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Conférence de presse du 15 juillet 2020 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2020-07-15 09:57

La visioconférence des Ministres des Affaires étrangères de Chine + les cinq États d’Asie centrale se tiendra le 16 juillet sous la présidence du Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi.

Reliés par des montagnes et des rivières, la Chine et les pays d’Asie centrale maintiennent des relations d’amitié depuis des milliers d’années, et l’amitié entre les peuples des deux parties remonte loin dans l’histoire. Face à l’épidémie de COVID-19, la Chine et les pays d’Asie centrale se sont prêté soutien et entraide en partageant heurs et malheurs et ont mené une coopération efficace dans la lutte contre le COVID-19, ce qui illustre clairement leur partenariat stratégique de haut niveau. Dans ce contexte particulier, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi aura des discussions approfondies avec les chefs de la diplomatie des cinq pays d’Asie centrale sur des sujets tels que le renforcement de la coopération contre le COVID-19, la promotion de la reprise économique, la sauvegarde de la sécurité régionale et le raffermissement de la coordination internationale. Nous avons la certitude que cette réunion contribuera à un développement accru des relations entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale.

Global Times : Le Conseiller du président pour les affaires de sécurité nationale O’Brien a déclaré ce qui suit dans un article publié par le « Washington Post » le 13 juillet : « Sous le marxisme-léninisme, l’idéologie dont le PCC se réclame, les individus n’ont pas de valeur intrinsèque, mais ne sont qu’un outil pour réaliser les intérêts de l’État ». Toujours selon lui, « les détails de la campagne anti-ouïgoure du PCC sont déchirants, ils reflètent le dédain marxiste-léniniste envers les êtres humains » ; « tant que ces violations des droits de l’homme continuent, l’administration Trump réagira ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : O’Brien devrait vraiment faire une bonne lecture des œuvres marxistes-léninistes. La position sur le rôle du peuple est justement la position politique fondamentale des partis marxistes. Le peuple est le créateur de l’histoire et le véritable moteur du progrès historique, c’est le concept le plus fondamental du matérialisme historique. Le PCC représente toujours les intérêts fondamentaux de la grande majorité du peuple chinois, il cherche toujours à travailler dans l’intérêt du peuple et à servir le peuple de tout cœur. Il s’appuie sur le peuple, conduit toutes ses affaires dans l’intérêt du peuple ; il place le peuple au centre de toutes ses activités et considère toujours que les intérêts du peuple sont le point de départ et l’objectif final de toutes ses activités. C’est pourquoi le PCC a toujours maintenu un taux de satisfaction et une cote de popularité supérieurs à 90% depuis de longues années. C’est sous la direction du PCC que la Chine est devenue la deuxième économie du monde, le seul État qui ait réalisé cet objectif sans recourir à la guerre, au colonialisme ou à l’esclavage, ce qui est sans précédent ces dernières décennies. Le PCC fait toujours du peuple et de la vie la priorité de ses préoccupations. Cela contraste fortement avec la « suprématie des intérêts politiques » et la « suprématie du capital » pratiquées par les partis politiques américains. C’est également la raison pour laquelle le peuple chinois, uni comme un seul homme, et sous la ferme direction du PCC, a accompli des réalisations stratégiques d’importance majeure dans la lutte contre le COVID-19. La vie et la santé des Chinois ont été protégées au maximum. Cependant, le nombre de décès aux États-Unis continue d’augmenter jour après jour. Chaque chiffre glacial concerne une vie humaine. Nous avons le cœur brisé pour le peuple américain.

En ce qui concerne les questions liées au Xinjiang, nous avons répété à maintes reprises que des individus aux États-Unis ont fabriqué les plus gros mensonges de ce siècle sur les questions liées au Xinjiang. La prétendue allégation selon laquelle « des millions d’Ouïgours ont été détenus » a été financée par l’organisation anti-chinoise National Endowment for Democracy, forgée par Adrian Zenz, un militant du groupe de recherche sur les centres d’enseignement et de formation du Xinjiang, mis en place par les services de renseignements américains. Un site web d’information indépendant américain a révélé ces faits il y a longtemps.

