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Conférence de presse du 17 mars 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-03-17 16:48

Macau Monthly : Les États-Unis et la Chine tiendront un dialogue de haut niveau « 2+2 » à Anchorage, en Alaska, ce jeudi. Selon des médias, les États-Unis prendront une position « de plus en plus dure » dans leur dialogue avec la Chine, et exprimeront une préoccupation profonde sur les actions de la Chine dans une série de questions, y compris les droits de l’homme. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le dialogue stratégique de haut niveau sino-américain se tiendra prochainement. Nous avons remarqué que les États-Unis avaient émis des messages en la matière. La Chine exprimera également ses positions concernées à travers ce dialogue. Nous croyons que la partie américaine connaît bien la détermination de la Chine à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Nous espérons que grâce à ce dialogue, les deux parties pourront suivre le consensus atteint lors de l’entretien téléphonique entre le Président Xi Jinping et le Président Joe Biden à la veille du Nouvel An chinois, travailler dans le même sens et gérer leurs divergences, afin de remettre les relations sino-américaines sur la voie de développement sain.

Agence de Presse Xinhua : Selon divers médias, une équipe médicale envoyée par la Chine aux Comores est partie aujourd’hui de Nanning, dans la région autonome Zhuang du Guangxi, avec un lot de matériel antiépidémique et des vaccins contre la COVID-19 que la Chine fournit au nom de l’assistance internationale. Pourriez-vous nous parler de l’avancement de cette mission ?

Zhao Lijian : La Chine et les Comores sont de bons amis et de bons frères. Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques il y a près d’un demi-siècle, les deux pays sont restés fidèles à leur engagement initial de sincérité, d’amitié et d’assistance mutuelle quelles que soient les vicissitudes survenant sur l’échiquier international. Cette relation bilatérale est devenue un modèle de traitement d’égal à égal et de coopération solidaire entre des pays de taille différente.

Alors que les Comores font face depuis quelque temps à une aggravation de la situation épidémique, la Chine se soucie des Comores et mène une coopération étroite avec le pays dans le cadre du mécanisme sino-africain de jumelage entre des hôpitaux. À la demande des Comores, une équipe médicale chinoise du Guangxi, faisant preuve de l’esprit d’aide à l’Afrique marqué par un amour sans frontière, s’est jointe à toute vitesse à la lutte comorienne contre l’épidémie. Cette équipe arrivera aujourd’hui à Moroni, capitale des Comores, avec des dons de vaccins contre la COVID-19 et de fournitures médicales effectués par la Chine. Cette aide d’urgence en faveur des Comores constitue non seulement une action concrète honorant l’engagement de la Chine de faire des vaccins un bien public mondial, mais représente également une interprétation vivante de la politique chinoise à l’égard de l’Afrique, caractérisée par les principes de « sincérité, résultats réels, amitié et bonne foi ».

Ce que la Chine fournit aux pays africains, dont les Comores, dans le cadre de la coopération sur la lutte contre la COVID-19, ce ne sont pas seulement des vaccins et du matériel, mais aussi et plus important encore, une amitié sans réserve des Chinois envers le peuple africain. La Chine est prête à continuer de travailler avec les pays africains pour mener à bien la coopération antiépidémique, notamment en matière de vaccins, afin de vaincre la COVID-19, de promouvoir un développement commun dans la période post-COVID-19 et de bénéficier aux populations chinoise et africaine.

The Paper : Selon divers médias, un porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré le 16 mars que le groupe d’experts internationaux qui s’étaient rendus en Chine pour enquêter sur l’origine de la COVID-19 pourrait publier « très probablement » leur rapport d’enquête la semaine prochaine. Quelles sont les attentes de la Chine concernant ce rapport ? Que pensez-vous des voix internationales accusant la Chine d’avoir retenu des informations et d’avoir refusé aux experts de l’OMS un accès complet aux données originales ?

Zhao Lijian : Je ne connais pas les détails. Les travaux sur ce sujet se poursuivent toujours entre les experts chinois et internationaux. Il semble que l’OMS entretienne des contacts étroits avec ces experts internationaux. Les principales conclusions, constatations et suggestions obtenues de cette étude conjointe de traçage ont été annoncées par des experts chinois et internationaux lors d’une conférence de presse conjointe le 9 février.

En ce qui concerne le partage des données, les experts chinois et internationaux en ont parlé à plusieurs reprises. Suite à l’accord conclu en juillet dernier entre la Chine et l’OMS sur les termes de référence (TDR), la Chine a rassemblé, conformément aux conseils des experts internationaux, un grand nombre d’institutions et de personnes pour collecter, trier et analyser les données. Lors de cette mission conjointe de traçage, les experts chinois et internationaux ont analysé ensemble les données.

