la Chine. La partie chinoise exprime son vif mécontentement et s'y oppose fermement.

Depuis le retour de Hong Kong en Chine, la politique d'« un pays, deux systèmes », le principe de l'« administration de Hong Kong par les Hongkongais » et d'« un haut degré d'autonomie » ont été sérieusement mis en œuvre. Tous les droits et la liberté dont jouissent les résidents de Hong Kong conformément à la loi sont pleinement protégés. Hong Kong a obtenu des accomplissements de développement mondialement reconnus. Je tiens à souligner en particulier que si Hong Kong a obtenu des réalisations de développement d'aujourd'hui, c'est grâce au travail acharné des citoyens de Hong Kong de plusieurs générations, et aux grands avantages du soutien de la patrie, et ce n'est jamais un résultat des aumônes ou des dons des pays étrangers. L'annulation ou la menace d'annulation du prétendu « statut spécial » par les États-Unis n'empêchera pas la prospérité et le développement de Hong Kong, ni la tendance générale de l'intégration continue de Hong Kong à la patrie, de sa contribution à la patrie, et de son espace sans cesse élargi pour le développement.

Hong Kong fait partie de la Chine et les affaires de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine. Aucun pays étranger n'a le droit d'y intervenir. Nous exhortons les États-Unis à respecter les faits, à cesser de s'immiscer de quelque manière que ce soit dans les affaires de Hong Kong et de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, et à créer des conditions favorables pour que les relations sino-américaines reviennent sur la voie du développement sain et régulier, au lieu de créer des obstacles.

China Arab TV : Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a terminé récemment sa visite aux six pays du Moyen-Orient. La China a fait entendre sa voix dans la région en proposant une initiative en cinq points pour parvenir à la sécurité et à la stabilité au Moyen-Orient, ce qui a reçu une réponse active de divers pays dans la région. Comment la Chine évalue-t-elle cette visite du Conseiller d'État Wang Yi ?

Hua Chunying : Merci de votre attention sur cette visite au Moyen-Orient effectuée par le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Comme vous l'avez évoqué, cette visite de M. Wang aux six pays du Moyen-Orient a été couronnée d'un grand succès et a reçu une réponse active de divers pays de la région.

Lors de sa visite, le Conseiller d'État Wang Yi s'est entretenu avec les dirigeants et Ministres des Affaires étrangères des six pays autour de la mise en œuvre des consensus importants atteints entre les plus hauts dirigeants, et ils ont échangé leurs visions respectives en matière de gouvernance et de renouveau de l'État. La Chine a proposé, pour la première fois, l'initiative en cinq points pour parvenir à la sécurité et à la stabilité au Moyen-Orient en transmettant principalement les messages sur trois aspects. Premièrement, la Chine soutient les pays de la région dans leurs efforts visant à éliminer les pressions et perturbations extérieures, à poursuivre l'indépendance et à explorer un système social et un mode de gouvernance avec leurs propres caractéristiques. Deuxièmement, la Chine soutient les pays de la région dans leurs efforts visant à se débarrasser de l'ombre de la confrontation géopolitique entre grands pays, et à résoudre les désaccords et les divergences régionaux en tant que maîtres de la région. Troisièmement, la Chine n'a jamais recherché d'intérêts égoïstes au Moyen-Orient, ni participé à des confrontations géopolitiques, ni cherché de sphère d'influence. Restant attachée à l'esprit de partenariat marqué par l'égalité et la bienveillance, elle respecte les choix autonomes des pays de la région et entend apporter une « contribution chinoise » à la paix et au développement du Moyen-Orient par une coopération sincère.

Nous sommes unanimement d'avis qu'il faut respecter l'indépendance souveraine et la dignité nationale de tous les pays, enrichir les voies disponibles aux pays en développement dans leur modernisation par des moyens de développement autonomes et diversifiés, et promouvoir la coexistence harmonieuse de différentes civilisations. Il faut rejeter l'imposition d'idéologie à autrui, et s'opposer à l'ingérence dans les affaires intérieures d'autrui et à l'attaque et à la calomnie arbitraires contre d'autres pays sous prétexte des droits de l'homme. Nous avons convenu de préserver le système international centré sur l'ONU et l'ordre international basé sur le droit international, de porter haut levé le drapeau du multilatéralisme et de défendre l'équité et la justice internationales. La Chine et les six pays continueront de se soutenir fermement sur les intérêts vitaux respectifs. Voilà le résultat le plus important de cette visite.

Lors de cette visite, la Chine et les six pays du Moyen-Orient sont parvenus à un consensus sur la coopération de qualité dans le cadre de « la Ceinture et la Route » et le renforcement continu de la coopération dans la lutte contre la pandémie. Dans le même temps, toutes les parties sont d'avis qu'il faut poursuivre l'orientation générale de résoudre les questions brûlantes régionales par la voie politique, et préconiser le dialogue inclusif caractérisé par la persuasion et non la coercition. Il faut œuvrer pour un règlement rapide et juste de la question de Palestine centré sur la « solution à deux États » en conjuguant les efforts de facilitation de la paix de la communauté internationale. En ce qui concerne la question iranienne, il faut lever sans tarder les sanctions unilatérales illégales et l'extraterritorialité sur la base de la réalité des faits, et reprendre de façon ordonnée la mise en œuvre des engagements dans le cadre du Plan d'action global commun (PAGC-JCPOA) de manière synchronisée et réciproque, afin de remettre le PAGC-JCPOA sur la bonne voie. Dans le même temps, des efforts devront être faits pour explorer la création d'une plateforme de dialogue régionale pour sauvegarder la sécurité et la stabilité du Golfe grâce à la communication et à la consultation. Les six pays se sont tous dits favorables à un plus grand rôle joué par la Chine dans les affaires du Moyen-Orient.