Les faits sont plus éloquents que les mots. Pendant les quatre dernières décennies, la population ouïgoure au Xinjiang a plus que doublé en 40 ans, passant de 5,55 millions à 11,68 millions. Il y a une mosquée pour 530 musulmans au Xinjiang, soit plus de 10 fois plus qu’aux États-Unis. La population multiethnique du Xinjiang mène une vie heureuse et respire librement. Les États-Unis ont-ils déjà constaté une telle oppression et répression ethniques ? Les États-Unis forgent des mensonges selon lesquels les musulmans du Xinjiang vivent sous une étroite surveillance et que plus d’un million de cadres du PCC habitent chez les Ouïgours. La vérité est que, dans le cadre du projet « Solidarité avec les ethnies comme en famille », mis en œuvre ces dernières années dans le Xinjiang, des cadres allant travailler au niveau de base partagent joies et peines avec les gens du peuple, pour les aider à résoudre des besoins réels tels que l’emploi, l’éducation et les services médicaux. En trois ans, ils ont fait don de 987 millions de yuans et de 51,12 millions d’objets pour les habitants de différentes ethnies, et accompli 18,77 millions d’actions réelles pour eux. Le projet a été chaleureusement accueilli par la population locale. Cela illustre concrètement le lien profond entre le PCC et le peuple chinois multiethnique, et l’attachement du gouvernement chinois à l’intérêt de la population et sa volonté de faire des choses réelles pour le bien-être de la population. Les politiciens américains qui ne s’intéressent qu’à leurs propres gains politiques sans se soucier de plaintes des gens ordinaires ne peuvent certainement pas comprendre tout cela.

Voyons maintenant la situation aux États-Unis, où les communautés minoritaires font depuis longtemps l’objet d’une discrimination généralisée et systémique dans les secteurs politique, économique, culturel et social de leur vie, et de répression et de persécution raciales. Prenons l’exemple des Amérindiens. Pendant longtemps, le gouvernement américain a appliqué une politique de génocide, de ségrégation et d’assimilation à leur encontre. Pendant près de 100 ans après leur fondation, les États-Unis ont expulsé et massacré de manière affreuse des Amérindiens par le biais de la Conquête de l’Ouest. Au début du 20e siècle, le nombre d’Amérindiens avait chuté de 5 millions à 250 000 personnes, à tel point qu’ils ne représentent que 2% de la population totale américaine. Autre exemple : le taux d’infection des Afro-Américains par le COVID-19 est cinq fois supérieur à celui des Américains blancs, avec un taux de mortalité beaucoup plus élevé également. Cela met en évidence l’inégalité raciale aux États-Unis. Les manifestations massives provoquées par la mort récente de l’Afro-Américain George Floyd montrent une fois de plus que la discrimination raciale systémique a atteint un tel point aux États-Unis que les communautés minoritaires « ne peuvent plus respirer ». C’est vraiment un crève-cœur pour nous de constater une telle situation.

S’agissant des diverses fausses allégations des États-Unis sur les questions des droits de l’homme en Chine, nous avons publié une brochure intitulée « Les absurdités et les faits réels sur les questions des droits de l’homme liées à la Chine », disponible en versions chinoise et anglaise. J’en ai apporté beaucoup d’exemplaires aujourd’hui. Vous êtes invités à en prendre après notre conférence de presse. J’espère particulièrement que les journalistes américains ne ménageront pas leur peine de faire connaître la brochure au public américain, car elle ne dit que la vérité.

