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Conférence de presse du 13 octobre 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2020-10-13 00:14

China Review News : Le résultat d'une nouvelle enquête menée par Arab Opinion Index, projet connu comme le plus grand sondage dans le monde arabe, montre que plus de la moitié des 28 000 personnes sondées dans 13 pays arabes dont l'Arabie saoudite, l'Égypte et l'Algérie ont une attitude positive sur la politique étrangère de la Chine, et 58% d'entre elles ont une vision négative sur celle des États-Unis, plus de 70% d'entre elles n'approuvent pas les politiques américaines à l'égard de la Palestine, de la Syrie, de l'Irak, de la Libye et du Yémen, 81% d'entre elles estiment que les États-Unis représentent la menace principale pour la sécurité du monde arabe. Quels sont vos commentaires ?

Zhao Lijian : Ce sondage montre que la justice réside dans le cœur de chacun.

Certains politiciens américains n'épargnent aucun effort pour rejeter leurs propres responsabilités sur les autres, et profitent de toutes les questions pour stigmatiser et diaboliser la Chine. Mais le mensonge ne deviendra jamais la vérité. Les yeux des peuples sont suffisamment clairs pour distinguer le bien du mal. Les relations entre la Chine et les pays arabes s'inscrivent dans la durée et sont profondément ancrées dans le cœur de tous. Elles peuvent résister à toutes les épreuves de l'histoire et du temps, et ne seront jamais bloquées par la brume des mensonges.

La Chine s'engage fermement et depuis toujours à la politique étrangère d'indépendance et de paix, et le développement des relations avec les pays arabes en a été une belle illustration. Les relations sino-arabes sont marquées par une amitié traditionnelle. Ces dernières années, la confiance stratégique mutuelle entre la Chine et les pays arabes s'est sans cesse approfondie, leur coopération pragmatique s'est élargie sur tous les plans, et leurs échanges d'amitié dans différents domaines se sont intensifiés chaque jour davantage. Le Forum sur la coopération sino-arabe est d'ores et déjà une plateforme importante pour le dialogue collectif et le renforcement de la coopération pragmatique entre les deux parties. Lors de la neuvième Conférence ministérielle du forum tenue en juillet dernier, les deux parties ont dégagé un consensus important sur le renforcement du partenariat stratégique sino-arabe et la construction conjointe d'une communauté d'avenir partagé sino-arabe tourné vers l'ère nouvelle, et ont convenu d'organiser un sommet sino-arabe en Arabie saoudite.

Face à la survenue de l'épidémie de COVID-19, la Chine et les pays arabes ont fait preuve de solidarité et d'entraide. Un chapitre brillant de notre époque, celui de la réponse solidaire à l'épidémie a ainsi été écrit, illustrant avec vivacité le partage du même sort de la Chine et des pays arabes. Jusqu'à présent, la Chine a fourni aux pays arabes plus d'un million de kits de dépistage et plus de 18 millions de masques, envoyé des équipes d'experts médicaux à 8 pays arabes et partagé sans réserve les solutions médicales et les expériences de traitement. Les deux parties ont tenu plus de 40 visioconférences d'experts. Et la coopération sur les vaccins entre la Chine et les Émirats arabes unis, l'Égypte et le Maroc s'avance dans d'heureuses conditions.

La Chine est prête à travailler ensemble avec les pays arabes, toujours dans l'esprit de la solidarité et de la coopération, pour appeler à la paix, consolider la base de l'amitié et se focaliser sur la coopération au grand bénéfice des peuples chinois et arabe, et également pour injecter davantage de force positive dans la défense du multilatéralisme et dans l'équité et la justice internationales.

China News Service : Le Secrétaire d'État des États-Unis Mike Pompeo a indiqué dans une interview récente accordée aux médias dont Fox News que le monde entier estimait que la menace venant de Chine devait être traitée sérieusement. Il a même critiqué la Chine pour des questions telles que l'épidémie, la sécurité des données et l'environnement. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : M. Pompeo, poussé par son préjugé idéologique et son intérêt égoïste politique, n'a cessé de calomnier et de noircir la Chine, de faire du tapage autour de la soi-disant « menace chinoise », de concocter et de propager des mensonges politiques et des virus politiques à l'encontre de la Chine. Il est déjà devenu un diffuseur de fausses informations, un fabricant de mensonges et un agitateur de haine. Ses actes et propos ne font que nuire à l'image et aux intérêts nationaux des États-Unis.