Cette visite du Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a été couronnée d'un grand succès, en faisant avancer d'un grand pas les relations entre la Chine et les pays du Moyen-Orient. La Chine a consolidé son cercle d'amis au Moyen-Orient. Dans le futur, nous avancerons solidement main dans la main, renforcerons nos relations et contribuerons davantage à la promotion de la paix et de la stabilité régionales et mondiales.

Shenzhen TV : Récemment, les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense du Japon et de l'Indonésie se sont réunis au Japon pour la réunion du format « 2+2 ». Kyodo News et d'autres médias japonais ont dit dans leurs reportages que « les deux parties s'opposaient fermement à toute action de la Chine qui pourrait aggraver les tensions en Mer de Chine méridionale et en Mer de Chine orientale » et qu'ils « partageaient de sérieuses préoccupations concernant la promulgation par la Chine de la Loi chinoise sur la garde côtière ». L'autre jour, la Ministre indonésienne des Affaires étrangères Retno Marsudi a fait un briefing en ligne sur cette visite pour les médias, mais elle n'a pas mentionné ces informations visant la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La Chine a noté les reportages concernés des médias japonais. En fait, la partie indonésienne a eu immédiatement des communications internes avec la partie chinoise et a clarifié la situation après que la partie japonaise avait publié des informations concernées.

Ce que je tiens à souligner, c'est que le développement des relations entre les pays doit non seulement servir les intérêts des deux pays, mais aussi jouer un rôle constructif et apporter une énergie positive à la paix et au développement régionaux et mondiaux, au lieu de viser une tierce partie. Nous sommes gravement préoccupés par les récentes actions négatives du Japon concernant la Chine. Nous exhortons la partie japonaise à cesser de semer la discorde, à respecter les normes fondamentales régissant les relations internationales, à s'abstenir de calomnier et de diffamer la Chine et à prendre des mesures concrètes pour protéger l'intérêt général des relations sino-japonaises. Nous exhortons également les médias japonais concernés à faire valoir leur responsabilité sociale et leur éthique professionnelle, à cesser de fabriquer de fausses nouvelles et à s'abstenir d'inciter à la confrontation et de créer des tensions entre les pays de la région.

South China Morning Post : Premièrement, le Bureau du Président des Philippines a déclaré hier dans un communiqué que plus de 200 navires chinois se trouvaient toujours autour du récif de Whitsun des îles Spratleys, dont certains se sont même dispersés vers d'autres récifs, et a appelé à leur retrait immédiat. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ? Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi en parlera-t-il lors de sa prochaine rencontre avec son homologue philippin ? Deuxièmement, la Maison Blanche a publié une déclaration disant que le Président américain Joe Biden avait invité plus de 40 dirigeants mondiaux à participer au sommet mondial en ligne sur le changement climatique qui se tiendrait les 22 et 23 avril. La Chine a-t-elle reçu l'invitation ? Va-t-elle participer à ce sommet ?

Hua Chunying : Quant à votre première question, grâce aux efforts conjoints des pays de la région, la situation générale dans la Mer de Chine méridionale est actuellement stable. Niu'e Jiao fait partie des îles Nansha de la Chine, et est depuis toujours un port de refuge important pour les navires de pêche chinois. Il est donc tout à fait normal pour les navires de pêche chinois de trouver refuge au large de Niu'e Jiao. Nous savons également que certaines forces ne manquent aucune chance pour provoquer des dissensions entre la Chine et les Philippines. Nous sommes convaincus que les Philippines pourront distinguer le vrai du faux et ne seront pas trompées.

Concernant la visite du Ministre des Affaires étrangères Teodoro Locsin en Chine, nous avons déjà publié l'information. Il sera en visite en Chine du 31 mars au 2 avril sur l'invitation du Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Je tiens à souligner que la Chine et les Philippines entretiennent une amitié traditionnelle. Ces dernières années, en particulier, grâce à l'engagement et à la direction communs des dirigeants des deux pays, les relations bilatérales ont fait des progrès majeurs. Les deux pays ont également maintenu d'étroits échanges, géré de façon adéquate les divergences et fait progresser la coopération pragmatique dans divers domaines de manière régulière. Il est à noter que depuis l'apparition de l'épidémie de COVID-19, les deux gouvernements et les deux peuples se sont unis pour s'entraider, ce qui a approfondi notre confiance mutuelle et notre amitié. La Chine est prête à travailler avec les Philippines pour continuer de promouvoir la mise en œuvre du consensus important trouvé par les deux Chefs d'État, avec comme axe principal la lutte contre la COVID-19 et la coopération pour le développement, afin de faire progresser le développement sain et régulier de notre relation de coopération stratégique globale.