ITV : Un éditorial du « Global Times » a déclaré qu’en réponse à la décision britannique d’interdire Huawei, la Chine devrait prendre les contre-mesures nécessaires et qu’elles devraient être ouvertes et douloureuses pour le Royaume-Uni. Cela représente-t-il la position du gouvernement chinois ? La décision britannique signifie-t-elle que la possibilité de signer un accord commercial avec la Chine après le Brexit n’existe plus ?

Hua Chunying : Sans aucune preuve solide et sous prétexte de risques totalement inventés, le Royaume-Uni a décidé de se mettre au diapason des États-Unis pour discriminer et évincer des entreprises chinoises, ce qui viole de manière flagrante les principes de l’économie de marché et les règles de libre-échange, ainsi que les propres engagements du Royaume-Uni, porte gravement atteinte aux intérêts légitimes d’entreprises chinoises et érode la base de la confiance mutuelle de la coopération sino-britannique. La Chine s’y oppose fermement. Loin de concerner seulement une entreprise et un secteur industriel, il s’agit de la politisation à tout prix par le Royaume-Uni des questions commerciales et technologiques. Il s’agit des menaces plus évidentes sur l’investissement chinois au Royaume-Uni. Il s’agit de savoir si nous pouvons encore avoir confiance en l’ouverture, l’équité et la non-discrimination du marché britannique. Nous sommes vivement préoccupés par cela. La Chine évaluera cette affaire de manière globale et sérieuse, et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises.

Shenzhen TV : Selon les médias, le Président américain Trump a admis, lors d’une conférence de presse tenue à la Maison-Blanche le 14 juillet, qu’il avait dissuadé bon nombre de pays d’utiliser Huawei, disant que s’ils voulaient faire des affaires avec les États-Unis, ils ne pouvaient pas utiliser Huawei, sinon cela affecterait leurs relations avec les États-Unis. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Cela prouve une nouvelle fois que les décisions d’interdire Huawei n’ont rien à voir la sécurité nationale, mais constituent une manipulation politique. Cela montre également au monde que ce n’est pas la Chine mais les États-Unis qui intimident et menacent les autres et sèment la discorde partout dans le monde.

BBC : Vous avez dit que la Chine avait le droit de préserver les intérêts des entreprises chinoises. Pouvez-vous nous dire quelles mesures seront prises en réponse à la décision du Royaume-Uni d’interdire Huawei ?

Hua Chunying : Comme je viens de le dire, il ne s’agit pas seulement d’une entreprise et d’un secteur industriel. Il s’agit de la politisation à tout prix par le Royaume-Uni des questions commerciales et technologiques. Il s’agit des menaces les plus évidentes sur l’investissement chinois au Royaume-Uni. Il s’agit de savoir si nous pouvons encore avoir confiance en l’ouverture, l’équité et la non-discrimination du marché britannique. La Chine évaluera cette affaire de manière globale et sérieuse et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises.

Le Royaume-Uni a mené une bonne coopération avec Huawei pendant les 20 dernières années, cela ne s’explique certainement pas par les intérêts de Huawei, mais aussi par ceux du Royaume-Uni. La décision britannique d’interdire Huawei ne fera que nuire à ses propres intérêts. Le Royaume-Uni est relativement petit par rapport au monde, qui est très grand. Je pense que l’interdiction en question n’empêchera pas Huawei de se développer et de grandir.

CCTV : Le Ministère chinois des Affaires étrangères a récemment fait don de matériels anti-épidémiques à l’Organisation de Coopération islamique (OCI). Pouvez-vous confirmer cela et partager plus de détails ?

Hua Chunying : Le Ministère chinois des Affaires étrangères a récemment fait don d’un lot de matériels anti-épidémiques à l’Organisation de Coopération islamique (OCI), qui ont été remis, le 14 juillet, au Secrétariat de l’OCI par l’intermédiaire de la mission diplomatique chinoise en Arabie saoudite, en signe de soutien au Secrétariat de l’OCI dans la prévention de l’épidémie.