La Chine adhère aux Cinq principes de la coexistence pacifique et ne s'ingère jamais dans les affaires intérieures des autres pays. Nous restons fidèles au multilatéralisme, et nous nous engageons à défendre le système international ayant l'Organisation des Nations unies (ONU) au cœur et l'ordre international basé sur le droit international. Nous appliquons résolument les principes de l'État de droit et avons adhéré à presque toutes les organisations internationales intergouvernementales universelles et aux conventions internationales. Nous nous opposons à ce que les plus forts maltraitent les plus faibles, préconisons le dialogue au lieu de la confrontation, la consultation au lieu de l'intimidation et le gagnant-gagnant au lieu de la logique du jeu à somme nulle. La Chine est toujours un défenseur ferme de l'équité et de la justice internationales.

Qui provoque de fait la confrontation et la division dans le monde entier ? Qui est la vraie menace pesant sur le monde ? Je suis convaincu que la communauté internationale tranchera. Ici je voudrais citer quelques exemples simples :

Face à l'épidémie, la Chine a fourni de l'assistance antiépidémique à plus de 150 pays et régions, participé au mécanisme COVAX, et soutenu activement l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour qu'elle joue un rôle essentiel dans la lutte contre la COVID-19. Quant aux États-Unis, ils se sont retirés de l'OMS, ont voté contre une résolution pour une action globale et coordonnée face à la COVID-19 à l'Assemblée générale de l'ONU en se mettant de l'autre côté de 169 pays et en méprisant publiquement la coopération internationale dans la lutte contre la pandémie.

Pour répondre aux défis et aux risques de la sécurité des données, la Chine a proposé l'Initiative mondiale sur la sécurité des données pour contribuer activement de la sagesse à la gouvernance numérique mondiale. Le gouvernement chinois n'a jamais demandé aux entreprises chinoises d'installer des « portes dérobées » et d'autres moyens pour lui fournir des données étrangères. Qu'en est-il des États-Unis ? Le compte des opérations telles que Prism, Equation Group ou Echelon n'a pas encore été réglé, et récemment, selon des reportages, l'alliance des « Five eyes » initiée par les États-Unis a demandé aux entreprises technologiques concernées d'installer des « portes dérobées » cryptées. Tout cela révèle pleinement la pratique du « deux poids deux mesures » des États-Unis.

Face au changement climatique mondial, la Chine a déclaré qu'elle s'efforcerait d'atteindre le pic des émissions de CO2 avant 2030 et de parvenir à la neutralité carbone avant 2060. Les États-Unis n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto, se sont retirés de l'Accord de Paris, et ont exporté des déchets en grande quantité aux pays en développement. Quand paieront-ils les énormes cotisations qu'ils doivent au Fonds pour l'environnement mondial ainsi que les contributions qu'ils doivent à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ? Les États-Unis doivent répondre à tout cela devant la communauté internationale.

Reuters : Selon des informations, le Département d'État américain a approuvé les ventes de trois armes à Taiwan. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les ventes d'armes des États-Unis à Taiwan constituent une violation grave du principe d'une seule Chine et des dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, surtout le Communiqué conjoint du 17 août 1982, ainsi qu'une ingérence grave dans les affaires intérieures de la Chine, et portent gravement atteinte à la souveraineté et aux intérêts en matière de sécurité de la Chine. La Chine s'y oppose fermement.

La Chine exhorte les États-Unis à reconnaître pleinement la nature très préjudiciable de leurs ventes d'armes à Taiwan, à observer scrupuleusement le principe d'une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, à mettre fin immédiatement à tout projet de vente d'armes à Taiwan, à cesser immédiatement de vendre des armes à Taiwan et à couper tous les liens militaires avec Taiwan. La Chine donnera une réponse justifiée et nécessaire en fonction de l'évolution de la situation.

Phoenix TV : Récemment, le Secrétaire d'État américain Pompeo et d'autres hauts responsables américains ont indiqué que les transactions avec un grand nombre d'investissements chinois n'étaient pas de bonnes transactions, et qu'il fallait rester vigilant sur le « piège de la dette » causée par « la Ceinture et la Route ». Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : Mike Pompeo a publiquement décrit « le mensonge, la tromperie et le vol » comme la « gloire » des États-Unis. Il ressemble à un magnétophone en panne qui ne cesse de jouer la cassette antichinois. Le prétendu « piège de la dette » est un autre exemple de la « diplomatie du mensonge » américaine.