En ce qui concerne votre deuxième question, la Chine a reçu l'invitation et est en train de l'évaluer soigneusement. La Chine a fait des efforts et contributions actifs pour la réponse mondiale au changement climatique et entend continuer de renforcer les échanges et la coopération avec la communauté internationale.

Bloomberg : Avec la réforme du système électoral de Hong Kong, il semble que les magnats de l'immobilier de Hong Kong auront un rôle moins important dans la commission électorale. Auparavant, les médias officiels chinois ont critiqué les magnats de l'immobilier de Hong Kong pour des questions de bien-être du peuple. Pourquoi l'influence des magnats de l'immobilier de Hong Kong sera-t-elle affaiblie dans le nouveau système électoral ?

Hua Chunying : En ce qui concerne la décision de l'Assemblée populaire nationale (APN) de perfectionner le système électoral de la RAS de Hong Kong, la partie chinoise a fait de très claires présentations.

Je peux réitérer que la décision de l'APN fournira des garanties institutionnelles solides pour la mise en œuvre globale et fidèle de la politique d'« un pays, deux systèmes » et du principe de l'« administration de Hong Kong par les patriotes », et assurera la stabilité de Hong Kong à long terme. Elle incarne pleinement l'aspiration commune du peuple chinois, y compris des compatriotes de Hong Kong. Avant que la décision ne soit prise, des avis ont été pleinement sollicités dans tous les milieux de Hong Kong. En seulement 11 jours, plus de 2,38 millions de Hongkongais ont exprimé leur soutien par des signatures dans les stands de rue et des cosignatures en ligne. Il convient de dire que ce perfectionnement du système électoral de la RAS de Hong Kong a répondu aux aspirations dominantes de la population de Hong Kong en matière de bonne gouvernance et de stabilité à long terme, a multiplié les possibilités et les moyens de participation politique des résidents de Hong Kong et a garanti une plus grande démocratie de manière équilibrée, ce qui servira l'intérêt général, fondamental et à long terme de la société hongkongaise.

Beijing Youth Daily : Récemment, le journal français Le Monde et d'autres médias ont relaté le « travail rémunéré » pour les détenus dans une prison du département du Bas-Rhin, dans l'est de la France, et ont fait l'éloge des efforts déployés par la prison pour aider les détenus à améliorer leur capacité à retrouver un emploi. Cela me fait penser que, toujours concernant la promotion de l'emploi, lorsque le gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang tente d'améliorer l'état de l'emploi, il est attaqué et dénigré par les médias occidentaux. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : Vous avez soulevé une très bonne question.

J'ai également lu le reportage que vous avez mentionné. Selon Le Monde, en plus de la prison que vous avez mentionnée, il y a six autres prisons en France qui ont fait appel à des entreprises partenaires externes pour offrir aux détenus une formation professionnelle et des possibilités de travail rémunéré. Ils appellent cela un « guichet unique » pour le soutien au travail à l'intérieur et à l'extérieur de la prison. En février dernier, le Ministère français de la Justice et le Ministère français du Travail ont également annoncé que le modèle de « soutien au travail » pour les détenus serait introduit dans toutes les prisons françaises d'ici 2022. Cela me semble une bonne initiative. Mais comment se fait-il que les prisonniers français puissent bénéficier du droit d'améliorer leur capacité de réemploi et de mener une vie heureuse grâce à un travail rémunéré, alors que les travailleurs ordinaires et normaux de tous les groupes ethniques du Xinjiang se voient interdire le droit de choisir une profession de leur propre gré, de bénéficier d'un traitement égal dans la recherche d'un emploi et de créer une vie meilleure grâce à leur propre travail ? Comment se fait-il que les droits que même les prisonniers français peuvent avoir ne soient pas permis aux résidents ordinaires du Xinjiang ? Pourquoi les initiatives de la région autonome ouïgoure du Xinjiang visant à sortir les gens de la pauvreté et à les aider à trouver un emploi sont-elles qualifiées de « travail forcé » ?

La partie chinoise a présenté à plusieurs reprises la vérité et les faits. La politique et les pratiques en matière d'emploi au Xinjiang sont conformes à la Constitution et aux lois chinoises, aux normes internationales en matière de travail et de droits de l'homme, et répondent au vif désir de la population de tous les groupes ethniques du Xinjiang d'avoir une vie meilleure. Elles ont résisté à l'épreuve du temps et ont gagné le soutien de la population de tous les groupes ethniques du Xinjiang. Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit. Nous espérons que des pays occidentaux abandonneront le « deux poids deux mesures », respecteront le droit à la survie et au développement de la population de tous les groupes ethniques du Xinjiang, et respecteront les efforts considérables déployés par le gouvernement chinois pour promouvoir l'emploi et améliorer le niveau de vie de la population de tous les groupes ethniques du Xinjiang.

BBC : Vous venez d'évoquer la prison française et de comparer les prisonniers français aux populations du Xinjiang. Voulez-vous dire par là que les habitants du Xinjiang vivent une vie comme celle dans les prisons ?

