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Conférence de presse du 3 décembre 2020 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2020-12-03 19:31

CCTV : Le 30 novembre, le Secrétaire général Xi Jinping a souligné, lors de la 25e session d'étude de groupe du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) sur la protection des droits de propriété intellectuelle (DPI), que la Chine devrait participer de façon approfondie à la gouvernance mondiale des DPI dans le cadre de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Quels sont les plans et mesures de la Chine pour participer à la gouvernance mondiale des DPI dans la prochaine étape ?

Hua Chunying : Le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection des DPI, qui est une nécessité pour la mise en œuvre du nouveau concept de développement, la construction d'une nouvelle dynamique de développement et la promotion d'un développement de haute qualité. Ces dernières années, la Chine a mis en place énergiquement la stratégie de développement tiré par l'innovation et la stratégie de propriété intellectuelle, et a fermement établi dans toute la société le concept dit « protéger les DPI pour protéger l'innovation ». Depuis le 18e Congrès national du PCC, le gouvernement chinois a accordé une plus grande importance à la protection des DPI. Les termes « science et technologie » et « innovation » ont été mentionnés à plusieurs reprises dans le Communiqué de la cinquième session plénière du 19e Comité central du PCC, et les Propositions du Comité central du PCC sur l'élaboration du 14e Plan quinquennal (2021-2025) pour le développement économique et social national et des Objectifs à long terme à l'horizon 2035 ont présenté clairement des exigences pour renforcer la protection des DPI.

Après des années d'efforts, le travail de la protection des DPI de la Chine a réalisé des progrès historiques. Au cours des 10 premiers mois de cette année, le nombre de demandes de brevet en Chine a atteint 1,232 million, soit une augmentation de 11,2% en glissement annuel. Le nombre de demandes de brevet international reçues au titre du Traité de coopération en matière de brevets (PCT) a été de 55 000, soit une augmentation de 23,5% par rapport à l'année précédente. Tous les deux chiffres ont enregistré une croissance positive malgré l'impact de l'épidémie. Au cours des cinq dernières années, la Chine s'est hissée à la 14e place parmi les 131 économies du monde en matière de capacité d'innovation. L'innovation scientifique et technologique est en train de devenir le premier moteur du développement de la Chine.

La Chine participe toujours activement à la coopération internationale dans le domaine des DPI et a apporté une contribution positive au développement équilibré, inclusif et durable des DPI mondiaux. La Chine poursuivra le concept de la communauté d'avenir partagé pour l'humanité et des principes d'ouverture, d'inclusion, d'équilibre et de bénéfice pour tous, continuera de renforcer sa coopération avec l'OMPI et les autres pays, participera de manière approfondie à la gouvernance mondiale des DPI et travaillera conjointement avec les autres pays pour promouvoir le développement du système mondial de gouvernance des DPI vers une direction plus juste et plus raisonnable.

Bloomberg : Selon le New York Times, le gouvernement américain resserrera les règles de visa pour les membres du PCC, lesquelles entreront en vigueur mercredi prochain. D'après ces nouvelles règles, le nombre d'entrée des visas américains délivrés aux membres du PCC sera réduit à un, et la durée de validité, à un mois. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je n'ai pas encore lu les derniers reportages que vous avez mentionnés. Selon les informations récentes, les États-Unis pourraient imposer des restrictions à l'entrée dans les États-Unis des membres du PCC. Le monde voit très clairement qu'il s'agit d'un acte de répression politique accrue contre la Chine fait par certaines forces antichinoises extrêmes aux États-Unis poussées par de forts préjugés idéologiques et une mentalité de guerre froide profondément enracinée. La Chine s'y oppose fermement. L'acte du gouvernement américain ne correspond pas du tout à leurs propres intérêts, et ne fera qu'altérer davantage l'image de pays ouvert et libre et les avantages de système dont se vantent les États-Unis. La Chine exhorte le gouvernement américain à évaluer le développement chinois et la Chine avec une attitude plus rationnelle, calme et objective, et à abandonner leur haine et leur psychologie anormale envers le PCC. Nous espérons que la partie américaine pourra travailler avec la Chine pour améliorer la bonne compréhension mutuelle par le dialogue et les échanges, et promouvoir ensemble un développement sain et stable des relations bilatérales. C'est le moyen unique pour répondre aux intérêts fondamentaux et à long terme des peuples des deux pays et à l'attente commune des peuples du monde.