La Chine et les États islamiques ont subi des répercussions du COVID-19. En partageant heurs et malheurs, ils ont mené une lutte côte à côte. Au moment le plus difficile pour la Chine pendant ce combat, les États islamiques ont apporté un soutien précieux à la Chine. En répondant à leur bienfait par notre bienfait, nous avons aidé activement les États islamiques à combattre le COVID-19. Outre ce lot de matériels fournis au Secrétariat de l’OCI, nous avons donné, pendant le premier semestre de cette année, 60 millions de masques, 6 millions de kits de test, plus de 2 000 respirateurs et 10 millions de combinaisons de protection, de lunettes et de gants à 54 États islamiques par des canaux bilatéraux, et avons partagé avec eux des expériences et des technologies anti-épidémiques sans aucune réserve. La Chine est prête à renforcer sans discontinuer sa coopération avec les États islamiques et l’OCI, et à lutter conjointement contre la pandémie pour contribuer à la protection de la vie et de la santé des peuples et à la santé publique mondiale.

Je tiens à souligner que l’entraide entre la Chine et les États islamiques est mutuelle, illustre l’amitié et les sentiments sincères des peuples des deux parties, et n’est assortie d’aucune condition politique.

Beijing Daily : Le nombre de trains de marchandises Chine-Europe a enregistré une augmentation significative et a dépassé les 5 000 au premier semestre de cette année. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur le fonctionnement de ces trains pendant la pandémie ?

Hua Chunying : Le commerce s’est contracté en raison de la logistique entravée dans le monde depuis la survenue du COVID-19. Dans ce contexte, les voies de transport terrestre comme celles empruntées par les trains de marchandises Chine-Europe ont montré une forte vitalité. Le fonctionnement régulier de ces trains a favorisé la circulation transfrontalière des marchandises et des services, ainsi que la reprise de la production des entreprises, atténuant ainsi l’impact du COVID-19 sur la coopération Chine-UE concernant les chaînes industrielles et d’approvisionnement. Cette nouvelle artère a en effet joué un bon rôle dans le transport international.

Malgré la pandémie, le nombre de trains de marchandises Chine-Europe en circulation a augmenté. Selon les statistiques du China State Railway Group, le nombre de trains en circulation entre la Chine et l’Europe a augmenté de 36% en glissement annuel pour atteindre le nombre de 5 122 pendant les six premiers mois de cette année, et le chiffre record de 1 169 en juin. Pour autant que je sache, les trains de marchandises Chine-Europe ont transporté 27 000 tonnes de matériels anti-épidémiques, soit 3,67 millions de pièces, vers les pays européens, un chiffre en hausse de 41% sur un an. Les marchandises ont été envoyées en Italie, en Allemagne, en France, en Espagne, en République tchèque, en Pologne, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Lituanie et dans d’autres pays, où elles ont ensuite été transférées vers d’autres parties de l’Europe. Cela a permis de promouvoir efficacement la coopération anti-épidémique entre la Chine, l’Europe et d’autres pays riverains, et les trains de marchandises Chine-Europe sont devenus le « chemin de vie » et le « lien de la communauté de destin » dans la lutte contre le COVID-19.

Le service de trains de marchandises Chine-Europe est un résultat important de la coopération pour la construction « la Ceinture et la Route » par les différentes parties. À l’avenir, la Chine est prête à travailler avec d’autres parties pour maintenir le fonctionnement normal et ordonné des trains de marchandises Chine-Europe, améliorer encore leur capacité et leur rentabilité, et étendre la coopération logistique transnationale entre la Chine et l’Europe et d’autres pays riverains.

China Daily : Nous avons lu des reportages indiquant que les importations et les exportations totales de la Chine avec l’ASEAN ont continué de croître pendant les six premiers mois de cette année, et que l’ASEAN est devenue le plus grand partenaire commercial de la Chine. Pouvez-vous le confirmer et nous donner plus de détails à ce sujet ?

