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Conférence de presse du 12 juin 2020 tenue par la Porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying

2020-06-12 09:37

The Paper : Le gouvernement britannique a publié son dernier rapport semestriel sur Hong Kong le 11 juin. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Nous sommes fortement insatisfaits des actes erronés du gouvernement britannique consistant à publier régulièrement le soi-disant rapport semestriel sur Hong Kong et à s’immiscer dans les affaires de Hong Kong.

Les affaires de Hong Kong sont des affaires intérieures de la Chine et aucun gouvernement, organisation ou individu étranger n’a le droit de s’y immiscer. Le Royaume-Uni n’a ni la souveraineté, ni la juridiction ni le droit de supervision sur Hong Kong, et n’a pas non plus de soi-disant « responsabilité ».

En ce qui concerne la législation sur la préservation de la sécurité nationale à Hong Kong, la Chine a maintes fois exposé sa position solennelle. Je tiens à souligner que le gouvernement chinois est fermement déterminé à appliquer intégralement et avec précision le principe dit d’« un pays, deux systèmes », à sauvegarder la souveraineté, la sécurité et les intérêts en matière de développement du pays, et à maintenir la prospérité et la stabilité durables de Hong Kong. Hong Kong appartient à la Chine. Le Royaume-Uni doit faire face à la réalité, respecter la souveraineté, la sécurité et l’unité de la Chine et cesser de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong de quelque manière que ce soit. L’ingérence étrangère injustifiée dans les affaires de Hong Kong ne fera qu’accroître la détermination de la Chine à faire avancer la législation sur la préservation de la sécurité nationale à Hong Kong.

Shenzhen TV : Le Ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a déclaré que Hong Kong a connu des troubles sans précédent depuis juin dernier. La solution à ces problèmes devrait venir de Hong Kong et ne pourrait pas être imposée par la partie continentale. Le fait que le gouvernement central chinois, plutôt que les institutions propres à Hong Kong, impose directement une législation sur la sécurité nationale serait en conflit direct avec l’article 23 de la Loi fondamentale de Hong Kong et avec les obligations de la Chine en vertu de la Déclaration commune sino-britannique. La Chine a encore le temps de reconsidérer et de respecter l’autonomie de Hong Kong et ses propres obligations internationales. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Hua Chunying : Je viens d’exposer notre position sur le soi-disant rapport semestriel sur Hong Kong publié par le gouvernement britannique. Nous avons également clairement exposé à plusieurs reprises la position de la Chine sur la législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong. Je voudrais souligner quelques points supplémentaires.

Premièrement, depuis que les troubles liés au projet de loi d’amendement ont eu lieu à Hong Kong en juin 2019, les activités sécessionnistes pour « l’indépendance de Hong Kong » et les activités séparatistes radicales sont devenues de plus en plus endémiques, et les activités violentes et terroristes se sont intensifiées, défiant sérieusement les limites du principe dit d’« un pays, deux systèmes », portant gravement atteinte à la sécurité des biens et des personnes, ainsi qu’aux droits et intérêts légitimes des résidents de Hong Kong, et menaçant gravement la sécurité nationale de la Chine. Certaines forces extérieures s’immiscent de manière flagrante dans les affaires de Hong Kong, soutiennent les criminels violents, menacent le gouvernement de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, et assument donc une responsabilité irréfutable dans les graves violences qui ont eu lieu à Hong Kong. Les faits indubitables montrent que la législation sur la préservation de la sécurité nationale à Hong Kong est raisonnable, légitime, nécessaire et urgente. Dans les huit jours suivant l’annonce de la décision sur la législation concernée, près de trois millions de Hongkongais ont exprimé leur soutien à la législation sur la sécurité nationale lors de campagnes de signature. Cette décision a également bénéficié, ces derniers jours, du soutien de certaines sociétés étrangères bien connues. Seules quelques forces extérieures ont été très médiatisées pour faire entendre leur opposition. Qu’est-ce qui les rend si agitées et anxieuses ? Elles craignent simplement de ne plus pouvoir utiliser Hong Kong sans scrupule et à leur guise pour s’engager dans des activités qui mettent en péril la sécurité nationale de la Chine. Cela prouve une fois de plus que la législation sur la sécurité nationale relative à Hong Kong est impérative et ne peut être différée.