Reuters : Selon le Département de la Justice des États-Unis, plus de 1000 chercheurs de nationalité chinoise ont quitté les États-Unis depuis le lancement par le département d'une opération visant à lutter contre le « vol de technologie » dans le pays. Il a également déclaré que des agents du renseignement chinois avaient commencé à prendre contact avec l'équipe de Joe Biden. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Pour certaines personnes aux États-Unis, tout ce qu'elles voient n'est que la haine, la division et la confrontation. Depuis un certain temps, poussés par des préjugés idéologiques et sa stratégie visant à réprimer et à endiguer la Chine, les États-Unis ont pris diverses mesures de répression politique contre la Chine, y compris de nombreuses mesures extrêmes, tentant de perturber et d'interrompre les échanges humains et culturels normaux entre la Chine et les États-Unis. Et ils ont harcelé, persécuté et réprimé de façon arbitraire des experts et des universitaires aux États-Unis, ce qui a eu un impact grave sur les échanges humains normaux entre les deux pays ainsi que sur leur coopération dans divers domaines tels que les sciences et technologies, la culture et l'éducation. Les départements concernés américains ont même demandé à des autorités judiciaires régionales de faire régulièrement rapport sur l'« espionnage » de la Chine et d'engager au moins un ou deux procès contre la Chine chaque année. Cette « présomption de culpabilité » est absurde. Les actions de la partie américaine sont impopulaires, et la Chine s'y oppose fermement. Nous espérons que les États-Unis adopteront une attitude rationnelle et objective, corrigeront leurs erreurs et créeront des conditions favorables aux échanges humains normaux entre les deux pays. Comme le disent les Chinois, « la physionomie est l'expression du cœur ». Les États-Unis doivent renoncer à leur mentalité étroite et extrême, et cesser de traiter tout le monde comme espion.

La Chine invite, à cœur ouvert, les personnes de tous les pays dont les États-Unis à venir voyager, faire des études et mener des échanges et coopération en Chine. Confiants et ouverts, nous sommes très heureux d'avoir des échanges avec eux. Pourquoi les États-Unis, une « démocratie » puissante autoproclamée, ont-ils si peu de confiance dans les échanges normaux avec la Chine ? Nous espérons que les personnes concernées de la partie américaine se calmeront et réfléchiront à cette question.

Global Times : Le Département d'État américain a publié un message sur Twitter le 2 décembre attaquant la politique chinoise d'intégration civilo-militaire. Le même jour, le Sous-Secrétaire d'État américain Keith Krach a également tweeté qu'il avait envoyé une lettre aux conseils d'administration des universités américaines pour indiquer que, selon lui, le PCC représentait une menace sérieuse dans des aspects tels que la liberté académique, les fonds de dotation des universités, la recherche et les DPI. Il a cité la politique chinoise d'intégration civilo-militaire comme l'une des raisons de sa lettre. Quelle est la réponse de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : La Chine a présenté à plusieurs reprises sa position sur cette question. La partie américaine, poussée par des motifs politiques, reste accrochée à sa mentalité étroite de guerre froide et met délibérément en avant des facteurs idéologiques. Elle a déformé et discrédité fréquemment et ouvertement la politique chinoise d'intégration civilo-militaire, a attaqué de manière malintentionnée le PCC, et a épuisé les moyens pour freiner le développement de la Chine. Pour ce faire, les États-Unis ont eu recours à la coercition au nom de la morale, à la pression politique et même à des menaces de sanctions contre les personnels des entreprises et des institutions académiques chinoises et américaines. La Chine exprime son ferme mécontentement et son opposition résolue à cet égard.