Hua Chunying : Vous avez démontré justement une logique typique de la BBC. Ce que j'ai dit, c'est comment se fait-il que les droits que même les prisonniers français peuvent avoir ne soient pas permis aux résidents ordinaires du Xinjiang ? Avez-vous bien compris cette fois ? Nous pouvons constater dans cette comparaison les préjugés idéologiques et les « deux poids deux mesures » profondément ancrés et intensifs chez certaines personnes dans certains pays occidentaux. Est-il raisonnable que les Chinois ordinaires ne peuvent pas avoir les droits dont les prisonniers français disposent ?

The Paper : Hier, la BBC a déclaré sur son compte Twitter officiel que John Sudworth avait été transféré à Taiwan, et indiqué qu'il resterait le correspondant de la BBC en Chine. John Sudworth lui-même a accordé une interview à la BBC. Le Club des correspondants étrangers en Chine (FCCC) a également publié une déclaration accusant la Chine de la détérioration de son environnement vis-à-vis des médias. Quelle est votre réponse à cela ?

Hua Chunying : Sur la question du départ irrégulier de John Sudworth, certains se sont assemblés pour monter une farce que l'on peut décrire comme un cas classique de rejet des responsabilités sur autrui en appelant noir ce qui est blanc et en prenant un arbre pour la forêt.

Tout d'abord, John Sudworth est parti sans dire au revoir, sans en informer les départements compétents chinois et sans remplir aucune formalité qu'un correspondant étranger permanent en Chine doit faire avant de quitter son poste. Peut-être qu'il craignait d'être poursuivi par le public du Xinjiang, mais s'il était vraiment convaincu de n'avoir fabriqué aucune rumeur ou désinformation, il devrait y faire face et comparaître en justice en toute sérénité. La Chine est un État de droit et ne fera pas de tort aux personnes innocentes. S'il était vraiment inquiet pour sa sécurité, il pourrait tout à fait appeler la police. Les départements chinois compétents protègent la sécurité des étrangers en Chine conformément à la loi. Si un homme n'a rien fait de mal, il ne s'inquiétera pas d'être hanté par sa conscience dans son sommeil. Alors pourquoi s'est-il précipité pour partir ? Pourquoi a-t-il quitté la partie continentale de la Chine si vite ? De quoi s'inquiète-t-il ? De quoi a-t-il peur ? Il n'y a qu'une seule explication raisonnable : il craint d'être attrapé pour ce qu'il a fait.

John Sudworth n'a pas respecté la réglementation concernée de la Chine en vigueur pour remplir les formalités de départ nécessaires. Soit. Il est déjà parti. Le problème est qu'il a renversé les responsabilités et rejeté la faute sur nous. Non seulement l'a-t-il fait lui-même, mais il a aussi racolé la BBC et le soi-disant FCCC pour publier une déclaration, en se faisant passer pour une victime. C'est inacceptable pour nous. Il faut souligner que la victime de fausses nouvelles liées à la Chine de la BBC, c'est la Chine. Ces dernières années, la BBC a fabriqué de nombreuses fausses nouvelles et désinformations immorales sur les questions liées à la Chine, en particulier sur celles liées à la pandémie et au Xinjiang, ce qui a non seulement porté directement atteinte aux intérêts d'une partie de la population au Xinjiang, mais a également eu un impact négatif grave sur l'image nationale de la Chine. À cet égard, la Chine a fait à plusieurs reprises des démarches solennelles auprès de la BBC, lui demandant de corriger ses erreurs, de respecter la déontologie du journalisme et de couvrir la Chine de manière objective et juste. Cependant, au lieu de changer d'attitude, John Sudworth a poursuivi ses actes avec un zèle redoublé et tente même maintenant d'utiliser l'incident de son départ soudain pour faire du chantage et menacer la partie chinoise. C'est incompréhensible. Cela reflète exactement la qualité morale de John Sudworth et le caractère pitoyable de la BBC en tant qu'une « marque centenaire ».

En outre, conformément aux dispositions pertinentes de l'article 13 du Règlement de la République populaire de Chine sur la couverture des informations par les bureaux permanents des médias étrangers et les journalistes étrangers (Décret du Conseil des Affaires d'État de la République populaire de Chine n° 537) et de la section G, partie 1 du Guide pour les journalistes étrangers en Chine, les journalistes étrangers permanents en Chine doivent accomplir les procédures pertinentes avant de quitter leur poste. John Sudworth n'a pas informé les départements chinois compétents de quelque manière que ce soit avant de quitter la partie continentale du pays, ni respecté les procédures régulières de départ. À l'heure actuelle, la carte de presse permanente de John Sudworth a déjà expiré et il n'a plus le statut de correspondant étranger permanent.

Et quant à la déclaration du FCCC, il s'agit d'un bon exemple négatif de rejet des responsabilités sur autrui en appelant noir ce qui est blanc et en prenant un arbre pour la forêt.

Premièrement, le FCCC est une organisation illégale que la Chine n'a jamais reconnue.

Deuxièmement, les membres de cette organisation représentent moins de la moitié de tous les journalistes étrangers en Chine, et il s'agit essentiellement d'un petit cercle de quelques journalistes de quelques pays de l'Europe et des États-Unis. Malgré cela, à ma connaissance, la soi-disant déclaration du FCCC est préparée par les quelques soi-disant membres du conseil eux-mêmes, et parfois d'autres journalistes n'en ont même pas connaissance à l'avance. Ils sont « représentés » à leur insu.