Hua Chunying : Hier, lors de la conférence de presse tenue par le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’État, le porte-parole de l’Administration générale des Douanes a déjà présenté la situation spécifique. Le premier semestre de cette année a vu une croissance des importations et des exportations de la Chine avec l’ASEAN, et cette dernière est devenue le plus grand partenaire commercial de la Chine. Dans le même temps, la Chine a été le plus grand partenaire commercial de l’ASEAN pendant 11 années consécutives. Ce qui est plus précieux encore, en dépit de la propagation continue de la pandémie dans le monde, le volume total des échanges entre la Chine et l’ASEAN a augmenté de 5,6%, ce qui démontre l’énorme potentiel et la grande résilience de la coopération commerciale entre les deux parties.

Depuis le début de cette année, la Chine et les pays de l’ASEAN ont travaillé de concert pour porter la coopération d’amitié entre les deux parties toujours à de nouveaux paliers. En mai, la Chine et les pays de l’ASEAN ont publié la « Déclaration conjointe des Ministres de l’Économie et du Commerce sur la lutte contre l’épidémie de COVID-19 et le renforcement de la coopération en matière de libre-échange », se sont engagés à maintenir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement et à promouvoir la reprise et le développement socio-économiques régionaux, ce qui démontre la confiance mutuelle et la coopération de haut niveau entre les deux parties.

Face à la pression à la baisse de l’économie mondiale, la Chine est prête à continuer de renforcer la communication avec les pays de l’ASEAN, de coordonner la coopération anti-épidémique et le développement socio-économique, de rechercher une complémentarité plus forte entre l’initiative « la Ceinture et la Route » et les plans de développement de l’ASEAN, de promouvoir de nouveaux progrès dans la coopération régionale, pour donner un élan plus vigoureux à la construction d’une communauté de destin plus étroite Chine-ASEAN.

Bloomberg : Le Ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré qu’il prendrait de fortes contre-mesures contre la promulgation de la « Loi américaine sur l’autonomie de Hong Kong », y compris des sanctions contre les personnels et les entités américaines concernés. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?

Hua Chunying : Au mépris des sérieuses représentations de la Chine, les États-Unis ont promulgué la soi-disant « Loi sur l’autonomie de Hong Kong » adoptée par le Congrès. La Loi dénigre, par mauvaise intention, la législation chinoise sur la sécurité nationale à Hong Kong, et menace d’imposer des sanctions à la Chine, ce qui viole gravement le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales. Il s’agit d’une ingérence grossière dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine. Le gouvernement chinois s’y oppose fermement et exprime sa vive condamnation à ce sujet.

La promulgation et la mise en application de la « Loi de la République populaire de Chine sur la sauvegarde de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong » sont complètement conformes aux dispositions pertinentes de la Constitution chinoise et de la Loi fondamentale de Hong Kong. Elles fournissent les garanties institutionnelles et juridiques d’une mise en œuvre saine et durable du principe « un pays, deux systèmes » et favorisent la défense de la souveraineté, de la sécurité et des intérêts de développement du pays, ainsi que la préservation de la stabilité et de la prospérité à long terme de Hong Kong. Elles sont unanimement soutenues et approuvées par tous les Chinois, y compris nos compatriotes de Hong Kong.

Hong Kong est une région administrative spéciale de la Chine. Les affaires de Hong Kong sont des affaires purement intérieures de la Chine. Aucun pays étranger n’a le droit d’y intervenir. La Chine est fermement résolue à sauvegarder sa souveraineté et sa sécurité, à préserver la prospérité et la stabilité de Hong Kong et à s’opposer à l’ingérence des forces extérieures dans les affaires de Hong Kong. La tentative des États-Unis d’entraver la mise en œuvre de la « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » ne réussira jamais. Afin de sauvegarder ses intérêts légitimes, la Chine aura les réactions nécessaires et sanctionnera les individus et entités concernés de la partie américaine. Nous exhortons la partie américaine à corriger ses erreurs, à ne pas appliquer la soi-disant « Loi sur l’autonomie de Hong Kong » et à cesser de s’ingérer dans les affaires de Hong Kong et dans d’autres affaires intérieures de la Chine de quelque manière que ce soit. Si la partie américaine est décidée à aller jusqu’au bout envers et contre tout, la Chine y répondra résolument.