C'est une pratique courante dans la communauté internationale dont font partie les États-Unis, de promouvoir le développement de l'intégration civilo-militaire. Les États-Unis ont commencé à le faire avant la Première Guerre mondiale, et ont accéléré le rythme ces dernières années, en mettant en œuvre leur intégration civilo-militaire tous azimuts et multisectorielle. Des entreprises multinationales américaines comme Lockheed Martin sont elles-mêmes des « entités d'intégration civilo-militaire », dont les champs d'opération et les types de produits couvrent les domaines civil et militaire. La pratique américaine est bien incarnée par un adage chinois : « le préfet se permet de mettre le feu à son gré alors que le peuple est privé du droit d'allumer un lumignon ». Les accusations injustifiées de la partie américaine contre la Chine constituent une pratique typique de « deux poids deux mesures », dont le véritable objectif est simplement d'inventer un prétexte pour favoriser son blocus contre la Chine dans le domaine de la haute technologie. Cette pratique va à l'encontre de l'esprit de coopération internationale ainsi que du courant de notre époque, et finira par compromettre les intérêts communs de la Chine, des États-Unis et même du reste du monde. La Chine exhorte les États-Unis à corriger leurs actes et paroles erronés, et à cesser leurs provocations malveillantes et leurs attaques vicieuses contre la Chine.

Associated Press de Pakistan : Selon des reportages, le gouvernement de l'Afghanistan et les représentants des talibans sont parvenus, à Doha, à un accord préliminaire pour continuer de promouvoir les pourparlers de paix. Il s'agit du premier accord conclu entre les deux parties depuis 19 ans. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : La Chine félicite et apprécie les progrès accomplis dans les négociations intra-afghanes. Le peuple afghan aspire depuis longtemps à instaurer la paix et la stabilité le plus tôt possible. Après tant d'années de guerre, le peuple afghan mérite un avenir plus pacifique, plus stable et plus radieux. Nous espérons sincèrement que les deux parties aux négociations de paix afghane donneront la priorité aux intérêts du pays, assumeront avant tout leurs responsabilités nationales, agiront selon la volonté du peuple, travailleront dans le même sens et arriveront le plus rapidement possible à un consensus sur la paix. La Chine est disposée à continuer de travailler avec la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans ce sens.

Bloomberg : La plateforme chinoise de réseaux sociaux WeChat a supprimé un article publié par le Premier Ministre australien Scott Morrison sur son compte officiel, disant que le contenu est trompeur pour les internautes. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je ne suis pas au courant de cette affaire. Ce que vous avez évoqué est une affaire entre la société WeChat et le Premier Ministre Morrison. WeChat gère ses activités concernées conformément à ses règles.

Shenzhen TV : Récemment, le Département d'État américain a tenu un briefing thématique par téléphone depuis son Centre médiatique Asie-Pacifique à Manille, aux Philippines, affirmant que les flottes de pêche chinoises étaient les plus grands coupables du problème INN dans le Pacifique, plus précisément « la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ». Les flottes de pêche chinoises sont accusées de piller les moyens d'existence substantiels des pays de la région et de menacer la stabilité, la sécurité alimentaire, le développement économique de ces pays ainsi que l'ordre international fondamental. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : Depuis un certain temps, le Département d'État américain est devenu un fabricant de mensonges et un haut-parleur de rumeurs. Ce que vous avez mentionné n'est qu'un mensonge parmi tant d'autres qu'il a fabriqués et diffusés.

En tant que pays de pêche responsable, la Chine adhère à la voie du développement vert et durable, s'applique à la conservation scientifique et à l'utilisation durable des ressources halieutiques, et promeut le développement durable de la pêche mondiale. Nous adoptons le principe de « tolérance zéro » pour les violations des lois et règlements concernés commises par des navires de pêche hauturière, entretenons depuis longtemps des échanges et coopération étroits avec les pays de la région, et œuvrons à préserver l'ordre de production de la pêche marine et l'environnement écologique dans les mers.

La Chine applique strictement la « Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) » et s'acquitte des obligations définies par les accords de pêche multilatéraux qu'elle a signés. Nous remplissons pleinement nos obligations en tant qu'État du pavillon, respectons les règlementations des États du port, mettons en place une surveillance et un contrôle stricts sur la pêche hauturière, renforçons la coopération internationale, et ont accompli un travail important et fructueux pour lutter conjointement contre la pêche illégale et promouvoir le développement durable des ressources halieutiques avec les autres pays. La pratique de la Chine en matière de gestion des pêches se conforme complètement aux exigences du droit international. La Chine respecte strictement les réglementations des organisations régionales concernées de gestion de la pêche pour laisser pêcher ses navires dans les hautes mers. Notre surveillance de la position des navires et d'autres mesures sont plus strictes que les normes internationales. Notre bilan de conformité est apprécié par toutes les organisations de pêche. Conformément aux accords bilatéraux signés avec les États côtiers concernés, la Chine mène aussi des activités de pêche dans leurs zones économiques exclusives, ce qui a eu de bons effets économiques et sociaux.