Deuxièmement, la législation sur la sécurité nationale relève de la compétence du gouvernement central dans tous les pays, et la Chine ne fait pas exception. En vertu de l’article 23 de la Loi fondamentale, le gouvernement central autorise la RAS de Hong Kong à légiférer pour préserver la sécurité nationale, en s’acquittant du devoir constitutionnel qui lui est conféré. L’article 23 ne modifie pas le fait que la législation sur la sécurité nationale relève de la compétence du gouvernement chinois. Hong Kong est de retour dans la mère patrie depuis près de 23 ans, et l’obligation législative stipulée à l’article 23 de la Loi fondamentale n’a pas encore été remplie. Alors que la RAS de Hong Kong est confrontée à une grave situation en matière de préservation de la sécurité nationale, le gouvernement central a le pouvoir et la responsabilité de combler les lacunes et de réparer les faiblesses en temps opportun. Le Royaume-Uni a également adopté plusieurs lois sur la sécurité nationale au cours des dernières années. Pendant la domination coloniale britannique à Hong Kong, la loi britannique sur la trahison a été appliquée à Hong Kong avec des organes spéciaux de mise en œuvre. Il n’y a aucune raison pour que le Royaume-Uni pratique le « deux poids, deux mesures » en matière de législation sur la sécurité nationale.

Troisièmement, l’essence de la Déclaration commune sino-britannique est la reprise par la Chine de l’exercice de sa souveraineté sur Hong Kong. Les politiques fondamentales vis-à-vis de Hong Kong stipulées dans la Déclaration commune sont des déclarations de politique faites par la partie chinoise, qui ont été pleinement reflétées dans la Loi fondamentale de la RAS de Hong Kong élaborée par l’APN. Les déclarations de politique concernées de la Chine ne sont pas des engagements envers le Royaume-Uni et il n’existe pas de soi-disant « violation des obligations internationales ». J’ai présenté en détail le contenu de la Déclaration commune lors de ma conférence de presse régulière le 8 juin. Après le retour de Hong Kong, toutes les dispositions concernant la partie britannique de la Déclaration commune ont été remplies.

Quatrièmement, la Chine ne s’immisce jamais dans les affaires intérieures du Royaume-Uni, ce qui démontre pleinement le respect de la Chine envers les droits reconnus au gouvernement britannique. Nous espérons que le Royaume-Uni respectera également le droit du gouvernement central chinois d’exercer efficacement le pouvoir de gouvernance globale sur la RAS de Hong Kong conformément au principe dit d’« un pays, deux systèmes », et en vertu de la Constitution et de la Loi fondamentale, et respectera le droit légitime de la Chine de préserver sa souveraineté et sa sécurité.

China Daily : Le Secrétaire d’Etat américain Pompeo a récemment déclaré : « Nous avons pris note des dons financiers très modestes que la Chine et les entités chinoises privées ont décaissés en Afrique. » La Chine exploiterait la pandémie comme prétexte pour poursuivre ses pratiques de prêt opaques en Afrique. La partie américaine exprime sa préoccupation à cet égard. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Hua Chunying : La Chine et l’Afrique sont de bons frères et partenaires qui surmontent les difficultés ensemble. Comme l’a dit le Président de la Commission de l’UA, M. Faki, « l’Afrique et la Chine sont des amis et, plus important encore, des camarades d’armes. Rien ne peut changer ou léser cette amitié. » Les deux parties ont prouvé par des actions concrètes que notre amitié est profonde et indéfectible.

