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Conférence de presse du 12janvier 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021-01-12 20:18

Shenzhen TV : Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a tweeté le 11 janvier pour attaquer une fois de plus le Parti communiste chinois (PCC), en déclarant que le PCC était la plus grande menace pour les Nations Unies. Dans le tweet, Mike Pompeo a également critiqué les pratiques de la Chine dans les institutions internationales telles que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : On peut dire que Mike Pompeo s'est donné beaucoup de mal pour répandre les virus politiques, et que sa capacité à tisser des mensonges et à distordre les faits a atteint un niveau plus haut que jamais. Je voudrais donner une réponse en trois points à cet égard :

Premièrement, la Chine est toujours un bâtisseur de la paix mondiale et un défenseur de l'ordre international. Citons un exemple récent : lors de sa participation aux réunions de haut niveau à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation des Nations Unies, le Président Xi Jinping a annoncé une série d'initiatives importantes, y compris celles d'apporter un soutien financier de 50 millions de dollars US au Plan de réponse humanitaire global à la COVID-19 de l'Organisation des Nations Unies (ONU), de fournir 50 millions de dollars US au Fonds fiduciaire Chine-FAO pour la coopération Sud-Sud (phase III), et d'apporter un soutien financier supplémentaire de 10 millions de dollars US à l'ONU Femmes dans les cinq ans à venir. Ces mesures sont des actions solides de la Chine pour soutenir le multilatéralisme.

Deuxièmement, c'est les États-Unis qui sont le facteur le plus instable qui menace la paix et la sécurité mondiales et sape la coopération multilatérale. Ils ont recouru massivement à l'unilatéralisme, se sont arbitrairement retirés des traités et organisations et se sont livrés à la menace de sanctions à tout propos. Jusqu'à présent, les États-Unis se sont déjà retirés de plus de dix traités et organisations internationaux. La partie américaine a unilatéralement annoncé la reprise des sanctions du Conseil de Sécurité de l'ONU contre l'Iran et calomnié sans scrupule d'autres pays en utilisant des plateformes dont l'ONU, ce à quoi la communauté internationale s'est opposée généralement. Les actions des États-Unis ont sérieusement affaibli la coopération conjointe de la communauté internationale dans de nombreux domaines, sévèrement sapé l'ordre international et les mécanismes internationaux existants et gravement compromis la paix, la stabilité et la sécurité mondiales.

Troisièmement, la « diplomatie du mensonge » de Mike Pompeo a démontré une fois de plus la célèbre pratique de « deux poids deux mesures » au style américain : rejeter au gré de leurs convenances tout ce qui ne bénéficie pas aux États-Unis, et présumer que toute coopération internationale impliquant la Chine « a des problèmes ». Telle est la logique de la partie américaine. L'histoire et les réalités ont prouvé à maintes reprises que les actes erronés consistant à stigmatiser la Chine et à rejeter toute faute sur la Chine ne rendront en aucun cas la grandeur aux États-Unis, ne légitimeront jamais leur intimidation unilatérale ni ne profiteront en aucun cas à leur propre image et à leur réputation internationale. La communauté internationale doit garder les yeux grands ouverts pour distinguer le bien du mal afin de ne pas laisser le venin de certaines personnes éroder la solidarité et la coopération de la communauté internationale.

RIA Novosti : Le Secrétaire d'État américain a publié hier une déclaration, indiquant que les États-Unis avaient réinscrit Cuba sur la liste des « États soutenant le terrorisme ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine préconise toujours que la communauté internationale doit travailler main dans la main pour lutter contre le terrorisme, mais elle s'oppose fermement à la répression politique et aux sanctions économiques imposées à Cuba par les États-Unis au nom de la lutte contre le terrorisme. Nous sommes d'avis que la partie américaine doit développer des relations d'État à État normales avec Cuba sur la base de l'égalité et du respect mutuel. C'est ce qui est conforme aux intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples, et aussi ce qui est propice au maintien de la paix et de la stabilité dans la région de l'Amérique latine.

CNR : Hier, le Vice-Premier Ministre du Conseil des Affaires d'État Han Zheng a participé au « One Planet Summit » à Beijing par liaison vidéo. Pourriez-vous nous donner plus d'informations à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le 11 janvier, le Vice-Premier Ministre du Conseil des Affaires d'État Han Zheng a participé au « One Planet Summit » à Beijing par liaison vidéo et y a prononcé un discours intitulé Joignons nos mains sur la route de Kunming vers un nouveau voyage de la gouvernance de la biodiversité. Il a présenté trois propositions dans son discours et a appelé toutes les parties à emprunter une voie de coopération gagnant-gagnant, une voie à la fois ambitieuse et pragmatique, et une voie vers un progrès commun, ce qui est d'une portée directrice à l'heure actuelle pour faire avancer le processus de la 15e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) (COP15).