Récemment, l'autorité chinoise compétente a publié le Livre blanc sur la conformité de la Chine dans la pêche hauturière (2020) qui présente de manière globale les positions de principe, les politiques, les mesures et les résultats de la conformité concernant la gestion chinoise de la pêche hauturière.

Les faits sont plus éloquents que les paroles. Les accusations sans fondement des États-Unis ont délibérément déformé le droit international et les accords de pêche multilatéraux pertinents. La politisation de la question INN par les États-Unis perturbe les efforts mondiaux pour réprimer les pratiques INN et sape la coopération internationale visant à protéger l'environnement marin et à promouvoir une pêche durable. Nous exhortons la partie américaine à cesser de répandre des rumeurs sur ces questions, à abandonner sa manipulation politique et à s'abstenir de provoquer des dissensions partout dans le monde.

CCTV : Hier, la Chine et la Russie ont tenu la 25e rencontre régulière des Premiers Ministres chinois et russe. Dans la conjoncture actuelle, quelle est la portée importante de la rencontre pour le développement des relations sino-russes ?

Hua Chunying : Le 2 décembre, le Premier Ministre Li Keqiang et son homologue russe Mikhaïl Michoustine ont co-présidé par vidéo la 25e rencontre régulière des Premiers Ministres chinois et russe, qui a été couronnée d'un plein succès. Les deux parties ont passé en revue les résultats fructueux de la coopération sino-russe dans les domaines tels que la réponse à l'épidémie, l'économie et le commerce, les investissements, l'énergie et les échanges humains et culturels durant l'année écoulée, en ont établi un bilan, et ont élaboré des plans stratégiques sur l'élargissement actif de nouveaux champs de coopération ouverte et l'amélioration du niveau de la coopération. À l'issue de la rencontre, les Premiers Ministre des deux pays ont annoncé l'adoption du Communiqué conjoint de la 25e rencontre régulière des Premiers Ministres chinois et russe.

La Chine et la Russie sont des partenaires de coordination stratégique globaux. Depuis le début de cette année, les deux parties ont résisté à l'impact de la COVID-19, et ont maintenu un développement stable des relations bilatérales. Le Président Xi Jinping s'est entretenu par téléphone à quatre reprises avec le Président russe Vladimir Poutine, ce qui a joué un rôle d'orientation stratégique majeure dans les relations bilatérales. Les deux parties se sont soutenues dans la lutte contre l'épidémie, ont vu leur confiance politique mutuelle s'approfondir sans cesse, et se sont donné un soutien ferme quant aux questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d'autre. Ainsi, leur coordination stratégique s'est davantage raffermie et leur coopération mutuellement avantageuse dans divers domaines ont démontré une forte ténacité.

La Chine attache une grande importance au partenariat de coordination stratégique global Chine-Russie. Toutes les deux parties ont une forte volonté politique de renforcer davantage leur coordination stratégique, de mener la lutte contre la COVID-19 et la coopération pragmatique de manière coordonnée dans le contexte actuel de la réponse régulière à l'épidémie, et dans le même temps, d'intensifient les échanges stratégiques sur les sujets majeurs internationaux et régionaux. Elles veulent faire des efforts ensemble afin que le développement des relations sino-russes contribue au développement de chacune, ainsi qu'à la paix, à la stabilité et à la sécurité du monde.