China Review News : Le 16 mars, les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense des États-Unis et du Japon ont tenu une réunion et publié une déclaration conjointe, affirmant que les comportements de la Chine étaient incompatibles avec l’actuel ordre international et représentaient un défi pour la communauté internationale. La déclaration a également exprimé des préoccupations au sujet des questions liées à Taiwan, aux affaires maritimes et au Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La déclaration conjointe États-Unis-Japon a attaqué de manière malveillante les politiques extérieures de la Chine, s’est gravement immiscée dans les affaires intérieures de la Chine et a tenté de nuire aux intérêts chinois. La Chine exprime son vif mécontentement à cet égard et s’y oppose fermement. Nous avons fait des représentations solennelles respectivement auprès des États-Unis et du Japon. Je tiens à souligner quelques points ici :

Premièrement, il n’y a qu’un seul système dans le monde, c’est le système international centré sur les Nations Unies, et il n’y a qu’un seul ensemble de règles dans le monde, ce sont les normes fondamentales régissant les relations internationales reposant sur les objectifs de la Charte des Nations Unies. Les États-Unis et le Japon n’ont pas le droit de définir unilatéralement le système international, et encore moins d’imposer leurs propres normes aux autres.

Deuxièmement, la Chine est toujours une force importante pour maintenir la paix mondiale et promouvoir le développement commun. Elle a établi des partenariats avec 112 pays et organisations internationales, a adhéré à plus de 100 organisations internationales intergouvernementales et a signé plus de 500 traités multilatéraux. Elle est le premier pourvoyeur de Casques bleus parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les États-Unis pratiquent toujours le « deux poids deux mesures », utilisent ou rejettent le droit international et les règles internationales au gré de leurs convenances. Au cours de ses près de 250 ans d’histoire, il n’y a que 16 ans où le pays n’était pas en guerre. Ils possèdent des centaines de bases militaires à travers le monde. Qui est la plus grande menace pour la paix et la sécurité du monde ? La communauté internationale a un jugement juste à cet égard.

Troisièmement, la position de la Chine sur les questions liées à Taiwan, à Hong Kong, au Xinjiang, à la Mer de Chine méridionale et aux îles Diaoyu est constante et claire. La détermination et la volonté de la Chine pour défendre sa souveraineté nationale, sa sécurité et ses intérêts de développement sont solides comme le roc. La souveraineté de la Chine sur les îles de la Mer de Chine méridionale et leurs eaux adjacentes, ainsi que sur l’île Diaoyu et ses îlots affiliés est incontestable. Les États-Unis ne cessent d’envoyer des avions militaires et des navires de guerre en Mer de Chine méridionale pour effectuer des exercices militaires et des reconnaissances rapprochées, alors que la distance entre les États-Unis contigus et la Mer de Chine méridionale est de plus de 8 300 miles. Ce sont les États-Unis qui se livrent à l’étalage de force militaire, à la coercition et à l’intimidation. Les questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang relèvent toutes des affaires intérieures de la Chine, et ne seront soumises à l’ingérence d’aucun pays étranger. La déclaration conjointe États-Unis-Japon, qui ignore les tenants et les aboutissants des questions concernées ainsi que les faits et la vérité, n’est qu’une preuve supplémentaire de la collusion entre les États-Unis et le Japon pour s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et dénigrer la Chine. 

Quatrièmement, s’obstinant à la mentalité de guerre froide, les États-Unis et le Japon s’engagent délibérément dans l’affrontement des blocs et tentent de créer un « encerclement » antichinois. Cela va totalement à l’encontre de la tendance de l’époque et des aspirations communes de la grande majorité des pays de la région et du monde à la paix, au développement et à la coopération. Cette pratique des États-Unis et du Japon ne fera qu’apporter le chaos, voire le conflit, dans la région, et démontrer plus clairement au monde le vrai visage de l’« alliance États-Unis-Japon » qui sape la paix et la stabilité régionales.

Cinquièmement, poussé par son objectif égoïste d’entraver le renouveau de la Chine, le Japan a choisi de se soumettre aux exigences des États-Unis et d’agir comme leur vassal stratégique. Il est allé jusqu’à trahir ses promesses, à nuire aux relations sino-japonaises, à faire entrer le loup chez lui et à trahir les intérêts généraux de la région. De telles pratiques sont honteuses et impopulaires.

