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Conférence de presse du 8 décembre 2020 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2020-12-08 19:13

Le 8 décembre, le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a publié un communiqué, dans lequel il lance des attaques injustifiées contre la Chine pour avoir élaboré et fait appliquer la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong conformément à sa Constitution, et a annoncé que les États-Unis allaient imposer de prétendues sanctions contre les Vice-Présidents du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) de la Chine. Ces actes de la partie américaine violent gravement les normes fondamentales régissant les relations internationales, constituent une ingérence sévère dans les affaires intérieures de la Chine et portent sérieusement atteinte aux relations bilatérales. Le gouvernement et le peuple chinois expriment leur forte indignation face aux agissements arrogants, déraisonnables, furieux et abominables des États-Unis, et les condamnent fortement.

Hong Kong fait partie de la Chine, et les affaires de Hong Kong sont purement des affaires intérieures de la Chine. Les États-Unis n'ont aucun droit de s'y immiscer arbitrairement. Le Comité permanent de l'APN, tout en respectant la Constitution chinoise, a élaboré la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, fait progresser la gouvernance de Hong Kong et combat les criminels. Cela relève totalement d'affaires se trouvant dans le cadre de la souveraineté chinoise. Depuis un certain temps, les États-Unis, sous prétexte de la sauvegarde de la démocratie, des droits de l'homme et de l'autonomie de Hong Kong, s'ingèrent dans les affaires de Hong Kong et soutiennent les violences visant à diviser le pays et à perturber l'ordre social. Aujourd'hui, ils imposent avec impudence de prétendues sanctions contre les Vice-Présidents du Comité permanent de l'APN. Tout cela a pleinement révélé leurs intentions sinistres d'interférer dans les affaires intérieures de la Chine, de plonger Hong Kong dans le chaos et d'entraver la stabilité et le développement de la Chine. Les agissements rétrogrades des États-Unis ne font qu'inciter davantage l'indignation des 1,4 milliard d'habitants chinois, y compris les compatriotes de Hong Kong. Nous tenons à avertir sévèrement les États-Unis que le gouvernement chinois a une détermination indéfectible à s'opposer à l'ingérence des États-Unis dans les affaires de Hong Kong, à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays, et à appliquer le principe d'« un pays, deux systèmes ».

La Chine exhorte fortement les États-Unis à retirer immédiatement leur décision erronée, à cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, et à s'abstenir d'aller plus loin sur cette voie dangereuse et erronée. Face aux agissements indignes de la partie américaine, la Chine prendra résolument des contre-mesures puissantes pour défendre fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement du pays.

CCTV : Selon des reportages, le 4 décembre, le soi-disant « coordinateur spécial des affaires tibétaines » et Secrétaire d'État adjoint des États-Unis Robert Destro a appelé les alliés des États-Unis à adopter leurs propres versions de la prétendue « loi sur l'accès réciproque au Tibet ». Il a de nouveau attaqué et discrédité la Chine en affirmant qu'elle détruit les langues, les cultures et les religions des Tibétains, des Ouïghours et des Kazakhs. Il a également déclaré que les États-Unis s'engageaient à aider les Tibétains à sauvegarder leur mode de vie. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les affaires du Tibet relèvent entièrement des affaires intérieures de la Chine et aucune force extérieure n'a le droit d'y intervenir. La nomination par la partie américaine du soi-disant « coordinateur spécial des affaires tibétaines » est purement et simplement le fruit d'une manipulation politique visant à s'immiscer dans les affaires intérieures de la Chine, et à miner le développement et la stabilité du Tibet. La Chine s'y oppose toujours fermement et ne l'a jamais reconnu.