China News Service : Le Ministre de la Défense de l'Australie Linda Reynolds a déclaré mardi que l'Australie travaillerait avec les États-Unis pour développer ensemble des missiles hypersoniques afin de contrer les menaces posées par la Chine et la Russie qui étaient en train de mettre au point des armes similaires. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La Chine a remarqué les reportages concernés. Ces dernières années, les États-Unis se sont lancés en premier dans le développement des armes hypersoniques, ce qui a conduit directement à une accélération de la course aux armements de ce genre et a gravement compromis la stabilité stratégique mondiale. L'Australie suit de près l'exemple des États-Unis et invente des excuses comme « la menace chinoise » et « la menace russe » pour justifier l'élargissement de son arsenal, ce qui a apporté des facteurs d'instabilité à la sécurité régionale et même mondiale. La Chine en est préoccupée.

La Chine poursuit toujours une politique de défense nationale à caractère défensif. Notre développement militaire concerné ne vise aucun pays. À la différence des États-Unis, nous n'avons ni stratégie ni plan d'opérations militaires dans le monde entier. Nous n'avons non plus l'intention de cibler l'Australie. Nous ne sommes point intéressés par une course aux armements avec d'autres pays.

La Chine exhorte l'Australie à revoir ses intérêts et besoins en matière de sécurité de manière objective, à agir davantage en faveur du renforcement de la confiance mutuelle entre les pays de la région et de la promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, au lieu de faire le contraire.

Associated Press de Pakistan : Lors du 11e Forum international de haut niveau sur les investissements et la construction des infrastructures tenu à Macao, le Président de l'Autorité pakistanaise du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP) a déclaré que la construction des infrastructures était un élément clé pour relancer le marché de l'emploi et les économies nationales. Il a également déclaré que plusieurs grands projets du CECP s'avançaient comme prévu. Quelle est la réponse de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : Le CECP est un projet pilote important de l'Initiative « la Ceinture et la Route », et des progrès significatifs ont été réalisés depuis plus de sept ans de construction. Récemment, la plupart des résultats obtenus sont dans les domaines des infrastructures de transport et de l'énergie. Un grand nombre de routes et de centrales électriques ont été construites et de nombreux emplois ont été créés, ce qui a fortement stimulé le développement économique des régions concernées au Pakistan au grand bénéfice du peuple pakistanais, et a été chaleureusement salué et apprécié par celui-ci. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les projets du CECP se sont abstenus de réduire les effectifs, de licencier des employés et d'arrêter la construction, ce qui a offert un appui ferme au Pakistan dans ses efforts pour lutter contre la COVID-19 et stabiliser l'économie. Actuellement, les deux parties se préparent activement à la 10e Réunion du Comité mixte de coopération du CECP afin de bien planifier le développement futur du CECP.

Les gouvernements chinois et pakistanais attachent tous deux une grande importance aux projets du CECP. La Chine est prête à faire des efforts conjoints avec le Pakistan pour mettre pleinement en œuvre l'important consensus auquel sont parvenus les dirigeants des deux pays. Tout en assurant la bonne construction et le bon fonctionnement des projets existants, la Chine est prête à se concentrer davantage sur la coopération dans les domaines du bien-être social, de l'industrie et de l'agriculture, afin de faire du CECP un projet modèle du développement de haute qualité de l'Initiative « la Ceinture et la Route » et d'apporter plus de bénéfices aux populations des deux pays et des autres pays de la région.

Reuters : Ce mercredi, la partie américaine a interdit les importations de coton et d'autres produits du coton en provenance du Xinjiang sous prétexte du travail forcé des musulmans ouïgours au Xinjiang. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La Chine prendra-t-elle des contre-mesures ?

Hua Chunying : La Chine a précédemment déclaré sa position juste et ferme sur les questions concernées. Certains politiciens américains ont fabriqué la fausse nouvelle du prétendu « travail forcé » pour restreindre et réprimer les parties et entreprises chinoises concernées et contenir le développement de la Chine. L'acte américain viole les règles commerciales internationales et le principe de l'économie de marché, détruit les chaînes industrielles et de l'approvisionnement mondiales et nuit aux intérêts des entreprises et des consommateurs de tous les pays, y compris les États-Unis. C'est un acte typique qui nuit autant aux autres qu'à soi-même. Nous exhortons certains politiciens américains à respecter les faits fondamentaux et à cesser d'utiliser les questions liées au Xinjiang pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine continuera de prendre des mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et intérêts légaux des parties et entreprises concernées en Chine.