La Chine est toujours un participant, un contributeur et un leader important en matière d'édification de la civilisation écologique mondiale. La partie chinoise a sérieusement mis en œuvre la CDB et les « Objectifs d'Aichi » fixés lors de la 10e réunion de la Conférence des Parties à la CDB (COP10). La Chine a tracé des lignes rouges pour la conservation écologique, mis en place un système de parcs nationaux et amélioré de manière significative l'environnement écologique terrestre et marin, présentant au monde une Chine rafraîchissante et magnifique. La Chine a proposé la création de la Coalition internationale pour le développement vert dans le cadre de « la Ceinture et la Route » et a mené des échanges et une coopération en matière de protection de l'environnement avec plus de 100 pays. La Chine a lancé nombre de projets de coopération en matière de biodiversité et offert son aide, dans la mesure de ses possibilités, aux autres pays en développement dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Cette année, la Chine organisera à Kunming la COP15, où un cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 sera formulé pour servir de modèle à la protection de la biodiversité au cours de la prochaine décennie. La partie chinoise est prête à profiter de cette occasion pour travailler avec toutes les parties afin de faire progresser les négociations sur le cadre, de fixer des objectifs scientifiques et efficaces, de renforcer le mécanisme de sauvegarde des actions et de contribuer conjointement à la cause mondiale de la protection de la biodiversité.

Bloomberg : Ce lundi, le Premier Ministre britannique Boris Johnson a déclaré que l'origine de la COVID-19 serait les chauves-souris ou les pangolins, car la poudre d'écaille de pangolin avait, selon la superstition de certains, un effet fortifiant. Il semble qu'il a attribué l'épidémie de COVID-19 à la médecine traditionnelle chinoise. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Drôle d'idée. (Le porte-parole et les journalistes rient) Nous avons réitéré la position concernée à maintes reprises. Le traçage du nouveau coronavirus est une question scientifique qui nécessite des recherches sérieuses et rigoureuses des scientifiques, afin d'obtenir des conclusions scientifiques vérifiables et vérifiées. Conjecturer subjectivement sans fondement ou faire du tapage autour de la question de traçage ne fera que perturber la coopération internationale normale en matière de traçage.

RIA Novosti : Les experts de l'OMS seront-ils mis en quarantaine lorsqu'ils seront arrivés en Chine ? Combien de temps resteront-ils en Chine ? Pourriez-vous présenter les programmes spécifiques de leur travail ?

Zhao Lijian : Hier, la Commission nationale de la Santé a publié des informations concernées. Grâce aux consultations entre les deux parties, le groupe d'experts internationaux de l'OMS sur le traçage de l'origine de la COVID-19 viendra en Chine le 14 janvier pour mener une coopération scientifique avec leurs collègues chinois sur le traçage du virus. Selon le plan actuel, ils arriveront à Wuhan en provenance de Singapour le 14 janvier. S'il y a des mises à jour, nous vous les communiquerons. Vous pouvez aussi contacter directement les autorités compétentes chinoises.

Beijing Daily : Le 10 janvier, l'élection présidentielle s'est tenue au Kirghizistan. Selon les résultats préliminaires publiés par la Commission électorale centrale du Kirghizistan le 11 janvier, Sadyr Japarov a largement remporté l'élection. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : L'élection présidentielle au Kirghizistan s'est tenue avec succès, et M. Sadyr Japarov a remporté l'élection avec un écart relativement grand. La partie chinoise y exprime ses félicitations. Nous croyons que, sous la direction du nouveau gouvernement du Kirghizistan, le peuple kirghiz obtiendra de nouvelles réalisations plus grandes dans la construction du pays. La Chine et le Kirghizistan sont des pays voisins et amis reliés par des montagnes et des rivières, les échanges amicaux entre les deux peuples remontent loin dans l'histoire. La partie chinoise entend travailler avec la partie kirghize pour approfondir la coopération mutuellement bénéfique dans tous les domaines, renforcer l'amitié traditionnelle entre les deux peuples, enrichir sans cesse le contenu du partenariat stratégique global Chine-Kirghizistan, afin de bénéficier aux deux pays et aux deux peuples.