Sixièmement, nous exhortons fortement les États-Unis et le Japon à cesser immédiatement d’interférer dans les affaires intérieures de la Chine, de créer de « petits clans » visant la Chine, et de saper l’intérêt général de la paix et de la stabilité régionales. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre résolument sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

De Telegraaf : Selon des sources d’entreprises chinoises au Myanmar, la Chine a demandé à ces entreprises de rapatrier leur personnel non-essentiel. Pourriez-vous le confirmer et expliquer en détail le plan de rapatriement ? Quelles sont les dernières évaluations de la Chine sur l’état de la sécurité des entreprises et du personnel chinois en Myanmar ?

Zhao Lijian : La Chine suit de près l’évolution de la situation au Myanmar et attache une grande importance à la sécurité des établissements et du personnel chinois. Nous espérons que le Myanmar prendra des mesures concrètes pour intensifier davantage ses efforts dans la protection de la sécurité des citoyens chinois au Myanmar.

Associated Press du Pakistan : Le Président pakistanais Arif Alvi et son épouse se sont fait inoculer le vaccin de Sinopharm. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J’ai aussi remarqué les reportages concernés. La Chine et le Pakistan sont liés par un partenariat stratégique de tout temps. Le Pakistan a été le premier pays du monde à recevoir l’aide vaccinale du gouvernement chinois, ce qui a pleinement illustré l’amitié exceptionnelle entre les deux pays et créé un temps fort de la coopération pragmatique sino-pakistanaise. La Chine est prête à continuer de renforcer la coopération antiépidémique avec le Pakistan, y compris celle sur les vaccins, afin de contribuer à la construction d’une communauté de santé pour tous.

Bloomberg : La valeur boursière de l’entreprise Ofilm, cotée à la Bourse de Shenzhen, a chuté de 10% après qu’elle a été supprimée par l’entreprise américaine Apple de sa liste des fournisseurs en raison de l’allégation selon laquelle elle aurait recours au « travail forcé » des Ouïgours. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Et que pensez-vous du fait que des entreprises américaines rompent leurs liens avec des entreprises chinoises à cause des allégations de « travail forcé » ?

Zhao Lijian : Je ne suis pas au courant de la situation dont vous parliez.

Mes collègues et moi avons réitéré à plusieurs reprises qu’il n’y a pas de « travail forcé » au Xinjiang. Les mensonges liés au « travail forcé » sont purement et simplement des rumeurs et des dénigrements de pays occidentaux à l’encontre de la Chine et de sa région du Xinjiang.

CGTN : Hier, un porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies a dit, en réponse à une question de journaliste, qu’il espérait voir le dialogue stratégique de haut niveau sino-américain donner des résultats positifs. Selon lui, l’ONU s’attend à ce que la Chine et les États-Unis trouvent des voies de coopération sur des sujets clés tels que la réponse au changement climatique et la reconstruction du monde dans la période post-COVID-19 malgré leurs divergences et tensions. Quelle est la réponse de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J’ai remarqué les reportages concernés. Le prochain dialogue stratégique de haut niveau sino-américain est le premier contact de haut niveau entre les deux pays après l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État à la veille du Nouvel An chinois, et la première rencontre de haut niveau en face à face entre les deux pays depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine. La Chine apprécie la proposition des États-Unis et ira au rendez-vous sur invitation, ce qui démontre sa bonne volonté et sa sincérité pour relancer les dialogues et échanges sino-américains et améliorer et développer les relations bilatérales. Nous espérons que les États-Unis pourront aller dans le même sens que la Chine, suivre l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État à la veille du Nouvel An chinois, se concentrer sur la coopération et bien gérer les divergences, afin de remettre les relations sino-américaines sur la voie de développement sain et régulier.

La Chine et les États-Unis ont des histoires, cultures et systèmes différents. Il est naturel pour eux d’avoir des divergences sur certaines questions. L’essentiel est de se respecter, de se traiter sur un pied d’égalité et de gérer et traiter les divergences de manière constructive. La Chine et les États-Unis assument des missions communes et partagent de larges intérêts communs dans la réponse au changement climatique et dans la contribution à la reprise économique mondiale dans l’ère post-épidémique. Ils doivent renforcer davantage leurs échanges et coordination sur les questions concernées pour jouer un rôle exemplaire sur la scène internationale. La coopération sino-américaine permettra d’accomplir de grandes réalisations, au service des deux pays et du monde entier, et leur confrontation ne correspond pas aux intérêts de la communauté internationale.

Nippon TV : Premièrement, lors de son interview accordée à des médias japonais ce matin, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la Chine avait toujours pris des mesures coercitives et que les États-Unis et le Japon devraient faire preuve de solidarité. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères ? Deuxièmement, il a également mentionné les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022, disant que les États-Unis décideraient de leur participation ou non selon la situation de l’amélioration des droits de l’homme dans des régions chinoises telles que le Xinjiang. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, comme je l’ai dit très clairement tout à l’heure dans ma réponse à une question sur la déclaration conjointe dite « 2+2 » entre les États-Unis et le Japon, ce sont justement les États-Unis qui pratiquent la coercition et l’invasion dans le monde.