PTI : Avez-vous une mise à jour sur les pourparlers qui ont eu lieu hier au rang de commandant de corps d’armée entre les troupes frontalières chinoises et indiennes ?

Hua Chunying : Les troupes frontalières chinoises et indiennes ont tenu le quatrième cycle de pourparlers au rang de commandant de corps d’armée le 14 juillet. Sur la base du consensus dégagé lors des trois cycles précédents de pourparlers et de sa mise en œuvre, les deux parties ont réalisé des progrès dans le désengagement entre les troupes frontalières, ainsi que dans la détente de la situation dans la section ouest de la frontière sino-indienne. Nous espérons que l’Inde travaillera avec la Chine pour mettre en œuvre le consensus réalisé par les deux parties par des actions concrètes et sauvegarder conjointement la paix et la tranquillité dans les zones frontalières.

Reuters : Le « New York Times » a annoncé mardi qu’il déplacerait à Séoul son centre d’informations numériques basé à Hong Kong, affirmant que la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a créé beaucoup d’incertitudes pour ses opérations et ses reportages. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les dispositions prises par le « New York Times » pour son personnel et son fonctionnement sont ses propres affaires. Nous ne commentons pas les décisions internes des agences de presse étrangères.

Je voudrais simplement souligner que, comme la partie chinoise l’a déclaré à plusieurs reprises, la « Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong » ne vise que quatre catégories d’activités criminelles qui portent gravement atteinte à la sécurité nationale, punit un très faible nombre de criminels et protège la grande majorité de personnes. Les droits et intérêts des habitants de Hong Kong et des institutions et du personnel étrangers à Hong Kong, y compris les médias étrangers, ne seront pas du tout affectés. Tant qu’ils respectent la loi et mènent leur travail conformément aux lois et règlements, ils n’ont rien à craindre.

Nous sommes toujours ouverts à ce que les médias étrangers font des reportages en Chine et nous leur souhaitons la bienvenue. Mes collègues et moi faisons de notre mieux pour faciliter leur vie et leur travail en Chine. Nous espérons qu’un certain pays fera la même chose en facilitant la vie et le travail des journalistes chinois.

AFP : La « Loi sur la sécurité à Hong Kong » mentionne dans son article 54 l’importance de renforcer la gestion des médias étrangers. Je veux juste demander si les politiques de visa pour les journalistes étrangers à Hong Kong connaîtront des changements suite à l’adoption de la « Loi sur la sécurité nationale ».

Hua Chunying : Les affaires de visa relèvent du droit souverain d’un pays. Le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong a le droit de traiter les demandes de visa conformément au principe « un pays, deux systèmes » et à la Loi fondamentale.

Reuters : Le Président américain Trump a déclaré mardi, lors d’une interview, qu’il n’était pas intéressé par les négociations économiques et commerciales de deuxième phase avec la Chine. J’aimerais savoir si les négociations sino-américaines de la phase deux étaient mortes ou non.

Hua Chunying : Vous avez dit que le Président Trump n’était pas intéressé par des consultations commerciales avec la Chine. Je ne sais pas s’il le pense vraiment. Je n’ai pas d’information au sujet des négociations sino-américaines sur un accord économique et commercial de phase deux, et vous devriez vous adresser au département compétent.

Reuters : Pensez-vous que les entreprises britanniques en Chine devraient s’inquiéter d’éventuelles contre-mesures qui seront prises par la Chine après cette interdiction de Huawei ?