Troisièmement, cette organisation évite de parler de l'aide et du soutien massifs apportés par la Chine aux journalistes étrangers dans leur travail en Chine, mais accuse de temps en temps la Chine de la détérioration de son environnement vis-à-vis de la presse. Au lieu de rappeler et de critiquer John Sudworth de la BBC sur ses nombreux faux reportages, le FCCC a endossé ses mauvaises actions. C'est une indifférence totale au bien et au mal et un mépris des principes.

Quatrièmement, selon la déclaration, au cours des deux dernières années, les durées de validité des cartes de presse octroyées à John Sudworth n'étaient que de quelques mois et sa famille vivait toujours dans une situation précaire, ce qui reflète la détérioration de l'environnement pour les journalistes étrangers en Chine. Mais le fait est que la grande majorité (plus de 98%) des cartes de presse des près de 500 journalistes étrangers en Chine sont toutes valables pour une durée d'un an, y compris celles des quelques membres du conseil du FCCC, et de nombreux journalistes étrangers vivent et travaillent en Chine depuis plus de dix ans, voire trente ans. D'après la déclaration du FCCC, toute la famille de John Sudworth est en Chine depuis 9 ans, et sa femme, qui est également journaliste, détient toujours aussi des cartes de presse valables pour une durée d'un an. Comment toute sa famille aurait-elle pu rester en Chine depuis 9 ans si la partie chinoise l'avait vraiment menacée ? Par ailleurs, savent-ils que la durée de validité des visas de tous les journalistes chinois aux États-Unis n'est que de 3 mois ? Savent-ils que tous les journalistes chinois aux États-Unis doivent refaire une demande de prolongation tous les trois mois et payer 455 dollars de plus pour chaque demande ? En comparaison, les journalistes étrangers en Chine doivent se sentir chanceux. Ils le savent très bien, mais ils font semblant de l'ignorer.

Cinquièmement, la déclaration indique que John Sudworth a été expulsé, comme 18 journalistes américains de l'année dernière. Les tenants et les aboutissants de la question liée aux journalistes chinois et américains de l'année dernière sont très clairs. La partie américaine, dans le but politique de réprimer la Chine, a refusé et retardé d'une manière injustifiée la délivrance de visas à plus de 20 journalistes chinois aux États-Unis et expulsé plus de 60 journalistes chinois. La partie chinoise n'avait pas d'autre choix que d'y apporter la réponse légitime et nécessaire. En tant que journalistes, ils ne sauraient ignorer un tel événement, n'est-ce pas ? La déclaration prétend d'une part que John Sudworth est parti de lui-même, et d'autre part qu'il a été expulsé par la partie chinoise tout comme les journalistes américains de l'année dernière. Même le mensonge est-il si grossier maintenant ?

Sixièmement, la déclaration prétend que l'attaque de la Chine contre John Sudworth et la BBC découle de la révocation légale par l'Ofcom de l'autorisation de diffusion au Royaume-Uni de CGTN. Je dois souligner que la chaîne CGTN, en tant que média professionnel et international, a toujours adhéré aux principes d'objectivité et de véracité dans ses reportages, s'est conformée scrupuleusement à la déontologie du journalisme, et a joué un rôle positif dans la promotion de la compréhension et de la communication sino-britanniques. Cependant, la chaîne CGTN a fait l'objet de la répression politique sans raison de la partie britannique. La Chine se réserve le droit d'y apporter les réponses nécessaires et légitimes.

Septièmement, la déclaration du FCCC indique également que le départ de John Sudworth serait une perte pour tous ceux qui tâchent de comprendre la Chine. Ces mots sont loin d'être corrects. Sans les rumeurs malveillantes et les fausses informations de cette personne, le monde extérieur comprendra la Chine d'une manière plus objective, plus véridique et plus claire.

Pour terminer, je tiens à souligner que la vie de la presse réside dans la vérité. Vous pouvez ne pas aimer la Chine, mais vous n'avez pas le droit de déformer, de dénigrer et d'attaquer la Chine sans aucun scrupule. Si certains médias occidentaux continuent de faire passer l'idéologie avant la vérité, cela ne fera qu'accélérer davantage la faillite de leur crédibilité. La Chine s'est toujours engagée et continuera de s'engager à fournir aux journalistes des médias étrangers des facilités et concours dans leur travail en Chine. Mais nous nous opposons fermement aux forts préjugés idéologiques contre la Chine, aux actes violant la déontologie du journalisme et la morale professionnelle, et à la fabrication de fausses nouvelles et de désinformations au nom de la soi-disant liberté de la presse pour attaquer et discréditer la Chine.

BBC : Dans votre réponse, il y a une partie que je n'ai pas bien comprise. Pourriez-vous présenter davantage l'affaire de « poursuite judiciaire par des habitants du Xinjiang »? Y aura-t-il certainement une poursuite ? Ou bien s'agit-il d'une possibilité ?