Jusqu'à aujourd'hui, aucun pays participant à la coopération de l'Initiative « la Ceinture et la Route » n'est tombé dans une impasse de dette à cause des projets concernés. Au contraire, un grand nombre de partenaires ont fait des remarques positives. Par exemple, le Président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a indiqué une fois de plus le 9 octobre dernier que le prétendu « piège de la dette » créé par la Chine pour contrôler le Sri Lanka était une accusation infondée, que la Chine avait fait une contribution considérable à la construction et au développement des infrastructures au Sri Lanka, et que la partie sri-lankaise était prête à promouvoir de toutes ses forces les projets de coopération clés de l'Initiative « la Ceinture et la Route » tels que la ville portuaire de Colombo et l'exploitation globale du port de Hambantota pour faire accéder la coopération mutuellement bénéfique entre les deux pays à un niveau supérieur au grand bénéfice des deux peuples.

Comme tout le monde le sait, la construction conjointe de l'Initiative « la Ceinture et la Route » exige le respect des principes de « consultations, coopération et bénéfices pour tous », d'« ouverture, développement vert et intégrité », et de « coopération de haut standard pour améliorer la vie des peuples et maintenir la soutenabilité », les différentes parties doivent déployer des efforts coopératifs pour les projets concernés et s'efforcer d'assurer la soutenabilité des projets dans des domaines tels que l'économie, la société, la fiscalité, la finance et l'environnement. La Chine est convaincue que tous ceux qui mènent des examens et des recherches sur les projets de l'Initiative « la Ceinture et la Route » de façon objective et sans préjugé parviendront à des conclusions correctes.

Les pays qui mènent une coopération avec la Chine ainsi que leur peuple sont les mieux placés pour commenter la coopération avec la Chine. Ils ont donné une réponse claire en continuant d'étendre la coopération avec la Chine et en signant plus de 130 documents de coopération dans le cadre de l'Initiative « la Ceinture et la Route ». Face à ces fait, toutes tentatives de déshonorer et d'attaquer l'initiative chinoise sont vouées à l'échec.

Bloomberg : Concernant la question du charbon australien, selon des sources citées par Bloomberg, des producteurs d'électricité, des aciéries et des ports chinois ont été demandés de suspendre les importations du charbon australien. Quel est l'objectif de cette mesure prise par la Chine ? La partie australienne a exprimé sa préoccupation à ce sujet, déclarant que la partie chinoise entend prendre des mesures de contrôle des importations en représailles aux divergences diplomatiques entre la Chine et l'Australie. Quelle est la réponse de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : J'ai déjà pris note des reportages sur ce sujet. Je vous prie de vous renseigner auprès des autorités chinoises compétentes pour vous informer sur les détails de la question.

Nous avons déclaré à plusieurs reprises que la position de la Chine sur le développement des relations sino-australiennes est constante et claire. Une relation saine et stable entre la Chine et l'Australie est dans l'intérêt commun des deux pays, mais nécessite des efforts conjoints des deux parties. Nous espérons que l'Australie agira dans le même sens que la Chine, observera fidèlement les principes de respect mutuel, d'égalité et d'avantages mutuels, et fera davantage pour favoriser la confiance mutuelle et la coopération entre la Chine et l'Australie conformément à l'esprit du partenariat stratégique global Chine-Australie.