Hua Chunying : Je viens d’exposer explicitement la position chinoise au sujet de la discrimination et de l’exclusion d’entreprises chinoises par la partie britannique sans aucune preuve solide et sous prétexte de risques inexistants, et en agissant en coordination avec les États-Unis. C’est l’investissement chinois au Royaume-Uni qui fera face à de plus grandes menaces. Il s’agit de savoir si nous pouvons encore avoir confiance en l’ouverture, l’équité et la non-discrimination du marché britannique. La Chine évaluera cette affaire de manière globale et sérieuse et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises.

« Qui sème le vent récolte la tempête », le dit un vieil adage chinois. Toutes les décisions et actions coûtent cher. J’ai également noté que bon nombre d’entreprises britanniques, comme la Chambre de Commerce britannique et des sociétés de télécommunications britanniques, ont publiquement exprimé leur opposition à la décision du gouvernement britannique. Le gouvernement britannique devrait prendre cette question au sérieux. Veut-il agir en indépendance ou acceptera-t-il volontiers d’être un subordonné des États-Unis pour qui il veut tirer des marrons du feu ? Le gouvernement britannique a la responsabilité de faire un choix qui correspond le mieux aux intérêts du peuple britannique.

China Review News : Le 14 juillet, le Ministère singapourien du Commerce et de l’Industrie a publié des données économiques préliminaires pour le deuxième trimestre montrant que le PIB a diminué d’un taux record de 41,2% sur le trimestre. Du fait des répercussions du COVID-19, Singapour fait face à la récession la plus grave depuis sa fondation. La Chine et Singapour ont annoncé plus tôt l’inauguration d’une « voie verte ». La Chine prendra-t-elle de nouvelles mesures pour aider à la reprise économique de Singapour dans le cadre de la prévention et du contrôle réguliers de l’épidémie ?

Hua Chunying : Subissant les conséquences de l’épidémie de COVID-19, tous les pays sont confrontés à des pressions économiques à la baisse à des degrés différents. La Chine travaille avec les pays de la région, y compris Singapour, pour promouvoir la reprise économique et ramener la vie à la normale dans le cadre de la prévention et du contrôle réguliers de l’épidémie. La Chine et Singapour ont pris l’initiative d’inaugurer une « voie verte » pour faciliter les échanges interpersonnels indispensables et favoriser la fluidité des chaînes industrielles d’approvisionnement régionales, ce qui est devenu un nouveau point d’attrait des relations bilatérales, démontre la nature stratégique et anticipative des relations sino-singapouriennes, et ajoute une nouvelle dimension aux relations de coopération globales entre les deux pays.

Hier, le Président Xi Jinping a eu un entretien téléphonique avec le Premier Ministre Lee Hsien Loong, avec qui il est parvenu à un consensus important sur la prochaine étape de développement des relations bilatérales. La Chine est prête à travailler avec Singapour, en saisissant l’occasion offerte par le 30e anniversaire des relations diplomatiques, pour mettre en œuvre activement le consensus dégagé par les dirigeants, coordonner la coopération dans le domaine de la coopération contre l’épidémie et pour le développement de l’économie, et approfondir la construction de l’initiative « la Ceinture et la Route » afin de contribuer au développement économique dans les deux pays et à la reprise économique régionale.

Reuters : Si d’autres pays adoptent une politique similaire à celle du Royaume-Uni et décident d’interdire Huawei, doivent-ils également s’attendre à des mesures de représailles ?

Hua Chunying : Votre question concerne les capacités des différents pays à prendre la bonne décision. Huawei a établi de bonnes relations de coopération avec plus de 170 pays dans le monde. Un journaliste vient de dire que le Président américain Trump a admis publiquement qu’il avait fait pression sur d’autres pays pour qu’ils cessent de coopérer avec Huawei s’ils veulent coopérer avec les États-Unis. Il s’agit d’une menace flagrante, et tout le monde le voit clairement. Je crois que la plupart des dirigeants du monde ont la sagesse de porter leur propre jugement et de prendre les bonnes décisions selon la réalité des faits, dans le meilleur intérêt de leur pays et de leurs entreprises, et d’adopter les mesures justes. Nous avons suffisamment confiance en eux.