Hua Chunying : C'est grâce aux reportages des médias que je l'ai appris, comme vous. Mais une chose est claire, c'est que John Sudworth a ressenti la nervosité et la peur, n'est-ce pas ? Dans son interview accordée à la BBC et dans les déclarations du FCCC et de la BBC, il s'est dit menacé en Chine en matière de sécurité, et a voire dit que le gouvernement chinois le menaçait. De quelle manière a-t-il été menacé par le gouvernement chinois ? Vous sentez-vous menacés par nous ? Bien que vous ayez produit tant de reportages hostiles à la Chine, nous continuons de fournir, à la BBC et à d'autres correspondants étrangers en Chine, des facilités et soutien dans leur travail.

Quant à John Sudworth, il est compréhensible qu'il soit nerveux face à de possibles poursuites judiciaires par des habitants du Xinjiang. Ses faux reportages en grande quantité nuisent non seulement à l'image de la Chine, mais aussi aux intérêts directs des habitants du Xinjiang. La Chine travaille à promouvoir l'État de droit sur tous les plans, et la conscience du peuple chinois ne cesse de se renforcer dans le recours aux services judiciaires pour protéger ses droits et intérêts légaux. Si John Sudworth est convaincu que ses reportages sont objectifs et respectueux de la réalité, de quoi a-t-il peur ? Pourquoi s'est-il précipité pour partir ? La seule explication possible, c'est qu'il n'a point de confiance en soi.

Concernant les reportages de la BBC, nous en avons beaucoup parlé. Passons en revue ensemble ce qu'elle a fait.

John Sudworth de la BBC a des idées reçues et des convictions partiales, et a fabriqué de nombreux faux reportages en assemblant des pièces d'informations et inventant des arguments s'éloignant de loin de la vérité. Il parle tout le temps des « obstacles » qu'il a subis dans les reportages en Chine, ce qui est loin d'être la vérité. Récemment, concernant la COVID-19, il a prétendu sans vergogne que l'épidémie trouve son origine en Chine, et a publié une vidéo pour dénoncer les brutalités policières et les violations des droits de l'homme commises par les autorités sanitaires chinoises durant l'épidémie, alors que la vérité est que la vidéo enregistre une manœuvre antiterroriste lors de laquelle la police arrête les émeutes et utilise des filets pour couvrir leur tête. Sur les reportages liés au Xinjiang, il a filmé des interviewés sans leur consentement, utilisé simplement des images satellite et des rapports de quelques « témoins » autoproclamés, sans avoir eu des entretiens avec des habitants ouïgours, pour dire qu'il possède des preuves solides sur le « travail forcé » à grande échelle au Xinjiang, contraint publiquement les entreprises étrangères ayant ouvert des usines au Xinjiang à s'en retirer, stigmatisé les centres d'enseignement et de formation en disant qu'ils sont des « camps de rééducation » et des « camps de transformation mentale », qualifié de manière malintentionnée les écoles techniques de « lieux de ségrégation culturelle » et de « lieux de séparation familiale » pour les Ouïgours, et décrit les rénovations et restitutions des mosquées comme « démolitions des mosquées ».

En mai 2019, il est allé au Xinjiang avec une pièce de théâtre bien préparée. Il n'a ménagé aucun effort pour y filmer des portes en fer, des murs, des caméras et voire des toilettes, dans le but d'accumuler de soi-disant « documents d'information » et puis de faire un montage minutieux. En novembre 2020, il a fait un entretien avec le responsable de la Chine de Volkswagen comme s'il « interrogeait » ce dernier. Quand des interviewés ont dit qu'il n'y avait pas de « travail forcé », votre collègue John Sudworth a mis en avant un point de vue hautement ridicule. Selon lui, tant que vous avez des usines au Xinjiang, peu importe la provenance des travailleurs, il s'agit d'une aide au gouvernement chinois pour réprimer les Ouïgours. John Sudworth a également fait un chantage à des entreprises en profitant de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a fait la comparaison entre les travailleurs ouïgours diligents et les travailleurs juifs opprimés par les nazis, et a forcé les responsables d'entreprise à expliquer pourquoi ils ne se sont toujours pas retirés du Xinjiang.

De telles désinformations et rumeurs fabriquées par John Sudworth suscitent inévitablement une vive opposition de la population du Xinjiang. Les habitants qui voient leur honneur et intérêts s'abîmer à cause de John Sudworth vont prendre les armes judiciaires pour protéger leurs propres droits et intérêts légaux. Il est tout à fait compréhensible. Il se peut que John Sudworth pense qu'il est un journaliste expérimenté de l'Occident, et qu'il sera ainsi à l'abri de tout malgré ses fabrications d'informations. Mais la Chine est un État de droit où les rumeurs ont un coût et les diffamations et dénigrements auront une conséquence.

J'invite mon collègue à montrer deux vidéos. L'une est faite par CGTN sur le moyen de fabrication de fausses nouvelles de la BBC, et l'autre est l'entretien entre John Sudworth et le responsable de la Chine de Volkswagen. (Deux vidéo sont montrées sur place.)

Pour des raisons de temps, nous allons devoir nous arrêter ici. En fait, nous en avons beaucoup plus. À cause de ses nombreux reportages hostiles et inventés sur la Chine, la BBC est maintenant surnommée par les internautes chinois comme « Compagnie de radio biaisée ». Nous savons que John Sudworth n'est pas seul dans la BBC. Mais nous avons remarqué que vos reportages sur la Chine sont dans la plupart du temps plus objectifs et respectueux des faits. Par exemple, vous avez interviewé un homme chinois d'âge moyen, lui demandant la situation de la reprise de la Chine après l'épidémie, il a ri et dit « après tout, on s'en sort beaucoup mieux que votre pays ». La vidéo de votre interview a apporté la joie à beaucoup de gens.