Shenzhen TV : Selon des reportages de médias australiens, la Première Ministre de la Nouvelle-Galles du Sud Gladys Berejiklian s'est dite préoccupée par l'utilisation présumée de main-d'œuvre ouïgoure par la China Railway Rolling Stock Corporation (CRRC), et elle a déclaré que le contrat des trains pour la ville de Sydney avec la CRRC a été signé en 2006 par le gouvernement travailliste de l'époque et que l'autorité des transports de la Nouvelle-Galles du Sud prendrait des mesures appropriées si nécessaire. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Nous avons remarqué les reportages concernés. Mes collègues et moi avons souligné à plusieurs reprises que la soi-disant question du « travail forcé » au Xinjiang est un mensonge fabriqué par quelques institutions et médias antichinois comme l'Institut australien de politique stratégique (ASPI), qui n'a aucun fondement dans les faits. Je tiens à réaffirmer que les employés de toutes catégories du Xinjiang, indépendamment de leur origine ethnique, race, sexe ou croyances religieuses, signent des contrats de travail avec des entreprises conformément au Code du travail, à la Loi sur le contrat de travail et à d'autres lois et règlements concernés, et établissent des relations de travail protégées par la loi. La soi-disant question du « travail forcé » n'est pas du tout vrai. Certaines forces antichinoises tentent en vain d'utiliser la soi-disant question du « travail forcé » comme prétexte pour salir l'image de la Chine, perturber et miner les relations bilatérales entre la Chine et d'autres pays pour rechercher leurs propres intérêts politiques. Leurs tentatives méprisables sont vouées à l'échec. Nous espérons que le gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud et les personnalités de tous milieux en Australie aiguiseront leur vigilance, porteront le bon jugement et résisteront aux organisations antichinoises qui fabriquent des allégations absurdes et sèment la discorde, afin de créer des conditions et un environnement propices à la coopération entre la Chine et l'Australie.

Je tiens à ajouter que les entreprises chinoises ont toujours mené une coopération économique, commerciale et d'investissements avec l'Australie en respectant les lois locales et sur la base des principes de l'avantage mutuel et de la coopération gagnant-gagnant, ce qui a apporté des bénéfices tangibles aux deux parties. La Chine protégera résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et défendra fermement l'image et les intérêts nationaux de la Chine.

The Globe and Mail : Aujourd'hui marque le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Canada. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : La Chine et le Canada ont établi des relations diplomatiques il y a 50 ans, et depuis, ils ont vu leurs relations se développer à grandes enjambées grâce aux efforts conjoints des deux parties. La Chine demeure depuis longtemps le 2e partenaire commercial du Canada, et la coopération entre les deux pays dans des domaines économique, commercial, culturel, humain et multilatéral a été fructueuse, apportant des intérêts tangibles aux peuples des deux pays. Depuis l'apparition de la COVID-19, la Chine et le Canada se sont soutenus mutuellement en faisant preuve de solidarité, et ont activement mené la coopération antiépidémique. Il n'y a pas de fardeau historique entre la Chine et le Canada, ni de conflit d'intérêts actuel. Dans de nouvelles circonstances, la Chine et le Canada bénéficient des champs de coopération plus larges, mais pas plus réduits. Les deux parties ont des intérêts communs larges et un espace de coopération étendu dans la défense du multilatéralisme, la promotion du libre-échange, la réponse aux changements climatiques et d'autres secteurs.

Les 50 ans d'histoire du développement des relations sino-canadiennes ont démontré que seule l'observation scrupuleuse des principes de respect mutuel et de traitement d'égal à égal permettra aux relations sino-canadiennes de se développer dans la stabilité. La Chine attache de l'importance aux relations avec le Canada et œuvre à développer le partenariat stratégique sino-canadien. Les difficultés actuelles auxquelles font face les relations sino-canadiennes ne sont pas ce que la Chine souhaite voir. L'origine de cette situation est la détention injustifiable par le Canada, à la demande des États-Unis, d'une citoyenne chinoise innocente Meng Wanzhou qui n'a violé aucune loi canadienne. C'est à celui qui a fait un nœud de le défaire. Le gouvernement canadien doit adopter immédiatement des mesures efficaces pour corriger ses erreurs et laisser Mme Meng Wanzhou retourner en Chine en toute sécurité dès que possible, levant ainsi la pierre d'achoppement qui empêche le développement des relations sino-canadiennes pour les ramener sur la bonne voie.

Bloomberg : Ma question concerne l'Inde. Bloomberg a rapporté que l'Inde avait construit des ponts dans la zone frontalière avec la Chine, dont 8 dans le « territoire de l'Union du Ladakh », 8 dans l'« État de l'Arunachal Pradesh » et 4 dans la région himalayenne. Plusieurs parmi eux permettent à l'Inde d'accéder aux régions frontalières contestées entre la Chine et l'Inde dans toutes les conditions climatiques. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian : Tout d'abord, je tiens à souligner que la Chine ne reconnaît pas les soi-disant « territoire de l'Union du Ladakh » et « État de l'Arunachal Pradesh » créés illégalement par la partie indienne, et qu'elle s'oppose à la construction d'infrastructures destinées à des conflits et contrôles militaires dans la zone frontalière contestée. Selon le consensus entre les deux parties, aucune des deux ne doit prendre des mesures susceptibles de compliquer la situation dans la zone frontalière, afin d'éviter de compromettre les efforts des deux parties pour apaiser la situation.