En ce qui concerne la prétendue « loi sur l'accès réciproque au Tibet » des États-Unis, la Chine a fait connaître sa position à plusieurs reprises. Cette loi a gravement violé les normes fondamentales régissant les relations internationales et constitue une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine poursuit une politique d'ouverture. Le Tibet est une région ouverte et aucune disposition n'a jamais été prise pour restreindre l'accès des étrangers au Tibet. La Chine est heureuse d'accueillir les amis étrangers pour visiter, voyager et faire des affaires dans la Région autonome du Tibet de la Chine. Cette politique ne changera pas. Cependant, ils doivent respecter les lois et règlements chinois et remplir les formalités nécessaires. Récemment, des chefs de missions diplomatiques et diplomates de plus de 20 pays en Chine ont visité le Tibet. Ils ont tous apprécié les progrès économiques et sociaux réalisés par la Région autonome du Tibet au cours des dernières années.

La soi-disant élimination des langues, des cultures et des religions des minorités ethniques est complètement absurde. En réalité, le gouvernement chinois garantit la liberté des minorités ethniques d'utiliser et de développer leurs propres langues et écritures conformément à la loi, et garantit la liberté de croyance religieuse des personnes de tous les groupes ethniques conformément à la loi. À l'heure actuelle, la Chine compte près de 200 millions de croyants, tous groupes ethniques et toutes religions confondus, plus de 380 000 personnes dont la profession est au service des différents cultes et plus de 140 000 lieux de culte légalement enregistrés. Les classiques de diverses religions comme l'islam, le bouddhisme, et le christianisme sont traduits et publiés en plusieurs langues.

Récemment, un jeune tibétain du comté de Litang, de la province du Sichuan, est devenu une célébrité sur Internet. En tant qu'« ambassadeur du tourisme » pour la préfecture autonome tibétaine de Garze, il a même enseigné à son audience des expressions simples dans la langue tibétaine lors de son émission en direct sur Internet. Nous savons également que nombre de célébrités, d'artistes ou d'animateurs de télévision ouïgours du Xinjiang brillent sur leurs scènes respectives et sont très populaires parmi les jeunes de toutes les ethnies en Chine. La vie des minorités ethniques chinoises s'améliore constamment, leurs villes natales se développent et leurs cultures se transmettent. Tel est un fait que tout le monde peut constater.

Nous exhortons la partie américaine à cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de saper le développement et la stabilité du Tibet à travers des questions liées au Tibet, et à ne pas apporter de soutien sous quelque forme que ce soit aux forces visant à « l'indépendance du Tibet » dans leurs activités séparatistes antichinoises. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses propres intérêts. Nous sommes également convaincus que la communauté internationale ne sera pas trompée par les mensonges de certains politiciens antichinois aux États-Unis.

Vous avez mentionné que la partie américaine avait déclaré que « les États-Unis s'engagent à aider les Tibétains à sauvegarder leur mode de vie ». Je voudrais leur recommander de faire mieux pour protéger la vie du peuple américain dans le contexte actuel de pandémie !

Bloomberg : Premièrement, à propos des sanctions américaines contre les dirigeants du Comité permanent de l'APN de la Chine, quelles contre-mesures la Chine prendra-t-elle ? Deuxièmement, en ce qui concerne la nature des personnes sanctionnées par la partie américaine, elles sont essentiellement des Vice-Présidents du Comité permanent de l'APN. Cela signifie que le niveau des officiers chinois visés par les sanctions de l'Administration Trump est de plus en plus élevé. Comment voyez-vous cette tendance ? Et comment cela se reflètera-t-il dans les contre-mesures que la Chine prendra ?

Hua Chunying : Je viens d'exprimer la position claire de la Chine sur les agissements indignes de la partie américaine. Nous exhortons vivement la partie américaine à retirer immédiatement la décision erronée et à cesser de s'ingérer dans nos affaires intérieures. En réponse à cet acte indigne, la Chine prendra des contre-mesures fermes et fortes. Quant aux contre-mesures spécifiques, sachez simplement que tout ce qui doit arriver arrivera.

