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Conférence de presse du 17 juin 2020 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2020-06-17 22:40

Reuters : Selon des informations publiées l'avant-dernier week-end, la Chine et l'Inde sont convenues de résoudre le problème du conflit à la frontière par le dialogue, mais pourquoi y a-t-il eu une escalade de la situation récemment ? Qui est désormais en charge des pourparlers pour contrôler la situation, les Ministères des Affaires étrangères des deux pays ou les départements militaires ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, la Chine et l'Inde sont en communication étroite par les voies diplomatique et militaire afin d'atténuer la situation dans la zone frontalière. Le 6 juin, les troupes frontalières des deux parties ont tenu une rencontre au rang de commandant du corps d'armée au cours de laquelle un consensus important a été dégagé pour réduire les tensions à la frontière. Cependant, ce qui est bouleversant, c'est que le 15 juin, des troupes indiennes, en violant sérieusement le consensus des deux parties, ont traversé la frontière pour des activités illégales, mené des provocations et des attaques à l'encontre des personnels chinois, ce qui a provoqué de violents affrontements physiques entre les deux parties. La partie chinoise a émis une forte protestation et a fait des représentations solennelles auprès de la partie indienne, lui demandant de respecter sérieusement le consensus en question, de restreindre strictement ses troupes de première ligne, de mettre immédiatement fin à toute provocation, et de s'abstenir de toute action unilatérale qui compliquerait la situation. La Chine et l'Inde sont convenues de résoudre le problème concerné par le dialogue et les consultations et de travailler à atténuer la situation à la frontière et à maintenir la paix et la tranquillité dans la zone frontalière.

Quant à votre deuxième question, la Chine et l'Inde sont en communication étroite par les voies diplomatique et militaire.

Shenzhen TV : La Ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne a déclaré le 16 juin que « certains pays profitent de la pandémie pour saper la démocratie libérale afin de promouvoir leurs modèles autoritaires ». Selon elle, le rapport publié par la Commission européenne a révélé que la Russie et la Chine avaient mené des « campagnes de fausses informations ciblées » et que Twitter avait divulgué plus de 32 000 comptes publiant de fausses informations en provenance de Russie, de Chine et de Turquie. Selon elle, l'Australie continuera de résister à l'« infodémie » et de promouvoir les valeurs démocratiques libérales fondées sur les faits et la transparence. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : J'ai déjà indiqué la position de principe de la Chine sur la fermeture par Twitter de comptes chinois. Guidée par l'idée de la primauté de l'homme et de la vie sur toute autre préoccupation, la Chine a déployé tous ses efforts pour combattre l'épidémie de COVID-19. Nous avons également renforcé la coopération internationale en nous attachant à la conception de la construction d'une communauté de destin pour l'humanité. Nos efforts et notre contribution ont été salués par le peuple chinois et la grande majorité de la communauté internationale. Nous n'avons jamais cherché, et nous n'en avons pas besoin, à améliorer notre image par des campagnes de fausses informations. Je tiens à souligner que, comme l'a révélé un récent rapport de The Australia Institute, les États-Unis ont manipulé, en profitant de la situation épidémique, des mercenaires d'Internet pour diffuser l'assertion du complot selon laquelle le nouveau coronavirus serait une arme biochimique artificielle fabriquée par le gouvernement chinois. Voilà une fausse information dans toute la force du terme de fausse information. Pourquoi la Ministre australienne des Affaires étrangères ferme-t-elle les yeux devant cette réalité ? Comme les faits l'ont montré, l'étiquette de fausse information convient à l'Australie, pas à la Chine.

Je voudrais réitérer que la fausse information, comme les virus, est un ennemi commun à toute l'humanité. L'ONU et l'OMS ont appelé les pays à renforcer la solidarité et la coopération pour lutter contre toutes sortes de fausses informations. Nous espérons que la responsable australienne concernée agira de manière responsable et objective, arrêtera la manipulation politique de la pandémie et contribuera au combat mondial contre la pandémie.

The Paper : Marise Payne a également accusé la Chine de contribuer à un climat de « peur et de division » à propos du COVID-19. Elle a également qualifié de « fausse information » les avertissements de Beijing aux Chinois de ne pas se rendre en Australie. L'Australie a reconnu qu'elle ferait peut-être d'elle-même une cible en se prononçant pour une enquête sur l'épidémie de COVID-19, mais a déclaré que cela était dans l'intérêt à long terme du pays. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : Le gouvernement chinois a publié un avertissement de voyage et d'étude en Australie, basé sur une multitude de faits, dans le but de remplir ses responsabilités et ses obligations pour protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens et des étudiants chinois. S'agissant des responsables australiens qui qualifient de « fausses informations » des faits évidents de discrimination et de violence en Australie, où placent-ils les droits et les sentiments des victimes ? Je voudrais recommander une fois de plus à ces individus en Australie d'écouter attentivement la voix des victimes, de faire face aux problèmes et de réfléchir à ce qui ne va pas du côté australien.

Franchement, nous ne pensons pas que ce soit « dans le meilleur intérêt à long terme de l'Australie » lorsque certains individus, agissant pour leurs propres intérêts politiques, s'engagent dans la politisation de la pandémie et le sabotage de la coopération internationale.

American National Public Radio : Pour revenir à l'affrontement à la frontière sino-indienne, le Ministère chinois des Affaires étrangères peut-il révéler plus de détails sur ce qui s'est passé le 15 juin au soir ?