Il est à noter que l'aide aux personnes de tous les groupes ethniques à trouver un emploi stable et le « travail forcé » sont deux concepts totalement différents. La Convention sur le travail forcé de l'Organisation internationale du Travail (OIT) définit le terme « travail forcé » comme : « tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s'est pas offert de plein gré ». Les travailleurs de tous les groupes ethniques au Xinjiang choisissent leur travail de leur propre gré. Ils signent volontairement des contrats de travail avec des entreprises dans le respect du principe de l'égalité et ne font l'objet d'aucune discrimination en raison de différences d'ethnie, de sexe et de croyance religieuse. Les gouvernements à tous les échelons au Xinjiang respectent pleinement la volonté de travailler des populations des minorités ethniques et offrent des formations nécessaires à ceux qui souhaitent améliorer les compétences requises pour l'emploi. Selon le Rapport d'enquête sur le travail et l'emploi des minorités ethniques au Xinjiang, dans les 4 villages sondés, la volonté moyenne des villageois de faire le déplacement pour travailler s'est élevée jusqu'à 86,5%, ce qui indique que les populations des minorités ethniques ont une forte volonté de sortir du village pour des emplois. À la fin de 2019, 2,9232 millions de personnes au Xinjiang sont sorties de la pauvreté. Le taux de pauvreté est passé de 19,4% en 2014 à 1,24%. Les sourires des habitants multiethniques du Xinjiang, désormais sortis de la pauvreté pour s'enrichir grâce au travail, sont la riposte la plus puissante aux rumeurs et aux mensonges que la partie américaine a fabriqués sur Xinjiang.

Certains politiciens américains parlent d'un côté de leur préoccupation et de la protection des droits des groupes ethniques minoritaires au Xinjiang et, de l'autre côté, augmentent la pression et les sanctions contre des entreprises du Xinjiang pour perturber la stabilité, le développement et la prospérité du Xinjiang. Ne consiste-t-il pas à priver les gens de tous les groupes ethniques du Xinjiang du droit de mener une meilleure vie grâce au travail légal ? N'est-ce pas l'intention de créer un « chômage forcé » et une « pauvreté forcée » au Xinjiang ? Certains politiciens américains montrent une « préoccupation » anormale pour les affaires du Xinjiang, mais sont indifférents aux problèmes à l'intérieur des États-Unis, tels que l'inégalité des droits des minorités ethniques, le taux de pauvreté élevé, la discrimination raciale systématique dans les départements judiciaire et d'application de la loi, ainsi que les brutalités policières. En termes de protection des droits des minorités ethniques, pourquoi la partie américaine ne parle-t-elle plus de « l'Amérique d'abord » ?

CCTV : Nous avons remarqué qu'hier, la Chine avait publié l'information de la participation du Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi, en tant que représentant spécial du Président Xi Jinping, à la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies en réponse à la pandémie de COVID-19. Quelles sont les attentes de la Chine à cette session ?

Hua Chunying : Depuis le début de cette année, l'épidémie de COVID-19 qui se propage à l'échelle mondiale a exercé un impact profond sur le développement de la société humaine. Actuellement, la nouvelle vague de l'épidémie arrive plus violemment que nous le redoutions, ce qui rend les missions de lutter contre le virus, de garantir le bien-être social et de stabiliser l'économie beaucoup plus difficiles. Toute la communauté internationale s'attend à ce que les Nations Unies jouent un rôle plus important et répondent plus efficacement au défi épidémique. Dans ce contexte, la tenue d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale en réponse à la pandémie de COVID-19 par les Nations Unies revêt une importante signification. La Chine travaillera avec les autres parties pour que l'événement puisse émettre un signal fort et positif en faveur de la sauvegarde du multilatéralisme et de la lutte solidaire contre la COVID-19.

Reuters : La Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi mercredi, demandant à certaines entreprises chinoises de respecter les normes d'audit américain. En cas de non-conformité, elles seront interdites d'être cotées en bourses américaines. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ? Est-ce qu'elle envisage une riposte ?

Hua Chunying : J'ai déjà exprimé la position de principe de la Chine concernant l'adoption de l'Acte sur la responsabilité des entreprises étrangères par la Chambre des représentants des États-Unis. La pratique concernée des États-Unis constitue une autre action concrète de la répression politique contre les entreprises chinoises et de la restriction et de l'endiguement du développement de la Chine.