Face à l’attaque soudaine du Covid-19, la Chine et l’Afrique se soutiennent mutuellement et font des efforts concertés. Plus de 50 dirigeants africains ont téléphoné ou publié des déclarations pour exprimer leur sincère sympathie et leur soutien à la Chine. Avec sincérité également, la Chine a livré des lots de fournitures médicales et envoyé des experts médicaux dans les pays africains. Nos équipes médicales en Afrique ont activement aidé les populations locales à se prémunir contre le Covid-19. Nous avons organisé près de 400 séances de formation pour des dizaines de milliers de travailleurs médicaux africains. Nous avons également pris soin des Africains en Chine, en les traitant comme des membres de notre famille. Parmi les plus de 3 000 étudiants africains à Wuhan et dans l’ensemble de la province du Hubei, une seule personne a été infectée et a rapidement été guérie, tandis que les autres ont toutes été saines et sauves.

Actuellement, les pays africains sont confrontés au Covid-19 et à de nombreux autres défis. Nous espérons que le pays en question pourra se concentrer sur l’aide aux pays africains et faire des choses propices à leur riposte au virus et à leur développement tout en respectant le peuple africain. Les faits ont prouvé maintes et maintes fois que semer la discorde entre la Chine et l’Afrique gagne peu de soutien en Afrique.

Yonhap News : Il y a exactement deux ans, les dirigeants de la RPDC et des Etats-Unis se sont rencontrés à Singapour. La RPDC a déclaré qu’elle continuerait de renforcer ses forces militaires pour faire face aux menaces des Etats-Unis, tandis que les Etats-Unis se sont déclarés ouverts à une approche flexible en matière de contacts afin de réaliser le consensus entre les deux dirigeants. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : La RPDC et les Etats-Unis sont les principales parties prenantes dans la question de la péninsule coréenne. Il y a exactement deux ans, les dirigeants de la RPDC et des Etats-Unis ont eu leur première réunion à Singapour et sont parvenus à un consensus sur l’établissement d’un nouveau type de relations entre la RPDC et les Etats-Unis, la construction d’un mécanisme de paix dans la péninsule et la réalisation d’une dénucléarisation complète sur la péninsule. Malheureusement, le consensus n’a pas été effectivement mis en œuvre et les dialogues entre la RPDC et les Etats-Unis sont dans l’impasse. Bien qu’il existe de nombreuses raisons, la Chine estime que le principal point d’achoppement est que les préoccupations légitimes de la RPDC n’ont pas été prises en compte et résolues et que les mesures de dénucléarisation prises par la RPDC n’ont pas reçu de réponse ad hoc.

Le maintien de la communication et du dialogue entre la RPDC et les Etats-Unis est la condition première pour résoudre leurs divergences et faire avancer le règlement de la question de la péninsule coréenne. Dans le même temps, instaurer la confiance mutuelle et sortir de l’impasse dans la péninsule nécessite des actions concrètes. Ils doivent non seulement parler, mais aussi agir. La partie américaine devrait prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre le consensus atteint par les dirigeants de la RPDC et des Etats-Unis, répondre aux préoccupations légitimes de la RPDC en matière de développement et de sécurité, et sauvegarder la situation chèrement acquise d’amélioration et de dialogue dans la péninsule coréenne. La Chine est prête à continuer de jouer un rôle constructif dans le règlement politique de la question de la péninsule coréenne.

Global Times : Le 8 juin, le compte officiel des missions diplomatiques américaines en Chine a retwitté les commentaires du Secrétaire d’Etat Pompeo, déclarant que les Etats-Unis et plus de 120 pays soutenaient une enquête sur l’origine du virus, et que bien que la Chine co-parraine la résolution de l’Assemblée mondiale de Santé, elle réagit de manière agressive à la demande d’enquête. Cependant, les Etats-Unis n’ont pas co-parrainé la résolution sur la réponse au Covid-19, adoptée en mai à l’Assemblée mondiale de la Santé. Ils formulent également des réserves sur la résolution. Quel est le commentaire de la Chine à ce propos ?