Reuters et Bloomberg : Après que le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a annoncé la levée de restrictions pesant sur les échanges avec Taiwan par les États-Unis, l'Ambassadeur des États-Unis aux Pays-Bas a rencontré récemment la Représentante de Taiwan aux Pays-Bas. Le 11 janvier, le Secrétaire d'État adjoint américain Clarke Cooper a rencontré la Représentante de Taiwan aux États-Unis Hsiao Bi-khim. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Zhao Lijian : Hier, j'ai déjà énoncé la position solennelle de la Chine sur les questions liées à Taiwan.

Le principe d'une seule Chine est le fondement politique et la condition préalable fondamentale pour l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis. Le Communiqué sur l'établissement des relations diplomatiques sino-américaines stipule clairement que « les États-Unis d'Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme l'unique gouvernement légal de la Chine. Dans ce contexte, le peuple des États-Unis maintiendra des relations culturelles, commerciales et d'autres relations non officielles avec la population de Taiwan. » Ne pas mener des échanges officiels avec la région de Taiwan de la Chine, tel est un engagement sérieux pris par les États-Unis eux-mêmes. Ils doivent honorer leurs paroles et s'abstenir de les déformer et de s'en écarter sous quelque prétexte que ce soit.

Nous exhortons les États-Unis à observer sérieusement le principe d'une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, et à cesser de manipuler les sujets liés à Taiwan, afin de ne pas aller plus loin sur la voie erronée et dangereuse.

Global Times : Selon des reportages, le Secrétaire australien au Trésor Josh Frydenberg aurait rejeté une offre d'achat par China State Construction Engineering Corporation de Probuild, un géant australien de BTP (Bâtiment et travaux publics) pour des raisons de sécurité nationale. Cette opération vaudrait environ 300 millions de dollars australiens. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : J'ai remarqué des reportages concernés. C'est le dernier exemple en date que le gouvernement australien politise les questions de commerce et d'investissement, viole les principes de l'économie de marché et l'esprit de l'Accord de libre-échange Chine-Australie et adopte des pratiques discriminatoires à l'encontre des entreprises chinoises. Les actions de l'Australie ont perturbé la bonne dynamique de développement de la coopération pragmatique sino-australienne et ont porté préjudice à l'image et à la crédibilité de l'Australie elle-même.

Je tiens à souligner une fois de plus que l'essence de la coopération économique, commerciale et d'investissement Chine-Australie est de l'avantage mutuel et du gagnant-gagnant. Le gouvernement chinois exige toujours des entreprises chinoises qu'elles mènent une coopération avec l'étranger sur la base du respect des règles internationales et des lois et réglementations locales. Toute pratique qui politise la coopération commerciale normale et utilise la soi-disant « sécurité nationale » comme motif d'ingérence politique est erronée. Nous espérons que l'Australie adhérera aux principes du marché ouvert et de la concurrence loyale, et offrira un environnement d'affaires équitable, ouvert et non-discriminatoire aux entreprises de tous les pays, y compris celles de la Chine.

Kyodo News : Trois entreprises chinoises de télécommunications ont été radiées formellement le 10 janvier de la Bourse de New York. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : Ces derniers jours, la Chine a énoncé plusieurs fois sa position de principe en répondant à des questions sur ce sujet. Je peux souligner une fois de plus que la place financière internationale des États-Unis dépend de la confiance des entreprises et des investisseurs mondiaux vis-à-vis de l'inclusivité et de la certitude des règles et normes américaines. Récemment, la répression continue et injustifiée des sociétés étrangères cotées aux États-Unis faite par des forces politiques américaines a mis au jour les caractères facultatif, arbitraire et incertain des règles et normes américaines. L'impact direct des répressions américaines est assez limité pour les entreprises chinoises concernées. Cela nuira finalement aux intérêts nationaux et à l'image des États-Unis, ainsi qu'au statut mondial du marché des capitaux américain. Les États-Unis doivent respecter l'État de droit et le marché, et faire plus de choses favorables au maintien de l'ordre du marché financier mondial, à la protection des droits et intérêts légaux des investisseurs et au développement régulier de l'économie mondiale. Non seulement la Chine, mais aussi les autres pays, je le crois, regardent ce que font les États-Unis, qui déterminera s'ils sont un partenaire fiable et crédible aux yeux des peuples du monde.

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