Comme vous venez de mentionner, la prétendue sanction annoncée par la partie américaine montre une tendance. Je pense que sur cette question, tout le monde constate très clairement l'essence de l'acte des États-Unis.

Depuis un certain temps, une poignée de forces antichinoises extrêmes aux États-Unis, représentées par Mike Pompeo, sont devenues de plus en plus insensées et ont intensifié sans scrupule la répression politique contre la Chine. Ils s'accrochent à la mentalité démodée de la guerre froide et aux préjugés idéologiques, traitent le développement de la Chine et les relations sino-américaines du point de vue d'un jeu à somme nulle, considèrent la Chine comme un adversaire ou même un ennemi, et attaquent le système et la voie choisis par le peuple chinois. Quant à leur objectif réel, en fait, de nombreux médias internationaux y voient très clair. De nombreux médias ont souligné avec sagacité que c'était leur « folie des derniers jours ». Ils cherchent à consolider leur politique visant à « contenir la Chine » pour limiter la marge de manœuvre de la nouvelle administration américaine si elle veut l'ajuster à l'avenir. Leur mauvaise conduite piétine gravement les normes fondamentales régissant les relations internationales, nuit aux intérêts de la partie chinoise et, en fin de compte, porte atteinte aux intérêts du peuple américain.

Certaines personnes aux États-Unis répètent jour après jour leurs attaques contre le Parti communiste chinois (PCC). Par exemple, M. Pompeo a déclaré il y a quelques jours que le PCC s'engageait à diffuser le marxisme-léninisme et à exercer une influence dans le monde entier. Il a ajouté que les États-Unis ne cherchaient pas à affronter la Chine. Pourtant chacun voit clairement qu'il prend l'opinion publique américaine et les relations sino-américaines en otage et pousse l'image et la réputation nationales des États-Unis dans un piège dangereux.

Le PCC se tient depuis toujours du côté du peuple, et représente et sert depuis toujours les intérêts fondamentaux de l'immense majorité du peuple chinois. La Chine reste toujours fidèle au développement pacifique ayant l'objectif fondamental d'offrir une vie meilleure au peuple chinois, ce qui est foncièrement différent de la poursuite de l'hégémonie mondiale par certains politiciens américains. La Chine ne s'est jamais ingérée dans les affaires intérieures des États-Unis, ni n'a exporté son modèle de développement, ni ne s'est engagée dans une confrontation idéologique. La partie américaine devrait rectifier sa perception stratégique de la Chine, cesser d'attaquer le PCC, se conformer aux normes régissant les relations internationales, s'abstenir de se mêler à propos d'un rien dans les affaires intérieures de la Chine et renoncer à bloquer le droit du peuple chinois à une vie meilleure.

Selon M. Pompeo, ce ne sont pas les États-Unis qui affrontent la Chine. Il a raison dans un certain sens. Il s'agit de la confrontation provoquée par quelques individus aux États-Unis de leur vision hypocrite des droits de l'homme et de la démocratie contre les valeurs communes de toute l'humanité, ainsi que de la confrontation de l'unilatéralisme, de l'intimidation, de l'hégémonie unilatérales des États-Unis contre le multilatéralisme et l'équité et la justice internationales.

Agence de presse Xinhua : L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a publié son rapport annuel sur les Indicateurs mondiaux relatifs à la propriété intellectuelle le 7 décembre. Selon le rapport, le nombre de demandes de brevet reçues par l'Administration nationale de la propriété intellectuelle de la Chine (CNIPA) en 2019 a atteint 1,4 million, qui continue ainsi à se classer au premier rang mondial, un chiffre qui représente plus du double du nombre de demandes reçues par le département compétent des États-Unis qui sont au deuxième rang mondial. Le rapport a noté que le nombre de demandes de brevet en Asie en 2019 avait augmenté de manière significative par rapport à 2009, principalement en raison de la croissance économique continue de la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Le rapport concerné publié par l'OMPI a confirmé une fois de plus les résultats remarquables obtenus par la Chine en matière de protection des droits de propriété intellectuelle (DPI). Ces réalisations sont principalement dues au fait que, ces dernières années, le gouvernement chinois a toujours placé l'innovation scientifique et technologique au cœur du développement global du pays, mis en œuvre avec vigueur la stratégie de développement tiré par l'innovation et la stratégie de propriété intellectuelle, et n'a cessé de renforcer l'innovation scientifique et technologique ainsi que la protection des DPI. La capacité d'innovation et la sensibilisation à la protection des DPI dans l'ensemble de la société ont été ainsi considérablement améliorées.