Nous espérons que la BBC pourra respecter réellement la morale professionnelle et la déontologie, couvrir la Chine de manière objective et impartiale, et contribuer activement à la compréhension mutuelle entre la Chine, le Royaume-Uni et tout le reste du monde, pour mettre en valeur cette marque centenaire qu'est la BBC. Je vous prie de transmettre à votre collègue l'information suivante : peut-être que certains de la BBC n'ont pas les mêmes mentalités que les nôtres, peut-être qu'ils n'aiment pas la Chine, mais leurs reportages doivent nécessairement être respectueux des faits, et toute rumeur est interdite.

Bloomberg : Première question, l'administration Biden a déclaré que les instruments politiques utilisés par la Chine pour stimuler la croissance économique pourraient écarter les entreprises étrangères de la Chine et créer des distorsions sur le marché. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères ? Deuxième question, selon le Ministre canadien de l'Industrie François-Philippe Champagne, les pays de l'alliance des « Five eyes » doivent s'unir pour former un front commun contre la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Votre première question porte sur ce que l'on a dit de certaines politiques de la Chine dans le National Trade Estimate Report publié par le Bureau de la Représentante américaine au Commerce, c'est ça ?

Le journaliste (hochant la tête en signe d'approbation) : oui.

Hua Chunying : Ce que je veux dire, c'est que les accusations et calomnies de la partie américaine sur la politique industrielle de la Chine sont infondées. La stratégie dite « Fabriqué en Chine 2025 » observe le principe fondamental selon lequel le marché joue un rôle principal et le gouvernement donne des orientations. Nos objectifs et mesures sont ouverts et transparents. Les politiques et mesures concernées s'appliquent à toutes les entreprises opérant en Chine. Les entreprises à capitaux chinois et étrangers sont traitées sur un pied d'égalité. C'est plutôt le « Buy American Act » pratiqué par les États-Unis qui sent le protectionnisme. La Chine s'engage depuis toujours à offrir un environnement d'affaires ouvert, juste, équitable et non discriminatoire aux entreprises de différents pays dans leurs investissements et opérations en Chine. Nous espérons que les États-Unis feront de même.

Votre deuxième question concerne l'appel lancé par le Ministre canadien de l'Industrie à l'alliance des « Five eyes » pour s'unir contre la Chine. Je pense que ces propos manquent vraiment de grandeur et d'inclusivité. Je tiens à lui rappeler que les Nations Unies comptent plus de 190 États membres, il me semble inutile pour lui de s'unir avec l'alliance des « Five eyes » pour contrer la Chine. Nous vivons dans une ère de mondialisation où les intérêts de tous les pays sont profondément liés. Choisir la coopération et la solidarité au lieu de l'affrontement et de la division, c'est l'aspiration commune de la grande majorité des pays dans le monde. Certaines personnes au Canada pratiquent la division par l'idéologie dans le cadre des relations internationales, le regroupement des alliés et la création de « petits clans » pour se donner du courage. Ces actes impopulaires n'aboutiront qu'à une impasse. En fait, il y a beaucoup de réflexions sur la scène internationale, y compris dans les pays occidentaux, sur les mauvaises pratiques de certaines personnes qui s'adonnent au jeu à somme nulle, à l'antagonisme et à l'affrontement et vont à l'encontre de la tendance. J'espère que certaines personnes de la partie canadienne pourront suivre la tendance du temps et améliorer leur position avec une vision plus globale et un esprit plus large.

BBC : Je voudrais faire une clarification. Vous avez dit, « certains de vos reportages » sont hostiles à la Chine. Parlez-vous de moi personnellement ?

Hua Chunying : Ce n'est pas vous dont j'ai parlé. En réalité, je viens d'exprimer mon appréciation de votre travail.

Journaliste : Vous voulez donc dire que les reportages de la BBC sont hostiles ?

Hua Chunying : Avez-vous fait des reportages hostiles à la Chine ? Vous pouvez y réfléchir. J'espère que vous pourrez couvrir la Chine de manière objective et impartiale. Certains de vos reportages ont aussi été aimés par les Chinois, n'est-ce pas ? Je me souviens d'une vidéo que vous avec faite, dans laquelle vous avez interviewé un homme d'âge moyen lui demandant la situation de la reprise de la Chine après l'épidémie. Il a ri et dit « après tout, on s'en sort beaucoup mieux que votre pays ». Vous avez montré ce dialogue tel qu'il était et nous avez apporté beaucoup de joie. Je crois que ce genre de reportages permettra de rapprocher les uns des autres et de dissiper les mécompréhensions. Nous espérons voir la BBC faire davantage de reportages objectifs et impartiaux. Mais, certaines de vos œuvres sur les questions liées à Hong Kong étaient médiocres elles aussi. (Les journalistes rient)

Journaliste : Il y a des reportages qui touchent à des choses que le gouvernement chinois n'aime pas, mais nous les avons faits malgré tout.