Hua Chunying : Le 19 mai, la 73e Assemblée mondiale de la Santé a adopté par consensus une résolution sur la réponse au Covid-19. La résolution approuve et soutient explicitement le leadership clé de l’OMS et appelle les Etats membres à prévenir la discrimination et la stigmatisation, à lutter contre les fausses informations et la désinformation, à renforcer la coopération dans le développement d’outils de diagnostic, de traitements, de médicaments, de vaccins et de la source zoonotique du virus, et à évaluer les réponses de l’OMS en temps opportun.

Avec plus de 140 pays, la Chine figure parmi les parrains de ce projet de résolution. Mais les Etats-Unis et quelques autres ne l’ont pas co-parrainé. Dans leurs remarques à l’assemblée, les Etats-Unis ont émis des réserves sur le contenu de la résolution, et maintenant ils sont très enthousiastes, ce qui ne fait que démontrer leur double standard : faire bon usage des institutions multilatérales et du consensus international lorsqu’ils leur conviennent, et les rejeter lorsque ce n’est pas le cas.

La Chine continuera de travailler avec la plupart des pays de la communauté internationale pour soutenir fermement les travaux de l’OMS. La Chine adopte toujours une attitude ouverte à l’égard de la coopération au sein de la communauté scientifique internationale dans la recherche scientifique pour retracer l’origine du virus. Nous soutenons la recherche à l’échelle mondiale menée par l’OMS et réalisée par des scientifiques et des experts en médecine sur la base du principe de professionnalisme, d’impartialité et de constructivité, afin d’enrichir les connaissances scientifiques de l’humanité sur ce type de virus, de mieux répondre aux grandes maladies infectieuses à l’avenir et d’améliorer le système mondial de santé publique et la capacité de gouvernance.

Etant donné que les Etats-Unis sont le pays le plus gravement touché par le Covid-19 en ce moment, pour la vie et la santé de leur peuple et la sécurité de la santé publique dans le monde, nous appelons les Etats-Unis à renforcer leur coopération avec l’OMS et invitons les experts de l’OMS à visiter les Etats-Unis ou à valider l’organisation d’une telle visite à un moment approprié.

AFP : Twitter a déclaré aujourd’hui qu’il avait supprimé des dizaines de milliers de comptes utilisés par la Chine pour diffuser de la désinformation ou faire l’éloge de la réponse de la Chine au Covid-19. Comme les diplomates chinois deviennent des utilisateurs réguliers de Twitter, quel est votre commentaire à ce propos ?

Hua Chunying : Je ne sais pas quelle est la base de la décision de Twitter, mais je dirais qu’identifier l’appréciation positive de la réponse de la Chine au Covid-19 à de la désinformation ne tient pas, de toute évidence, à moins que nous ne redéfinissions la « désinformation ». Il est généralement admis que la désinformation est fausse et irréelle, voire constituée de mensonges et de rumeurs fabriqués de manière malveillante. Cependant, les efforts de la Chine pour combattre le Covid-19 et les résultats obtenus sont réels et évidents pour tous. Récemment, un livre blanc intitulé « Combattre Covid-19 : la Chine en action » et publié par le Bureau de l’Information du Conseil des Affaires d’Etat présente sans équivoque le grandiose processus de la lutte du peuple chinois uni comme un seul homme contre le Covid-19 en fournissant une chronologie claire et des faits concrets.