J'ai également des données à partager avec vous : selon des rapports et des données concernés de l'OMPI, en 2019, la Chine a déposé 59 000 demandes de brevet par le biais du Traité de coopération en matière de brevets (PCT), ce qui l'a placée au premier rang mondial ; elle a déposé 6339 demandes d'enregistrement international de marques par le système de Madrid, ce qui l'a placée au troisième rang mondial ; et le classement de la Chine dans l'Indice mondial de l'innovation 2020 est resté au 14e rang, continuant de faire de la Chine la seule économie à revenu moyen parmi les 30 premières ; selon le Rapport sur le développement de l'Internet en Chine 2020, en 2019, avec 110 000 demandes de brevet relatives à l'intelligence artificielle, la Chine s'est hissée au premier rang du monde en la matière.

À l'heure actuelle, la Chine promeut un développement économique de haute qualité, qui ne peut être réalisé sans le soutien solide des DPI. La Chine accélère l'élaboration du 14e Plan quinquennal (2021-2025) sur les DPI. Les termes « science et technologie » et « innovation » ont été mentionnés à plusieurs reprises dans le Communiqué de la cinquième session plénière du 19e Comité central du PCC, et les Propositions issues de cette session plénière ont présenté clairement des exigences pour renforcer la protection des DPI. Comme l'a souligné le Président Xi Jinping, aucun pays ne peut devenir un centre d'innovation isolé ou profiter tout seul des fruits de l'innovation. Les réalisations en matière d'innovation doivent bénéficier au monde entier, plutôt que de rester un trésor enfoui dans une grotte. En tant que force importante dans l'innovation scientifique et technologique mondiale et créateur majeur des DPI, la Chine est prête à travailler avec les autres pays pour continuer à renforcer l'innovation et la coopération scientifiques et technologiques, participer activement à la gouvernance mondiale des DPI, et apporter une nouvelle contribution au développement équilibré, inclusif et durable des DPI mondiaux.

Shenzhen TV : Les données publiées hier par l'Administration générale des Douanes de Chine ont montré qu'au cours des 11 premiers mois de cette année, la valeur totale des importations et des exportations de marchandises de la Chine s'était élevée à 29,04 mille milliards de yuans RMB, soit une hausse de 1,8% en glissement annuel. C'est le troisième mois consécutif de croissance positive depuis que le taux de croissance accumulé des importations et des exportations de cette année est devenu positif pour la première fois en septembre. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : J'ai également lu des reportages concernés. C'est effectivement une bonne nouvelle encourageante. Au cours des 11 premiers mois de cette année, les importations et exportations de marchandises de la Chine ont maintenu une croissance positive, et le volume des échanges commerciaux de la Chine avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), l'Union européenne (UE), les États-Unis, le Japon et la République de Corée ont également augmenté par rapport à l'année précédente. Ces faits montrent que les effets positifs apportés par la Chine, qui a été parmi les premiers à contrôler l'épidémie et à reprendre le travail et la production, à la lutte des autres pays contre l'épidémie, au maintien de la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales, et à la stabilisation et la relance de l'économie mondiale se font sentir et se développent davantage. Nous avons la confiance de continuer à jouer un rôle positif à ces égards.