Hua Chunying : Nous souhaitons voir plus de reportages objectifs et impartiaux de BBC sur la Chine.

Journaliste : Bien sûr. Mais je ne pense pas que mes reportages…

Hua Chunying : Honorez votre engagement. Puisque vous avez dit « bien sûr », il faut que vous fassiez des efforts pour y arriver.

Journaliste : Je m'efforcerai dans ce sens. J'ai une autre question. Maintenant, les médias d'État chinois publient souvent des critiques ciblant la BBC. Je voudrais savoir quand la BBC interviewe qui que ce soit, elle lui assure toujours le droit de faire des réponses. Mais jusqu'à aujourd'hui, aucun média d'État chinois ne nous a contactés pour nous donner l'occasion de faire valoir notre droit de répondre. Pas une seule fois. J'aimerais savoir si vous pensez que c'est un moyen de couverture médiatique approprié.

Hua Chunying : Voulez-vous dire que CGTN, par exemple, ne vous a pas contactés pour faire vérifier des informations ?

Journaliste : Oui. Si l'on veut faire un reportage sur quelqu'un, il faudra lui assurer le droit de répondre, ce malgré son identité. Il s'agit d'un principe de base du journalisme. Mais il n'a pas été valorisé. Si des médias d'État chinois souhaitent attaquer la BBC, ils devront au moins nous contacter à l'avance pour demander une réponse.

Hua Chunying : Je peux comprendre votre sentiment et votre logique. Cependant, les reportages des médias chinois sur les fausses informations produites par la BBC sont basés sur les contenus fabriqués et diffusés par la BBC.

Mais votre argument m'a fait penser à un adage que je veux partager avec vous : Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fit. Quand la BBC produit ses émissions, est-ce qu'elle a songé à vérifier les informations auprès des autorités chinoises et des personnes concernées ?

Par exemple, sur les questions liées au Xinjiang, jusqu'à maintenant, toutes les accusations de la BBC sur la Chine s'appuient sur Adrian Zenz, n'est-ce pas ? Elles sont basées sur les faux témoins d'Adrian Zenz et de quelques autres « acteurs ». Pourtant, la région autonome du Xinjiang a tenu plus de 30 conférences de presse spéciales, la partie chinoise a publié une série de livres blancs, et nous avons fait tant de clarifications sincères lors des conférences de presse du Ministère des Affaires étrangères. En avez-vous fait des citations ? J'ai dit que nous avons fait un travail de suivi après que nous avons passé une vidéo vendredi dernier, et parmi les médias mainstream de l'Occident étudiés, aucun n'en a fait un reportage. Que signifie-il ? Cela signifie que devant les faits et la vérité, vous avez choisi d'être aveugles, ou de refuser d'en parler. Ce choix représente en soi une tendance politique, ce qui est inacceptable. Le respect de la vérité est la vie même du journalisme. Vous pouvez choisir de ne pas l'aimer, mais vous ne devez jamais mentir, calomnier et chercher des réponses avec des préjugés, idées reçues et présomption de culpabilité, voire recruter des « acteurs » et profiter des « accessoires » pour monter une pièce de théâtre. Je crois que les personnes concernées ont le droit de ne pas participer à de telles farces, n'est-ce pas ? La BBC doit donc se réfléchir. Comment faire du vrai journalisme, comment rétablir sa crédibilité, et comment encourager davantage de gens à accepter les interviews de la BBC. C'est le seul moyen de rendre vos reportages plus objectifs, impartiaux, équilibrés et neutres.

Vous venez de mentionner les « médias d'État ». Cela montre aussi des préjugés que portent des pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis sur les médias chinois. À chaque fois que vous parlez des médias chinois, vous dites « les médias d'État ». Les médias chinois servent les intérêts de tout le peuple chinois, mais la BBC peut-elle représenter le peuple britannique dans son ensemble ? Êtes-vous un « média d'entreprise » ? Puis-je dire que vous ne servez peut-être que les intérêts d'une poignée de personnes ?

Journaliste : Qu'il s'agisse des médias d'État ou des médias d'entreprise, l'appartenance n'est pas importante. Avant de faire des reportages, les médias doivent toujours demander la réponse de l'autre partie, et lui assurer le droit de répondre. C'est la déontologie du journalisme. Pensez-vous que les médias chinois doivent le respecter ?

Hua Chunying : En fait, vous avez raison. Qu'il s'agisse des médias d'État ou des médias d'entreprise, ils sont d'abord des médias. Par conséquent, vous devez dire à vos collègues qu'il ne faut jamais avoir des préjugés sur les médias chinois, simplement parce que la Chine est un pays socialiste dirigé par le Parti communiste chinois (PCC). Tout média doit poursuivre le principe d'objectivité et d'impartialité. Vous avez dit tout à l'heure qu'il faut faire des vérifications et écouter les opinions de différentes parties avant de faire des reportages. J'espère que la BBC pourra le mettre en œuvre, vérifier auprès de différentes parties avant de publier des reportages sur la Chine, et adopter de manière plus équilibrée les faits et informations que nous vous fournissons, au lieu de faire une confiance aveugle sur les quelques « acteurs », car cela vous conduira inévitablement dans une impasse totale.

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