Zhao Lijian : Le porte-parole du Commandement du Théâtre Ouest de l'Armée populaire de Libération (APL) a déjà fait une déclaration hier. La voici comme suit :

Le 15 juin au soir, dans la région de la vallée de Galwan, à la frontière sino-indienne, l'armée indienne s'est livrée à des actions illégales en trahissant sa promesse et en franchissant de nouveau la ligne de contrôle effective. Elle a délibérément lancé une attaque provocatrice, et entraîné de graves affrontements physiques entre les deux parties, faisant des blessés et des morts. La Chine a toujours possédé la souveraineté sur la région de la vallée de Galwan. Et les troupes frontalières indiennes, en faisant volte-face, ont gravement violé les accords conclus par les deux pays sur la question frontalière, le consensus atteint lors des pourparlers au rang de commandant du corps d'armée, et nui aux relations et aux sentiments entre les deux armées et les deux peuples. Nous demandons à l'Inde de restreindre strictement ses troupes de première ligne, d'arrêter immédiatement toutes les actions provocatrices, de déployer des efforts dans le même sens que la Chine et de revenir sur la bonne voie pour résoudre les différends par le biais du dialogue et des négociations.

PTI : Premièrement, comment la Chine envisage-t-elle la situation actuelle sur le terrain, en particulier dans la vallée de Galwan, où le conflit a eu lieu ? Deuxièmement, la vallée de Galwan est largement considérée comme une zone ayant été délimitée entre la Chine et l'Inde. Pourquoi un problème a-t-il surgi dans cette région ? Vous venez de citer la déclaration militaire chinoise selon laquelle la Chine a toujours possédé la souveraineté sur la région de la vallée de Galwan, alors que cet endroit est généralement considéré comme n'ayant été délimité que tout récemment. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Concernant votre première question, la Chine et l'Inde sont en communication étroite sur la question concernée par les voies diplomatique et militaire. La situation globale dans la zone frontalière entre les deux pays est stable et contrôlable.

Quant à votre deuxième question, la Chine et l'Inde sont en communication étroite sur la question concernée par les voies diplomatique et militaire. Les faits sont très clairs. L'incident s'est produit du côté chinois de la ligne de contrôle effective, la responsabilité n'incombe pas à la partie chinoise.

PTI : Les médias indiens ont fait état de blessés et de morts du côté chinois. Pouvez-vous le confirmer ?

Zhao Lijian : Comme je l'ai dit très clairement, les troupes frontalières des deux pays règlent en commun les problèmes concrets sur le terrain. Je n'ai aucune information à annoncer ici.

Je pense que vous avez également remarqué que, depuis l'incident, les deux parties ont affirmé leur engagement à résoudre les divergences par le dialogue et à maintenir la paix et la tranquillité dans les zones frontalières.

La Chine et l'Inde, les deux plus grands pays en développement et marchés émergents, ont des intérêts communs bien plus grands que leurs divergences. Les deux parties doivent, en suivant fidèlement l'important consensus dégagé par les dirigeants des deux pays, assurer que les relations sino-indiennes se développent sur la bonne voie, qui répond aux intérêts et aux attentes des deux peuples. Nous espérons que la partie indienne déploiera des efforts dans le même sens que nous.

PTI : Sur la base de la prise de position des deux parties, pouvons-nous présumer ou supposer qu'il n'y aura plus d'affrontements à la frontière entre les deux pays ?

Zhao Lijian : Pour nous, évidemment, nous ne voulons plus voir d'affrontements.

Bloomberg : Pouvez-vous confirmer les informations selon lesquelles le Directeur Yang Jiechi rencontre le Conseiller d'État américain Pompeo à Hawaï ? La rencontre a-t-elle été proposée par la Chine ? Quels sont les sujets abordés lors de la rencontre ? Deuxièmement, la Chine a-t-elle un commentaire à faire au sujet de l'évolution de la situation dans la péninsule coréenne ? Envisage-t-elle d'être impliquée dans le conflit en cours ?

Zhao Lijian : Vous devez avoir sauté la conférence de presse d'hier. Je vous invite à consulter mes réponses d'hier à ces deux questions.

RIA Novosti : Le Ministère russe de la Défense a annoncé que des troupes chinoises étaient déjà arrivées à Moscou pour participer au défilé militaire qui se tiendra le 25 juin. Je voudrais connaître le nombre de militaires envoyés par la Chine et savoir qui représentera le gouvernement chinois au défilé.

Zhao Lijian : Cette année marque le 75e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale. En tant que grandes nations victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, la Chine et la Russie ont apporté une importante contribution à la victoire. La Chine soutient la Russie dans l'organisation des activités de célébration du 75e anniversaire de la victoire de la Grande Guerre patriotique. Nous entendons continuer de travailler avec la Russie et le reste de la communauté internationale pour défendre les fruits de la Seconde Guerre mondiale et la paix gagnée au prix de grands efforts.

Quant à la question précise que vous avez posée, je vous conseille de vous renseigner auprès du Ministère chinois de la Défense.

AFP : Quels résultats la Chine attend-elle des prochains pourparlers de désarmement nucléaire entre la Russie et les États-Unis ?

Zhao Lijian : Comme nous l'avons répété à maintes reprises, notre position est claire et constante : la Chine n'a pas l'intention de participer aux prétendues négociations trilatérales Chine-États-Unis-Russie sur le contrôle des armements.

Nous avons noté que les États-Unis ont fait maintes et maintes fois du tapage autour de la Chine sur le problème de l'extension du nouveau traité START entre les États-Unis et la Russie. C'est une tactique habituelle des États-Unis chaque fois qu'ils cherchent à rejeter les responsabilités sur d'autres pays.

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