En même temps, comme vous pouvez le constater, depuis le déclenchement de l’épidémie, certaines personnes et forces de la communauté internationale sont presque folles et hystériques en calomniant et en discréditant la Chine avec des rumeurs. Vous devez savoir que, comme le révèle le site web Politico, le Comité sénatorial national républicain américain a envoyé aux organismes de campagne électorale une note de 57 pages conseillant aux candidats républicains de faire face à la crise du coronavirus en « attaquant agressivement la Chine ». Il y a quelques jours, le même site d’information a rapporté qu’à la fin mars, 2,6 millions de tweets liés au coronavirus avaient été retwittés 25,5 millions de fois en 10 jours, et beaucoup d’entre eux ont répandu des rumeurs selon lesquels « le coronavirus était une arme biologique créée en Chine ». Selon des reportages, une analyse de ces comptes Twitter a révélé que beaucoup d’entre eux sont liés à des partisans du Parti républicain et de l’aile droite des Etats-Unis, et sont caractéristiques des comptes robots.

Si Twitter estime que ces tweets louant les efforts de la Chine contre l’épidémie sont de la « désinformation » et que les comptes doivent être fermés, je me demande comment la société traitera la vraie désinformation visant à discréditer la Chine avec des intentions malveillantes. Si ceux qui créent et diffusent une telle désinformation peuvent être autorisés à faire la pluie et le beau temps, alors ce sera l’exemple parfait des préjugés idéologiques, des préjugés contre la Chine, du « deux poids, deux mesures » pur et simple et du comportement pour confondre le bien et le mal. Ce qui devrait être fermé, c’est précisément les comptes qui attaquent et salissent la Chine de manière organisée et coordonnée.

Permettez-moi de réitérer que la Chine est la plus grande victime de la désinformation. La Chine s’oppose toujours à la fabrication et à la diffusion de la désinformation. L’ONU et l’OMS ont appelé à plusieurs reprises tous les pays à renforcer la solidarité et la coopération pour lutter contre la désinformation. Nous appelons la communauté internationale à renforcer la solidarité et la coordination, à rejeter conjointement la désinformation, afin que les virus politiques tels que les rumeurs et les calomnies et ceux qui tirent les ficelles n’aient aucun endroit où se cacher.

Quant à l’utilisation plus fréquente de Twitter par les diplomates chinois, je pense que ce n’est pas étrange. C’est l’ère des nouveaux médias. Tout comme de nombreux diplomates et journalistes étrangers en Chine utilisent WeChat et Weibo, les diplomates chinois ont pris Twitter comme moyen et plateforme pour communiquer avec des personnes dans d’autres pays.

Dans le même temps, certains médias et plateformes sociales étrangers sont remplis de mensonges et de rumeurs contre la Chine. Dans le monde sombre et laid de la désinformation, il est nécessaire que certaines personnes, y compris les diplomates chinois, parlent de manière véridique, objective et impartiale, comme si on frottait une allumette dans la nuit noire pour faire la lumière. Quiconque ne fait pas la sourde oreille pourra connaître la vérité.

South China Morning Post : Selon des sources, les étudiants du Harbin Institute of Technology et de la Harbin Engineering University ne peuvent plus accéder depuis la semaine dernière à MATLAB, un logiciel américain de recherche, parce que ces deux universités ont été incluses dans la liste des entités par les Etats-Unis. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? Est-elle préoccupée par le fait que davantage d’universités chinoises ne peuvent accéder à des logiciels américains parce qu’elles sont incluses dans la liste des entités ?

Hua Chunying : Je ne suis pas au courant de ces détails. Depuis quelque temps, les Etats-Unis recourent à des propos et à des actes négatifs et erronés dans les échanges et la coopération normaux entre nos deux pays, en particulier en imposant des sanctions unilatérales. Les actions de la partie américaine reflètent sa tenace mentalité de la guerre froide et s’inscrivent dans l’intensification de l’oppression politique contre la Chine. Nous pensons que les sanctions unilatérales et l’oppression politique flagrante des Etats-Unis ne sont pas conformes à la tendance de notre époque et n’entraveront pas les progrès et le développement de la Chine. Les sanctions unilatérales et l’oppression des Etats-Unis ne finiront que par nuire à leurs propres intérêts. Nous espérons que les décideurs politiques américains pourront comprendre cela.