En ce qui concerne votre deuxième question, la Charte olympique stipule clairement de protéger l’indépendance et de maintenir et promouvoir la neutralité politique du Mouvement olympique. Politiser le sport viole l’esprit de la Charte olympique et nuit aux intérêts des athlètes de tous les pays. Les divers milieux de la communauté internationale, y compris le Comité olympique et paralympique des États-Unis, s’opposent tous à ce genre d’actes erronés. Je peux vous dire que les préparatifs des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022 progressent de manière ordonnée. Nous sommes confiants dans l’organisation d’une édition merveilleuse des Jeux Olympiques qui soit simple, sûre et remarquable.

Reuters : Vous venez de dire que les questions concernant Taiwan, Hong Kong et le Xinjiang relèvent toutes des affaires intérieures de la Chine et que la Chine ne tolère pas d’ingérence des États-Unis dans ces affaires. Cela signifie-t-il que la Chine n’est pas disposée à discuter de ces sujets lors de la prochaine réunion ou que tous les sujets dont les États-Unis sont prêts à parler seront sur la table ?

Zhao Lijian : J’aimerais souligner que ce dialogue stratégique de haut niveau entre la Chine et les États-Unis a été proposé par les États-Unis et que le format « 2+2 » est également leur idée. Nous espérons que, grâce à ce dialogue, les deux parties pourront suivre l’esprit de l’entretien téléphonique entre les deux Chefs d’État, se concentrer sur la coopération, gérer les divergences et ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie. Nous n’avons pas dit que les questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang ne pouvaient pas être abordées au cours du dialogue. Nous présenterons à la partie américaine la situation concernée ainsi que notre position solennelle. Mais la partie américaine cherche à influencer l’opinion publique à l’approche du dialogue dans le but de faire pression sur la Chine et cette tentative est vouée à l’échec. La Chine défendra toujours fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement. Nous demandons à la partie américaine de se conformer aux normes fondamentales régissant les relations internationales et de s’abstenir de faire des choses qui portent atteinte aux intérêts vitaux de la Chine.

Bloomberg : Les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre des fonctionnaires de la Chine et de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les sanctions américaines contre des Chinois selon la prétendue « Loi sur l’autonomie de Hong Kong » violent gravement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, s’immiscent grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, et mettent au jour leur intention vicieuse d’interférer dans les affaires intérieures de la Chine, de semer des troubles à Hong Kong et d’empêcher la stabilité et le développement de la Chine. La Chine s’y oppose fermement et les condamne fortement, et a déjà pris des contre-mesures nécessaires.

L’Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine, en tant qu’organe suprême du pouvoir d’État, a pris une décision sur le perfectionnement du système électoral de la RAS de Hong Kong en vertu du pouvoir et de la responsabilité qui lui sont conférés par la Constitution et la Loi fondamentale de Hong Kong. Il s’agit d’une mesure majeure de la Chine pour maintenir et perfectionner le système et les institutions d’« un pays, deux systèmes » et préserver la stabilité et la prospérité durables de Hong Kong. Elle fournira une garantie institutionnelle plus solide à l’application intégrale de l’« administration de Hong Kong par les patriotes ».

Hong Kong fait partie de la Chine, et les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles aucun pays étranger n’a le droit de s’immiscer. Le gouvernement chinois a une détermination indéfectible à s’opposer à l’ingérence des États-Unis dans les affaires de Hong Kong, à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement, et à appliquer le principe d’« un pays, deux systèmes ». Les États-Unis doivent remédier immédiatement à leurs erreurs, et cesser d’interférer dans les affaires de Hong Kong et les autres affaires intérieures de la Chine sous quelque forme que ce soit. La Chine continuera de prendre des mesures énergiques en fonction de la situation pour défendre résolument sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement et protéger les droits et intérêts légaux des entreprises et personnels chinois.

Reuters : Aujourd’hui, le nouveau « Ministre de la Défense » de Taiwan a déclaré que les États-Unis avaient approuvé l’exportation de technologies sensibles pour équiper une nouvelle flotte de sous-marins de Taiwan. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : Je ne connais pas la situation que vous avez évoquée. Je peux vous dire que nos positions sur les questions de Taiwan et des relations entre les États-Unis et Taiwan sont constantes et claires. Nous exhortons les États-Unis à reconnaître pleinement la haute sensibilité de la question de Taiwan, à respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les stipulations énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, et à gérer les questions liées à Taiwan de manière prudente et adéquate.