Comme vous pouvez le constater, malgré la répression américaine, les entreprises chinoises n’ont cessé de se développer et le développement de la Chine n’a cessé de progresser. Nous ne voulons pas exercer de représailles contre un pays quelconque pour avoir pris des mesures défavorables aux entreprises chinoises en raison de l’intimidation américaine. Ce que nous voulons, c’est coopérer avec tous les pays selon les principes de l’égalité, des avantages mutuels, de la réciprocité et du gagnant-gagnant. C’est ce que les peuples des différents pays du monde souhaitent voir. La vengeance n’est pas ce que nous recherchons, nous recherchons par contre la coopération gagnant-gagnant. Vous pouvez dire au gouvernement britannique qu’il est minoritaire et qu’il s’est mis à dos la communauté internationale.

TASS : Le Secrétaire d’État adjoint des États-Unis, David Stilwell, chargé des affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique, a déclaré que les États-Unis pourraient sanctionner des officiels et entreprises chinois concernant la question de la Mer de Chine méridionale. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les remarques de Stilwell prouvent une fois de plus la tentative américaine, en redoutant une Mer de Chine méridionale trop calme, de semer la discorde dans les relations entre la Chine et les pays régionaux et de perturber et saper les efforts de la Chine et des pays de l’ASEAN visant à préserver la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale. Les États-Unis ont rompu ouvertement leurs engagements de s’abstenir de prendre position sur la souveraineté en Mer de Chine méridionale. D’une part, ils ont envoyé massivement des navires et avions militaires avancés en Mer de Chine méridionale pour étaler leur puissance et faire des provocations. D’autre part, ils ont publié une soi-disant déclaration visant à saboter les efforts des pays régionaux pour maintenir la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale. Les États-Unis refusent de ratifier la « Convention des Nations Unies sur le droit de la mer » (CNUDM), se sont retirés de plusieurs traités et organisations internationaux. Quant au droit international, les États-Unis le respectent ou le rejettent selon leur bon plaisir. Toute leur pratique ne fait que montrer au monde leur hypocrisie et leur hégémonie.

J’ai lu ce qui a été écrit par le Secrétaire américain de la Défense Esper : « La bonne volonté et les meilleurs vœux ne garantissent pas la liberté. La force le fait. » Si les pays ne comptent que sur la force, en quoi l’ordre mondial est-il différent de la « loi de la jungle » ? S’il n’y a que de la force et pas de bonne volonté, alors plus la force est grande, plus il y aura de fléaux. Je crois que tout le monde sait maintenant qui est le gardien de la paix et l’ancre de la stabilité, et qui est le fauteur de troubles et la source du chaos.

En ce qui concerne la Mer de Chine méridionale, la Chine continuera de défendre fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses droits et intérêts légitimes, et de maintenir fermement la coopération d’amitié avec les pays de la région. Nous espérons que les États-Unis cesseront d’aller plus loin sur la voie erronée. Ils devraient se comporter comme un grand pays et jouer un rôle constructif pour la paix et la stabilité régionales.

Le pays le plus développé et le plus fort, et la seule superpuissance au monde, les États-Unis imposent des sanctions ou menace de sanctionner d’autres pays à propos de tout et de rien, ce qui est tout simplement lamentable. Nous espérons que la « sanction » ne sera pas le label le plus éblouissant que les États-Unis laisseront au monde. Ils devraient réfléchir sérieusement à leurs politiques. La Chine n’a pas peur des sanctions. Cependant, comme le dit un vieil adage chinois, « l’arbre préfère le calme, mais le vent ne cesse de souffler ». Si les États-Unis veulent faire une tempête, alors laissez la tempête faire rage avec plus de violence !

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