South China Morning Post : Le Secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré le 11 juin qu’en réponse à la législation chinoise sur la sécurité nationale relative à Hong Kong, les Etats-Unis pourraient restreindre les flux de capitaux de Hong Kong. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La Chine envisagera-t-elle de prendre des contre-mesures ?

Hua Chunying : La décision de l’APN d’établir et de perfectionner le système juridique et le mécanisme d’application en matière de préservation de la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong vise à combler les lacunes en matière de législation sur la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong et à maintenir la stabilité et la prospérité de la RAS de Hong Kong. Il s’agit simplement d’une affaire intérieure de la Chine. Aucun pays étranger, y compris les Etats-Unis, n’a le droit de s’y immiscer. La Chine est fermement déterminée à s’opposer à toute ingérence étrangère dans les affaires de Hong Kong. Les Etats-Unis ont violé le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, en s’immisçant arbitrairement dans la législation sur la préservation de la sécurité nationale à Hong Kong.

Il y a 85 000 citoyens américains vivant à Hong Kong et plus de 1 300 entreprises américaines basées à Hong Kong. Presque toutes les grandes entreprises financières américaines développent des activités dans la RAS de Hong Kong. Depuis de nombreuses années, les Etats-Unis bénéficient d’un énorme excédent commercial avec Hong Kong. Il est juste de dire que les Etats-Unis ont des intérêts profonds et immédiats à Hong Kong. Si les Etats-Unis prennent des actions pour nuire aux intérêts de Hong Kong, leurs actions se retourneront contre eux au détriment de leurs propres intérêts.

South China Morning Post : Le Département américain de la Justice a déclaré que Wang Xin, un citoyen chinois et officier de l’armée, avait été arrêté pour fraude aux visas et qu’il tentait d’acquérir des données de laboratoire aux Etats-Unis. Pourriez-vous le confirmer et faire part de vos commentaires ?

Hua Chunying : Depuis un certain temps, la partie américaine a recours à de nombreux propos et actes erronés dans les échanges humains et culturels sino-américains. Récemment, de nombreux citoyens chinois ont été interrogés pendant longtemps par des agents américains sur l’application des lois alors qu’ils quittaient les Etats-Unis, et les appareils électroniques qu’ils transportaient ont également été examinés. S’agissant de certaines personnes, tous leurs appareils électroniques ont même été saisis sans motif. Selon les médias, le gouvernement américain prétend également qu’il révoquera des milliers de visas d’étudiants chinois.

Le fait que les Etats-Unis retiennent un universitaire chinois retournant en Chine invoquant son soi-disant passé militaire constitue une grave violation des droits légitimes de ce ressortissant chinois étudiant aux Etats-Unis et constitue une persécution politique flagrante. L’accent mis sur « l’officier de l’armée » par la partie américaine ne vise qu’à diaboliser ce ressortissant chinois et à l’étiqueter. Pour autant que je sache, Wang Xin fait des recherches dans le domaine des maladies cardiovasculaires, je ne vois pas comment cela pourrait menacer l’intérêt ou la sécurité nationale des Etats-Unis.

Quant au prétexte de l’arrestation, je pense que quiconque a lu Le piège américain, œuvre de l’ancien dirigeant d’Alstom Frédéric Pierucci, ou a observé les agissements américains de longue date comprendra que les Etats-Unis observent ou rejettent toujours sélectivement le droit international. La loi n’est qu’un prétexte et un outil pour les Etats-Unis pour opprimer les institutions et le personnel étrangers. Nous exhortons les Etats-Unis à reconnaître et à corriger immédiatement cette grave erreur, à cesser d’imposer des restrictions et une oppression injustifiées sous divers prétextes aux ressortissants chinois étudiant aux Etats-Unis et à protéger leurs droits légitimes.

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