À l'ère de la mondialisation, le développement économique et social des pays du monde entier est fortement interdépendant. Peuplée de 1,4 milliard d'habitants dont plus de 400 millions à revenu moyen, la Chine est un grand marché ouvert sur le monde, un marché de tous et un marché pour tous. Nous ne cherchons pas à devenir le seul gagnant ni à poursuivre « la Chine d'abord ». La Chine s'efforce de construire une nouvelle dynamique de développement où le circuit domestique est le pilier principal et que le circuit domestique et le circuit international se renforcent mutuellement, afin de favoriser la connectivité entre les pays et de garantir la sécurité et la fluidité des chaînes industrielles et d'approvisionnement. Nous sommes sûrs que la reprise dans la stabilité et la tendance à la croissance à long terme de l'économie chinoise profiteront non seulement au peuple chinois, mais aussi injecteront davantage d'énergie positive à la reprise économique mondiale et au développement commun de tous les pays du monde et y apporteront davantage de nouvelles opportunités.

Reuters : Cette semaine, les États-Unis ont annoncé une vente d'armes à Taiwan pour un montant total de 280 millions de dollars. Il s'agit de la 6e vente de l'année. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Hua Chunying : La position de la Chine sur la question des ventes d'armes des États-Unis à la région de Taiwan est constante et claire. Je voudrais souligner une fois de plus que les ventes d'armes des États-Unis à la région de Taiwan violent gravement le principe d'une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, en particulier celles dans le communiqué du 17 août. En plus, ces agissements, qui constituent une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine, portent gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts de sécurité de la Chine, envoient de faux signaux aux forces séparatistes visant à l'« indépendance de Taiwan » et sapent gravement les relations sino-américaines ainsi que la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan. La Chine s'y oppose fermement.

La Chine exhorte les États-Unis à rester fidèles au principe d'une seule Chine et aux dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, à arrêter les ventes d'armes à Taiwan, à couper les liens militaires avec Taiwan, et à retirer immédiatement leurs plans de vente d'armes à Taiwan, afin d'éviter de nuire davantage aux relations sino-américaines et à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taiwan. La Chine prendra des mesures légitimes et nécessaires en fonction de l'évolution de la situation.

Bloomberg : Le porte-parole du « Bureau présidentiel » de Taiwan a remercié dans une déclaration les États-Unis pour l'importance qu'ils accordent à apporter de l'aide à Taiwan pour renforcer ses capacités de défense, et a ajouté que Taiwan approfondirait davantage ses liens avec les États-Unis et d'autres pays partageant les mêmes points de vue et dotés de fortes capacités de défense. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères sur la déclaration de Taiwan ?

Hua Chunying : Tout d'abord, je voudrais dire que Taiwan n'est pas un pays. Et puis, les autorités de Taiwan remercient actuellement les États-Unis de leur avoir vendu des armes et de renforcer les liens militaires avec elles. J'espère qu'elles pourront avoir un jugement essentiel : Est-ce que les États-Unis les aident ou leur font en réalité du mal ?

Je tiens à réitérer une fois de plus qu'il n'y a qu'une seule Chine dans le monde, et que Taiwan fait partie intégrante de la Chine. La question de Taiwan touche à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et aux intérêts vitaux de la Chine. La Chine s'oppose fermement aux ventes d'armes des États-Unis à Taiwan et à leurs liens militaires. Cette position est claire et constante. Personne ne devrait sous-estimer la détermination et la volonté fermes de la Chine pour de sauvegarder la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays. Nous tenons à avertir sévèrement et à nouveau les autorités de Taiwan que l'« indépendance de Taiwan » aboutira à une impasse, et que tous tentatives et actes visant à se faire gros en s'appuyant sur des forces étrangères et à rejeter la réunification par la force sont voués à l'échec.