China Daily : Selon les États-Unis, la Chine exprime toujours sa volonté d’améliorer les relations sino-américaines, et la partie américaine va évaluer les propos et actes chinois. L’administration Biden a une attitude unifiée sur les relations avec la Chine et espère que la partie chinoise fera une idée claire sur la position ferme des États-Unis et se gardera de croire à des illusions. Quelle la réponse de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous sommes convaincus que la partie américaine a une idée bien claire sur la détermination de la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

HRTN : Un nouveau sondage de l’entreprise américaine Gallup publié le 16 mars montre que 45% des Américains interrogés considèrent la Chine comme le plus grand ennemi des États-Unis, un pourcentage plus élevé que l’année dernière. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Récemment, la Chine a clarifié sa position sur des questions similaires à plusieurs reprises, et je voudrais souligner deux points :

Premièrement, tout arrive pour une raison. La précédente administration américaine a concocté et répandu un grand nombre de mensonges et de rumeurs sur la Chine, a calomnié et dénigré la Chine sans scrupule, a gravement induit en erreur le peuple américain dans sa perception de la Chine et a empoisonné l’atmosphère de l’opinion publique entre la Chine et les États-Unis. Les résultats du sondage reflètent, dans une certaine mesure, le fait que le toxique laissé par la précédente administration américaine sur les relations sino-américaines n’est pas encore éradiqué. La nouvelle administration américaine devra rejeter la mentalité de guerre froide et traiter la Chine et les relations sino-américaines de manière objective et rationnelle.

Deuxièmement, les peuples chinois et américain nourrissent toujours des sentiments amicaux l’un envers l’autre. L’amitié entre les deux peuples est toujours la source et le fondement importants du développement des relations sino-américaines. Il existe maintenant 277 jumelages aux niveaux des provinces ou États et des villes entre la Chine et les États-Unis. Lors de la conférence virtuelle du 5e Forum sur la coopération entre les organes législatifs locaux sino-américains qui s’est tenue récemment, les participants des deux parties ont partagé l’idée que la Chine et les États-Unis devraient répondre à l’aspiration des deux peuples et de la communauté internationale et maintenir et renforcer le dialogue et la communication. Nous sommes disposés à garder un esprit ouvert, à promouvoir activement les échanges culturels et humains entre les deux pays et à renforcer la compréhension mutuelle entre les deux peuples. Nous espérons que les États-Unis iront dans le même sens que la Chine et feront davantage de choses favorables à la compréhension et la confiance mutuelles entre les peuples des deux pays.

Bloomberg : Vous avez dit tout à l’heure que le Japon et les États-Unis s’unissaient dans le but d’empêcher la montée et le renouveau de la Chine. Cela ne correspond pas à la déclaration du gouvernement japonais. L’Ambassadeur du Japon en Chine Hideo Tarumi a déclaré lors de sa nomination que le Japon ne visait pas à empêcher le renouveau de la Chine. Donc, votre propos ci-dessus est-il votre opinion personnelle ou celle du Ministère des Affaires étrangères de la Chine ?

Zhao Lijian : J’ai en effet évoqué « poussé par son objectif égoïste d’entraver le renouveau de la Chine » au sujet du Japon. Si le Japon a dit qu’il n’avait pas un tel plan, alors il devrait tenir sa promesse, plutôt que de se laisser volontiers kidnapper dans le char des États-Unis et d’agir comme un vassal stratégique des États-Unis.

South China Morning Post : Le gouvernement britannique a publié un document désignant la Chine comme un concurrent, déclarant que la Chine était les plus grands menace et défi pour le Royaume-Uni et ses alliés. Dans le même temps, le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères du Royaume-Uni a déclaré que le Royaume-Uni espérait continuer à coopérer avec la Chine dans les domaines de l’économie, du commerce et du changement climatique. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué le rapport concerné de la partie britannique. Je voudrais souligner que le développement de la Chine signifie des opportunités pour tous les autres pays du monde, et non de menace et de défi. Nous sommes disposés à travailler avec tous les pays pour nous concentrer sur une coopération mutuellement bénéfique dans un esprit de respect mutuel et d’égalité, afin de relever ensemble les défis mondiaux.

La Chine s’oppose fermement aux contenus liés au Xinjiang et à Hong Kong dans le rapport. Nous exhortons la partie britannique à cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine en instrumentalisant les questions concernées et à prendre des mesures concrètes pour créer des conditions permettant aux relations bilatérales de revenir sur la voie du développement sain et régulier.

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