L'accélération continue de la construction des infrastructures dans la zone frontalière par l'Inde et l'intensification de son déploiement militaire depuis une certaine période sont la cause profonde des tensions entre les deux parties. Nous exhortons la partie indienne à appliquer sérieusement notre consensus, à s'abstenir de toute action qui pourrait compliquer la situation dans la zone frontalière, et à prendre des mesures concrètes pour y sauvegarder la paix et la tranquillité.

Global Times : selon le reportage de l'AFP, l'alliance des « Five Eyes », en collaboration avec le Japon et l'Inde, a demandé aux entreprises technologiques telles que Signal et Telegram d'installer des « portes dérobées » dans des applications cryptées, afin de donner aux autorités chargées de l'application de la loi l'accès dont ils ont besoin pour veiller sur la cybercriminalité. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Zhao Lijian: Depuis longtemps, les États membres des « Five Eyes » ont accusé sans aucune preuve solide les entreprises chinoises d'avoir installé dans leurs produits des « portes dérobées » menaçant la sécurité de la chaîne d'approvisionnement et la vie privée. Cependant, ils demandent sans scrupule et publiquement aux entreprises d'installer des « portes dérobées » dans des logiciels cryptées. Ne s'agit-il pas d'un exemple typique de la pratique du « deux poids deux mesures » ? Cela a pleinement révélé l'hypocrisie de ces pays, et a prouvé une fois de plus que leurs actions concernées partaient purement d'une motivation politique, et que leur véritable objectif était de réprimer les entreprises d'autres pays.

Il est surtout à noter que l'alliance des « Five Eyes » est le plus grand service de renseignement dans le monde. Maintenant, sous prétexte de lutter contre la cybercriminalité, ce service de renseignement demande ouvertement aux entreprises de télécommunications d'installer des « portes dérobées » dans leurs produits. Il doit donc répondre à la question suivante : son véritable objectif est-il la lutte contre la criminalité ou bien la collecte de renseignements ? Étant donné le fait que les États-Unis, pays membre des « Five Eyes », ont mis en place dans le passé une cyber-surveillance indifférenciée et à grande échelle dans le monde entier, la communauté internationale a toute raison d'être vigilante sur les véritables intentions des « Five Eyes ».

La Chine a récemment avancé l'Initiative mondiale sur la sécurité des données, appelant les entreprises de technologies de l'information et des communications à ne pas installer de « portes dérobées » dans leurs produits et services. Si un pays a besoin des données à l'étranger aux fins d'application de la loi telles que la lutte contre la cybercriminalité, il devra le faire par le biais de l'entraide judiciaire ou d'autres accords multilatéraux et bilatéraux concernés. La Chine appelle toutes les parties à soutenir l'Initiative mondiale sur la sécurité des données, à promouvoir ensemble l'établissement de règles mondiales sur la sécurité des données, et à préserver la sécurité dans le cyberespace.

NIKKEI : Selon des reportages, des navires des garde-côtes chinois stationnent depuis longtemps au large des îles Diaoyu. Le gouvernement japonais a indiqué qu'il prendrait des mesures. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Zhao Lijian : Les îles Diaoyu et les îles affiliées font partie intégrante du territoire chinois. Il s'agit d'un droit inhérent à la Chine de patrouiller et de mener des activités d'application de la loi au large des îles Diaoyu. Le Japon doit le respecter effectivement.

The Globe and Mail : Une autre question sur le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Canada. Selon un sondage récent du Pew Research Center, un grand nombre de Canadiens ont une attitude négative envers la Chine. Quels sont vos commentaires là-dessus ?

Zhao Lijian : J'ai noté le sondage que vous avez mentionné, selon lequel le nombre des Canadiens ayant une attitude négative envers la Chine a enregistré une augmentation. Cela est principalement dû à l'affaire Meng Wanzhou dont je viens de parler. Certains politiciens canadiens doivent bien réfléchir sur la raison pour laquelle le nombre des Canadiens ayant une attitude négative envers la Chine a augmenté. Ces politiciens et le gouvernement canadiens sont justement à l'origine de cela.

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