The Paper : La Chambre des représentants des États-Unis a adopté la « loi sur la liberté et le choix du peuple de Hong Kong », en vertu de laquelle le gouvernement américain offrira un soi-disant « statut de protection » aux Hongkongais. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai remarqué que ces derniers jours, certains politiciens américains sont très occupés, car ils « se préoccupant » beaucoup de la liberté des Hongkongais de la Chine. Cela semble très surréaliste.

Le monde entier regarde les États-Unis avec une grande compassion. À cette date, le nombre de cas de COVID-19 confirmés aux États-Unis a déjà dépassé les 15 millions, avec plus de 280 000 décès. Selon des reportages, au cours des cinq premiers jours de décembre, plus d'un million de nouveaux cas confirmés y ont déjà été signalés, avec plus de 2000, voire presque 3000 cas morts chaque jour. Le Département américain du Commerce a indiqué que 12% des ménages américains n'avaient « parfois » ou « souvent » pas assez à manger le mois dernier, et qu'il y avait de longues files d'attente devant des endroits distribuant gratuitement de la nourriture. Franchement, à la lecture de ces reportages, il est difficile pour nous de croire que cela se passe aux États-Unis, le pays le plus puissant du monde qui prétend être « le phare de la démocratie et de la liberté ». Le droit à la vie et à la santé ne devrait-il pas être le plus fondamental parmi les droits de l'homme ? La liberté de respecter la science dans le contexte de la pandémie ne devrait-elle pas être la liberté la plus grande et la plus importante ?

Le PCC et le gouvernement chinois jouissent d'un taux de soutien populaire supérieur à 90%. Selon des sondages faisant autorité, 87% des Américains sont insatisfaits du statu quo de leur pays et plus de 70% pensent que le pays poursuit une mauvaise direction. La véritable démocratie et la vraie liberté devraient servir les intérêts de la grande majorité du peuple et devraient pouvoir les satisfaire. Comment pouvez-vous appeler cela la véritable démocratie et la vraie liberté si la grande majorité de votre peuple n'est pas convaincue que vous travailliez à améliorer leur bien-être et leur vie ? Comment pouvez-vous parler de la démocratie et des droits de l'homme de manière aussi effrontée ? Je crois que tout le monde peut voir clairement : certains Américains se disent préoccupés de la liberté des Hongkongais, ce qui est faux ; leur vrai objectif consiste à réprimer et à contenir la Chine sous prétexte de démocratie et de liberté et à endiguer le développement de la Chine en instrumentalisant des questions liées à Hong Kong. Nous espérons que ces Américains ne fermeront pas leurs yeux sur le fait que tant de gens autour d'eux perdent la vie chaque jour et qu'ils traitent la vie des gens comme un fétu de paille tout en prétendant de manière hypocrite qu'ils « se soucient » des habitants de Hong Kong qui mènent en fait une vie heureuse. Si seulement ils pouvaient reconnaître la vérité !

Global Times : Selon des reportages, en janvier dernier, l'ancien diplomate de l'UE Gerhard Sabathil a fait l'objet d'une enquête ouverte par le Parquet fédéral allemand et il a été accusé d'avoir « fourni des renseignements et recruté du personnel pour les services de renseignement chinois ». Mais après 11 mois d'enquête approfondie, le Parquet fédéral allemand a déclaré en novembre dernier que le soupçon contre Sabathil était faux. D'après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le renseignement selon lequel Sabathil était un « espion travaillant pour le compte de la Chine » avait été « signalé » par les services de renseignement américains aux services de sécurité allemands. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Cet ancien diplomate de l'UE n'est pas le premier et ne sera probablement pas le dernier à vivre une telle expérience. Nous avons assisté à de nombreux cas d'injustice, derrière lesquels se cache un problème très profond. Nous espérons que les parties concernées pourront distinguer le bien du mal, ne pas être contraintes par certaines forces, insister sur la base des faits et maintenir l'équité et la justice.