La Chine est depuis toujours d'avis que, dans le monde d'aujourd'hui où le marché des capitaux est hautement mondialisé, la bonne façon de résoudre les problèmes est de renforcer le dialogue et la coopération entre les parties concernées de manière franche et ouverte sur des questions telles que l'intensification de la coopération réglementaire transfrontalière et la protection des droits et intérêts légaux des investisseurs. Nous nous opposons fermement à la politisation de la réglementation des titres financiers faite par les États-Unis. Si le projet de loi entre finalement en vigueur, la confiance des investisseurs mondiaux dans le marché américain des capitaux s'affaiblira gravement, ce qui finira par nuire au statut international du marché américain des capitaux et aux intérêts propres des États-Unis. Nous espérons que la partie américaine se fera une idée claire de la conjoncture actuelle et créera un environnement équitable, juste et non discriminatoire pour les entreprises étrangères dans leurs investissements et développement aux États-Unis, au lieu d'essayer de mettre en place de multiples barrières. La Chine prendra certainement des mesures nécessaires pour défendre ses propres droits et intérêts justes et légaux.

Prasar Bharati : Première question, la Chine envisage de construire un grand barrage à proximité de la Ligne de contrôle réel (LAC) entre la Chine et l'Inde. La Chine a-t-elle eu des échanges avec les États en aval, à savoir l'Inde et le Bangladesh, autour de ce sujet ? Si la communication n'est pas encore accomplie en ce moment, à quel moment la Chine mènera-t-elle des consultations avec l'Inde et le Bangladesh ? Deuxième question, des chercheurs chinois ont publié un article sur la plateforme de prépublication de The Lancet affirmant que la COVID-19 pourrait être originaire du sous-continent de l'Asie du Sud, l'article concerné a été retiré ensuite. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Sur la première question, la Chine a le droit légitime de développer des projets hydroélectriques en aval du fleuve Yarlung Zangbo. La Chine adopte toujours une attitude responsable concernant le développement et l'utilisation des cours d'eau transfrontaliers, et applique une politique selon laquelle le développement et la protection sont également importants. Tout projet fera l'objet d'une planification et d'un contrôle scientifiques prenant pleinement en considération l'impact sur les régions en aval et les intérêts des régions en amont et en aval. À l'heure actuelle, le développement en aval du fleuve Yarlung Zangbo est toujours à la phase initiale de planification et de contrôle. L'extérieur n'a pas besoin de faire une interprétation excessive là-dessus.

Depuis longtemps, la Chine a mené une bonne coopération avec l'Inde et le Bangladesh dans les domaines de la notification des inondations, de la prévention des inondations, de la réduction des catastrophes et de la gestion des urgences. La Chine maintiendra des échanges avec l'Inde et le Bangladesh via les canaux existants.

Quant à la deuxième question, nous avons lu et entendu de nombreux reportages qui se succèdent les uns aux autres sur la date et le lieu de l'apparition de l'épidémie de COVID-19. Des chercheurs de divers pays des domaines concernés mènent des recherches scientifiques là-dessus. Ces faits prouvent continuellement que la traçabilité du virus est une question scientifique complexe, et que les scientifiques devront mener des recherches scientifiques internationales et coopérer afin de promouvoir la connaissance sur les réservoirs animaux du virus et les voies de transmission, de mieux prévenir les risques possibles à l'avenir et de protéger la sécurité et la santé des peuples des divers pays.

La Chine continuera de participer activement à la recherche scientifique mondiale sur la traçabilité et les canaux de transmission du virus et travaillera avec toutes les parties pour apporter notre contribution active à la recherche sur les virus et à la coopération antiépidémique à l'échelle mondiale.

Question de suivi : La Chine mènera-t-elle prochainement des consultations avec l'Inde et le Bangladesh sur le projet du barrage ?

Hua Chunying : À l'heure actuelle, le projet concerné en est encore à la phase initiale de planification et de contrôle. La partie chinoise continuera de mener de bons échanges avec l'Inde, le Bangladesh et d'autres pays concernés via les canaux existants.

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