Beijing Youth Daily : Les élections de l'Assemblée nationale vénézuélienne se sont tenues le 6 décembre. Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a affirmé que les élections avaient été « truquées » et que les résultats ne reflétaient pas la voix du peuple vénézuélien. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : M. Pompe est-il le Secrétaire d'État des États-Unis ou celui du monde entier ? Il a vraiment besoin de connaître sa place.

La partie chinoise estime que la tenue des élections législatives par le peuple vénézuélien conformément à la Constitution et aux lois du pays relève entièrement de ses affaires intérieures et ne devrait pas être condamnée de façon injustifiée par une quelconque partie tierce. En d'autres termes, le résultat de l'élection vénézuélienne ne devrait pas être décidé par Pompeo, mais par le peuple vénézuélien lui-même. La Chine adhère toujours au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Nous préconisons que les pays gèrent leurs relations avec les autres sur la base de l'égalité, du respect mutuel et de la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures. Nous appelons les États-Unis à respecter le système démocratique vénézuélien et sa pratique et à jouer un rôle constructif dans le règlement politique rapide de la question vénézuélienne.

China Daily : Selon des reportages, le 7 décembre, l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a publié un rapport indiquant que les États-Unis et la Chine se sont classés aux deux premiers rangs du montant total de ventes d'armes à l'échelle mondiale en 2019. Parmi les 25 premiers vendeurs d'armes du monde, les États-Unis, avec 12 entreprises d'armement dans la liste, se situent en tête du peloton. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai aussi remarqué les reportages concernés. Je ne connais pas les sources de ces données ni leurs critères statistiques. Cependant, nous avons constaté que, selon ce rapport, les États-Unis restent toujours le premier exportateur d'armes au monde, avec 12 entreprises américaines représentant 61% du montant total des ventes des 25 premières entreprises de commerce militaire au monde. Comme nous le savons tous, parmi celles-ci, les autorités taiwanaises y ont apporté une énorme contribution.

Comme les autres pays du monde, la Chine renforce sa défense nationale et mène une coopération normale en matière de commerce militaire avec d'autres pays. Le gouvernement chinois adopte depuis toujours une attitude hautement responsable et prudente pour gérer strictement ses exportations d'articles militaires selon les politiques, les lois et les règlements nationaux ainsi que sur les obligations internationales qui lui incombent en la matière. Nous sommes attachés aux trois principes régissant l'exportation d'articles militaires : l'exportation doit favoriser la capacité d'autodéfense légitime du pays destinataire ; elle ne doit pas porter atteinte à la paix, à la sécurité et à la stabilité de la région concernée et du monde entier ; et elle ne doit pas s'immiscer dans les affaires intérieures du pays destinataire. En particulier, la Chine ne vend pas d'armes à des acteurs non étatiques, ce qui marque une différence substantielle par rapport aux pratiques de certains pays, y compris les États-Unis.

La Chine a adhéré au Traité sur le commerce des armes (TCA) en juillet dernier, alors que les États-Unis s'en sont retirés en avril de l'année dernière. En tant qu'État partie au traité, la Chine est prête à continuer de renforcer la coopération avec toutes les parties afin de contribuer davantage à la réglementation du commerce mondial des armes.

Prasar Bharati : Le huitième cycle de pourparlers au niveau de commandant de corps d'armée entre la Chine et l'Inde a eu lieu il y a plus d'un mois, et les deux pays prévoient de tenir un nouveau cycle de pourparlers. Pourriez-vous nous donner les dernières informations à ce sujet ? Qu'est-ce qui a retardé les pourparlers ou causé le désengagement ?

Hua Chunying : La Chine et l'Inde maintiennent toujours une communication sur la question frontalière via les canaux diplomatique et militaire, et s'efforcent de promouvoir davantage un apaisement de la situation dans les zones frontalières. Les deux parties décideront par des consultations les arrangements spécifiques de la prochaine étape des pourparlers sur la base de la mise en œuvre du consensus existant obtenu lors des pourparlers précédents.

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